Abstrait
Traduction en anglais du titre
Application of the theory of higher-order convex functions to the study of certain processes of numerical integration of differential equations
Auteur(s)
Tiberiu Popoviciu
Institutul de Calcul
Mots-clés
Pour citer ce travail
T. Popoviciu, Application de la théorie des fonctions convexes d’ordre supérieur à l’étude de certains procédés d’intégration numérique des équations différentielles, Folia Fac. Sci. Natur. Univ. Purkyhnianae Brunensis, Ser. Monograph., Tomus 1, Purkyne Univ., Brno, 1973, pp. 241-245 (in French).
Proceedings of Equadiff III (Third Czechoslovak Conf. Differential Equations and their Appl., Brno, 1972), Miloš Ráb and Jaromír Vosmanský (eds.).
Sur ce travail
Journal
Publié par
DOI
Non disponible.
Print ISSN
Non disponible.
Online ISSN
Non disponible.
HTML forme du travail (preprint)
APPLICATION DE LA THÉORIE DES FONCTIONS CONVEXES D’ORDRE SUPÉRIEUR À L’ÉTUDE DE CERTAINS PROCÉDÉS D’INTÉGRATION NUMÉRIQUE DES ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
-
1.
La plupart des formules d’approximation linéaires qui interviennent dans les procédés d’intégration numérique des équations différentielles peuvent être mises sous la forme
| (1) |
Pour des formules particulières on peut consulter divers livres d’Analyse numérique et, en particulier, le livre bien connu de L. Collatz [1].
La formule (1), qu’on appelle aussi une formule de dérivation numérique, permet de calculer approximativement la valeur de la dérivée d’un certain ordre (d’ordre ) d’une fonction, sur un point donné (le point ), par une combinaison linéaire donnée des valeurs, en nombre fini, de la fonction et de certaines de ses dérivées succesives, sur des points donnés. Les sont des constantes données, les points distincts de l’axe réel appartiennent à l’intervalle borné et fermé sur lequel la fonction est définie. Enfin les sont des nombres naturels et des entiers non-négatifs également donnés.
La différence , entre le premier et le second membre de la formule (1), est le reste de cette formule de dérivation numérique. Dans un travail antérieur [3] nous avons fait une discussion assez détailée de ce reste et ultérieurement nous avons complété ces résultats [6].
2. Remarquons que le reste est une fonctionnelle linéaire définie sur un certain ensemble de fonctions définies sur l’intervalle . L’étude du reste, qui dépend évidemment de la fonction , donc de la structure de l’ensemble , conduit à diverses délimitations de l’erreur commis par l’approximation (1) de .
Supposons que, en général, soit une fonctionnelle linéaire dèfinie sur un ensemble linéaire de fonctions réelles et continues, définies sur un intervalle de l’axe réel. La théorie des fonctions convexes d’ordre supérieur ou bien la théorie des diverses généralisations de ces fonctions peuvent servir pour préciser la structure de la fonctionnelle lorsqu’elle a un degré d’exactitude ou quelque chose d’analogue.
Supposons, en particulier, que contienne tous les polynomes. Alors le degré d’exactitude, s’il existe, est un entier bien déterminé par la propriété que
est nulle sur tout polynome de degré et est différent de zéro sur au moins un polynome de degré ). Nous avons alors le théorème suivant :
Lorsque est différent de zéro sur toute fonction , convexe d’ordre , nous avons
| (2) |
où est indépendant de la fonction et les noeuds dépendent en général de la fonction , sont distincts et même à l’intérieur de l’intervalle si .
Dans ce cas nous disons que la fonctionnelle linéaire est de la forme simple. D’ailleurs, pour la simplicité, dans un certain sens, la condition que soit différent de zéro pour convexe d’un certain ordre, est en même temps nécessaire et suffisante. Divers critères permettent de décider si une fonctionnelle linéaire est de la forme simple ou non. De la forme simple sont les restes dans beaucoup de formules linéaires d’approximation de l’analyse. Par exemple, dans la formule de Taylor, dans la formule plus générale d’interpolation de Lagrange-Hermite, dans beuacoup de formules classiques de quadrature mécanique et dans la plupart des formules linéaires employées dans l’intégration numérique des équations différentielles. En ce qui concerne le facteur , il est égal à .
J’ai introduit (d’abord sous un autre nom) la notion de fonctionnelle linéaire de la forme simple dans un autre travail [2].
La fonction est dite convexe d’ordre sur si toutes ses différences divisées , d’ordre sur des noeuds distincts, sont positives.
Pour les définitions et les propriétés des différences divisées sur des noeuds distincts ou non, des fonctions convexes d’ordre supérieur, pour la notion de simplicité d’une fonctionnelle linéaire et pour diverses autres propriétés utilisées dans ce travail, on peut consulter mes travaux antérieurs. Par exemple, mon mémoire de „Mathematica" [4].
