On the convergence of a class of iteration methods of J. F. Traub

Abstract

Let \(X\) be a Banach space, \(Y\) a normed space and \(P:X\rightarrow Y\) a nonlinear operator. We study the convergence of the following method for solving the equation \(P\left( x\right) =0\)  \[ x_{n+1}=Q\left( x_{n}\right) -\left[ P^{\prime}\left( x_{n}\right) \right] ^{-1}P\left( Q(x_n)\right),\ n=0,1,…, \ x_{0}\in X \] where \(Q\) is a nonlinear operator associated to the nonlinear equation \(P\left( x\right) =0\). We show that if the successive approximations of \(Q\) converge with order \(k\geq2\), there the above sequence converge to the solution with order \(k+1\).

Authors

Ion Păvăloiu
(Tiberiu Popoviciu Institute of Numerical Analysis)

Title

Original title (in French)

Sur la convergence d’une classe de méthodes itératives de J.F. Traub

English translation of the title

On the convergence of a class of iteration methods of J.F. Traub

Keywords

Traub method; iterative method; nonlinear operator equation; convergence order; semilocal convergence

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Cite this paper as:

I. Păvăloiu, Sur le convergence d’une classe de méthodes itératives de J. Traub, Rev. Anal. Numér. Théor. Approx., 2 (1973), pp. 99-104, https://doi.org/10.33993/jnaat21-15 (in French).

About this paper

Journal

Revue d’analyse numerique et de la Theorie de l’Approximation

Publisher Name

Academia R.S. Romane

Print ISSN

0301-9241

Online ISSN

2457-810X

References

[1] Pavaloiu, I., Interpolation dans des espaces lineaires normes et applications, Mathematica (Cluj), 12 (35), 1, 149–158 (1970).

[2] Pavaloiu, I., Sur les procedes iteratifs a  un ordre eleve de convergence.  Mathematica Cluj, 12 (35), 12 , 309-324 (1970).

[3] Pavaloiu, I., Asupra operatorilor iterativi, Studii si cercetari matematice, 10, 23, 1537–1544 (1971).

[4] Traub, J. F., Iterative Methods for the Solution of Equations, Prentice-Hall. Inc. Englewood Cliffs N. J., 1964.

Paper (preprint) in HTML form

Sur la convergence d’une classe de méthodes itératives de J. F. Traub

 
 
 
 
 
 
 
Sur la convergence d’une classe
de méthodes itératives de J. F. Traub

par
I. Păvăloiu
(Cluj)

1. Considérons l’équation opérationnelle

(1) P(x)=θ,

P est un opérateur défini sur l’espace de Banach X à valeurs dans l’espace linéaire normé Y.

Au cas où P(x) est une fonction réelle de la variable réelle x, J.F. Traub [5] ètudie l’ordre de la fonction iterative suivante attachée à l’équation (1):

(2) ψ(x)=Φ(x)P(Φ(x))P(x).

Dans le travail [4], nous avons élargi la fonction itérative (2) pour des équations plus générales de forme (1) et nous avons facilement étudié son ordre en employant une notion d’ordre d’un opérateur itératif, notion plus générale que celle employée [5].

Dans la note ci-présente on étudiera la convergence du procédé itératif qui découle de l’opérateur itératif suivant étudie par nous dans [4]

(3) R(x)=Q(x)[P(x)]1P(Q(x)),

P(x)est la dérivée de la Fréchet de l’operateur P et Q est un opérateur itératif arbitraire attaché à l’équation (1). On considérera ensuite un cas particulier de l’opérateur (3) par la particularisation de l’opérateur Q.

2. L’opérateur itératif (3) nous conduit évidemment à la méthode itérative suivante:

(4) xn+1=Q(xn)[P(xn)]1P(Q(xn)),n=0,1,,x0X,

où pour la clarté des énoncés et des démonstrations qui suivront on supporsera que l’opérateur Q a la forme

(5) Q(x)=x+φ(x).

Soit x0X et δ un nombre réel et positif. On désigne par S(x0,δ) l’ensemble {xX:xx0δ}.

On suppose que dans la sphère S(x0,δ) définie antérieurement sont remplies les conditions suivantes.

