Sur une inégalité entre des valeurs moyennes

Abstrait

Traduction en anglais du titre

On an Inequality Between Mean Values

Auteur(s)

Tiberiu Popoviciu
Institutul de Calcul

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T. Popoviciu, Sur une inégalité entre des valeurs moyennesUniv. Beograd. Publ. Elektrotehn. Fak. Ser. Mat. Fiz., no. 381-409 (1972), pp. 1-8 (in French)[MR0322119]

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Univ. Beograd. Publ. Elektrotehn. Fak. Ser. Mat. Fiz.

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1972 b -Popoviciu- Publ. Elektrotehn. Fak. Univ. Beograd - Sur une inegalite entre de valeurs moyenn

381. SUR UNE INÉGALITỂ ENTRE DES VALEURS MOYENNES*

Tiberiu Popoviciu

  1. Si on considère le développement
(1) 1 ( 1 a 1 x ) ( 1 a 2 x ) ( 1 a n x ) = v = 0 + ( v + n 1 n 1 ) q v x v (1) 1 1 a 1 x 1 a 2 x 1 a n x = v = 0 + ( v + n 1 n 1 ) q v x v {:(1)(1)/((1-a_(1)x)(1-a_(2)x)cdots(1-a_(n)x))=sum_(v=0)^(+oo)((v+n-1)/(n-1))q_(v)x^(v):}\begin{equation*} \frac{1}{\left(1-a_{1} x\right)\left(1-a_{2} x\right) \cdots\left(1-a_{n} x\right)}=\sum_{v=0}^{+\infty}\binom{v+n-1}{n-1} q_{v} x^{v} \tag{1} \end{equation*}(1)1(1a1x)(1a2x)(1anx)=v=0+(v+n1n1)qvxv
et si les nombres a 1 , a 2 , , a n a 1 , a 2 , , a n a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}a1,a2,,an sont non-négatifs, nous avons les inégalités
(2) q v 2 q v 1 q v + 1 ( v = 1 , 2 , ; q 0 = 1 ) (2) q v 2 q v 1 q v + 1 v = 1 , 2 , ; q 0 = 1 {:(2)q_(v)^(2) <= q_(v-1)q_(v+1)(v=1,2,dots;q_(0)=1):}\begin{equation*} q_{v}{ }^{2} \leqq q_{v-1} q_{v+1}\left(v=1,2, \ldots ; q_{0}=1\right) \tag{2} \end{equation*}(2)qv2qv1qv+1(v=1,2,;q0=1)
Les q v , ν = 1 , 2 , q v , ν = 1 , 2 , sqrt(q_(v)),nu=1,2,dots\sqrt{q_{v}}, \nu=1,2, \ldotsqv,ν=1,2, sont alors des valeurs moyennes des nombers a 1 , a 2 , , a n a 1 , a 2 , , a n a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}a1,a2,,an qui vérifient les inégalités
(3) q 1 q 2 q ν (3) q 1 q 2 q ν {:(3)q_(1) <= sqrt(q_(2)) <= cdots <= sqrt(q_(nu)) <= cdots:}\begin{equation*} q_{1} \leqq \sqrt{q_{2}} \leqq \cdots \leqq \sqrt{q_{\nu}} \leqq \cdots \tag{3} \end{equation*}(3)q1q2qν
qu'on déduit facilement de (2).
D'ailleurs si n > 1 n > 1 n > 1n>1n>1 et les nombres (non-négatifs) a 1 , a 2 , , a n a 1 , a 2 , , a n a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}a1,a2,,an ne sont pas tous égaux, partout dans (2) et (3) c'est l'inégalité stricte (avec le signe < < <<< ) q.ui a lieu.
Une démonstration de ces propriétés se trouve dans le livre de G. H. Hardy, J. E. Littlewood, G. Pólya [2] (dans la suite nous désignerons ces trois autears par HLP). Cette démonstration revient à exprimer les coefficients du développement (1) calculés par la formule
(4) ( v + n 1 n 1 ) q v = [ a 1 , a 2 , , a n ; x v + n 1 ] (4) ( v + n 1 n 1 ) q v = a 1 , a 2 , , a n ; x v + n 1 {:(4)((v+n-1)/(n-1))q_(v)=[a_(1),a_(2),dots,a_(n);x^(v+n-1)]:}\begin{equation*} \binom{v+n-1}{n-1} q_{v}=\left[a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} ; x^{v+n-1}\right] \tag{4} \end{equation*}(4)(v+n1n1)qv=[a1,a2,,an;xv+n1]
le second membre étant la différence divisée d'ordre n 1 n 1 n-1n-1n1 sur les noeuds a 1 , a 2 , , a n a 1 , a 2 , , a n a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}a1,a2,,an (distinct ou non) de la fonction x ν + n 1 , ν = 0 , 1 , x ν + n 1 , ν = 0 , 1 , x^(nu+n-1),nu=0,1,dotsx^{\nu+n-1}, \nu=0,1, \ldotsxν+n1,ν=0,1, On fait ensuite usage d'une expression bien connue de la différence divisée par une intégrale multiple due à A . Genocchi [1].
Dans le livre cité de HLP [2] (p. 164) on souligne d'ailleurs la propriété plus générale que si n > 1 n > 1 n > 1n>1n>1 et si les nombres a 1 , a 2 , , a n a 1 , a 2 , , a n a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}a1,a2,,an sont réels (pas nécessairement du même signe) et non pas tous égaux, la forme quadratique q μ + ν y μ y ν q μ + ν y μ y ν sumq_(mu+nu)y_(mu)y_(nu)\sum q_{\mu+\nu} y_{\mu} y_{\nu}qμ+νyμyν est positive ét si les nombres a 1 , a 2 , , a n a 1 , a 2 , , a n a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}a1,a2,,an sont non-négatifs, non