Remarquons enfin que, dans le cas de la simplicité de , la formule (2) doit être envisagée en étroite liaison avec divers théorèmes et formules de la moyenne des différences divisées. On peut aussi représenter le second membre de la formule (2) sous diverses formes. Par exemple, si et si la fonction a une dérivée ième sur l’intérieur de , nous avons
| (3) |
étant un point de l’intérieur de .
3. La fonctionnelle linéaire peut ne pas être de la forme simple, mais si elle
a un degré d’exactitude déterminé, , sous des hypothèses assez générales (voir [4]), on a une formule de la forme
| (4) |
où sont indépendants de la fonction et , sont deux groupes de points distincts de , dépendant en général de la fonction . On a et la simplicité revient à ce qu’on peut choisir l’un des coefficients égal à zéro. Si la fonction a une dérivée ième sur l’intérieur de , de (4) on déduit la formule
| (5) |
étant deux points de l’intérieur de .
Remarquons que cette fois au lieu d’un seul groupe de points respectivement d’un seul point nous rencontrons deux groupes de points , respectivement deux points , , en général sans liaison entre eux, de l’intervalle de définition de la fonction .
Les considérations précédentes s’appliquent à une fonctionnelle linéaire de la forme
| (6) |
où les noeuds sont distincts et les coefficients sont indépendants de la fonction . Lorsque n’est pas nulle identiquement, donc si les ne sont pas tous nuls, la fonctionnelle linéaire a un degré d’exactitude bien déterminé.
En particulier, le reste de la formule d’approximation (1) est de la forme (6).
Remarquons aussi qu’en passant à une primitive de la fonction , l’étude du reste d’une formule de quadrature permettant le calcul approximative d’une intégrale de la forme , revient à l’étude d’une fonctionnelle de la forme (6) (voir [4]).
4. Nous avons cherché à rémedier le défaut mis en évidence par les lignes en italique du no. précédent.
Lorsque n’est pas de la forme simple on peut chercher à rétablir la simplicité en définissant un degré de simplicité non pas par rapport aux puissances successives de , mais par rapport à un système de Tschebycheff convenablement défini sur . Nous avons appliqué une telle méthode dans un travail antérieur [5]. En supposant que a un nombre suffisant de dérivées, on peut alors, dans certains cas, obtenir comme une combinaison linéaire des valeurs de certaines des dérivées de sur un seul point (dépendant en général de la fonction ). Cette combinaison linéaire peut avoir des coefficients dépendant aussi de , comme nous le montre l’exemple de notre travail cité [5].
5. Dans le cas particulier de la fonctionnelle linéaire (6) on peut obtenir une telle formule aussi de la manière suivante. On peut trouver une fonction , définie sur , dépendant seulement des coefficients et des noeuds (mains non pas de la fonction et de la fonctionnelle ), de manière que l’on ait
| (7) |
Le nombre total des noeuds de la différence divisée du second membre est . On peut toujours trouver pour un polynome, même de degré . On le détermine comme un polynome d’interpolation de Lagrange-Hermite sur les noeuds considérés.
Alors si nous supposons que et que soit -fois dérivable (de même que ) sur l’interieur de , nous obtenons
| (8) |
étant un point inérieur de dépendant, en général, de la fonction . Ce résultat s’obtient en tenant compte de la formule classique de Cauchy
étant à l’intérieur du plus petit intervalle contenant les noeuds .
6. La fonction n’étant pas déterminée d’une manière unique, ils peuvent exister plusieurs réprésentations de la forme précédente.
Exemple. Considérons la fonctionnelle linéaire
où et est continue sur et dérivable sur l’intervalle ouvert .
Cette fonctionnelle linéaire est de la forme
en choisissant, ou bien , ou bien .
La formule (8) nous donne
On obtient donc, soit
soit
Dans les deux formules le nombre n’est évidemment pas le même. Pour justifier cette affirmation il suffit de prendre .
BIBLIOGRAPHIE
[1] Collatz, L. : Numerische Behandlung von Differentialgleichungen, 1955.
[2] Popoviciu, T. : Asupra formei restului in unele formule de aproximare ale analizei, Lucrările Ses. Gen. stiințifice ale Acad. RPR din 2-12 iu nie 1950, 183-186 (1950)
[3] Popoviciu T. : Asupra restului în unele formule de derivare numerică (Sur le reste dans quelques formules de dérivation numérique). Studii si Cercetări Matematice, T. III, 53-122 (1952)
[4] Popoviciu, T. : Sur le reste dans certaines for mules linéaires d’approximation de l’analyse, Mathematica, 1 (24), 95-142 (1959)
[5] Popoviciu T. : Sur le reste de certaines formules de quadrature, Aequationes math., 2, 265-268 (1969)
[6] Popoviciu T. : Das Restglied in einigen Formeln der numerischen Integration von Differentialgleichungen, Methoden und Verfahren der Mathematischen Physik, B. 5, 117-129 (1971)
L’adresse de l’auteur :
Tiberiu Popoviciu
Institutul de Calcul
37 Str. Republicii, Cluj
Roumanie