  • 1.i)

    L’opérateur P(x) admet des dérivées au sens de Fréchet jusqu’à l’ordre k inclusivement et supxS(x0,δ)P(x)(k)(x)Mk<,k2 est un nombre naturel. On désigne par M2=supxS(x0,δ)P′′(x).

  • 2.i)

    s=0k1P(s)(x)s!φs(x)αP(x)k pour tout xS(x0,δ)α est un nombre réel non-négatif.

  • 3.i)

    φ(x)βP(x) pour tout xS(x0,δ),β est un nombre réel positif.

  • 4.i)

    L’opérateur P(x) admet une inverse bornée pour tout xS(x0,δ) c’est-à-dire il y a une constante réelle et positive B pour laquelle [P(x)]1B.

  • 5.i)

    La différence divisée généralisée [2], [x,y;Q] de l’opérateur Q est bornée en norme pour tout x,yS(x0,δ) c’est-à-dire il y a une constante réelle et non-négative λ pour laquelle [x,y;Q]λ.

  • 6.i)

    ε0=ρ01kP(x0)<1

    ρ0=M2B(Mkβkk!+α)[12B(Mkβkk!+α)h0k1+β]et h0=P(x0)
  • 7.i)

    Soit

    r=λρ01kμ0ε0k+11ε0k+1+βh0+λμ0h0

    et

    r=μ0[ρ01kε0k+11ε0k1+h0]μ0=β+B(Mkβkk!+α)h0k1

    on suppose que max{r,r}δ.

Théorème 1.

Si les hypothèses 1.i)–7.i) sont remplies alors en ce qui concerne la classe des méthodes itératives (4) on a les propriétés suivantes:

  • 1.c)

    l’équation (1) a au moins une solution x¯S(x0,δ),

  • 2.c)

    limnxn=x¯,

  • 3.c)

    P(xn+1)δ0P(xn)k+1

  • 4.c)

    xn+1x¯μ0ρ01kε0(k+1)n+11ε0k+1,n=0,1,

Démonstration..

Pour faciliter l’écriture on écrira k+1=p. D’abord on montrera que Q(x0)S(x0,δ). En effet de (5) on déduit

Q(x0)x0=φ(x0)βP(x0)rδ,

c’est-à-dire Q(x0)S(x0,δ). En tenant compte de ceci et des hypothèses 1.i), 2.i) et 3.i) on déduit la délimiation suivante:

(6) P(Q(x0))(Mkβkk!+α)P(x0)k

De l’inégalité précédente et de (4), en tenant compte des hypothèses 3.i) et 4.i) on déduit

x1x0μ0P(x0)δ,

c’est-à-dire x1S(x0,δ). En se basant sur le fait que x1 S(x0,δ) et sur les inéqualitiés précédentes on déduira facilement l’inégalité suivante:

(7) P(x1)ρ0P(x0)ρ

ρ0 est la constante qui intervient dans l’hypothèses 6.i). De l’inégalité (7) et de 6.i) on déduit

P(x1)ρ0P(x0)p1P(x0)=(ρ01p1P(x0))p1P(x0)

c’est-à-dire

(8) P(x1)P(x0).

De l’inégalité précédente il résulte que pour les considérations ultérieures les constantes ρ0et μ0 peuvent rester nonchangées pendant toute la démonstration. On emploiera le principe de l’induction.

On supposera qu’ont lieu les propriétés suivantes: Q(xi)S(x0,δ),

xi+1 S(x0,δ),i=1,2,,n1;
P(xi) ρ0P(xi1)p,P(xi)<P(xi1),i=1,2,,n.

Dans ces hypothèses on montrera que:

Q(xn) S(x0,δ),xn+1S(x0,δ),
P(xn+1) ρ0P(xn)p,P(xn+1)<P(xn).

En effet on a

Q(xn)x0 λ(xnxn1++x1x0)+Q(x0)x0
λρ01kμ0ε0k+11ε0k+1+(λμ0+β)P(x0)δ.

C’est-à-dire Q(xn)S. Par analogie on a

xn+1x0 xn+1xn++x1x0
μ0[ρ01kεk+11εk+1+P(x0)]δ

ce qui nous montre que xn+1S(x0,δ). En procédant de la même manière que dans le cas des inégalités (7) et en tenant compte du fait que P(xn)<P(xn1) on déduit l’inégalité

(9) P(xn+1)ρ0P(xn)p.

