Lignes polygonales inscrites et circonscrites à un arc convexe

Abstrait

Traduction en anglais du titre

Polygonal lines inscribed and circumscribed to a convex arc

Auteur(s)

Tiberiu Popoviciu
Institutul de Calcul

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Pour citer ce travail

T. Popoviciu, Lignes polygonales inscrites et circonscrites à un arc convexe, “Gheorghe Ţiţeica and Dimitrie Pompeiu” Symposium on Geometry and Global Analysis (Bucharest, 1973), pp. 203-226, Editura Acad. R.S.R., Bucharest, 1976 (in French)

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“Gheorghe Ţiţeica and Dimitrie Pompeiu” Symposium on Geometry and Global Analysis

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LIGNES POLYGONALES INSCRITES ET CIRCONSCRITES A UN ARC CONVEXE

PAR
TIBERIU POPOVICIU
Roumanie

§ 1. QUESTIONS PRELIMINAIRES

  1. 1.

    G. Tzitzéica a été non seulement un savant de prestige par ses recherches remarquables en géométrie, mais aussi un éminent professeur qui a contribué largement à l’éducation de nombreuses générations de mathématiciens de Rounanie. Collaborateur actif à la revue «Gazeta Matematica " à laquelle beaucoup d’entre nous devons notre initiation en mathématiques, G. Tzitzéica a écrit plusieurs articles et notes, sur des sujets «élémentaires», mais toujours intéressants et bien inspirés.

  2. 2.

    Dans une petite note G. Tzitzéica propose [5] une démonstration Olémentaire de l’inégalité

sinx>2xπ où 0<x<π2,\sin x>\frac{2x}{\pi}\text{ où }0<x<\frac{\pi}{2}, (1)

basée sur la remarque selon laquelle

arcMAM>arcMOM\operatorname{arc}MAM^{\prime}>\operatorname{arc}MOM^{\prime} (2)

OO est l’origine des arcs sur le cercle trigonométrique C,M,MC,M,M{}^{\prime} sont les extrémités des

arcs x,xx,-x respectivement et l’are MAMMMAMM^{\prime} est 1a1a longueur du demi-cercle déorit sur MMMM^{\prime} comme diamètre (voir fig. 1).

D’après D. S. Mitrinović l’inégalité (1) est due à Jordan [2].

Lia démonstration de l’inégalité (2), qui n’est pas donnée par G. Tzitzéica, nous suggère une propriété plus générale relative à deux arcs convexes plans, l’un enveloppant l’autre. En effet, les arcs de cercles MAMMMAMM^{\prime} et MODMMODM^{\prime} sont bien convexes et le premier enveloppe le second. Dans la suite nous mettons en évidence la propriété selon laquelle la longueur de l’arc enveloppant est plus grande que celle de l’aro enveloppé.
3. Nous commencerons par étudier quelques relations entre les éléments d’un triangle, relations que nous utiliserons plus loin.

Considérons un triangle ABOABO dont les sommets, dans le plan rapporté à deux axes rectangulaires OxyOxy, sont les points B(x1,f(x1)),A(x2B\left(x_{1},f\left(x_{1}\right)\right),A\left(x_{2}\right.,

f(w2)),C(w3,f(w3))\left.f\left(w_{2}\right)\right),C\left(w_{3},f\left(w_{3}\right)\right). Nous allons supposer que les abscisses sont numérotées dans l’ordre x1<x2<x3x_{1}<x_{2}<x_{3}. Los ordonnées sont les valeurs respectives d’une fonction ff définie sur les points x1,x2x_{1},x_{2}, w3w_{3}. Dans la suite interviendrons seulement des triangles dans cette situation, mais il est facile de voir que les résultats que nous obtenons peuvent être transposés à un triangle quelconque du plan, en choisissant convenablement les axes de coordonnées.
Désignons par a,b,ca,b,c, les longueurs des côtés opposés, respectivement aux sommets A,B,CA,B,C et par dd la longueur du segment ADADDD est le point où l’ordonnée du point AA coupe le côté BCBC ( DD est compris entre BB et OO ).

La longueur du segment de droite d’extrémités ( x,f(x)x^{\prime},f\left(x^{\prime}\right) ), ( x′′,f(x′′)x^{\prime\prime},f\left(x^{\prime\prime}\right) ) est égale à (xx′′)2+(f(x)f(x′′))2=|xx′′|1+{[x,x′′;f]}2\sqrt{\left(x^{\prime}-x^{\prime\prime}\right)^{2}+\left(f\left(x^{\prime}\right)-f\left(x^{\prime\prime}\right)\right)^{2}}=\left|x^{\prime}-x^{\prime\prime}\right|\sqrt{1+\left\{\left[x^{\prime},x^{\prime\prime};f\right]\right\}^{2}} où nous avons désigné par

[xw′′;f]=f(w′′)f(w)w′′w\left[x^{\prime}w^{\prime\prime};f\right]=\frac{f\left(w^{\prime\prime}\right)-f\left(w^{\prime}\right)}{w^{\prime\prime}-w^{\prime}} (3)

la différence divisée (du premier ordre) de la fonction ff sur les points (ou nœuds) 𝔵,𝔵′′\mathfrak{x}^{\prime},\mathfrak{x}^{\prime\prime}.

Revenons alors au triangle ABCABC et posons, pour simplifier les notations, α=[x1,x2;f],β=[x2,x3;f],γ=[x1,x3;f]\alpha=\left[x_{1},x_{2};f\right],\beta=\left[x_{2},x_{3};f\right],\gamma=\left[x_{1},x_{3};f\right]. Nous avons alors

a=(x3x1)1+γ2,b=(x3x2)1+β2\displaystyle a=\left(x_{3}-x_{1}\right)\sqrt{1+\gamma^{2}},b=\left(x_{3}-x_{2}\right)\sqrt{1+\beta^{2}}
c=(x2x1)1+α2\displaystyle c=\left(x_{2}-x_{1}\right)\sqrt{1+\alpha^{2}} (4)

A l’aide de ces formules nous pouvons établir quelques inégalités que nous emploierons plus loin.
4. Les inégalités tringulaires bc<ab+cb-c<a\leqq b+c sont équivalentes aux inégalités

(bc)2<a2(b+c)2(b-c)^{2}<a^{2}\leqq(b+c)^{2} (5)

et d’ésultent des formules
(6) (b+c)2a2=2(w2x1)(w3x2)(1+α21+β21αβ)\quad(b+c)^{2}-a^{2}=2\left(w_{2}-x_{1}\right)\left(w_{3}-x_{2}\right)\left(\sqrt{1+\alpha^{2}}\sqrt{1+\beta^{2}}-1-\alpha\beta\right)
(7) a2(bc)2=2(x2x1)(x3x2)(1+α21+β2+1+αβ)\quad a^{2}-(b-c)^{2}=2\left(x_{2}-x_{1}\right)\left(x_{3}-x_{2}\right)\left(\sqrt{1+\alpha^{2}}\sqrt{1+\beta^{2}}+1+\alpha\beta\right).

Elles s’obtiennent de (4) et de la formule de la moyenne des différences divisées

γ=(x2x1)α+(x3x2)βx3x1.\gamma=\frac{\left(x_{2}-x_{1}\right)\alpha+\left(x_{3}-x_{2}\right)\beta}{x_{3}-x_{1}}. (8)

Si nous remarquons que nous avons l’inégalité (1+α2)(1+β2)(1++αβ)2\left(1+\alpha^{2}\right)\left(1+\beta^{2}\right)\geqq(1++\alpha\beta)^{2}, où l’égalité a lieu si et seulement si α=β\alpha=\beta, nous déduisons

(1+α2)(1+β2)1αβ0,(1+α2)(1+β2)+1+αβ0\sqrt{\left(1+\alpha^{2}\right)\left(1+\beta^{2}\right)}-1-\alpha\beta\geqq 0,\sqrt{\left(1+\alpha^{2}\right)\left(1+\beta^{2}\right)}+1+\alpha\beta\geqq 0

el compte tenu de (6) et (7) les inégalités (5) en résultent.
Remarquons, en passant, que nous avons aussi
(1+α2)(1+β2)(1αβ)2\left(1+\alpha^{2}\right)\left(1+\beta^{2}\right)\geqq(1-\alpha\beta)^{2} où l’égalité a lieu si, et seulement si, α+β=0\alpha+\beta=0. Il en résulte que

1+α2)(1+β2)+1+αβ2,\sqrt{\left.1+\alpha^{2}\right)\left(1+\beta^{2}\right)}+1+\alpha\beta\geqq 2, (9)

inégalité qui sera utilisée plus loin.
Des inégalités (5) il résulte aussi

(b+c)2(1+(b+c)2a2a2(bc)2)a2(b+c)^{2}\leqq\left(1+\frac{(b+c)^{2}-a^{2}}{a^{2}-(b-c)^{2}}\right)a^{2} (10)

dont la vérification peut être laissée au lecteur*.
Tenant compte de (6), (7) et (9) nous déduisons

(b+c)2a2a2(bc)2=(1+α2)(1+β2)1αβ(1+α2)(1+β2)+1+αβ=\displaystyle\frac{(b+c)^{2}-a^{2}}{a^{2}-(b-c)^{2}}=\frac{\sqrt{\left(1+\alpha^{2}\right)\left(1+\beta^{2}\right)}-1-\alpha\beta}{\sqrt{\left(1+\alpha^{2}\right)\left(1+\beta^{2}\right)}+1+\alpha\beta}=
=(αβ)2((1+α2)(1+β2)+1+αβ)2(αβ)24.\displaystyle=\frac{(\alpha-\beta)^{2}}{\left(\sqrt{\left(1+\alpha^{2}\right)\left(1+\beta^{2}\right)}+1+\alpha\beta\right)^{2}}\leqq\frac{(\alpha-\beta)^{2}}{4}.
  • L’inégalité revient à b+casinA2b+c\leqslant\frac{a}{\sin\frac{A}{2}}, dont la démonstration trigonométrique est immédiate et revient à son tour à cosBC21\cos\frac{B-C}{2}\leqq 1.

Remarquons que 1+(αβ)24(1+|αβ|2)21+\frac{(\alpha-\beta)^{2}}{4}\leqq\left(1+\frac{|\alpha-\beta|}{2}\right)^{2} et alors de (10) nous déduisons l’inégalité

b+c(1+|αβ|2)a.b+c\leqq\left(1+\frac{|\alpha-\beta|}{2}\right)a. (11)
  1. 5.

    Nous avons

a2b2e2=2(x2x1)(x3x2)(1+αβ).a^{2}-b^{2}-e^{2}=2\left(x_{2}-x_{1}\right)\left(x_{3}-x_{2}\right)(1+\alpha\beta). (12)

Si hous remarquons que l’ordonnée du point DD est égale à f(x1)+(x2x1)f\left(x_{1}\right)+\left(x_{2}-\right.\left.-x_{1}\right) y ou f(x3)+(x2x3)f\left(x_{3}\right)+\left(x_{2}-x_{3}\right) y et si nous tenons compte de (8) nous obtenons

d2=(x2x1)2(x3x2)2(x3x1)2(αβ)2d^{2}=\frac{\left(x_{2}-x_{1}\right)^{2}\left(x_{3}-x_{2}\right)^{2}}{\left(x_{3}-x_{1}\right)^{2}}(\alpha-\beta)^{2}

Compte tenu de (4) et (8) nous en déduisons

d2+(x2x1)(x3x2)(x3x1)2a2=(x2x1)b2+(x3x2)x3x1d^{2}+\frac{\left(x_{2}-x_{1}\right)\left(x_{3}-x_{2}\right)}{\left(x_{3}-x_{1}\right)^{2}}a^{2}=\frac{\left(x_{2}-x_{1}\right)b^{2}+\left(x_{3}-x_{2}\right)}{x_{3}-x_{1}} (13)

Le second membre est uno moyenne arithmétiquo (pondérée) de b2b^{2} et de c2c^{2} et il en résulte que

d<max(b,c)d<\max(b,c) (14)

Si |αβ|2|\alpha-\beta|\leqq\sqrt{2} nous avons 1+αβ1(αβ)22==(1|αβ|2)(1+|αβ|2)1|αβ|201+\alpha\beta\geqq 1-\frac{(\alpha-\beta)^{2}}{2}==\left(1-\frac{|\alpha-\beta|}{\sqrt{2}}\right)\left(1+\frac{|\alpha-\beta|}{\sqrt{2}}\right)\geqq 1-\frac{|\alpha-\beta|}{\sqrt{2}}\geqq 0 done 1+αβ01+\alpha\beta\geqq 0 et alors de (12) on déduit que b2+c2a2b^{2}+c^{2}\leqq a^{2} d’où max (b,c)a(b,c)\leqq a. Compte tenu de (14) nous déduisans le

Lemme 1. Si nous avons |αβ|2|\alpha-\beta|\leqq\sqrt{2} on a l’inégalité d<αd<\alpha.
Nous utiliserous dans le § 4 de ce travail cette propriété.
hemarque 1. La condition 1+αβ01+\alpha\beta\geqq 0 est équivalente an fait que l’angle AA du triaugle ABCABC n’est pas aigu, done que A90A\geqq 90^{\circ}.

