T. Popoviciu, Sur une inégalité entre des valeurs moyennes, Univ. Beograd. Publ. Elektrotehn. Fak. Ser. Mat. Fiz., no. 381-409 (1972), pp. 1-8 (in French)[MR0322119]
Les sqrt(q_(v)),nu=1,2,dots\sqrt{q_{v}}, \nu=1,2, \ldots sont alors des valeurs moyennes des nombers a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} qui vérifient les inégalités
qu'on déduit facilement de (2).
D'ailleurs si n > 1n>1 et les nombres (non-négatifs) a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} ne sont pas tous égaux, partout dans (2) et (3) c'est l'inégalité stricte (avec le signe << ) q.ui a lieu.
Une démonstration de ces propriétés se trouve dans le livre de G. H. Hardy, J. E. Littlewood, G. Pólya [2] (dans la suite nous désignerons ces trois autears par HLP). Cette démonstration revient à exprimer les coefficients du développement (1) calculés par la formule
le second membre étant la différence divisée d'ordre n-1n-1 sur les noeuds a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} (distinct ou non) de la fonction x^(nu+n-1),nu=0,1,dotsx^{\nu+n-1}, \nu=0,1, \ldots On fait ensuite usage d'une expression bien connue de la différence divisée par une intégrale multiple due à A . Genocchi [1].
Dans le livre cité de HLP [2] (p. 164) on souligne d'ailleurs la propriété plus générale que si n > 1n>1 et si les nombres a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} sont réels (pas nécessairement du même signe) et non pas tous égaux, la forme quadratique sumq_(mu+nu)y_(mu)y_(nu)\sum q_{\mu+\nu} y_{\mu} y_{\nu} est positive ét si les nombres a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} sont non-négatifs, non
pas tous éguax, la forme quadratique sumq_(mu+nu+1)y_(mu)y_(nu)\sum q_{\mu+\nu+1} y_{\mu} y_{\nu} est positive. De la théorie des formes quadratiques définies il résulte alors que l'inégalité (2) reste vraie aussi (avec la restriction concernant le cas de l'égalité) lorsque vv est impair et a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} sont réels quelconques.
Pour la démonstration des inégalités (2) on peut employer aussi d'autres représentations intégrales des différences divisées. A la fin de ce travail nous reviendrons sur cette question.
2. A^(`)\grave{A} titre d'application de certains résultats plus généraux, j'ai donné une autre démonstration des inégalités (2) et (3) [3]. A ce moment je ne connaissais pas le livre cité [2] de HLP*).
Ma démonstration utilise elle aussi la formule (4), mais diffère sensiblement de celle donnée par HLP. Elle est basée sur la théorie des fonctions convexes d'ordre supérieur. Mes recherches sur les fonctionnelles linéaires, que j'ai appelé simples permettent de généraliser considérablement mes résultats du traval cité [3]. Avant de donner cette généralisation, je rappellerai les principales propriétés, qui vont être utilisées ici, des fonctions convexes d'ordre supérieur et des fonctionnelles linéares de la forme simple. Pour plus de détails le lecteur est prié de consulter mes travaux antélieurs et principalement le travail [4] de la bibliographie. On peut consulter aussi le travail [5].
3. Soit II un intervalle (de longueur non nulle) de l'axe réel R\mathbf{R} et mm un nombre entier >= -1\geqq-1. La fonction f:I rarrRf: I \rightarrow \mathbf{R} est dite non-concave d'ordre mm (sur II ) si l'inégalité
(5)
est vérifiée pour tout groupe de m+2m+2 points distincts x_(nu),nu=1,2,dots,m+2x_{\nu}, \nu=1,2, \ldots, m+2 de II. La fonction ff est dite convexe d'ordre mm si dans (5) c'est l'inégalité stricte (avec le signe >> ) qui est toujours vérifiée. Dans le premier membre de (5) figure la différence divisée (d'ordre m+1m+1 ) de la fonction ff sur les points (ou noeuds) x_(v),v=1,2,dots,m+2x_{v}, v=1,2, \ldots, m+2.
Toute fonction convexe d'ordre mm est une fonction non-concave d'ordre mm.