C’est-à-dire l’inégalité 3.c). En vertu du principe de l’induction et de ce qu’on vient de prouver, il résulté que les propriétés énoncées sont vraies pour tout nombre naturel n.

De ces considérations il résulte tout de suite les inégalités suivantes

(10) xixi1ρ01kμ0ε0pi1

Pour prouver la convergence de la suite on montrera qu’elle satisfait à la condition de Cauchy. En effet de (10), on déduit

(11) xn+sxnμ0ρ01kε0pn1ε0p,pour, n=0,1,,s=0,1,

Si on passe à la limite dans l’inegalité (11) pour s on a l’inégalité x¯xnμ0ρ01kεpn1ε0p, ce qui nous prouve l’inégalité (4.c). Le fait que la suite est convergente résulte de (11) et du fait que l’espace X est complet. Ainsi la théorème est démontré. ∎

Remarque.

Dans l’ouvrage [3] on a introduit une notion de caractérisation de l’ordre de convergence d’un procédé itératif (Definition 2).

Au sens de cette définition, de 6.i) et 3.c) il résulte que le procédé itératif étudié par nous a l’ordre de convergence k+1.

3. En ce qui suit on utilisera le théorème 1 pour caractériser la convergence du procédé itératif suivant:

(12) xn+1 =xn[P(xn)]1P(xn)[P(xn)]1P(xn[P(xn)]1P(xn)),
x0 X,n=0,1,

Ce procédé est obtenu de (4) pour Q(x)=x[P(x)]1P(x). On observe dans ce cas, que φ(x)=[P(x)]1P(x).

On montre en ce qui suit que certaines hypothèses du théorème 1 sont satisfaites par la méthode (12), et le reste sera modifié par nous, selon les exigences des particularités de la méthode itérative (12).

Désignons par δ le rayon de la sphére S qu’on a considérée dans le théorème 1.

On observe tout de suite que l’hypothèse 2.i) est satisfaite dans ce cas pour α=0, et l’hypothèse 3.i) est satisfaite pour β=B.

Dans la sphère définie précédemment supposons que sont remplies les conditions suivantes relatives à la méthode itérative (12).

  • 1.i’)

    la propriété 1.i) a lieu pour k=2 et xS(x0,δ)

  • 2.i’)

    la propriété 4.i) a lieu pour tout xS(x0,δ)

  • 3.i’)

    la propriété 5.i) a lieu pour tout xS(x0,δ)

  • 4.i’)

    ε0=ρ0P(x0)<1,ρ0=M22B38[M2B3h0+4B] et h0=P(x0)

  • 5.i’)

    Dans l’hypothèse 7.i) du théorème 1 on suppose que

    r =λρ0ε1ε03+(λμ0+β)P(x0)et r=μ0[ε03ρ0(1ε03)+P(x0)]
    μ0 =B2(2+M2B2h0)

    On suppose que max {r,r}δ.

On peut alors énoncer le résultat suivant:

Théorème 2.

Si les hypothèses 1i’)–5i’) sont remplies, alors relativement à la méthode itérative (12) on a les propriétés suivantes:

  • 1.c’)

    L’équation (1) a au moins une solution x¯S(x0,δ)

  • 2.c’)

    limnxn=x¯

  • 3.c’)

    P(xn+1)ρ0P(xn)3, pour n=0,1,,

  • 4.c’)

    xnx¯μ0ε03nρ0(1ε03), pour n=0,1,,

Evidemment d’aprés ce qu’on a vu le théorème 1 a un caractère général puisqu’il concerne la convergence d’une classe large de méthodes itératives. De 3.i’) et 3.c’) il résulte que la méthode (12) a l’ordre de convergence 3. Cette méthode a donc le même ordre que la méthode bien connue de Tchébycheff mais par contre la méthode (12) a une forme plus simple et dans certains cas on peut supposer qu’elle est d’un emploi plus facile, puisqu’ elle ne demande pas le calcul de la deuxième dérivée de l’opérateur P.

Bibliographie


Reçu le 7.IX.1972

Institutul de Calcul din Cluj

al Academiei Republicii Socialiste România

1973

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