Remarque 2. Si nous considérons aussi les différences divisées du second ordre de la fonction ff, définies par

[w,w′′,w′′′;f]=[w′′,w′′′;f][w,w′′;f]w′′′w\left[w^{\prime},w^{\prime\prime},w^{\prime\prime\prime};f\right]=\frac{\left[w^{\prime\prime},w^{\prime\prime\prime};f\right]-\left[w^{\prime},w^{\prime\prime};f\right]}{w^{\prime\prime\prime}-w^{\prime}} (15)

la longueur ddud\mathrm{du} segment ADAD est égale (x2x1)(x3x2).[x1,x2,x3;f]]\left.\left(x_{2}-x_{1}\right)\left(x_{3}-x_{2}\right).\mid\left[x_{1},x_{2},x_{3};f\right]\right] ou bien est donnée par la formule d=2𝒮x3x1d=\frac{2\mathcal{S}}{x_{3}-x_{1}}, SS étant l’aire du triangle ABCABC.

§ 2. QUELQUES PROPRIETÉS DES FONCTIONS POLYGONALES

  1. 6.

    Considérons un intervalle borné et fermé [a,b](a<b)[a,b](a<b) sur l’axe réel. Soit a=x0<x1<<xn1<xn=ba=x_{0}<x_{1}<\ldots<x_{n-1}<x_{n}=b ( n1n\geqq 1 ) une division de 1’intervalle [a,b][a,b]. Une fonction P:[a,b]P:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} qui est continue et se réduit sur chacun des intervalles partiels [xi1,xi],i=1,2,,n\left[x_{i-1},x_{i}\right],i=1,2,\ldots,n à un polynóme de degré 1. s’appelle une fonotion polygonale et son graphique est une ligne polygonale. Les points xi,i=0,1,,nx_{i},i=0,1,\ldots,n sont les newds et les points Pi(xi,P(xs))P_{i}\left(x_{i},P\left(x_{s}\right)\right) sont les sommets de cette fonction ou ligne polygonale. Dans la suite nous emploierons, selon les circonstances, la dénomination de fonction polygonale ou de ligne polygonale dans le sens de fonction polygonale. La fonction polygonale PP est complètement déterminéo par ses valeurs aux noeuds n1n_{1}. Si ces valeurs sont les valeurs prises par une fonction ff, nous désignerons la fonction polygonale par

P=P(x0,x1,,xn;f)P=P\left(x_{0},x_{1},\ldots,x_{n};f\right) (16)

en mettant on évidence les noudsj etj la fonction ff. La fonetion polygonale (16) est une fonction interpolatrice sur les nouds xix_{i} et relative à la fonction ff, puisqu’on a

P(xi)=f(xi),i=0,1,,n.P\left(x_{i}\right)=f\left(x_{i}\right),i=0,1,\ldots,n.

Les segments de droites Pt1PiP_{t-1}P_{i} qui relient deux sommets consécutifs et qui sont les graphiques des restrictions sur les intervalles [xi1,xi]\left[x_{i-1},x_{i}\right], i=1,2,,ni=1,2,\ldots,n de PP sont les oótés de la fonction ou de la ligne polygonale PP. La longueur du côté Pi1PiP_{i-1}P_{i} est bien déterminée et est égale à

(xixi1)2+(f(xi)f(xi1))2=(xixi1)1+[xi1,xi;f]2.\sqrt{\left(x_{i}-x_{i-1}\right)^{2}+\left(f\left(x_{i}\right)-f\left(x_{i-1}\right)\right)^{2}}=\left(x_{i}-x_{i-1}\right)\sqrt{1+\left[x_{i-1},x_{i};f\right]^{2}}.

Nous désignerons par l(P)l(P) la longueur de la fonction polygonale PP, qui est, par définition, égale à la somme des longueurs de ses côtés.

Remarquons que la restriction de la fonction polygonale PP sur un sous-intervalle fermé de [a,b][a,b] est encore une fonction polygonale. En particulier, si cc est un point intérieur de [a,b][a,b], la restriction QQ de PP sur [a,e][a,e] et la restriction RR de PP sur [c,b][c,b] sont des fonctions polygonales, le dernier nooud de la première coincidant avec le premier noeud de la seconde. Nous avons alors la propriété de l’additivité de la longueur

l(P)=l(Q)+l(R).l(P)=l(Q)+l(R). (17)

Réciproquement, si Q:[a,b],R:[o,b]Q:[a,b]\rightarrow\mathbb{R},R:[o,b]\rightarrow\mathbb{R}, où a<e<ba<e<b, sont des fonctions polygonales et si Q(c)=R(c)Q(c)=R(c), alors la fonction P:[a,b]P:[a,b]\rightarrow\mathbb{R}, où

P(x)={Q(x) pour x[a,c]R(x) pour x[c,b]P(x)=\left\{\begin{array}[]{l}Q(x)\text{ pour }x\in[a,c]\\ R(x)\text{ pour }x\in[c,b]\end{array}\right.

est une fonetion polygonale pour laquelle la formule d’additivité (17) est vérifiée.

Il existe d’ailleurs d’autres formules d’additivité. Nous utiliserons celles qu’on déduit de (17) en la répétant un nombre fini de fois.

Rappelons encore que nous avons appelé autrefois les fonctions polygonales des fonctions ólémentaires d’ordre nn pour n=1n=1 [3]. Aujourd’hui on les appelle des fonctions «spline». Nous pouvons généraliser les fonetions polygonales de diverses manières. Ou bien en prenant un ensemble de définition plus général qu’un intervalle ou bien en définissant des fonctions polygonales ayant une infinité de nouds (voir par exemple [4]). Nous n’utiliserons pas ici de telles fonctions.
7. Nous supposerons qu’on connait les propriétés des fonctions convexes et des fonctions non concaves (d’ordre 1). Une fonotion f:Ef:E\rightarrow\mathbb{R} réelle, d’une variable réelle est dite convexe respectivement non concave si sa différence divisée d’ordre 2 est positive, respectivement non négative, donc si l’expression (15) est >0>0, respectivement 0\geqq 0 pour tout groupe de 3 points distincts x,x′′,x′′′x^{\prime},x^{\prime\prime},x^{\prime\prime\prime} de EE. Pour d’autres définitions et propriétés de ces fonctions on peut consulter mon cours d’Analyse [4].

La définition et les propriétés des différences divisées (d’ordre 1 et 2) (3) et (15) sont bien connues. Dans ce travail nous utiliserons certaines de ces propriétés, le plus souvent, sans les spécifier expressément.
8. Rappelons tout d’abord la propriété expriméo par le

Lemme 2. Pour que la fonotion polygonale (16), définie sur l’intervalle [a,b][a,b] soit non concave, il faut et il suffit que sa restriction sur l’ensemble {xi}i=0n\left\{x_{i}\right\}_{i=0}^{n} de ses nceuds soit non concave.

La propriété résulte immédiatement de la formule

P(x0,x1,,xn;f)=f(x0)+[x0,x1;f](xx0)+\displaystyle P\left(x_{0},x_{1},\ldots,x_{n};f\right)=f\left(x_{0}\right)+\left[x_{0},x_{1};f\right]\left(x-x_{0}\right)+
+i=1n1xi+1xi12[xi1,xi,xi+1;f](|xxi|+xi).\displaystyle+\sum_{i=1}^{n-1}\frac{x_{i+1}-x_{i-1}}{2}\left[x_{i-1},x_{i},x_{i+1};f\right]\left(\left|x-x_{i}\right|+\infty-x_{i}\right). (19)

La condition du lemme 2 est équivalente à la propriété selon laquelie la suite ([xi1,xi;f])i=1n\left(\left[x_{i-1},x_{i};f\right]\right)_{i=1}^{n} (des pentes) est non décroissante et à la propriété (si n>1n>1 ) selon laquelle la suite ( [xi1,xi,xi+1;f])i=1n1\left.\left[x_{i-1},x_{i},x_{i+1};f\right]\right)_{i=1}^{n-1} des différences divisées successives du second ordre est non négative.

Si n=1n=1, au second membre de la formule (19) ne figurent que les deux premiers termes.

Désignons par αi\alpha_{i} l’angle du vecteur Pi1PiP_{i-1}P_{i} avec l’axe OxOx. Nous avons alors αi=arctg[xi1,xi;f],π2<αi<π2,i=1,2,,n\alpha_{i}=\operatorname{arctg}\left[x_{i-1},x_{i};f\right],-\frac{\pi}{2}<\alpha_{i}<\frac{\pi}{2},i=1,2,\ldots,n. La différence αi+1αi(1in1)\alpha_{i+1}-\alpha_{i}(1\leqq i\leqq n-1) est l’angle extérieur du sommet PiP_{i} de la ligne polygonale PP. La condition du lemme 2 est alors équivalente à la propriété selon laquelle la suite ( αi)i=1n\left.\alpha_{i}\right)_{i=1}^{n} (des angles) est non décroissante et à la propriété(si n>1n>1 ) selon laquelle la suite ( αi+1αi)i=1n1\left.\alpha_{i+1}-\alpha_{i}\right)_{i=1}^{n-1} des angles exterieurs est non négative.
9. Nous allons maintenant démontrer le

Lemme 3. Soient P,QP,Q deux fonetions polygonales définies sur le même intervalle [a,b](a<b)[a,b](a<b) et qui vérifient les conditions suivantes :

  1. 1.

    P(a)=Q(a),P(b)=Q(b)P(a)=Q(a),P(b)=Q(b).

  2. 2.

    P,QP,Q sont non concaves.

  3. 3.

    On a

PQ et xQ(x)P(x).P\neq Q\text{ et }\forall_{x}Q(x)\leqq P(x). (20)

Alors, entre les longueurs de PP et QQ nous avons l’inégalité

l(P)<l(Q).l(P)<l(Q). (21)

Si les conditions 1,2,31,2,3 du lemme 3 sont vérifiées et si x,x′′x^{\prime},x^{\prime\prime}, ou ω<x′′\omega^{\prime}<x^{\prime\prime} sont deux nœuds consécutifs de la fonction QQ, de P(x)=Q(x)P\left(x^{\prime}\right)=Q\left(x^{\prime}\right), P(p′′)=Q(x′′)P\left(p^{\prime\prime}\right)=Q\left(x^{\prime\prime}\right) il résulte nécessairement que P(x)=Q(x)P(x)=Q(x) sur tout l’intervalle [x,x′′]\left[x^{\prime},x^{\prime\prime}\right]. Des conditions 1, 2, 3 il résulte done que sur au moins l’un des noeuds xx^{\prime} de QQ on a Q(x)<P(x)Q\left(x^{\prime}\right)<P\left(x^{\prime}\right). Ceci étant, on peut remarquer que du lemme 3 il résulte aussi le

Lemme 3’. Si P,QP,Q sont deux fonctions polygonales définies sur le méme intervalle [a,b](a<b)[a,b](a<b) et qui vérifient les conditions 1, 2 du lemme 3 ainsi que la condition
33^{\prime}, on a
(20’)

xQ(x)P(x).\forall_{x}Q(x)\leqq P(x).