On définit les différences divisées sur des noeids non pas nécessairement distincts, comme d'habitude, à l'aide des dérivées succesives de la fonction. Si alors la fonction ff est non-concave d'ordre mm l'inégalité (5) reste vraie quels que soient les points x_(v),v=1,2,dots,m+2x_{v}, v=1,2, \ldots, m+2 distincts ou non. Si la fonction ff est convexe d'ordre mm et si m >= 0m \geq 0, l'inégalité stricte (avec le signe > 0>0 ) reste vraie à condition que les points x_(y)x_{\mathrm{y}} ne soient pas tous confondus. On suppose, bien entendu, que le premier membre de (5) existe, donc que cette différence divisée soit définie de la manière que nous avons indiquée (ce qui implique l'existence de certaines dérivées de ff ). Pour m=-1m=-1 la propriété est triviale.
On sait qu'une fonction non-concave d'ordre mm est continue sur l'intérieur de II si m > 0m>0 et a une dérivée continue d'ordre m-1m-1 sur l'intérieur de II si m > 1m>1.
Si la dérivée f^((m+1))f^{(m+1)} d'ordre m+1m+1 existe (f^((0))=f)\left(f^{(0)}=f\right), la condition AAf^((m+1))(x) >= 0\forall f^{(m+1)}(x) \geqq 0 est nécessaire et suffisante pour la nonconcavité d'ordre mm et la condition
AAf^((m+1))(x) > 0\forall f^{(m+1)}(x)>0 est suffisante pour la convexité d'ordre mm de la fonction ff. Lorsque m >= 0m \geqq 0 la dérivée f^((m+1))f^{(m+1)} peut s'annuler sur certains points de II pour une fonction convexe d'ordre mm. Mais cette dérivée doit alors être différente de zéro sur un ensemble partout dense dans II. Si m >= 0m \geqq 0 les conditions f^((m+1))(x) >= 0f^{(m+1)}(x) \geqq 0 sur II et f^((m+1))(x) > 0f^{(m+1)}(x)>0 sur un ensemble partout dense dans II sont nécessaires et suffisantes pour la convexité d'ordre mm de ff sur II. Cette propriété découle du fait que si pour une fonction ff non-concave d'ordre mm nous avons [x_(1),x_(2),dots,x_(m+2);f]=0\left[x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m+2} ; f\right]=0, cette fonction se réduit à un polynome de degré mm sur le plus petit intervalle fermé contenant les points x_(1),x_(2),dots,x_(m+2)x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m+2} et a donc une dérivée (m+1)^("ième ")(m+1)^{\text {ième }}è nulle sur l'intérieur de ce dernier intervalle (si sa longueur n'est pas nulle). Une conséquence de cette propriété sera appliquée sous la forme du
Lemme 1. Si m >= 0m \geqq 0 et la dérivée d'ordre m+1m+1 du polynome PP n'est pas identiquement nulle et est non-négative sur I, ce polynome est une fonction convexe d'ordre mm sur II.
En effet P^((m+1))P^{(m+1)} ne peut alors s'annuler qu'au plus sur un nombre fini de points, donc est différent de zéro sur un ensemble partout dense dans II. 4. Soit maitenant R[f]R[f] une fonctionnelle linéaire (additive et homogène) définie sur un ensemble linéaire SS de fonctions ff réelles, continues et définies sur l'intervalle 1 . L'ensemble SS peut être formé par toutes les fonctions continues définies sur II, mais aussi par une partie seulement de ces fonctions. Nous allons supposer que SS contient toujours tous les polynomes.
sont vérifiées pour un certain entier m >= -1m \geqq-1, on dit que la fonctionnelle linéaire R[f]R[f] est de degré d'exactitude mm (ou que mm est son degré d'exactitude). Ce nombre mm, s'il existe, est bien déterminé (est unique). Lorsque m=-1m=-1 les relations (6), (7) doivent être remplaçées par l'unique relation R[1]!=0R[1] \neq 0.