pas tous éguax, la forme quadratique q μ + ν + 1 y μ y ν q μ + ν + 1 y μ y ν sumq_(mu+nu+1)y_(mu)y_(nu)\sum q_{\mu+\nu+1} y_{\mu} y_{\nu}qμ+ν+1yμyν est positive. De la théorie des formes quadratiques définies il résulte alors que l'inégalité (2) reste vraie aussi (avec la restriction concernant le cas de l'égalité) lorsque v v vvv est impair et a 1 , a 2 , , a n a 1 , a 2 , , a n a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}a1,a2,,an sont réels quelconques.
Pour la démonstration des inégalités (2) on peut employer aussi d'autres représentations intégrales des différences divisées. A la fin de ce travail nous reviendrons sur cette question.
2. A ` A ` A^(`)\grave{A}A` titre d'application de certains résultats plus généraux, j'ai donné une autre démonstration des inégalités (2) et (3) [3]. A ce moment je ne connaissais pas le livre cité [2] de HLP*).
Ma démonstration utilise elle aussi la formule (4), mais diffère sensiblement de celle donnée par HLP. Elle est basée sur la théorie des fonctions convexes d'ordre supérieur. Mes recherches sur les fonctionnelles linéaires, que j'ai appelé simples permettent de généraliser considérablement mes résultats du traval cité [3]. Avant de donner cette généralisation, je rappellerai les principales propriétés, qui vont être utilisées ici, des fonctions convexes d'ordre supérieur et des fonctionnelles linéares de la forme simple. Pour plus de détails le lecteur est prié de consulter mes travaux antélieurs et principalement le travail [4] de la bibliographie. On peut consulter aussi le travail [5].
3. Soit I I III un intervalle (de longueur non nulle) de l'axe réel R R R\mathbf{R}R et m m mmm un nombre entier 1 1 >= -1\geqq-11. La fonction f : I R f : I R f:I rarrRf: I \rightarrow \mathbf{R}f:IR est dite non-concave d'ordre m m mmm (sur I I III ) si l'inégalité
(5)
[ x 1 , x 2 , , x m + 2 ; f ] 0 x 1 , x 2 , , x m + 2 ; f 0 [x_(1),x_(2),dots,x_(m+2);f] >= 0\left[x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m+2} ; f\right] \geqq 0[x1,x2,,xm+2;f]0
est vérifiée pour tout groupe de m + 2 m + 2 m+2m+2m+2 points distincts x ν , ν = 1 , 2 , , m + 2 x ν , ν = 1 , 2 , , m + 2 x_(nu),nu=1,2,dots,m+2x_{\nu}, \nu=1,2, \ldots, m+2xν,ν=1,2,,m+2 de I I III. La fonction f f fff est dite convexe d'ordre m m mmm si dans (5) c'est l'inégalité stricte (avec le signe > > >>> ) qui est toujours vérifiée. Dans le premier membre de (5) figure la différence divisée (d'ordre m + 1 m + 1 m+1m+1m+1 ) de la fonction f f fff sur les points (ou noeuds) x v , v = 1 , 2 , , m + 2 x v , v = 1 , 2 , , m + 2 x_(v),v=1,2,dots,m+2x_{v}, v=1,2, \ldots, m+2xv,v=1,2,,m+2.
Toute fonction convexe d'ordre m m mmm est une fonction non-concave d'ordre m m mmm.
On définit les différences divisées sur des noeids non pas nécessairement distincts, comme d'habitude, à l'aide des dérivées succesives de la fonction. Si alors la fonction f f fff est non-concave d'ordre m m mmm l'inégalité (5) reste vraie quels que soient les points x v , v = 1 , 2 , , m + 2 x v , v = 1 , 2 , , m + 2 x_(v),v=1,2,dots,m+2x_{v}, v=1,2, \ldots, m+2xv,v=1,2,,m+2 distincts ou non. Si la fonction f f fff est convexe d'ordre m m mmm et si m 0 m 0 m >= 0m \geq 0m0, l'inégalité stricte (avec le signe > 0 > 0 > 0>0>0 ) reste vraie à condition que les points x y x y x_(y)x_{\mathrm{y}}xy ne soient pas tous confondus. On suppose, bien entendu, que le premier membre de (5) existe, donc que cette différence divisée soit définie de la manière que nous avons indiquée (ce qui implique l'existence de certaines dérivées de f f fff ). Pour m = 1 m = 1 m=-1m=-1m=1 la propriété est triviale.
On sait qu'une fonction non-concave d'ordre m m mmm est continue sur l'intérieur de I I III si m > 0 m > 0 m > 0m>0m>0 et a une dérivée continue d'ordre m 1 m 1 m-1m-1m1 sur l'intérieur de I I III si m > 1 m > 1 m > 1m>1m>1.