Alors, nous avons l’inégalité

l(P)l(Q)l(P)\leqq l(Q) (\prime)

Dans la démonstration du lemme 3 nous utiliserons aussi le lemme 33^{\prime}. Il nous reste à démontrer le lemme 3.
Soient n+1n+1 le nombre des nouds de PP et m+1m+1 celui de Q.nQ.n et mm sont des nombres naturels quelconques et nous allons procéder par induction complète.

Remarquons d’abord que, en vertu de la non-concavité de PP, nous pouvons exclure le cas m=1m=1. En effet, si m=1m=1, les conditions 1 , 2 étant vérifiées, Ia condition (20’) ne peut avoir lieu que si P=QP=Q et alon’s l(P)==l(Q)l(P)==l(Q), la condition 3 n’étant pas vérifiée.

Nous ferons la démonstration en deux étapes.

  1. 1.

    Première étape. Nous démontrerons la propriété pour n=1n=1 et pour m>1m>1 quelconque. La propriété est vraie pour m=2m=2. Soit, en effet) dans ce cas, y1y_{1} le nowd différent de aa et de bb de QQ. Nous avons alors Q(y1)<<P(y1Q\left(y_{1}\right)<<P\left(y_{1}\right., et le triangle P0Q1P2P_{0}Q_{1}P_{2} est non dégénéré. D’après les remaiques faites plus haut, de l’inégalité triangulaire il résulte que l(P)<lQ(Q)l(P)<lQ(Q).

Soit maintenant kk un nombre naturel >1>1 et supposons que la propriété soit vraie pour tout mm tel que 1mk1\leqq m\leqq k. Démontrons qu’elle sera vraie aussi pour m=k+1m=k+1. Soit done m=k+1(k>1)m=k+1(k>1) et soit yiy_{i} un noud de QQ tel que l’on ait Q(yi)<P(yi)Q\left(y_{i}\right)<P\left(y_{i}\right)^{\star}. Désignons par QQ^{\prime} la restriction de QQ sur [a,yi]\left[a,y_{i}\right] et par Q′′Q^{\prime\prime} sa restriction sur [yi,b]\left[y_{i},b\right]. Désignons aussi par PP^{\prime} la fonction polygonale P(a,yi;Q)P\left(a,y_{i};Q\right) et par P′′P^{\prime\prime} la fonction polygonale P(yi,b;Q)P\left(y_{i},b;Q\right). Alors, d’apprès le résultat relatif au cas m=2m=2, on a

l(P)<l(P)+l(P′′).l(P)<l\left(P^{\prime}\right)+l\left(P^{\prime\prime}\right). (22)

Remarquons maintenant que PP^{\prime} et QQ^{\prime} sont des fonetions polygonales ayant respectivement 2 et un nombre <m<m de nœuds. Il en est de même

00footnotetext: Dans notre cas d’ailleurs cette inégalité est vérifiée pont tout nœud de QQ diffé. rent de aa et de bb.

pour les fonctions polygonales P′′P^{\prime\prime} et Q′′Q^{\prime\prime}. D’après le lemme 33^{\prime}, qui par hypothèse s’applique dans ce cas, nous avons

l(P)l(Q),l(P′′)l(Q′′).l\left(P^{\prime}\right)\leqq l\left(Q^{\prime}\right),l\left(P^{\prime\prime}\right)\leqq l\left(Q^{\prime\prime}\right). (23)

Mais, d’après l’additivité de la longueur des lignes polygonales, on a l(Q)++l(Q′′)=l(Q)l\left(Q^{\prime}\right)++l\left(Q^{\prime\prime}\right)=l(Q). Compte tenu de (21), (22) on déduit que l(P)<l(Q)l(P)<l(Q). Ce qu’il fallait démontrer.
2. Deuxième étape. Démontrons maintenant quo pour tout nn donné et quel que soit mm la propriété est vraie. Pour n=1n=1 la propriété a été démontrée plus haut. Soit maintenant %\% un nombre naturel >1>1 et supposons que la propriété soit vraie pour tout nn tel que 1nk1\leqq n\leqq k. Il suffit de démontrer que la propriété est vraie aussi pour n=k+1n=k+1. Supposons donc que PP ait k+2k+2 noeuds et soit x1x_{1} son deuxième noeud (on a a<a1<ba<a_{1}<b ). Nous devons examiner deux cas:

Cas 1. Q(w1)=P(w1)Q\left(w_{1}\right)=P\left(w_{1}\right). Soient alors P,P′′P^{\prime},P^{\prime\prime} et Q,Q′′Q^{\prime},Q^{\prime\prime} les restric-.

tions de PP et QQ sur [a,x1],[x1,b]\left[a,x_{1}\right],\left[x_{1},b\right] respectivement. Alors P,QP^{\prime},Q^{\prime} d’une part et P′′,Q′′P^{\prime\prime},Q^{\prime\prime} d’autre part vérifient les conditions du lemme 33^{\prime} et de plus PP^{\prime} et P′′P^{\prime\prime} sont des fonctions polygonales à un nombre <n<n de nouds. Avec ces notations, les inégalités (22) sont encore, par hypothèse, vérifiées. Il en résulte que l(P)l(Q)l(P)\leqq l(Q). Mais ici l’égalité n’est possible que si nous avons l’égalité dans les deux relations (23), ce qui exige P=Q,P′′=Q′′P^{\prime}=Q^{\prime},P^{\prime\prime}=Q^{\prime\prime} et donc P=QP=Q. Il en résulte que l(P)<l(Q)l(P)<l(Q) et le lemme 3 est encore démontré.

Cas 2. Q(x1)<P(x1)Q\left(x_{1}\right)<P\left(x_{1}\right). Dans ce cas, la non-concavité des fonctions P,QP,Q nous montre que la fonction QQ et la fonction linéaire y==xax1aP(x1)+xx1ax1P(a)y==\frac{x-a}{x_{1}-a}P\left(x_{1}\right)+\frac{x-x_{1}}{a-x_{1}}P(a) coincident sur l’intervalle [a,b][a,b], on dehors du point x1x_{1} sur un seul point α\alpha qui est à droite de x1x_{1} et à gauche de bb (voir la fig, 3).

Nous désignons maintenant par P,P′′P^{\prime},P^{\prime\prime} les restrictions de PP sur [a,x1],[x1,b]\left[a,x_{1}\right],\left[x_{1},b\right] respectivement et par Q,Q′′Q^{\prime},Q^{\prime\prime} les restrictions de QQ sur [a,α][a,\alpha], [α,b][\alpha,b] respectivement. Enfin désignons par PP^{*} la fonction polygonale définie sur [ a,aa,a ] par

P(x)={P(x) pour x[a,x1]y(x) pour x[x1,α],P^{*}(x)=\left\{\begin{array}[]{l}P^{\prime}(x)\text{ pour }x\in\left[a,x_{1}\right]\\ y(x)\text{ pour }x\in\left[x_{1},\alpha\right],\end{array}\right.

par QQ^{*} la fonction polygonale définie sur [x1,b]\left[x_{1},b\right] par

Q(x)={y(x) pour x[x1,α]Q′′(x) pour x[α,b]Q^{*}(x)=\left\{\begin{array}[]{l}y(x)\text{ pour }x\in\left[x_{1},\alpha\right]\\ Q^{\prime\prime}\cdot(x)\text{ pour }x\in[\alpha,b]\end{array}\right.

et enfin par yy la ligne polygonale restriction de la fonction yy sur [w1,α]\left[w_{1},\alpha\right]. Remarquons que PP^{*} est une fonction polygonale à 2 nœuds (c’est une ligne droite) et P′′P^{\prime\prime} une fonction polygonale à <η<\eta nœuds. Nous avons donc, par hypothèse,

l(P)<l(Q),l(P′′)l(Q).l\left(P^{*}\right)<l\left(Q^{\prime}\right),l\left(P^{\prime\prime}\right)\leqq l\left(Q^{*}\right). (24)

Mais l’additivité de la longueur nous donne l(P)=l(P)+l(P′′),l(Q)==l(Q)+l(Q′′)l(P)=l\left(P^{\prime}\right)+l\left(P^{\prime\prime}\right),l(Q)==l\left(Q^{\prime}\right)+l\left(Q^{\prime\prime}\right) et l(P)=l(P)+l(y),l(Q)=l(y)+l(Q′′)l\left(P^{*}\right)=l\left(P^{\prime}\right)+l(y),l\left(Q^{*}\right)=l(y)+l\left(Q^{\prime\prime}\right). Compte tenu aussi de (23) il en résulte que l(P)<l(Q)l(P)<l(Q). De cette manière le lemmé 3 est encore démontré.

Je dois remarquer qu’un cas particulier du lemme 3 a été démontré par le procédé indiqué ici par E. Hille dans son intéressant livre d’analyse [1].

§ 3. SUR IA LONGUEUR DES LIGNES POLYGONALES INSCRITES OU CIRCONSCRTTES Å\mathring{\mathrm{A}} UN ARG CONVEXE

  1. 10.

    Soit ff une fonetion convexe définie sur l’intervalle borné et fermé [a,b][a,b]a<ba<b. On sait que ff est alors continue et a une dérivée à gauche et une dérivé à droite sur tout point de l’intérieur ]a,b[]a,b[ de l’intervalle [a,b][a,b]^{*}.

Nous considérons d’abord seulement des fonctions convexes f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} qui vérifient les deux propriétés suivantes :

  1. 1.

    ff est continue (sur [a,b][a,b] ),

  2. 2.

    ff admet une dérivée à gauche (finie), fg(x)f_{g}^{\prime}(x) sur tout x]a,b]\left.\left.x\in\right]a,b\right] et une dérivée à droite fd(x)f_{d}^{\prime}(x) (finie) sur tout w[a,b[w\in[a,b[.

Pour simplifier nous dirons qu’une telle fonction est une fonction ( OO ). Les propriétés de monotonie des fonctions fρfaf_{\rho}^{\prime}f_{a}^{\prime} sont bien connues et il est inutile de les rappeler. Nous les emploierons d’ailleurs plus loin. Remarquons seulement ici que si ff est whe fonction ( OO ) sur l’intervalle [a,b][a,b], sa restriction sur un sous-intervalle fermé quelconque (de longueur non aulle) de [a,b][a,b] est aussi une fonction (C). La restriction imposée à la fonction ff restreintun peu, mais plutôt en apparence, la généralité des propriétés que nous voulons établir. Nous verrons d’ailleurs que les propriétés relatives aux ares de la frontière d’un ensemble convexe du plan en résultent faciloment.

Pour une fonction ( OO ) l’ensemble des différences divisées [ x,w′′;fx^{\prime},w^{\prime\prime};f ] pour x,w′′[a,b],(xw′′)x^{\prime},w^{\prime\prime}\in[a,b],\left(x^{\prime}\neq w^{\prime\prime}\right) est borné et nous avons

inf[x,x′′;f]=lim[x,x′′;f]=fa(a),\displaystyle\inf\left[x^{\prime},x^{\prime\prime};f\right]=\lim\left[x^{\prime},x^{\prime\prime};f\right]=f_{a}^{\prime}(a),
sup[x,x′′;f]=lim[x,x′′;f]=fg(b).\displaystyle\sup\left[x^{\prime},x^{\prime\prime};f\right]=\lim\left[x^{\prime},x^{\prime\prime};f\right]=f_{g}^{\prime}(b).
  1. 11.