Enfin nous rappellerons la notion de fonctionnelle de la forme simple. La fonctionnelle linéaire R[f]R[f] de degré d'exactitude mm est dite de la forme simple si elle jouit de la propriété que nous avons R[f]!=0R[f] \neq 0 pour toute fonction ff convexe d'ordre mm (sur I). Nous avons dans ce cas R[f]R[x^(m+1)] > 0R[f] R\left[x^{m+1}\right]>0 pour toute fonction ff convexe d'ordre mm. Dans la suite nous pouvons considérer seulement des fonctionnelles de degré d'exactitude mm et de la forme simple pour lesquelles R[x^(m+1)] > 0R\left[x^{m+1}\right]>0. Une telle fonctionnelle linéaire vérifie l'inégalité R[f] > 0R[f]>0 pour toute fonction ff convexe d'ordre mm. Dans le cas contraire, la fonctionnelle linéaire -R[f]-R[f], qui est aussi de degré d'exactitude mm et de la forme simple, vérifie la propriété.
Une fonctionelle linéaire R[f]R[f] de la forme simple vérifie une importante formule de la moyenne (voir [4]) que nous n'utiliserons pas dans ce travail. D'ailleurs l'existence de cette formule pour R[f]R[f] de degré d'exactitude mm est précisément équivalente à la propriété que R[f]!=0R[f] \neq 0 pour toute fonction ff convex d'ordre mm.
5. Soit R[f]R[f] une fonctionnèlle linéaire de la forme précédente. Les nombres
sont les moments de cette fonctionnelle.
Lorsque R[f]R[f] est de dergé d'exactitude mm, les m+1m+1, premiers moments sont nuls (si m >= 0m \geq 0 ). Si nous supposons que R[f]R[f] soit de degré d'exactitude mm et de la forme simple, il existe entre les moments c_(v),v=m+1,m+2,dotsc_{\mathrm{v}}, v=m+1, m+2, \ldots, certaines inégalités que nous allons mettre en évidence. Ces inégalités se déduisent du
Théorème 1. Soit m >= 0m \geq 0 et R[f]R[f] une fonctionnelle linéaire définie sur SS, de degré d'exactitude mm de la forme simple et R[x^(m+1)] > 0R\left[x^{m+1}\right]>0. Posons
ce qui équivaut à l'inégalité (10).
Corollaire 1. Si R[f]R[f] est une fonctionnelle linéaire qui vérifie les hypothèses du théorème 1 , la forme quadratique en y_(0),y_(1),dots,y_(r)y_{0}, y_{1}, \ldots, y_{r},
est définie positive, lorsque: 1^(@)s1^{\circ} s est un entier pair >= 0\geqq 0 et rr un entier >= 0\geqq 0, ou 2^(@)I2^{\circ} I est un intervalle positif et s,rs, r sont des entiers >= 0\geqq 0.
Nous dirons que l'intervalle II est positif s'il ne contient aucun point non-positif, donc si x in I=>x > 0x \in I \Rightarrow x>0.
Pour la démonstration il suffit de remarquer que le polynome x^(s)(sum_(nu=0)^(r)y_(nu)x^(nu))^(2)x^{s}\left(\sum_{\nu=0}^{r} y_{\nu} x^{\nu}\right)^{2} est non-négatif sur I\boldsymbol{I}.
pour tous les entiers ss vérifiant les restrictions signalées.
6. Le corollaire 1 s'ɔbtient en particularisant le polynome sum_(nu=0)^(k)a_(nu)x^(nu)\sum_{\nu=0}^{k} a_{\nu} x^{\nu} du théorème 1. On peut obtenir diverses inégalités du même type en particularisant autrement ce polynome.
Si l'intervalle II est borné inférieurement et si a <= i n f Ia \leqq \inf I, le polynome
est non-négatif sur II et nous déduisons que la forme quadratique en y_(0),y_(1),dots,y_(r)(q-a)^((s))(sum_(v=0)^(r)qy_(v))^((2))y_{0}, y_{1}, \ldots, y_{r}(q-a)^{(s)}\left(\sum_{v=0}^{r} q y_{v}\right)^{(2)} est positive. Ici les exposants ( ss ), (2) désignent
des puissances symboliques habituelles. Ceci revient à ordonner le polynome (14) d'après les puissances de x=qx=q et puis à remplacer q^(nu)q^{\nu} par q_(nu)q_{\nu}. Le nombre ss est un entier non-négatif quelconque. De la même propriété jouit la forme quadratique (q-b)^((s))(sum_(nu=0)^(r)qy_(nu))^((2))(q-b)^{(s)}\left(\sum_{\nu=0}^{r} q y_{\nu}\right)^{(2)} si s u p I <= b < +oo\sup I \leqq b<+\infty. Ces propriétés sont équi-
valentes à la positivité de certains déterminants de Hankel donc à des inégalités analogues à (12). Il est inutile d'insister ici sur d'autres cas particuliers.