Si la dérivée f ( m + 1 ) f ( m + 1 ) f^((m+1))f^{(m+1)}f(m+1) d'ordre m + 1 m + 1 m+1m+1m+1 existe ( f ( 0 ) = f ) f ( 0 ) = f (f^((0))=f)\left(f^{(0)}=f\right)(f(0)=f), la condition f ( m + 1 ) ( x ) 0 f ( m + 1 ) ( x ) 0 AAf^((m+1))(x) >= 0\forall f^{(m+1)}(x) \geqq 0f(m+1)(x)0 est nécessaire et suffisante pour la nonconcavité d'ordre m m mmm et la condition
f ( m + 1 ) ( x ) > 0 f ( m + 1 ) ( x ) > 0 AAf^((m+1))(x) > 0\forall f^{(m+1)}(x)>0f(m+1)(x)>0 est suffisante pour la convexité d'ordre m m mmm de la fonction f f fff. Lorsque m 0 m 0 m >= 0m \geqq 0m0 la dérivée f ( m + 1 ) f ( m + 1 ) f^((m+1))f^{(m+1)}f(m+1) peut s'annuler sur certains points de I I III pour une fonction convexe d'ordre m m mmm. Mais cette dérivée doit alors être différente de zéro sur un ensemble partout dense dans I I III. Si m 0 m 0 m >= 0m \geqq 0m0 les conditions f ( m + 1 ) ( x ) 0 f ( m + 1 ) ( x ) 0 f^((m+1))(x) >= 0f^{(m+1)}(x) \geqq 0f(m+1)(x)0 sur I I III et f ( m + 1 ) ( x ) > 0 f ( m + 1 ) ( x ) > 0 f^((m+1))(x) > 0f^{(m+1)}(x)>0f(m+1)(x)>0 sur un ensemble partout dense dans I I III sont nécessaires et suffisantes pour la convexité d'ordre m m mmm de f f fff sur I I III. Cette propriété découle du fait que si pour une fonction f f fff non-concave d'ordre m m mmm nous avons [ x 1 , x 2 , , x m + 2 ; f ] = 0 x 1 , x 2 , , x m + 2 ; f = 0 [x_(1),x_(2),dots,x_(m+2);f]=0\left[x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m+2} ; f\right]=0[x1,x2,,xm+2;f]=0, cette fonction se réduit à un polynome de degré m m mmm sur le plus petit intervalle fermé contenant les points x 1 , x 2 , , x m + 2 x 1 , x 2 , , x m + 2 x_(1),x_(2),dots,x_(m+2)x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m+2}x1,x2,,xm+2 et a donc une dérivée ( m + 1 ) ième ( m + 1 ) ième  (m+1)^("ième ")(m+1)^{\text {ième }}(m+1)ième  nulle sur l'intérieur de ce dernier intervalle (si sa longueur n'est pas nulle). Une conséquence de cette propriété sera appliquée sous la forme du
Lemme 1. Si m 0 m 0 m >= 0m \geqq 0m0 et la dérivée d'ordre m + 1 m + 1 m+1m+1m+1 du polynome P P PPP n'est pas identiquement nulle et est non-négative sur I, ce polynome est une fonction convexe d'ordre m m mmm sur I I III.
En effet P ( m + 1 ) P ( m + 1 ) P^((m+1))P^{(m+1)}P(m+1) ne peut alors s'annuler qu'au plus sur un nombre fini de points, donc est différent de zéro sur un ensemble partout dense dans I I III. 4. Soit maitenant R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] une fonctionnelle linéaire (additive et homogène) définie sur un ensemble linéaire S S SSS de fonctions f f fff réelles, continues et définies sur l'intervalle 1 . L'ensemble S S SSS peut être formé par toutes les fonctions continues définies sur I I III, mais aussi par une partie seulement de ces fonctions. Nous allons supposer que S S SSS contient toujours tous les polynomes.
Si les égalités
(6) R [ 1 ] = R [ x ] = = R [ x m ] = 0 (6) R [ 1 ] = R [ x ] = = R x m = 0 {:(6)R[1]=R[x]=cdots=R[x^(m)]=0:}\begin{equation*} R[1]=R[x]=\cdots=R\left[x^{m}\right]=0 \tag{6} \end{equation*}(6)R[1]=R[x]==R[xm]=0
ainsi que l'inégalité
(7) R [ x m + 1 ] 0 (7) R x m + 1 0 {:(7)R[x^(m+1)]!=0:}\begin{equation*} R\left[x^{m+1}\right] \neq 0 \tag{7} \end{equation*}(7)R[xm+1]0
sont vérifiées pour un certain entier m 1 m 1 m >= -1m \geqq-1m1, on dit que la fonctionnelle linéaire R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] est de degré d'exactitude m m mmm (ou que m m mmm est son degré d'exactitude). Ce nombre m m mmm, s'il existe, est bien déterminé (est unique). Lorsque m = 1 m = 1 m=-1m=-1m=1 les relations (6), (7) doivent être remplaçées par l'unique relation R [ 1 ] 0 R [ 1 ] 0 R[1]!=0R[1] \neq 0R[1]0.