    Définition 1. La fonction polygonale P(x0,x1,,wn;f)P\left(x_{0},x_{1},\ldots,w_{n};f\right) ayant ses sommets ( x0=a,xn=x_{0}=a,x_{n}= b) sur le graphique de la fonction f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} est dite inscrite dans cette fonction.

On voit tout de suite que si ff est une fonction ( dd ) toute fonction polygonale inscrite dans cette fonction est une fonotion non concave.

00footnotetext: Les dérivées unilatérales existent d’alleurs, au sens propre, ou impropre, aussi sur aa et sur bb.

Nous avons maintenant le
Lemine 4. Les demi-droites d’appui de pentes finies p,qp,q, où pfa(a)fσ(b)qp\leqq\leqq f_{a}^{\prime}(a)f_{\sigma}^{\prime}(b)\leqq q respectivement aux points ( a,f(a)a,f(a) ), ( b,f(b)b,f(b) ), se oupent en un point A(α,β)A(\alpha,\beta) dont l’absoisse α\alpha est striotement comprise entre a et bb.

La démonstration est immédiate. Nous avons

pfa(a)<[a,b;f]<fa(b)qp\leqq f_{a}^{\prime}(a)<[a,b;f]<f_{a}^{\prime}(b)\leqq q

et alors α\alpha, qui est l’unique racine de l’équation en x,q(xb)++p(xa)=f(b)f(a)x,-q(x-b)++p(x-a)=f(b)-f(a) est strictement comprise entre aa et bb. Désignons par QQ la fonetion polygonale ayant pour sommets les points (a,f(a)),A(a,f(a)),A et ( b,f(b)b,f(b) ) et soit PP une fonction polygonale inscrite dans la fonction ff. Les conditions du lemme 3 sont alors vérifiées et nous avons done l(P)<l(Q)l(P)<l(Q). On en déduit que la longueur des fonctions polygonales inscrites est bornée supérieurement. Il en résulte le fait bien connu que l’arc convexe y=f(x)y=f(x), pour ane fonction ( OO ), est rectifiable. Désignons par l(f)l(f) la longueur de cet are, que nous appelons plus simplement la longueur de la fonction ff. Nous avons alors, par définition, l(f)=supl(P),𝒬il(f)=\sup l(P),\mathscr{Q}_{i} étant l’ensemble des lignes polygonales inscrites dans 𝒢i\mathscr{G}_{i} la fonction ff. Remarquons que l(f)l(f) est toujours un nombre positif. Il en est de même d’ailleurs de la longueur d’une ligne polygonale.

On a aussi

l(f)=lim(𝒬i)l(P)l(f)=\lim_{(\mathscr{Q}i)}l(P) (25)

puis que ff ne peut coïncider avec une fonction polygonale inscrite dans ff.
Remarque 1. Si ff est une fonction ( CC ), nous avons l(P)<l(f)l(P)<l(f) pour tout P𝒬iP\in\mathscr{Q}_{i}. En effet, si P=P(x0,x1,,an;f)P=P\left(x_{0},x_{1},\ldots,a_{n};f\right) et si nous considérons le point ξ\xi tel que wi<ξ<wi+1w_{i}<\xi<w_{i+1}, pour la fonction polygonale PP(x0,x1,,xi,ξ,xi+1,,xn;f)P^{*}P^{*}\left(x_{0},x_{1},\ldots,x_{i},\quad\xi,x_{i+1},\ldots,x_{n};f\right) nous avons l(P)<l(P)l(f)l(P)<l\left(P^{*}\right)\leq l(f), donc l(P)<l(f)l(P)<l(f).

Remarque 2. Soit, en particulier, QQ^{*} la ligne polygonale qui s’ob. tient en prenant p=fa(a),q=fσ(b)p=f_{a}^{\prime}(a),q=f_{\sigma}^{\prime}(b). On voit alors facilement que les hypothèses du lemme 33^{\prime} sont vérifiées par QQ et QQ^{*} et nous en déduisons l(Q)l(Q)l\left(Q^{*}\right)\leqq l(Q), l’égalité ayant lieu si, et seulement si, QQ coincide avec QQ^{*} Nous emploierons plus loin cette remarque.

La fonction polygonale QQ construite plus haut, vérifiant la condition 3 du lemme 3 est une fonction polygonale oirconsorite à la fonction ff Nous allons généraliser plus loin cette notion de fonction polygonale cir conscrite.

Remarque 3. La longueur l(f)l(f) de l’arc d’une fonction (O)(O) jouit encore d’une propriété d’additivité. Cette propriété peut se formuler de diverses. manières et se réduit à l’égalité

l(f)=l(g)+l(h),l(f)=l(g)+l(h), (26)

ff est une fonction ( CC ) définie sur l’intervalle [a,b][a,b] et g,hg,h sont ses restrictions sur les sous-intervalles [a,e],[c,b][a,e],[c,b] respectivement où a<c<ba<c<b. Remarquons d’abord que g,hg,h sont également des fonctions ( CC ).

Soit maintenant ε\varepsilon un nombre positif quelconque.
Si Q,RQ,R sont des fonctions polygonale inscrites dans les fonctions g,hg,h telles que l(g)ε2<l(Q),l(h)ε2<l(R)l(g)-\frac{\varepsilon}{2}<l(Q),l(h)-\frac{\varepsilon}{2}<l(R), done l(g)+l(h)ε<<l(Q)+l(R)l(g)+l(h)-\varepsilon<<l(Q)+l(R), si PP est la fonction polygonale prolongée sur [a,b][a,b] par la formule (18) ot si l’on tient compte de (17), il en résulte que

l(g)+l(h)ε<l(f).l(g)+l(h)-\varepsilon<l(f). (27)

D’autre part, soit PP une fonotion polygonale inscrite dans la fonction ff telle que l(f)ε<l(P)l(f)-\varepsilon<l(P) et soit PP^{*} la fonction polygonale inscrite qu’on obtient de PP en ajoutant éventuellement le noeud cc (lorsqu’il n’est pas un noud de PP ). Alors si Q,RQ^{*},R^{*} sont les restrictions de PP^{*} sur [a,c][a,c], [c,b][c,b] respectivement on a l(f)ε<l(P)l(P)=l(Q)+l(R)<<l(g)+l(h)l(f)-\varepsilon<l(P)\leqq l\left(P^{*}\right)=l\left(Q^{*}\right)+l\left(R^{*}\right)<<l(g)+l(h), d’où

l(f)ε<l(g)+l(h).l(f)-\varepsilon<l(g)+l(h). (28)

De (27) et (28) il résulte l’égalité (26), done justement l’additivité que nous voulions démontrer.

Enfin remarquons que le lemme 4 et les remarques qui en résultent s’appliquent à toute restriction de la fonction ff sur un sous-ensemble fermé de [a,b][a,b].
12. Nous pouvons donner maintenant la définition d’une fonction ou ligne polygonale circonscrite.

Définition 2. ff étant une fonction (C)(C), une fonction polygonale PP ayant un nombre impair 2n+1(n>0)2n+1\ (n>0) de nœuds a=x0<x1<<x2n=ba=x_{0}<x_{1}<\ldots<x_{2n}=b et dont les sommets correspondants seront encore désignés par Pi,i=0,1,,2nP_{i},\ i=0,1,\ldots,2n, est dite circonscrite à la fonction ff si les deux conditions suivantes sont vérifiées :

  1. 1.

    Les sommets P2iP_{2i} correspondant auw nouds d’indice pair ω2i,i==0,1,,n\omega_{2i},\quad i==0,1,\ldots,n sont sur la courbe y=f(x)y=f(x).

  2. 2.

    Ohaque obté PiPi+1,i=0,1,,2n1P_{i}P_{i+1},i=0,1,\ldots,2n-1 est segment d’une droite d’appui de la fonction ff (de la courbe y=f(x)y=f(x).)

La condition 1 implique P(x2i)=f(x2i),i=0,1,,nP\left(x_{2i}\right)=f\left(x_{2i}\right),\;i=0,1,\ldots,n. La fonction polygonale circonscrite est donc une fonction interpolatrice de la fonction ff, mais seulement sur les nœuds x2i,i=0,1,,nx_{2i},\;i=0,1,\ldots,n.

La condition 2 implique les inégalités

[[a,w1;P]f1(a),fg(b)[w2n1,b;P]fo(w2i)[w2i1,w2i;P],[w2i,w2i+1;P]fd(w2i)\displaystyle{\left[\begin{array}[]{l}{\left[a,w_{1};P\right]\leqq f_{1}^{\prime}(a),f_{g}^{\prime}(b)\leqq\left[w_{2n-1},b;P\right]}\\ f_{o}^{\prime}\left(w_{2i}\right)\leqq\left[w_{2i-1},w_{2i};P\right],\left[w_{2i},w_{2i+1};P\right]\leqq f_{d}^{\prime}\left(w_{2i}\right)\end{array}\right.} (29)
i=1,2,,n1(n>1)\displaystyle i=1,2,\ldots,n-1(n>1)
00footnotetext: Il ne faut pas confondre la fonction polygonale circonscrite PP avec la fonction polygonale inserite P(x0,x1,,x2n;f)P\left(x_{0},x_{1},\ldots,x_{2n};f\right).

D’après le lemme 4 le nœud x2i1x_{2i-1} est bien compris strictement entre x2i2x_{2i-2} et x2i,i=1,2,,nx_{2i},i=1,2,\ldots,n. On voit aussi que les sommets P2i1,i==1,2,,nP_{2i-1},i==1,2,\ldots,n sont tous au-dessous de la fonetion ff. en résulte que P(x)<f(x)P(x)<f(x) pour tout xx différent d’un nowd d’indice pair, ce qui justifie la dénomination pour PP de fonction polygonale circonscrite à la fonction ff.

Pour faciliter le langage nous dirons que les nouds x2ix_{2i} et les sommets respectifs P2iP_{2i} d’indice pair sont de la première espèce. Les autres nouds. et sommets sont de la seconde espèce.
13. ff étant une fonotion (C), il résulte que

f(w2i2)<f(w2i),i=1,2,,nf^{\prime}\left(w_{2i-2}\right)<f^{\prime}\left(w_{2i}\right),i=1,2,\ldots,n (30)

De (29) il résulte que

[x2i2,x2i1;P]<[x2i1,x2i;P],i=1,2,,n.\left[x_{2i-2},x_{2i-1};P\right]<\left[x_{2i-1},x_{2i};P\right],i=1,2,\ldots,n. (31)

Mais, il est important de remarquer que si n>1n>1 une fonction polynomiale circonscrite n’est pas nécessairement une fonotion non concave. Pour que cette dernière propriété ait lieu il faut et il suffit que, en dehors de (30), les inégalités

[x2i1,x2i;P][x2i,x2i+1;P],i=1,2,,n1\left[x_{2i-1},x_{2i};P\right]\leqq\left[x_{2i},x_{2i+1};P\right],i=1,2,\ldots,n-1 (32)

soient vérifiées.
En supposant toujours n>1n>1, parmi ces fonctions polygonales celles pour lesquelles l’égalité a lieu dans toutes les relations (32) sont particulièrement remarquables. Alors les côtés P2i1P2i,P2iP2i+1P_{2i-1}P_{2i},P_{2i}P_{2i+1}, forment ensemble pour tout ii un segment d’une droite d’appui au point ( ω2i,f(ω2i)\omega_{2i},f\left(\omega_{2i}\right) ), de la fonction ff.