7. En particularisant la fonctionnelle linéaire R[f]R[f] on peut obtenir diverses inégalités particulières plus ou moins intéressantes.
Soient a_(1),a_(2),dots,a_(n),n > 1a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n}, n>1 points non tous confondus de l'intervalle I. Alors
est une fonctionnelle linéaire de degré d'exactitude n-2n-2, de la forme simple (ipso facto, d'après la définition même des fonctions convexes d'ordre supé-
rieur) et qui est bien définie sur tout polynome. On peut appliquer la théorie précédente et nous retrouvons facilement les résultats de notre travail antérieur [3] et, en particulier, ceux qui ont été exposés au no. 1 du présent travail relativement aux coefficients du développement (1).
8. Supposons que I=[a,b]I=[a, b] soit un intervalle borné et fermé et considérons la fonctionnelle linéaire
{:(16)R[f]=int_(a)^(b)varphif^((m+1))dx quad(m >= -1):}\begin{equation*}
R[f]=\int_{a}^{b} \varphi f^{(m+1)} d x \quad(m \geqq-1) \tag{16}
\end{equation*}
où varphi\varphi est une fonction continue non-négative et non pas identiquement nulle sur [a,b][a, b]. Vu que les valeurs de R[f]R[f] sur les polynomes nous intéressent seules en ce moment, nous pouvons supposer que SS est formé par toutes les fonctions ff ayant une dérivée continue d'ordre m+1(f^((0))=f)m+1\left(f^{(0)}=f\right) sur [a,b][a, b]. Dans ce cas (16) est bien une fonctionnelle linéaire de degré d'exactitude mm de la forme simple et nous avons aussi R[x^(m+1)] > 0R\left[x^{m+1}\right]>0 (voir [6]). Compte tenant de (8) et (9) on peut remarquer que les (q_(nu))/((m+1)!)\frac{q_{\nu}}{(m+1)!} sont précisément les moments au sens classique de la fonction de distribution int varphi dx\int \varphi d x.
Remarquons que (15) est aussi de la forme (16), l'ensemble SS étant défini comme plus haut. Si, en effet, n > 1n>1 et -oo < a <= min(a_(nu)) < max(a_(nu))≦≦b < +oo-\infty<a \leqq \min \left(a_{\nu}\right)<\max \left(a_{\nu}\right) \leqq \leqq b<+\infty on a
{:(17)[a_(1),a_(2),dots,a_(n);f]=int_(a)^(b)varphif^((n-1))dx:}\begin{equation*}
\left[a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} ; f\right]=\int_{a}^{b} \varphi f^{(n-1)} d x \tag{17}
\end{equation*}
où varphi\varphi est une fonction continue non-négative sur [a,b][a, b] et indépendante de ff (une soi-dite fonction „spline"). Cette formule est bien connue (voir, par. ex., [5]) et peut être utilisée au lieu de la représentation de A. Genocchi [1], pour démontrer l'inégalité (2).
On peut évidemment considérer, cu lieu de (16), le cas d'une fonctionnelle linéaire plus générale de la forme
{:(18)int_(a)^(b)f^((n+1))dV",":}\begin{equation*}
\int_{a}^{b} f^{(n+1)} d V, \tag{18}
\end{equation*}
où a,b(a < b)a, b(a<b) sont les extrémités (finies ou non) de l'intervalle (fermé) II et VV est une fonction à variation bornée convenablement choisie.
On peut trouver des exemples de fonctionnelles linéaires de la forme simple, qui sont en général du type (16), dans la théorie des formales de quadrature approximative. Ainsi le reste des formules classiques de Côtes et de Gauss et de bien d'autres sont de telles fonctionnelles.
Si R[f]R[f] a une représentation de la forme (18) ce qui précède reviennent, en général, à des propriétés bien connues de la théorie classique des moments (de Stieltjes, Hamburger, Hausdorff, etc.). Mais nos résultats sont indépendents de toute représentation intégrale de R[f]R[f].