Enfin nous rappellerons la notion de fonctionnelle de la forme simple. La fonctionnelle linéaire R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] de degré d'exactitude m m mmm est dite de la forme simple si elle jouit de la propriété que nous avons R [ f ] 0 R [ f ] 0 R[f]!=0R[f] \neq 0R[f]0 pour toute fonction f f fff convexe d'ordre m m mmm (sur I). Nous avons dans ce cas R [ f ] R [ x m + 1 ] > 0 R [ f ] R x m + 1 > 0 R[f]R[x^(m+1)] > 0R[f] R\left[x^{m+1}\right]>0R[f]R[xm+1]>0 pour toute fonction f f fff convexe d'ordre m m mmm. Dans la suite nous pouvons considérer seulement des fonctionnelles de degré d'exactitude m m mmm et de la forme simple pour lesquelles R [ x m + 1 ] > 0 R x m + 1 > 0 R[x^(m+1)] > 0R\left[x^{m+1}\right]>0R[xm+1]>0. Une telle fonctionnelle linéaire vérifie l'inégalité R [ f ] > 0 R [ f ] > 0 R[f] > 0R[f]>0R[f]>0 pour toute fonction f f fff convexe d'ordre m m mmm. Dans le cas contraire, la fonctionnelle linéaire R [ f ] R [ f ] -R[f]-R[f]R[f], qui est aussi de degré d'exactitude m m mmm et de la forme simple, vérifie la propriété.
Une fonctionelle linéaire R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] de la forme simple vérifie une importante formule de la moyenne (voir [4]) que nous n'utiliserons pas dans ce travail. D'ailleurs l'existence de cette formule pour R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] de degré d'exactitude m m mmm est précisément équivalente à la propriété que R [ f ] 0 R [ f ] 0 R[f]!=0R[f] \neq 0R[f]0 pour toute fonction f f fff convex d'ordre m m mmm.
5. Soit R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] une fonctionnèlle linéaire de la forme précédente. Les nombres
(8) c v = R [ x v ] , ν = 0 , 1 , (8) c v = R x v , ν = 0 , 1 , {:(8)c_(v)=R[x^(v)]","quad nu=0","1","dots:}\begin{equation*} c_{v}=R\left[x^{v}\right], \quad \nu=0,1, \ldots \tag{8} \end{equation*}(8)cv=R[xv],ν=0,1,
sont les moments de cette fonctionnelle.
Lorsque R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] est de dergé d'exactitude m m mmm, les m + 1 m + 1 m+1m+1m+1, premiers moments sont nuls (si m 0 m 0 m >= 0m \geq 0m0 ). Si nous supposons que R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] soit de degré d'exactitude m m mmm et de la forme simple, il existe entre les moments c v , v = m + 1 , m + 2 , c v , v = m + 1 , m + 2 , c_(v),v=m+1,m+2,dotsc_{\mathrm{v}}, v=m+1, m+2, \ldotscv,v=m+1,m+2,, certaines inégalités que nous allons mettre en évidence. Ces inégalités se déduisent du
Théorème 1. Soit m 0 m 0 m >= 0m \geq 0m0 et R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] une fonctionnelle linéaire définie sur S S SSS, de degré d'exactitude m m mmm de la forme simple et R [ x m + 1 ] > 0 R x m + 1 > 0 R[x^(m+1)] > 0R\left[x^{m+1}\right]>0R[xm+1]>0. Posons
(9) ( v + m + 1 m + 1 ) q v = c v + m + 1 ( v = 0 , 1 , ) (9) ( v + m + 1 m + 1 ) q v = c v + m + 1 ( v = 0 , 1 , ) {:(9)((v+m+1)/(m+1))q_(v)=c_(v+m+1)quad(v=0","1","dots):}\begin{equation*} \binom{v+m+1}{m+1} q_{v}=c_{v+m+1} \quad(v=0,1, \ldots) \tag{9} \end{equation*}(9)(v+m+1m+1)qv=cv+m+1(v=0,1,)
et supposons que le polynome v = 0 k a v x ν v = 0 k a v x ν sum_(v=0)^(k)a_(v)x^(nu)\sum_{v=0}^{k} a_{v} x^{\nu}v=0kavxν soit non-négatif et non pas identiquement nul sur l'intervalle.
Il résulte alors que nous avons l'inégalité
(10) v = 0 k a v q v = a 0 q 0 + a 1 q 1 + + a k q k > 0 (10) v = 0 k a v q v = a 0 q 0 + a 1 q 1 + + a k q k > 0 {:(10)sum_(v=0)^(k)a_(v)q_(v)=a_(0)q_(0)+a_(1)q_(1)+cdots+a_(k)q_(k) > 0:}\begin{equation*} \sum_{v=0}^{k} a_{v} q_{v}=a_{0} q_{0}+a_{1} q_{1}+\cdots+a_{k} q_{k}>0 \tag{10} \end{equation*}(10)v=0kavqv=a0q0+a1q1++akqk>0
En effet, le polynome
P = v = 0 k a v x v + m + 1 ( v + 1 ) ( v + 2 ) ( v + m + 1 ) 1 ( m + 1 ) ! v = 0 k a v x v + m + 1 ( v + m + 1 m + 1 ) P = v = 0 k a v x v + m + 1 ( v + 1 ) ( v + 2 ) ( v + m + 1 ) 1 ( m + 1 ) ! v = 0 k a v x v + m + 1 ( v + m + 1 m + 1 ) P=sum_(v=0)^(k)(a_(v)x^(v+m+1))/((v+1)(v+2)cdots(v+m+1))(1)/((m+1)!)sum_(v=0)^(k)(a_(v)x^(v+m+1))/(((v+m+1)/(m+1)))P=\sum_{v=0}^{k} \frac{a_{v} x^{v+m+1}}{(v+1)(v+2) \cdots(v+m+1)} \frac{1}{(m+1)!} \sum_{v=0}^{k} \frac{a_{v} x^{v+m+1}}{\binom{v+m+1}{m+1}}P=v=0kavxv+m+1(v+1)(v+2)(v+m+1)1(m+1)!v=0kavxv+m+1(v+m+1m+1)