Il est facile de construire de telles fonctions polygonales circonscrites ayant los nouds de première espèce quelconques domés d’avance. Prenons, en effet, los points x2ix_{2i} tels que a=w0<x2<x4<<x2n2<x2n=ba=w_{0}<x_{2}<x_{4}<\ldots<x_{2n-2}<x_{2n}=b, mais par ailleurs quelconques et menons des droites d’appui did_{i} aux points P2i(ω2i,f(x2i)),i=1,2,,n1P_{2i}\left(\omega_{2i},f\left(x_{2i}\right)\right),i=1,2,\ldots,n-1 (si n>1n>1 ) et soient encore d0,dbd_{0},d_{b} des droites d’appui non verticales aux points ( a,f(a)a,f(a) ), ( b,f(b)b,f(b) ).

Alors les pentes des droites did_{i} forment une suite croissante. L’intersection P2i1P_{2i-1} des droites di1,did_{i-1},d_{i} a une abscisse x2i1x_{2i-1} strictement comprise entre x2i2x_{2i-2} et x2i,i=1,2,,nx_{2i},\;i=1,2,\ldots,n. La fonction polygonale de sommets Pi,i=0,1,,2nP_{i},\;i=0,1,\ldots,2n est bien de la forme indiquée. On voit facilement que la fonction polygonale circonscrite à ff ainsi construite est bien une fonction non concave.

La construction précédente est basée d’abord sur le fait que, si ff est une fonction (C)(C), en chaque point du graphique de ff il existe au moins une droite d’appui non verticale. Ensuite, la pente d’une droite d’appui au point (x,f(x))(x^{\prime},f(x^{\prime})) est toujours plus petite que la pente d’une droite d’appui en un point (x′′,f(x′′))(x^{\prime\prime},f(x^{\prime\prime})) ayant l’abscisse x′′x^{\prime\prime} plus grande que xx^{\prime}.

14. La construction précédente permet d’éclaircir la notion de fonctions polygonales circonscrites consécutives.

Nous dirons que deux fonctions polygonales P,QP,Q circonscrites à la même fonction f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} sont consécutives (l’une à l’autre) si la suite de noeuds de la premièro espèce de l’une d’eles est une suite partielle de la suite des noeuds de la première espèce de l’autre. Dans ce travail nous nous intéressons seulement à la manière dont on peut déduire d’une fonction polygonale circonscrite donnée PP whe certaine autre fonction polygonale circonscrite QQ, consécutive à PP.

Nous avons le
Lienme 5. Si PP est une fonction polygonale circonsorite à la fonotion ff, ayant la suite des nouds (xi)i=02n\left(x_{i}\right)_{i=0}^{2n}, il existe toujours une autre fonction polygonale QQ oirconscrite à ff dont les nouids de première espèce forment une suite croissante quelconque (ξi)i=0n(ξ0=a,ξn=b)\left(\xi_{i}\right)_{i=0}^{n}\left(\xi_{0}=a,\xi_{n}=b\right) dont (x2i)i=0n\left(x_{2i}\right)_{i=0}^{n} est une suite partielle.

Il suffit de montrer comment on peut construire une fonction polygonale QQ vérifiant les conditions du lemme énoncé.

Si m=nm=n on peut prendre pour QQ la fonction polygonale PP elle-même.
Supposons m>nm>n et soit ξki=x2i,i=0,1,,n\xi_{k_{i}}=x_{2i},i=0,1,\ldots,n. Nous avons k0=0,kn=mk_{0}=0,k_{n}=m et k0<k1<<knk_{0}<k_{1}<\ldots<k_{n}, mais l’une au moins des différences kiki1k_{i}-k_{i-1} est plus grande que 1 . Si krkr1>1k_{r}-k_{r-1}>1 nous modifions la fonction polygonale PP dans l’intervalle [x2r2,x2r]\left[x_{2r-2},x_{2r}\right] en faisant la construction du n0\mathrm{n}^{0} précédent. On prend alors [ x2r2,x2rx_{2r-2},x_{2r} ] comme intervalle [ a,ba,b ] et on emploie des droites d’appui aux points d’abscisses ξkr1+j,j=1,2\xi_{k_{r-1}+j},j=1,2, ,krkr11\ldots,k_{r}-k_{r-1}-1 et en prenant, pour fixer les idées, les pentes des droites d’appui aux extrémités x2r2x_{2r-2} et x2rx_{2r} respectivement égales à [x2r2,x2r1;P]\left[x_{2r-2},x_{2r-1};P\right] et [x2r1,x2r;P]\left[x_{2r-1},x_{2r};P\right]^{*}. En faisant cette construction pour toutes les différences krkr1k_{r}-k_{r-1} qui sont >1>1 on obtient finalement une fonction polygonale QQ qui vérifie les conditions du lemme 5.

Remarquons encore que la fonction polygonale QQ ainsi construite jouit de 1a propriété que si PP est une fonction non concave il en est de même de QQ et on a toujours l(Q)<l(P)l(Q)<l(P) lorsque m>nm>n.

Nous rappelons encore une fois qu’on pourrait étudier d’autres fonctions polygonales circonscrites à la fonction ff et consécutives à PP, mais ce qui précède sera suffisant pour la suite.
15. Parmi toutes les ligues polygonales circonscrites à la fonction ff, de la forme (C)(C), et ayant les mêmes nouds de la première espèce x0,x2x_{0},x_{2}, ,x2n\ldots,x_{2n}, il y en a une, désignée pour le moment par PP^{*}, pour laquelle

[x2i2,x2i1;P]=fd(x2i2),[x2i1,x2i;P]=f0(w2i)i=1,2,,n\begin{gathered}{\left[x_{2i-2},x_{2i-1};P^{*}\right]=f_{d}^{\prime}\left(x_{2i-2}\right),\left[x_{2i-1},x_{2i};P^{*}\right]=f_{0}^{\prime}\left(w_{2i}\right)}\\ i=1,2,\ldots,n\end{gathered}

ω1,x3,,x2n1\omega_{1},x_{3},\ldots,x_{2n-1} étant (par ordre de grandeur croissante) les noeuds de PP^{*} de la seconde espèce. Puisque nous avons (30) ot aussi (si n>1n>1 ), f0(x2i)f_{0}^{\prime}\left(x_{2i}\right)\leqq

00footnotetext: Ceci n’est pas nécessaire, mais permet de définir avec précision une fonction polygonale QQ jouissant des propriétés désirées.

fa(xi),i=1,2,,n1\leqq f_{a}^{\prime}\left(x_{i}\right),i=1,2,\ldots,n-1, on voit que la fonction polygonale circonscrite PP^{*} est non concave.

Enfin, si nous tenons compte de la remarque 2 qui suit le lemme 4, nous voyons que si PP est une fonction polygonale circonscrite ayant les nœuds de la première espèce x0,x2,,x2nx_{0},x_{2},\ldots,x_{2n}, nous avons l(P)l(P)l\left(P^{*}\right)\leqq l(P) où l’égalité n’a lieu que si PP coüncide avec PP^{*}. La fonction polygonale PP^{*} est donc parmi toutes les fonctions polygonales circonscrite à la fonction ff et qui ont les mêmes nouds de la seconde espèce x0,x2,,x2nx_{0},x_{2},\ldots,x_{2n}, celle dont la longueur est la plus petite et elle est unique.
16. Si ff est une fonction ( CC ), parallèlement à toute droite non verticale il existe une droite d’appui qui a un seul point de contact avec la fonction (avec la courbe y=f(x)y=f(x) ) et l’abscisse de ce point appartient, bien entendu, à l’intervalle [a,b][a,b]. Si le coefficient angulaire de la droite est fd(a)\leqq f_{d}^{\prime}(a) ce point de contact coïncide avec aa et si ce coefficient angulaire est fg(b)\geqq f_{g}^{\prime}(b) il coïncide avec l’extrémité bb de l’intervalle. Enfin si ce coefficient angulaire est strictement compris entre fd(a)f_{d}^{\prime}(a) et fg(b)f_{g}^{\prime}(b), le point de contact est strictement compris entre aa et bb.

Nous allons maintenant construire une fonction polynomiale circonscrite de la manière suivante.

Considérons une suite croissante (pj)j=0n=0(m>0)\left(p_{j}\right)_{j=0}^{n=0}(m>0) de nombres réels (finis) de manière que p0fa(a)p_{0}\leqq f_{a}^{\prime}(a) et fσ(b)pmf_{\sigma}^{\prime}(b)\leqq p_{m}. Désignons par djd_{j} la droite d’appui dont le coefficient angulaire est pjp_{j} et soit yjy_{j} l’abseisse du point de contact de djd_{j} avec la courbe y=f(x)y=f(x). La suite (yj)j=0n!\left(y_{j}\right)_{j=0}^{n!} est non décroissante et, par construction on a y0=a,ym=by_{0}=a,y_{m}=b. Parmi les points yjy_{j} il yy en a au moins 2 distincts (les points y0y_{0} et ymy_{m} on tout cas). Désignons alors par ( a=a= ) x0,x2,,a2n(=b)x_{0},x_{2},\ldots,a_{2n}(=b) la suite croissante des ponts de [a,b][a,b] avec lesquels coincident les points yjy_{j}. Pour tout jj il existe un ii tel que yj=x2iy_{j}=x_{2i} et pour tout ii au moins un jj tel que x2i=yjx_{2i}=y_{j}. Désignons alors par sis_{i} le nombre des points yjy_{j} qui coïncident avec x2ix_{2i}. Alors sis_{i} sont positifs et leur somme est égale à m+1m+1. Nous avons yk=x2iy_{k}=x_{2i} pour s0+s1+si1ks0+s1++si1,i=0,1,,n(s0++s1+si1s_{0}+s_{1}+\ldots s_{i-1}\leqq k\leqq s_{0}+s_{1}+\ldots+s_{i}-1,i=0,1,\ldots,n\left(s_{0}+\right.+s_{1}+\ldots s_{i-1} étant remplacé par 0 si i=0i=0 ). Pour simplifier l’écritwe posons encore

{d0=ds01,d2n1=ds0+s1++sn1d2i1=ds0+s1++si1,d2i=ds0+s1+si1i=1,2,,n1\left\{\begin{array}[]{c}d_{0}^{\prime}=d_{s_{0}-1},d_{2n-1}^{\prime}=d_{s_{0}+s_{1}+\ldots+s_{n-1}}\\ d_{2i-1}^{\prime}=d_{s_{0}+s_{1}+\ldots+s_{i-1}},d_{2i}^{\prime}=d_{s_{0}+s_{1}\ldots+s_{i-1}}\\ i=1,2,\ldots,n-1\end{array}\right.

(où on retient seulement les deux premières égalités si n=1n=1 ).
Alors d0,d2,51d_{0}^{\prime},d_{2,5-1}^{\prime} sont des droites d’appui respectivement aux points ( a,f(a)a,f(a) ), ( b,f(b)b,f(b) ) et d2i1,d2id_{2i-1}^{\prime},d_{2i}^{\prime} sont toutes les deux des droites d’appui an point ( x2i,f(x2i)x_{2i},f\left(x_{2i}\right) ), i=1,2,,n1i=1,2,\ldots,n-1 (lorsque n>1n>1 ). Désignons encore par P2iP_{2i} le point (x2t,f(x2t)),i=0,1,,n\left(x_{2t},f\left(x_{2t}\right)\right),i=0,1,\ldots,n et par p2i1p_{2i-1} l’intersection des droites d’appui d2i2,d2i1,i=1,2,,nd_{2i-2}^{\prime},d_{2i-1}^{\prime},i=1,2,\ldots,n. Alors d’après la définition 2, la fonction polygonale PP ayant pour sommets les points Pi,i=0,1,P_{i},i=0,1,\ldots, ,2n\ldots,2n et dont les nouds forment la suite croissante ( wi)i=02n\left.w_{i}\right)_{i=0}^{2n}, est circon-
scrite à la fonction ff et est bien une fonction non concave. Remarquons que pour cette fonction polygonale nous avons

0<[w2i1,w2i;P][w2i2,w2i1;P]==ps0+s1++si1ps0+s1++si11,i=1,2,,n\begin{gathered}0<\left[w_{2i-1},w_{2i};P\right]-\left[w_{2i-2},w_{2i-1};P\right]=\\ =p_{s_{0}+s_{1}+\ldots+s_{i-1}}-p_{s_{0}+s_{1}+\ldots+s_{i-1}-1},i=1,2,\ldots,n\end{gathered}

d’où il résulte aussi que

0<[x2i1,x2i;P][x2i2,x2i1;P]maxj=1,2,,m(p1pj1)\displaystyle 0<\left[x_{2i-1},x_{2i};P\right]-\left[x_{2i-2},x_{2i-1};P\right]\leqq\max_{j=1,2,\ldots,m}\left(p_{1}-p_{j-1}\right) (34)
i=1,2,,n.\displaystyle i=1,2,\ldots,n.