9. On peut, sous certaines conditions, obtenir des inégalités entre des moments généralisés.
Sapposons toujours que R[f]R[f] est une fonctionnelle linéaire de degré d'exactitude m >= 0m \geqq 0 de la forma simole et qle son ensemble de définition SS contient les fonctions varphi_(nu),nu=0,1,dots,k\varphi_{\nu}, \nu=0,1, \ldots, k, continues et ayant des dérivées varphi_(v)^((m+1))\varphi_{v}^{(m+1)} d'ordre m+1m+1 sur I. Si sum_(v=0)^(k)a_(v)varphi_(v)^((m+1))(x)\sum_{v=0}^{k} a_{v} \varphi_{v}^{(m+1)}(x) est non-négatif et ne s'annule pas sur un ensemble dense dans II, la fonction sum_(nu=0)^(k)a_(nu)varphi_(nu)(x)\sum_{\nu=0}^{k} a_{\nu} \varphi_{\nu}(x) est convexe d'ordre mm et nous avons donc l'inégalité sum_(nu=0)^(k)a_(nu)R[varphi] >\sum_{\nu=0}^{k} a_{\nu} R[\varphi]>,0 .
Nous laissons au lecteur le soin d'étendre le corollaire 1 à ce cas.
10. Comme application supposons que II est un intervalle positif (donc tel que x in I=>x > 0x \in I \Rightarrow x>0 ) et que SS contient toutes les fonctions puissances x^(sigma)x^{\sigma}, quel que soit sigma\sigma réel. Tous les moments (8) sont bien définis pour sigma\sigma réel quelconque, mais les relations (9) ne déterminent sans ambiguité q_(v)q_{v} que si nu\nu diffère des entiers -1,-2,dots,-m-1-1,-2, \ldots,-m-1. En tenant compte de cette remarque on peut voir facilement que les inégalités (12) sont vraies à condition que ss soit réel mais différent de -1,-2dots,-m-1-2r-1,-2 \ldots,-m-1-2 r. En particulier l'inégalité (13) est vraie si ss diffère de -1,-2,dots,-m-3-1,-2, \ldots,-m-3.
En particulier la fonctionnelle linéaire (15) est de la forme précédente si a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} sont des nombres positifs.
Par exemple si n=3n=3 et a_(1),a_(2),a_(3)a_{1}, a_{2}, a_{3} sont positifs et non pas tous égaux, nous avons
où la sommation Sigma\Sigma et la multiplication Pi\Pi sont étendues aux permutations circulaires des indices 1,2,31,2,3.
Si nous posons x_(1)=sqrt(a_(1)),x_(2)=sqrt(a_(2)),x_(3)=sqrt(a_(3))x_{1}=\sqrt{a_{1}}, x_{2}=\sqrt{a_{2}}, x_{3}=\sqrt{a_{3}}, l'inégalité (19) reivent à l'inégalité (entre
qui a lieu si les nombrns non-négatifs x_(1),x_(2),x_(3)x_{1}, x_{2}, x_{3} ne sont pas tous égaux.
La démonstration directe de l'inégalité (20) résulte des inégalités
D'ailleurs q_(-3//2),q_(-1//2),q_(-1//2)q_{-3 / 2}, q_{-1 / 2}, q_{-1 / 2} existent et l'inégalité (19) a lieu si a_(1),a_(2),a_(3)a_{1}, a_{2}, a_{3} sont non--négatifs, non-pas tous égaux et un au plus égal à 0 . Les résultats précédents sont d'ailleurs valables pour la différence divisée (15) en général si n > 1n>1 et les a_(1),a_(2),dots,a_(n)a_{1}, a_{2}, \ldots, a_{n} sont non-négatifs, non pas tous égaux et un au plus égal à 0 . Si cette dernière condition n'est pas satisfaite la dérivée d'ordre n-1n-1 de la fonction xa pourrait intervenir sur le point 0 dans le raisonnement et cette dérivée peut ne pas exister.
BIBLIOGRAPHIE
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G. H. Hardy, J. E. Littlewood, G. Pólya: Inequalities. Cambridge, 1934.
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Institutul de calcul
CLUJ
Romania
Présenté le 1 septembre 1972 par D. S. Mitrinović.
*) Mon travail a été reçu par la rédaction de la revue où il a été plublié le 31 janvier 1934. La préface du livre [2] de HLP est daté juillet 1934.