est convexe d'ordere m m mmm, par suite du lemme 1. Compte tenant de (9) il en résulte que
R [ P ] = 1 ( m + 1 ) ! v = 0 k a v q v > 0 , R [ P ] = 1 ( m + 1 ) ! v = 0 k a v q v > 0 , R[P]=(1)/((m+1)!)sum_(v=0)^(k)a_(v)q_(v) > 0,R[P]=\frac{1}{(m+1)!} \sum_{v=0}^{k} a_{v} q_{v}>0,R[P]=1(m+1)!v=0kavqv>0,
ce qui équivaut à l'inégalité (10).
Corollaire 1. Si R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] est une fonctionnelle linéaire qui vérifie les hypothèses du théorème 1 , la forme quadratique en y 0 , y 1 , , y r y 0 , y 1 , , y r y_(0),y_(1),dots,y_(r)y_{0}, y_{1}, \ldots, y_{r}y0,y1,,yr,
(11) μ , v = 0 r q μ + v + s y μ y v (11) μ , v = 0 r q μ + v + s y μ y v {:(11)sum_(mu,v=0)^(r)q_(mu+v+s)y_(mu)y_(v):}\begin{equation*} \sum_{\mu, v=0}^{r} q_{\mu+v+s} y_{\mu} y_{v} \tag{11} \end{equation*}(11)μ,v=0rqμ+v+syμyv
est définie positive, lorsque:
1 s 1 s 1^(@)s1^{\circ} s1s est un entier pair 0 0 >= 0\geqq 00 et r r rrr un entier 0 0 >= 0\geqq 00, ou
2 I 2 I 2^(@)I2^{\circ} I2I est un intervalle positif et s , r s , r s,rs, rs,r sont des entiers 0 0 >= 0\geqq 00.
Nous dirons que l'intervalle I I III est positif s'il ne contient aucun point non-positif, donc si x I x > 0 x I x > 0 x in I=>x > 0x \in I \Rightarrow x>0xIx>0.
Pour la démonstration il suffit de remarquer que le polynome x s ( ν = 0 r y ν x ν ) 2 x s ν = 0 r y ν x ν 2 x^(s)(sum_(nu=0)^(r)y_(nu)x^(nu))^(2)x^{s}\left(\sum_{\nu=0}^{r} y_{\nu} x^{\nu}\right)^{2}xs(ν=0ryνxν)2 est non-négatif sur I I I\boldsymbol{I}I.
La propriété est éqaivalente aux inégalités
(12) | q s q s + 1 q s + r q s + 1 q s + 2 q s + r + 1 q s + r q s + r + 1 q s + 2 r | > 0 ( s = 0 , 1 , ) (12) q s q s + 1 q s + r q s + 1 q s + 2 q s + r + 1 q s + r q s + r + 1 q s + 2 r > 0 ( s = 0 , 1 , ) {:(12)|[q_(s),q_(s+1),cdots,q_(s+r)],[q_(s+1),q_(s+2),,q_(s+r+1)],[vdots,,,],[vdots,,,],[q_(s+r),q_(s+r+1),,q_(s+2r)]| > 0quad(s=0","1","dots):}\left|\begin{array}{cccc} q_{s} & q_{s+1} & \cdots & q_{s+r} \tag{12}\\ q_{s+1} & q_{s+2} & & q_{s+r+1} \\ \vdots & & & \\ \vdots & & & \\ q_{s+r} & q_{s+r+1} & & q_{s+2 r} \end{array}\right|>0 \quad(s=0,1, \ldots)(12)|qsqs+1qs+rqs+1qs+2qs+r+1qs+rqs+r+1qs+2r|>0(s=0,1,)
et s = 0 , 2 , 4 , s = 0 , 2 , 4 , s=0,2,4,dotss=0,2,4, \ldotss=0,2,4,, respectivement s = 0 , 1 , 2 , s = 0 , 1 , 2 , s=0,1,2,dotss=0,1,2, \ldotss=0,1,2,
En particulier, nous avons
(13) q s + 1 2 < q s q s + 2 (13) q s + 1 2 < q s q s + 2 {:(13)q_(s+1)^(2) < q_(s)q_(s+2):}\begin{equation*} q_{s+1}^{2}<q_{s} q_{s+2} \tag{13} \end{equation*}(13)qs+12<qsqs+2
pour tous les entiers s s sss vérifiant les restrictions signalées.
6. Le corollaire 1 s'ɔbtient en particularisant le polynome ν = 0 k a ν x ν ν = 0 k a ν x ν sum_(nu=0)^(k)a_(nu)x^(nu)\sum_{\nu=0}^{k} a_{\nu} x^{\nu}ν=0kaνxν du théorème 1. On peut obtenir diverses inégalités du même type en particularisant autrement ce polynome.
Si l'intervalle I I III est borné inférieurement et si a inf I a inf I a <= i n f Ia \leqq \inf IainfI, le polynome
(14) ( x a ) s ( v = 0 r y v x v ) 2 (14) ( x a ) s v = 0 r y v x v 2 {:(14)(x-a)^(s)(sum_(v=0)^(r)y_(v)x^(v))^(2):}\begin{equation*} (x-a)^{s}\left(\sum_{v=0}^{r} y_{v} x^{v}\right)^{2} \tag{14} \end{equation*}(14)(xa)s(v=0ryvxv)2
est non-négatif sur I I III et nous déduisons que la forme quadratique en y 0 , y 1 , , y r ( q a ) ( s ) ( v = 0 r q y v ) ( 2 ) y 0 , y 1 , , y r ( q a ) ( s ) v = 0 r q y v ( 2 ) y_(0),y_(1),dots,y_(r)(q-a)^((s))(sum_(v=0)^(r)qy_(v))^((2))y_{0}, y_{1}, \ldots, y_{r}(q-a)^{(s)}\left(\sum_{v=0}^{r} q y_{v}\right)^{(2)}y0,y1,,yr(qa)(s)(v=0rqyv)(2) est positive. Ici les exposants ( s s sss ), (2) désignent