17. Nous pouvons maintenant démontrer le*

Limme 6. Itant donnés deux nombres positifs quelconques ε1,ε2\varepsilon_{1},\varepsilon_{2}, on peut toujours trouver une fonotion polygonale PP oirconsorite a`\grave{a} la fonction ff (qui est une fonction (C)(C) ) et dont les nouds forment la suite croissante (xi)i=02n\left(x_{i}\right)_{i=0}^{2n}, de manière que les deuw conditions suivantes soient vérifiées:

  1. 1.

    On a

0<[x2i1,x2i;P][x2i2,x2i1;P]<ε1,i=1,2,,n0<\left[x_{2i-1},x_{2i};P\right]-\left[x_{2i-2},x_{2i-1};P\right]<\varepsilon_{1},i=1,2,\ldots,n (35)
  1. 2.

    La différence xjxj1x_{j}-x_{j-1} de deux nouds consécutifs est <ε2<\varepsilon_{2}; donc on a l’inégalité

maxj=1,2,,2n(xjxj1)<ε2.\max_{j=1,2,\ldots,2n}\left(x_{j}-x_{j-1}\right)<\varepsilon_{2}. (36)

En modifiant un peu, pour les nécessités de la démonstration, les notations, on voit que d’après la construction qui nous a mené aux inégalités (34), on peut d’abord construire une fonotion polygonale circonscrite PP^{\prime}, dont la suite des nœuds est (wi)i=02k\left(w_{i}^{\prime}\right)_{i=0}^{2k} et pour laquelle

0<[x2i1,x2i;P][x2i2,x2i1;P]<ε1,i=1,2,,k.0<\left[x_{2i-1}^{\prime},x_{2i}^{\prime};P^{\prime}\right]-\left[x_{2i-2}^{\prime},x_{2i-1}^{\prime};P^{\prime}\right]<\varepsilon_{1},i=1,2,\ldots,k.

Si maintenant xj+1xj<ε1,j=0,1,,2k1x_{j+1}^{\prime}-x_{j}^{\prime}<\varepsilon_{1},j=0,1,\ldots,2k-1 il suffit de prendre comme PP celte fonction polygonale PP^{\prime} et les conditions (35), (36) du lemme 6 sont vérifiées.

Dans le cas contraire on peut, d’après le lemme 5, construire la ligne polygonale circonscrite PP consécutive à PP^{\prime} de manière que les conditions (35), (36) soient vérifiées. Pour arriver à ce résultat il suffit d’insérer entre deux nœuds de la première espèce oonsécutifs x2i2t,x2ix_{2i-2}^{t},x_{2i}^{\prime} de PP^{\prime} un nombre suffisant et convenablement distribués de nouds de la première espèce de PP. Par exemple nous pouvons insérer entre x2i2x_{2i-2}^{\prime} et x2ix_{2i}^{\prime} comme noeuds de

00footnotetext: C’est pour réaliser les conditions de ce lemme que nous nous sommes d’abord limité aux fonctions ( CC ).

la première espèce les points qui divisent l’intervalle [ x2i2,x2ix_{2i-2}^{\prime},x_{2i}^{\prime} ] en rr parties égales, rr étant un nombre naturel >x2itx2i2tε2>\frac{x_{2i}^{t}-x_{2i-2}^{t}}{\varepsilon_{2}} et en faisant cette construction pour, i=1,2,,ki=1,2,\ldots,k.

Le lemme 6 est ainsi démontré.
18. Nous pouvons maintenant démontrer le:

Théorimit 1. Si ff est une fonction ( CC ) et 𝒬e\mathscr{Q}_{e} est l’ensemble des fonctions polygonales circonsorites à ff, on a

infPl(P)=l(f)\inf_{P\in\mathscr{L}}l(P)=l(f) (37)

Nous ferons la démonstration en deux étapes.
Première étape. Nous allons démontrer d’abord que

infPQcl(P)l(f).\inf_{P\in Q_{c}}l(P)\geqq l(f). (38)

Soit P𝟚cP\in\mathbb{2}_{c} et (o2i)i=0n\left(o_{2i}\right)_{i=0}^{n} la suite des nœuds de la première espèce de PP. Si ε\varepsilon est un nombre positif quelconque nous pouvons construire une suite croissante (yj)j=0m\left(y_{j}\right)_{j=0}^{m}, où y0=a,ym=by_{0}=a,y_{m}=b, dont (x2i)i=0n\left(x_{2i}\right)_{i=0}^{n} est une suite partielle telle que si P(i)P^{(i)} est la restriction sur l’intervalle [x2i2,x2i]\left[x_{2i-2},x_{2i}\right] de la ligne polygonale inscrite P(y0,y1,,ym;f)P^{*}\left(y_{0},y_{1},\ldots,y_{m};f\right) et si f(i)f^{(i)} est la restriction sur le même. intervalle de ff, on ait

l(f(i))εn<l(P(i)),i=1,2,,n,l\left(f^{(i)}\right)--\frac{\varepsilon}{n}<l\left(P^{(i)}\right),i=1,2,\ldots,n, (39)

Ceci résulte de la définition de la longueur d’une fonction (C): Compte tenu de la propriété d’additivité des longueurs des fonctions polygonales et des fonotions ( OO ), on a

i=1nl(f(i))=l(f),i=1nl(P(i))=l(P).\sum_{i=1}^{n}l\left(f^{(i)}\right)=l(f),\sum_{i=1}^{n}l\left(P^{(i)}\right)=l\left(P^{*}\right).

De (39) il résulte alors l(f)ε<(P)l(f)-\varepsilon<\left(P^{*}\right). Mais, en appliquant le lemme 3, on a l(P)<l(P)l\left(P^{*}\right)<l(P) et il résulte que l(f)ε<l(P)l(f)-\varepsilon<l(P), d’où l’inégalité (38).

Deuxième étape. Nous allons démontrer que

infP𝒬cl(P)l(f).\inf_{P\in\mathscr{Q}_{c}}l(P)\leqq l(f). (40)

Soit encore e un nombre positif quelconque et soit PP une fonction polygonale circonscrite à ff vérifiant la condition 1 du lemme avec ε1==2εu(f)(xi)i=02n\varepsilon_{1}==\frac{2\varepsilon}{u(f)}\cdot\left(x_{i}\right)_{i=0}^{2n} étant la suite des nœuds de PP, désignons par PP* la fonction polygonale inscrite P(x0,x2,,x2n;f)P*\left(x_{0},x_{2},\ldots,x_{2n};f\right) à ff. Alors on peut appliquer l’inégalité (11) aux triangles P2i2P2i1P2i;i=1,2,P_{2i-2}P_{2i-1}P_{2i};i=1,2,\ldots, ou les lettres PiP_{i}
désignent toujours les sommets de PP. En tenant compte de l’additivité de la longueur, on obtient

l(P)<(1+ε12)l(P)=(1+εl(f))l(P)<<(1+εl(f))l(f)=l(f)+ε\begin{gathered}l(P)<\left(1+\frac{\varepsilon_{1}}{2}\right)l\left(P^{*}\right)=\left(1+\frac{\varepsilon}{l(f)}\right)l\left(P^{*}\right)<\\ <\left(1+\frac{\varepsilon}{l(f)}\right)l(f)=l(f)+\varepsilon\end{gathered}

et l’inégalité (40) on résulte.
Le théorème 1 est démontré.
Il est facile de voir, en appliquant le lemme 3, que si ff est une fonction (C)(C), on a l(f)<l(P)l(f)<l(P) pour toute PcP\in\mathscr{E}_{c}.
On en déduit que

limP¯𝒬,l(P)=l(f)\lim_{\bar{P}\in\mathscr{Q},}l(P)=l(f) (41)

§ 4. SUR QUELQUES TIEEORÉMES D’APPROXIMATION

  1. 19.

    Soit ω(δ)\omega(\delta) le module d’oscillation de la fonction f:[α,b]ω(δ)f:[\alpha,b]\rightarrow\mathbb{R}\omega(\delta) est définie pour tout δ>0\delta>0 et l’on a |f(ω)f(ω′′)|ω(|ωω′′|)\left|f\left(\omega^{\prime}\right)-f\left(\omega^{\prime\prime}\right)\right|\leqq\omega\left(\left|\omega^{\prime}-\omega^{\prime\prime}\right|\right) si xx′′x^{\prime}\neq x^{\prime\prime}. Parmi les diverses propriétés de ω(δ)\omega(\delta) retenons qu’elle est une fonction non décroissante et que nous avons limδ0ω(δ)=0\lim_{\delta\downarrow 0}\omega(\delta)=0 si et seulement si ff est continue, donc en particulier si ff est une fonetion ( OO ). Cette dernière propriété exprime d’ailleurs la continuité uniforme de la fonction ff.

Le premier théorème d’approximation s’exprime par le
Théorime 2. Si f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} est une fonction ( CC ) et si a est un nombre positif quelconque, on peut toujours trouver une fonotion polygonale P=P(x0,x1,,xn;f)P=P\left(x_{0},x_{1},\ldots,x_{n};f\right) inserite dans ff telle que l’on ait

|f(x)P(x)|<ε pour x[a,b].|f(x)-P(x)|<\varepsilon\text{ pour }x\in[a,b]. (42)

La propriété est bien connue. Pour être complet nous indiquerons la démonstration. La restriction de PP sur l’intervalle partiel [ x41,xix_{4-1},x_{i} ] coüncide avec le polynôme du premier degré 1xixi1[(xxi1)f(xi)++(xix)f(xi1)]\frac{1}{x_{i}-x_{i-1}}\left[\left(x-x_{i-1}\right)f\left(x_{i}\right)+\right.\left.+\left(x_{i}-x\right)f\left(x_{i-1}\right)\right] et nons déduisons

|f(x)P(x)|1xixi1[(xxi1)|f(x)f(xi)|+(xix)|f(x)f(xi1)|]1xxi1[(xxi1)ω(xix)+(xix)ω(xxi1)]ω(xlxi1) pour x[xi1,xi]\begin{gathered}|f(x)-P(x)|\leqq\\ \leqq\frac{1}{x_{i}-x_{i-1}}\left[\left(x-x_{i-1}\right)\left|f(x)-f\left(x_{i}\right)\right|+\left(x_{i}-x\right)\left|f(x)-f\left(x_{i-1}\right)\right|\right]\leqq\\ \leqq\frac{1}{x-x_{i-1}}\left[\left(x-x_{i-1}\right)\omega\left(x_{i}-x\right)+\left(x_{i}-x\right)\omega\left(x-x_{i-1}\right)\right]\\ \leqq\omega\left(x_{l}-x_{i-1}\right)\text{ pour }x\in\left[x_{i-1},x_{i}\right]\end{gathered}

Ces inégalités résultent en remarquant que pour x[xi1,xi]x\in\left[x_{i-1},x_{i}\right], on a 0xix,xxi1xixi10\leqq x_{i}-x,x-x_{i-1}\leqq x_{i}-x_{i-1}.

Soit maintenant

η=maxi=122,,n(xixi1).\eta=\max_{i=1_{2}^{2},\ldots,n}\left(x_{i}-x_{i-1}\right).

II en résulte alors que

|f(x)P(x)|ω(η) pour x[a,b].|f(x)-P(x)|\leqq\omega(\eta)\text{ pour }x\in[a,b].

En choisissant les nœuds xix_{i} de manière que ω(η)<ε\omega(\eta)<\varepsilon, on obtient l’inégalité (42). Le choix des points xix_{i} peut se faire, par exemple, en prenant les points qui divisent en nn parties égales l’intervalle [a,b][a,b], nn étant un nombre naturel suffisamment grand.

20. On sait d’ailleurs que la propriété exprimée par le théorème 2 est vraie pour toute fonction continue f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R}. Mais si ff est une fonction (C)(C)^{\star} on peut obtenir un résultat plus complet. Ce résultat est exprimé par le

Théorime 3. Si f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} est une fonotion ( 0 ) et si e est un nombre positif quelconque, on peut toujours trouver une fonction polygonale QQ inscrite dans ff, telle que l’on ait

0Q(x)f(x)<ε pour x[a,b]0\leqq Q(x)-f(x)<\varepsilon\text{ pour }x\in[a,b] (43)

et

0<l(f)l(Q)<ε.0<l(f)-l(Q)<\varepsilon. (44)

La démonstration ne présente pas de difficultés. Soit PP la fonction polygonale inscrite dans ff qui vérifie la condition (42). Soit QQ une fonction polygonale inscrite dans ff qu’on déduit de PP en ajoutant un certain nombre de nouveaux nœuds, en dehors des nouds xix_{i} de PP. On peut encore dire que QQ est une fonction polygonale consécutive a`P\grave{a}P, cette fois-ci inscrite dans ff. La suite des nouds de PP est une suite partielle de la suite des nœuds de QQ^{**}.

Or, de la définition de la longueur de la fonction ff il résulte qu’on peut choisir ces nouveaux nouds de manière que si f(i)f^{(i)} et Q(i)Q^{(i)} sont respectivement les restrictions de ff et QQ sur l’intervalle [𝒲i1,𝓍i]\left[\mathscr{W}_{i-1},\mathscr{x}_{i}\right], on ait

0<l(f(i))l(Q(i))<εn,i=1,2,,n.0<l\left(f^{(i)}\right)-l\left(Q^{(i)}\right)<\frac{\varepsilon}{n},i=1,2,\ldots,n.

La propriété d’additivité de la longueur nous montre alors que l’on a (44). En ce qui concerne les inégalités (43), elles résultent du fait que iQ(x)P(x)\forall_{i}Q(x)\leqq\leqq P(x), done x0Q(x)f(x)P(x)f(x)\forall_{x}0\leqq Q(x)-f(x)\leqq P(x)-f(x).

00footnotetext: ou si ff a une structure un peu pluş générale, telle que nous le verrons au § su lvant. s^{u\text{ lvant. }}
** Ina fonction polygonale inscrite QQ s’obtient donc, comme dans le cas des fonctions polygonales circonscrites ct consécutives, par un raffinement de la suite des noeuds de PP.

On peut voir encore qu’on peut trouver une suite infinie (P(n))n=0\left(P^{(n)}\right)_{n=0}^{\infty} non croissante* de fonctions polygonales inscrites, convergeant uniformément vers la fonction ff (sur [a,b][a,b] ) et, en même temps, la suite croissante de longueurs (l(P(n))n=0\left(l\left(P^{(n)}\right)_{n=0}^{\infty}\right. convergeant vers l(f)l(f). Nous pouvons laisser la démonstration de cette propriété au lecteur.
21. Nous allons établir une propriété analogue pour les fonctions polygonales circonscrites à ff.

Theorime 4. Si f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} est une fonction (C)(C) et si e est un nombre positif quelconque, on peut trouver une fonction polygonale PP circonscrite à ff, telle que l’on ait

|f(x)P(x)|<ε pour x[a,b].|f(x)-P(x)|<\varepsilon\text{ pour }x\in[a,b]. (45)

Pour la démonstration nous nous baserons sur les lemmes 1 et 6 . Choisissons les nombres positifs ε1\varepsilon_{1}, ε2\varepsilon_{2} tels que

ε12,ε2<ε22,ω(2ε2)<ε2\varepsilon_{1}\leqq\sqrt{2},\varepsilon_{2}<\frac{\varepsilon}{2\sqrt{2}},\omega\left(2\varepsilon_{2}\right)<\frac{\varepsilon}{\sqrt{2}} (46)

ce qui est possible d’après les propriétés du module d’oscillation ω(δ)\omega(\delta) de la fonction ff.

Soit maintenant PP la fonction polygonale circonscrite à la fonction ff, ayant les nœuds xi,i=0,1,,2nx_{i},i=0,1,\ldots,2n et qui vérifie les conditions (35) et (36) du lemme 6. Pour évaluer la différence f(x)P(x)f(x)-P(x), considérons le triangle formó par les sommets B,A,CB,A,C de PP d’abscisses respectives x2i2,x2i1,x2ix_{2i-2},x_{2i-1},x_{2i}. Désignons par D,FD,F les intersections de la verticale du point xx de [x2i2,x2i]\left[x_{2i-2},x_{2i}\right] avee les côtés AC,BCAC,BC respectivement. On a alors 0f(x)P(x)JF¯,K¯F¯0\leqq f(x)-P(x)\leqq\overline{JF},\bar{K}\bar{F} étant la longueur du segment de droite EFEF^{\prime}. Mais, on a évidemment (comparer aussi avec la figure 2), EF¯<\overline{EF}< d. En appliquant alors le lemme 1 , ilen résulte que

0f(x)P(x)d\displaystyle 0\leqq f(x)-P(x)\leqq\mathrm{d} <(f(x2i)f(x2i2))2+(x2ix2i2)2\displaystyle<\sqrt{\left(f\left(x_{2i}\right)-f\left(x_{2i-2}\right)\right)^{2}+\left(x_{2i}-x_{2i-2}\right)^{2}}\leqq
ω2(2ε2)+4ε22<ε.\displaystyle\leqq\sqrt{\omega^{2}\left(2\varepsilon_{2}\right)+4\varepsilon_{2}^{2}<\varepsilon}.

On en déduit que

|f(x)P(x)|<ε, pour x[x2i2,x2i],i=1,2,,n|f(x)-P(x)|<\varepsilon,\text{ pour }x\in\left[x_{2i-2},x_{2i}\right],\quad i=1,2,\ldots,n

et l’inégalité (45) est démontrée.
22. De même qu’au cas des fonctions polygonales inscrites, on peut obtenir un résultat plus complet. Ce résultat est exprimé par le

 * donc nxP(n+1)(x)P(n)(x)\text{ * donc }\forall n\forall xP^{(n+1)}(x)\leqq P^{(n)}(x)\text{. }

Théorimiz 5. Si f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} est une fonction ( CC ) et si ε\varepsilon est un nombre positif quelconque, on peut toujours trouver une fonction polygonale QQ eirconscrite à ff, telle que l’on ait

0f(x)Q(x)<ε pour x[a,b]0\leqq f(x)-Q(x)<\varepsilon\text{ pour }x\in[a,b] (47)

et

0<l(Q)l(f)<ε.0<l(Q)-l(f)<\varepsilon. (48)

La démonstration ne présente pas de difficultés, en tenant compte du théorème 1. En partant de la fonction polygonale PP qui vérifie la condition (45) du théorème 4, on peut trouver une fonction polygonale circonscrite QQ consécutive à PP telle que l’on ait (48). Puisque, par construction, on a xP(x)Q(x)\forall_{x}P(x)\leqq Q(x), donc x0f(x)Q(x)f(x)P(x)\forall_{x}0\leqq f(x)-Q(x)\leqq f(x)-P(x), on déduit aussi l’inégalité (47).

Enfin on peut voir encore qu’on peut trouver une suite infinio (P(n))n=0\left(P^{(n)}\right)_{n=0}^{\infty} non décroissante * de fonctions polygonales circonscrites ò ff convergeant uniformément vors la fonction ff (sur [a,b][a,b] ) et en même temps la suite déroissante des longueurs ( lI(n))n=0\left.lI^{(n)}\right)_{n=0}^{\infty} convergeant vers l(f)l(f). Nous pouvons laisser encore la démonstration de cette propriété au lecteur.

Il est clair que nous ne pouvons pas ici étendre le théorème 4 à une fonction continue ff quelconque. En effet, nous n’avons pas défini la notion de fonction polygonale circonscrite à une telle fonction.

§ 5. QUESTIONS FINALES

  1. 23.

    On peut étendre plusieurs des résultats précédents en levant certaines restrictions auxquelles est astreínte la fonction ff ou encore en généralisant cette fonction. On peut aussi on un certain sens généraliser la notion de fonction polygonale circonscrite.

Dans la suite nous allons examiner brièvement ces questions sans trop insister sur les démonstrations.
24. Au lieu d’une fonction (C)(C) considérons une fonction convexe et continue quelconque définie sur [a,b][a,b]. Dans ce cas les dérivées unilatérales fd(a),fd(b)f_{d}^{\prime}(a),f_{d}^{\prime}(b) peuvent être infinies, la première pouvant être égale à -\infty et la seconde à ++\infty. Il n’y a rien à dire sur les fonctions polygonales inserites dans la fonction, la définition 1 conservant encore un sens précis, mais il y a une certaine difficulté à définir une fonction polygonale circonsorite à la fonction, la définition 2 n’ayant pas toujours un sens précis. En effet, si, par exemple, fd(a)=f_{d}^{\prime}(a)=-\infty ou fσ(b)=+f_{\sigma}^{\prime}(b)=+\infty, la seule droite d’appui qu’on peut mener au point ( a,f(a)a,f(a) ) out ( b,f(b)b,f(b) ) est verticale. On peut tourner la difficulté en admettant qu’une ligno polygonale peut avoir aussi des côtés extrêmes verticaux. Plus exactement, nous pouvons convenir que dans la suite (xi)i=0\left(x_{i}\right)_{i=0}^{\infty} des nœuds on peut avoir x0=x1x_{0}=x_{1}, les sommets P0,P1P_{0},P_{1} n’étant pas confondus et le segment vertical P0P1P_{0}P_{1} ayant une longueur non nulle. De même on peut avoir xn1=xnx_{n-1}=x_{n}, les sommets Pn1,PnP_{n-1},P_{n} n’étant pas confondus et le segment vertical Pn1PnP_{n-1}P_{n} ayant une longueur non nulle ⋆⋆. En tous cas

00footnotetext: donc nx:P(n)(x)Pu+(x)+1)\forall_{n}\forall_{x}:P^{(n)}(x)\leqq P_{u^{+}}{}^{+1)}(x).
** Ou peut introduire aussi d’autres lignes polygonales ayant des côtés verticaux, mass elles n’interviendrons pas dans ee travail.

si n>2n>2 la suite (wi)i=1n1\left(w_{i}\right)_{i=1}^{n-1} est croissante. On peut alors maintenir la définition 2 d’une ligne polygonale circonscrite en remarquant que cela n’est plus, en général, une fonction. En effet, par définition une fonction ne peut prendre qu’une seule valeur pour toute valeur de la variable se qui, pour les lignes polygonales considérées peut ne pas avoir lieu aux points aa et bb. Les lignes polygonales ainsi définies jouissent encore dés propriétés établies au § 4. En particulier, elles ont une longueur bien déterminée qui est >l(f)>l(f).
25. On peut encore tourner la difficulté, en remplaçant la définition 2 par la

DEFINITION 3. Si f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} est une fonction ( CC ), la fonction polygonale PP ayant la suite croissante de nauds (xi)i=12n\left(x_{i}\right)_{i=1}^{2n}x0=a,x2n=bx_{0}=a,x_{2n}=b, est dite circonscrite à ff si les côtés P2i2P2i1P_{2i-2}P_{2i-1} et P2i1P2iP_{2i-1}P_{2i} sont des segments de droites d’appui auw points ( ω2i1,f(ω2i1))\left.\omega_{2i-1},f\left(\omega_{2i-1}\right)\right) pour i=1,2,,ni=1,2,\ldots,n.
Il résulte de la définition que

P(a)f(a),P(b)f(b).P(a)\leqq f(a),P(b)\leqq f(b).