des puissances symboliques habituelles. Ceci revient à ordonner le polynome (14) d'après les puissances de x = q x = q x=qx=qx=q et puis à remplacer q ν q ν q^(nu)q^{\nu}qν par q ν q ν q_(nu)q_{\nu}qν. Le nombre s s sss est un entier non-négatif quelconque. De la même propriété jouit la forme quadratique ( q b ) ( s ) ( ν = 0 r q y ν ) ( 2 ) ( q b ) ( s ) ν = 0 r q y ν ( 2 ) (q-b)^((s))(sum_(nu=0)^(r)qy_(nu))^((2))(q-b)^{(s)}\left(\sum_{\nu=0}^{r} q y_{\nu}\right)^{(2)}(qb)(s)(ν=0rqyν)(2) si sup I b < + sup I b < + s u p I <= b < +oo\sup I \leqq b<+\inftysupIb<+. Ces propriétés sont équi-
valentes à la positivité de certains déterminants de Hankel donc à des inégalités analogues à (12). Il est inutile d'insister ici sur d'autres cas particuliers.
7. En particularisant la fonctionnelle linéaire R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] on peut obtenir diverses inégalités particulières plus ou moins intéressantes.
Soient a 1 , a 2 , , a n , n > 1 a 1 , a 2 , , a n , n > 1 a_(1),a_(2),dots,a_(n),n > 1a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}, n>1a1,a2,,an,n>1 points non tous confondus de l'intervalle I. Alors
(15) R [ f ] = [ a 1 , a 2 , , a n ; f ] (15) R [ f ] = a 1 , a 2 , , a n ; f {:(15)R[f]=[a_(1),a_(2),dots,a_(n);f]:}\begin{equation*} R[f]=\left[a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} ; f\right] \tag{15} \end{equation*}(15)R[f]=[a1,a2,,an;f]
est une fonctionnelle linéaire de degré d'exactitude n 2 n 2 n-2n-2n2, de la forme simple (ipso facto, d'après la définition même des fonctions convexes d'ordre supé-
rieur) et qui est bien définie sur tout polynome. On peut appliquer la théorie précédente et nous retrouvons facilement les résultats de notre travail antérieur [3] et, en particulier, ceux qui ont été exposés au no. 1 du présent travail relativement aux coefficients du développement (1).
8. Supposons que I = [ a , b ] I = [ a , b ] I=[a,b]I=[a, b]I=[a,b] soit un intervalle borné et fermé et considérons la fonctionnelle linéaire
(16) R [ f ] = a b φ f ( m + 1 ) d x ( m 1 ) (16) R [ f ] = a b φ f ( m + 1 ) d x ( m 1 ) {:(16)R[f]=int_(a)^(b)varphif^((m+1))dx quad(m >= -1):}\begin{equation*} R[f]=\int_{a}^{b} \varphi f^{(m+1)} d x \quad(m \geqq-1) \tag{16} \end{equation*}(16)R[f]=abφf(m+1)dx(m1)
φ φ varphi\varphiφ est une fonction continue non-négative et non pas identiquement nulle sur [ a , b ] [ a , b ] [a,b][a, b][a,b]. Vu que les valeurs de R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] sur les polynomes nous intéressent seules en ce moment, nous pouvons supposer que S S SSS est formé par toutes les fonctions f f fff ayant une dérivée continue d'ordre m + 1 ( f ( 0 ) = f ) m + 1 f ( 0 ) = f m+1(f^((0))=f)m+1\left(f^{(0)}=f\right)m+1(f(0)=f) sur [ a , b ] [ a , b ] [a,b][a, b][a,b]. Dans ce cas (16) est bien une fonctionnelle linéaire de degré d'exactitude m m mmm de la forme simple et nous avons aussi R [ x m + 1 ] > 0 R x m + 1 > 0 R[x^(m+1)] > 0R\left[x^{m+1}\right]>0R[xm+1]>0 (voir [6]). Compte tenant de (8) et (9) on peut remarquer que les q ν ( m + 1 ) ! q ν ( m + 1 ) ! (q_(nu))/((m+1)!)\frac{q_{\nu}}{(m+1)!}qν(m+1)! sont précisément les moments au sens classique de la fonction de distribution φ d x φ d x int varphi dx\int \varphi d xφdx.
Remarquons que (15) est aussi de la forme (16), l'ensemble S S SSS étant défini comme plus haut. Si, en effet, n > 1 n > 1 n > 1n>1n>1 et < a min ( a ν ) < max ( a ν ) ≦≦ b < + < a min a ν < max a ν ≦≦ b < + -oo < a <= min(a_(nu)) < max(a_(nu))≦≦b < +oo-\infty<a \leqq \min \left(a_{\nu}\right)<\max \left(a_{\nu}\right) \leqq \leqq b<+\infty<amin(aν)<max(aν)≦≦b<+ on a
(17) [ a 1 , a 2 , , a n ; f ] = a b φ f ( n 1 ) d x (17) a 1 , a 2 , , a n ; f = a b φ f ( n 1 ) d x {:(17)[a_(1),a_(2),dots,a_(n);f]=int_(a)^(b)varphif^((n-1))dx:}\begin{equation*} \left[a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} ; f\right]=\int_{a}^{b} \varphi f^{(n-1)} d x \tag{17} \end{equation*}(17)[a1,a2,,an;f]=abφf(n1)dx
φ φ varphi\varphiφ est une fonction continue non-négative sur [ a , b ] [ a , b ] [a,b][a, b][a,b] et indépendante de f f fff (une soi-dite fonction „spline"). Cette formule est bien connue (voir, par. ex., [5]) et peut être utilisée au lieu de la représentation de A. Genocchi [1], pour démontrer l'inégalité (2).