Alors la définition 3 s’applique même si ff est seulement contimue et convexe (sans avoir des dérivées unilatérales bornées).

La propriété l(P)>l(f)l(P)>l(f) subsiste ot les théorèmes 1,4,51,4,5 sont encore valables.

Une autre manière de tourner les difficultés l’ésulte de ce

  1. 26.

    On peut aussi généraliser le problème en supposant seulement que f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} est une fonction convexe. Elle peut alors ne pas être continue aux extrémités aa et bb. Dans ce cas la fonction g:[a,b]g:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} est définie par les formules

g(x)={f(a+0) pour x=a,f(x) pour x]a,b[,f(b0) pour a=b,g(x)=\left\{\begin{array}[]{l}f(a+0)\text{ pour }x=a,\\ f(x)\text{ pour }x\in]a,b[,\\ f(b-0)\text{ pour }a=b,\end{array}\right.

est une fonction convexe continue.
Pour maintenir les propriétés précédentes la plus simple est de compléter toujours les lignes polygonales inscrites et circonscrites dans et à gg par des côtés verticaux aux points aa et bb de longueurs (qui peuvent être aussi nulles) respectivement égales à f(a)f(a+0)f(a)-f(a+0) et f(b)f(b0)f(b)-f(b-0).
27. Les résultats précédents peuvent en partie être étendus aux fonctions non concaves définies sur un intervalle borné et fermé [a,b][a,b]. Les définitions des lignes polygonales inserites et circonscrites se font de la même manière. Les propriétés subsistent en remarquant seulement que l’égalité l(P)=l(f)l(P)=l(f) peut bien avoir lieu tant pour une ligne polygonale inscrite que pour une ligue polygonale circonserite à ff. On peut d’abord considérér seulement des fonctions non concaves continues et à dérivées bornées et ensuite généraliser les propriétés, ainsi que nous l’avons fait pour les fonctions ( CC ).

La formule (25) peut ne pas être vraie. En effet, si la fonction ff se réduit à un polynôme de degré 1 , toute fonction polygonale inscrite dans ff, conformément à la définition 1 , coüncide avec ff et nous avons done l(P)==l(f)l(P)==l(f), quol que soit P2iP\in\mathscr{2}_{i}. On pout d’ailleurs démontrer qu’en dehors de ce cas la formule (25) est vraie.

Au contraire la formule (41) est toujours viaie. Pour nous rondre compte qu’il en est ainsi il suffit encore de considérer le cas où ff se réduit à un polynôme de degré 1. Dans ce cas toute fonction polygonale PP ayant les (bois) nœuds a,a+b2,ba,\frac{a+b}{2},b et pour laquelle λ=f(a+b2)P(a+b2)0\lambda=f\left(\frac{a+b}{2}\right)-P\left(\frac{a+b}{2}\right)\geqq 0, f(a)=P(a),f(b)=P(b)f(a)=P(a),f(b)=P(b) est circonscrite à ff et on a (pour λ>0\lambda>0 ) l(f)<l(P)l(f)<l(P), ainsi que lim l(P)=l(f)l(P)=l(f) pour λ0\lambda\nmid 0.
28. Avant d’aller plus loin remarquons qu’on peut aussi généraliser la notion de ligne polygonale ou de fonction polygonale circonscrite en imposant au lieu de (28) les seules conditions

[x2i2,x2i1;P]fn(x2i2),fn(x2i)[x2i1,x2i;P]i=1,2,,n\begin{gathered}{\left[x_{2i-2},x_{2i-1};P\right]\leqq f_{n}^{\prime}\left(x_{2i-2}\right),f_{n}^{\prime}\left(x_{2i}\right)\leqq\left[x_{2i-1},x_{2i};P\right]}\\ i=1,2,\ldots,n\end{gathered}

Une telle fonction polygonale peut ne pas être une fonetion non concave. Elle présente peu d’intérêt puisqu’on peut toujours trouver une autre fonction polygonale circonscrite ayant une longueur au plus égale, non concave et ayant les mêmes nounds de la première espèce.
29. Pour justifier maintenant la démonstration proposée par G. Tzitzéica pour l’inégalité (1) il suffit de mettre la propriété exprimée par le lemme 3 sous une forme plus générale.

Si la longueur l(f)l(f) de la fonction non concave f:[a,b]f:[a,b]\rightarrow\mathbb{R} est définie par l(f)=l(g)+f(a)f(a+0)+f(b)f(b0)l(f)=l(g)+f(a)-f(a+0)+f(b)-f(b-0), où gg est la fonction (49), nous avons le

Théorime 6. Si ff, φ\varphi sont deux fondions non concaves définies sur l’intervalle borné et fermé [a,b](a<b)[a,b](a<b) et si les conditions suivantes sont vérifiées :

  1. 1.

    f(a)=φ(a),f(b)=φ(b)f(a)=\varphi(a),f(b)=\varphi(b);

  2. 2.

    on axf(x)φ(x)a\forall_{x}f(x)\leqq\varphi(x),
    alors entre les longueurs des fonctions f,φf,\varphi on a l’inégalité

l(φ)l(f),l(\varphi)\leqq l(f), (50)

l’égalité n’étant vraie que si les fonctions ff et φ\varphi coïncident.

Pour la démonstration, il suffit d’abord de supposer que ff et φ\varphi sont des fonctions (C)(C). Ensuite, il est facile d’étendre la propriété à des fonctions non concaves quelconques.

Supposons done que f,φf,\varphi soient des fonctions ( CC ). Soit PP une fonction polygonale inscrite dans φ\varphi et QQ une fonction polygonale non concave circonscrite à ff. Les fonctions polygonales P,QP,Q vérifient les conditions du lemme 33^{\prime} et nous avons done l(P)l(Q)l(P)\leqq l(Q), d’où sup l(P)l(P)\leqq inf l(Q)l(Q) et (50)(50) résulte d’appès lo théoreme 1.

Supposons maintenant que x0x_{0} est un point de ]a,b[]a,b\left[\right. tel que f(x0)<φ(x0)f\left(x_{0}\right)<\varphi\left(x_{0}\right). Une droite d’appud à φ\varphi au point ( x0,φ(x0)x_{0},\varphi\left(x_{0}\right) ) coupe la courbe y=f(x)y=f(x) aux points d’abscisses aa^{\prime} et bb^{\prime}aa<bba\leqq a^{\prime}<b^{\prime}\leqq b. Considérons la fonction définie par les tormules

h(x)={f(x) pour x[a,a][b,b],P(a,b;f) pour x[a,b].h(x)=\left\{\begin{array}[]{l}f(x)\text{ pour }x\in\left[a,a^{\prime}\right]\cup\left[b^{\prime},b\right],\\ P\left(a^{\prime},b^{\prime};f\right)\text{ pour }x\in\left[a^{\prime},b^{\prime}\right].\end{array}\right.

Alors hh est une fonction non concave et on a xf(x)h(x)φ(x)\forall_{x}f(x)\leqq h(x)\leqq\varphi(x), donc l(φ)l(h)l(f)l(\varphi)\leqq l(h)\leqq l(f). Mais l’additivité de la longueur nous montre que l(h)<l(f)l(h)<l(f). On en déduit que l(φ)<l(f)l(\varphi)<l(f).
30. Considérons maintenant dans le plan, la frontière Γ\Gamma d’un ensemble borné et convexe. T est une courbe fermée convexe. Supposons d’abord que toute droite d’appui coupe Γ\Gamma en un seul point. Soient alors sur Γ\Gamma trois points A,B,CA,B,C auxquels on peut mener des droites d’appui formant um triangle non dégénéré. Alors chacun des arcs convexes AB,BC,CAAB,BC,CA est une représentation graphique d’une fonction ( OO ) par rapport à dos axes de coordonnées convenables. Ceci permet de définir des lignes polygonale circonscrites à Γ\Gamma, en raccordant des lignes polygonales circonscrites aux arcs AB,BC,CAAB,BC,CA. Nous arrivons ainsi à définir des polygones circonscrits à Γ\Gamma en variant les points A,B,CA,B,C sur Γ\Gamma. Il est alors clair ce qu’on entend par le périmètre (la longueur) l(Γ)l(\Gamma) de Γ\Gamma et le périmètre l(P)l(P) d’un polygone PP circonscrite à Γ\Gamma.

On peut étendre là définition à des courbes convexes Γ\Gamma contenant aussi des portions rectilignes. On a toujours l’inégalité

l(Γ)l(P)l(\Gamma)\leqq l(P) (51)

PP étant un polygone circonserit à Γ\Gamma.
L’inégalité (51) est d’ailleurs un cas particulier d’une propriété plus générale qui sera signalée plus loin.
31. On peut démontrer que si dans le plan, Γ,Γ1\Gamma,\Gamma_{1} sont les frontières de deux ensembles convexes bornés, dont le second contient le premier, on a

l(Γ)l(Γ1)l(\Gamma)\leqq l\left(\Gamma_{1}\right) (52)

Sans qu’il soit nécessaire de considérer le cas général, supposons setulement que la courbe Γ\Gamma est complètement intérieure à Γ1\Gamma_{1}. Soient alors A,BA,B deux points de 1 auxquels on peut mener des droites d’appui parallèles et soient: A,A′′A^{\prime},A^{\prime\prime}, respectivement B,B′′B^{\prime},B^{\prime\prime} les points où ces droites d’appui compent la courbe Γ1\Gamma_{1}. Désignons encore par a,a′′,b,b′′a^{\prime},a^{\prime\prime},b^{\prime},b^{\prime\prime} les longueurs des segments de droites AA,A′′A,BBA^{\prime}A,A^{\prime\prime}A,B^{\prime}B, B′′BB^{\prime\prime}B, par l1,l2l_{1},l_{2} les longueurs des ares AmBAmB, AnBAnB de Γ\Gamma et par L1,L2,L3,L4L_{1},L_{2},L_{3},L_{4} les longueurs des ares AαA′′,A′′βB,B′′γB,BδAA^{\prime}\alpha A^{\prime\prime},A^{\prime\prime}\beta B^{\prime},B^{\prime\prime}\gamma B^{\prime},B^{\prime}\delta A^{\prime} de Γ1\Gamma_{1} (voir la figure 8). Compte tenu de l’additivité de la longueur on a l(Γ)=l1+l2l(\Gamma)=l_{1}+l_{2}, l(Γ1)=L1+L2+L3+L4l\left(\Gamma_{1}\right)=L_{1}+L_{2}+L_{3}+L_{4}. Or d’après les réstultats précédents on a a+a′′<L1a^{\prime}+a^{\prime\prime}<L_{1},

b+b′′<L3,l1<a′′+L2+b′′,l2<a+L4+bb^{\prime}+b^{\prime\prime}<L_{3},l_{1}<a^{\prime\prime}+L_{2}+b^{\prime\prime},l_{2}<a^{\prime}+L_{4}+b^{\prime}, d’où l(Γ)<l(Γ1)l(\Gamma)<l\left(\Gamma_{1}\right), done l’inégalité (52).

Il est facile à démontrer que dans (52) l’égalité n’est possible que si Γ\Gamma et Γ1\Gamma_{1} coïncident.

HIBLIOGRAPHYE

  1. 1.

    Hille, Einar, Analysis, i6Fi^{6F} vol., 1064.

  2. 2.

    Mitrinovio, D. S., Analytic inequalilies, 1970.

  3. 3.

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    Popoviciu, T., Curs de analiză matematică, III e part., 1974.

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1976

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