On peut évidemment considérer, cu lieu de (16), le cas d'une fonctionnelle linéaire plus générale de la forme
(18) a b f ( n + 1 ) d V , (18) a b f ( n + 1 ) d V , {:(18)int_(a)^(b)f^((n+1))dV",":}\begin{equation*} \int_{a}^{b} f^{(n+1)} d V, \tag{18} \end{equation*}(18)abf(n+1)dV,
a , b ( a < b ) a , b ( a < b ) a,b(a < b)a, b(a<b)a,b(a<b) sont les extrémités (finies ou non) de l'intervalle (fermé) I I III et V V VVV est une fonction à variation bornée convenablement choisie.
On peut trouver des exemples de fonctionnelles linéaires de la forme simple, qui sont en général du type (16), dans la théorie des formales de quadrature approximative. Ainsi le reste des formules classiques de Côtes et de Gauss et de bien d'autres sont de telles fonctionnelles.
Si R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] a une représentation de la forme (18) ce qui précède reviennent, en général, à des propriétés bien connues de la théorie classique des moments (de Stieltjes, Hamburger, Hausdorff, etc.). Mais nos résultats sont indépendents de toute représentation intégrale de R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f].
9. On peut, sous certaines conditions, obtenir des inégalités entre des moments généralisés.
Sapposons toujours que R [ f ] R [ f ] R[f]R[f]R[f] est une fonctionnelle linéaire de degré d'exactitude m 0 m 0 m >= 0m \geqq 0m0 de la forma simole et qle son ensemble de définition S S SSS contient les fonctions φ ν , ν = 0 , 1 , , k φ ν , ν = 0 , 1 , , k varphi_(nu),nu=0,1,dots,k\varphi_{\nu}, \nu=0,1, \ldots, kφν,ν=0,1,,k, continues et ayant des dérivées φ v ( m + 1 ) φ v ( m + 1 ) varphi_(v)^((m+1))\varphi_{v}^{(m+1)}φv(m+1) d'ordre m + 1 m + 1 m+1m+1m+1 sur I. Si v = 0 k a v φ v ( m + 1 ) ( x ) v = 0 k a v φ v ( m + 1 ) ( x ) sum_(v=0)^(k)a_(v)varphi_(v)^((m+1))(x)\sum_{v=0}^{k} a_{v} \varphi_{v}^{(m+1)}(x)v=0kavφv(m+1)(x) est non-négatif et ne s'annule pas sur un ensemble dense dans I I III, la fonction ν = 0 k a ν φ ν ( x ) ν = 0 k a ν φ ν ( x ) sum_(nu=0)^(k)a_(nu)varphi_(nu)(x)\sum_{\nu=0}^{k} a_{\nu} \varphi_{\nu}(x)ν=0kaνφν(x) est convexe d'ordre m m mmm et nous avons donc l'inégalité ν = 0 k a ν R [ φ ] > ν = 0 k a ν R [ φ ] > sum_(nu=0)^(k)a_(nu)R[varphi] >\sum_{\nu=0}^{k} a_{\nu} R[\varphi]>ν=0kaνR[φ]>,0 .
Nous laissons au lecteur le soin d'étendre le corollaire 1 à ce cas.
10. Comme application supposons que I I III est un intervalle positif (donc tel que x I x > 0 x I x > 0 x in I=>x > 0x \in I \Rightarrow x>0xIx>0 ) et que S S SSS contient toutes les fonctions puissances x σ x σ x^(sigma)x^{\sigma}xσ, quel que soit σ σ sigma\sigmaσ réel. Tous les moments (8) sont bien définis pour σ σ sigma\sigmaσ réel quelconque, mais les relations (9) ne déterminent sans ambiguité q v q v q_(v)q_{v}qv que si ν ν nu\nuν diffère des entiers 1 , 2 , , m 1 1 , 2 , , m 1 -1,-2,dots,-m-1-1,-2, \ldots,-m-11,2,,m1. En tenant compte de cette remarque on peut voir facilement que les inégalités (12) sont vraies à condition que s s sss soit réel mais différent de 1 , 2 , m 1 2 r 1 , 2 , m 1 2 r -1,-2dots,-m-1-2r-1,-2 \ldots,-m-1-2 r1,2,m12r. En particulier l'inégalité (13) est vraie si s s sss diffère de 1 , 2 , , m 3 1 , 2 , , m 3 -1,-2,dots,-m-3-1,-2, \ldots,-m-31,2,,m3.
En particulier la fonctionnelle linéaire (15) est de la forme précédente si a 1 , a 2 , , a n a 1 , a 2 , , a n a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}a1,a2,,an sont des nombres positifs.
Par exemple si n = 3 n = 3 n=3n=3n=3 et a 1 , a 2 , a 3 a 1 , a 2 , a 3 a_(1),a_(2),a_(3)a_{1}, a_{2}, a_{3}a1,a2,a3 sont positifs et non pas tous égaux, nous avons
(19) q 1 / 2 2 < q 3 / 2 q 1 / 2 (19) q 1 / 2 2 < q 3 / 2 q 1 / 2 {:(19)q_(-1//2)^(2) < q_(-3//2)q_(1//2):}\begin{equation*} q_{-1 / 2}^{2}<q_{-3 / 2} q_{1 / 2} \tag{19} \end{equation*}(19)q1/22<q3/2q1/2
Cete inégalité revient d'ailleurs facilement à une inégalité „élémentaire". En effet nous avons
q 3 / 2 = 8 Π ( a 1 + a 2 ) , q 1 / 2 = 8 3 a 1 a 2 Π ( a 1 + a 2 ) q 1 / 2 = 8 15 a 1 a 2 + 2 a 1 a 2 a 3 + a 1 a 1 ( a 2 + a 3 ) Π ( a 1 + a 2 ) q 3 / 2 = 8 Π a 1 + a 2 , q 1 / 2 = 8 3 a 1 a 2 Π a 1 + a 2 q 1 / 2 = 8 15 a 1 a 2 + 2 a 1 a 2 a 3 + a 1 a 1 a 2 + a 3 Π a 1 + a 2 {:[q_(-3//2)=(8)/(Pi(sqrt(a_(1))+sqrt(a_(2))))","quadq_(-1//2)=(8)/(3)*(sumsqrt(a_(1)a_(2)))/(Pi(sqrt(a_(1))+sqrt(a_(2))))],[q_(1//2)=(8)/(15)*(suma_(1)a_(2)+2suma_(1)sqrt(a_(2)a_(3))+suma_(1)sqrt(a_(1))(sqrt(a_(2))+sqrt(a_(3))))/(Pi(sqrt(a_(1))+sqrt(a_(2))))]:}\begin{aligned} & q_{-3 / 2}=\frac{8}{\Pi\left(\sqrt{a_{1}}+\sqrt{a_{2}}\right)}, \quad q_{-1 / 2}=\frac{8}{3} \cdot \frac{\sum \sqrt{a_{1} a_{2}}}{\Pi\left(\sqrt{a_{1}}+\sqrt{a_{2}}\right)} \\ & q_{1 / 2}=\frac{8}{15} \cdot \frac{\sum a_{1} a_{2}+2 \sum a_{1} \sqrt{a_{2} a_{3}}+\sum a_{1} \sqrt{a_{1}}\left(\sqrt{a_{2}}+\sqrt{a_{3}}\right)}{\Pi\left(\sqrt{a_{1}}+\sqrt{a_{2}}\right)} \end{aligned}q3/2=8Π(a1+a2),q1/2=83a1a2Π(a1+a2)q1/2=815a1a2+2a1a2a3+a1a1(a2+a3)Π(a1+a2)
où la sommation Σ Σ Sigma\SigmaΣ et la multiplication Π Π Pi\PiΠ sont étendues aux permutations circulaires des indices 1 , 2 , 3 1 , 2 , 3 1,2,31,2,31,2,3.
Si nous posons x 1 = a 1 , x 2 = a 2 , x 3 = a 3 x 1 = a 1 , x 2 = a 2 , x 3 = a 3 x_(1)=sqrt(a_(1)),x_(2)=sqrt(a_(2)),x_(3)=sqrt(a_(3))x_{1}=\sqrt{a_{1}}, x_{2}=\sqrt{a_{2}}, x_{3}=\sqrt{a_{3}}x1=a1,x2=a2,x3=a3, l'inégalité (19) reivent à l'inégalité (entre
(20) x 1 x 2 3 < x 1 x 2 ( x 1 2 + x 2 2 ) 6 (20) x 1 x 2 3 < x 1 x 2 x 1 2 + x 2 2 6 {:(20)(sumx_(1)x_(2))/(3) < sqrt((sumx_(1)x_(2)(x_(1)^(2)+x_(2)^(2)))/(6)):}\begin{equation*} \frac{\sum x_{1} x_{2}}{3}<\sqrt{\frac{\sum x_{1} x_{2}\left(x_{1}^{2}+x_{2}^{2}\right)}{6}} \tag{20} \end{equation*}(20)x1x23<x1x2(x12+x22)6
qui a lieu si les nombrns non-négatifs x 1 , x 2 , x 3 x 1 , x 2 , x 3 x_(1),x_(2),x_(3)x_{1}, x_{2}, x_{3}x1,x2,x3 ne sont pas tous égaux.
La démonstration directe de l'inégalité (20) résulte des inégalités
x 1 x 2 ( x 1 2 + 2 2 ) 6 = 1 3 x 1 x 2 x 1 2 + x 2 2 2 > 1 3 x 1 2 x 2 2 > ( 1 3 x 1 x 2 ) 2 x 1 x 2 x 1 2 + 2 2 6 = 1 3 x 1 x 2 x 1 2 + x 2 2 2 > 1 3 x 1 2 x 2 2 > 1 3 x 1 x 2 2 (sumx_(1)x_(2)(x_(1)^(2)+_(2)^(2)))/(6)=(1)/(3)sumx_(1)x_(2)(x_(1)^(2)+x_(2)^(2))/(2) > (1)/(3)sumx_(1)^(2)x_(2)^(2) > ((1)/(3)sumx_(1)x_(2))^(2)\frac{\sum x_{1} x_{2}\left(x_{1}{ }^{2}+{ }_{2}{ }^{2}\right)}{6}=\frac{1}{3} \sum x_{1} x_{2} \frac{x_{1}{ }^{2}+x_{2}{ }^{2}}{2}>\frac{1}{3} \sum x_{1}{ }^{2} x_{2}{ }^{2}>\left(\frac{1}{3} \sum x_{1} x_{2}\right)^{2}x1x2(x12+22)6=13x1x2x12+x222>13x12x22>(13x1x2)2
D'ailleurs q 3 / 2 , q 1 / 2 , q 1 / 2 q 3 / 2 , q 1 / 2 , q 1 / 2 q_(-3//2),q_(-1//2),q_(-1//2)q_{-3 / 2}, q_{-1 / 2}, q_{-1 / 2}q3/2,q1/2,q1/2 existent et l'inégalité (19) a lieu si a 1 , a 2 , a 3 a 1 , a 2 , a 3 a_(1),a_(2),a_(3)a_{1}, a_{2}, a_{3}a1,a2,a3 sont non--négatifs, non-pas tous égaux et un au plus égal à 0 . Les résultats précédents sont d'ailleurs valables pour la différence divisée (15) en général si n > 1 n > 1 n > 1n>1n>1 et les a 1 , a 2 , , a n a 1 , a 2 , , a n a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}a1,a2,,an sont non-négatifs, non pas tous égaux et un au plus égal à 0 . Si cette dernière condition n'est pas satisfaite la dérivée d'ordre n 1 n 1 n-1n-1n1 de la fonction xa pourrait intervenir sur le point 0 dans le raisonnement et cette dérivée peut ne pas exister.

BIBLIOGRAPHIE

  1. A. Genocchi: Intorno alle funnzioni interpolari. Atti Torino, 13 (1878), 716-730.
  2. G. H. Hardy, J. E. Littlewood, G. Pólya: Inequalities. Cambridge, 1934.
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Institutul de calcul
CLUJ
Romania

    • Présenté le 1 septembre 1972 par D. S. Mitrinović.
  1. *) Mon travail a été reçu par la rédaction de la revue où il a été plublié le 31 janvier 1934. La préface du livre [2] de HLP est daté juillet 1934.
1972

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