On some iterative methods for solving operator equations

Abstract

Let \(X,Y\) be two Banach spaces and \(P:X\rightarrow Y\) a nonlinear operator. We study the semilocal convergence of the Newton, chord and Steffensen methods for which the derivative \(P^{\prime}\left( x\right) \) or the divided differences from each iteration step are approximated by a sequence of operators obtained with the Schultz method:
\begin{equation}
\left\{
\begin{array}
[c]{l}%
x_{n+1}=x_{n}-A_{n}P\left( x_{n}\right) \\
A_{n+1}=A_{n}\left( 2E-\left[ x_{n},x_{n+1};P\right] A_{n}\right)
,\qquad n=0,1,\ldots
\end{array}
\right. \label{f.1.6}%
\end{equation}
and considering the Steffensen method:%
\begin{equation}
\left\{
\begin{array}
[c]{l}%
x_{n+1}=x_{n}-A_{n}P\left( x_{n}\right) \\
A_{n+1}=A_{n}\left( 2E-\left[ x_{n+1},Q\left( x_{n+1}\right) ;P\right]
A_{n}\right) ,\qquad n=0,1,\ldots
\end{array}
\right. \label{f.1.7}%
\end{equation}

Authors

Adrian Diaconu
(Tiberiu Popoviciu Institute of Numerical Analysis)

Ion Păvăloiu
(Tiberiu Popoviciu Institute of Numerical Analysis)

Title

Originnal title (in French)

Sur quelques méthods itératives pour la résolution des equations operationnelles

English translation of the title

On some iterative methods for solving operator equations

Keywords

Newton method; chord method; Steffensen method; Schultz method; semilocal convergence

PDF

Cite this paper as:

A. Diaconu, I. Păvăloiu, Sur quelques méthods itératives pour la résolution des equations operationnelles, Rev. Anal. Numér. Théor. Approx., 1 (1972), pp. 45-61, https://doi.org/10.33993/jnaat11-3 (in French).

About this paper

Journal

Revue d’Analyse Numérique et de Théorie de l’ Approximation

Publisher Name

Academia Republicii S.R.

Print ISBN

Not available yet.

Online ISBN

Not available yet.

References

[1] Collatz, L., Naherungsverfahren hoherer Ordnung fur Gleichungen in Banach-Raumen, Archive for Rational Mechanics and Analysis II (1), 66–75 (1958).

[2] Diaconu, A., Pavaloiu, I., Asupra unor metode iterative pentru rezolvarea ecuatiilor operationale neliniare (I), Revista de analiza numerica si teoria aproximatiei, sous presse 2 (1973), nr. 1, pp. 61–79.

[3] Janko, B., Sur la theorie unitaire des methdes d’iteration pour la resolution des equations operationelles non lineaires. Publications of the Mathematical Institute of the Hungarian Academy of Sciences, II, Ser. A, 302–311 (1961).

[4] Janko, B., Rezolvarea ecuatiilor operationale neliniare in spatii Banach. Bucuresti, Editura Academiei R.S.R. (1969).

[5] Pavaloiu, I., Sur la methode de Steffensen pour la resolution des equations operationnelles non lineaires, Revue Roumaine de mathematiques pures et appliquees, XIII, 6, 857–861 (1968).

[6] Pavaloiu, I., Interpolation dans des espaces lineaires normes et applications. Mathematica (Cluj), 12(35), 1, 149–158 (1970).

[7] Pavaloiu, I., Sur les procedes iteratifs a un ordre eleve de convergence. Mathematica (Cluj), 12 (35), 2, 309–324 (1970).

[8] Pavaloiu, I., Consideratii asupra metodelor iterative obtinute prin interpolare inversa, Studii si cercetari matematice, XXIII, 10, 1545–1549 (1971).

[9] Popoviciu, T., Sur la delimitation de l’erreur dans l’approximation des racines d’une equation par interpolation lineaire ou quadratique. Revue Roumaine de mathematiques pures et appliquees, XIII, 1, 75–78 (1968).

[10] Sergheev, A. S., O metode hord. Sibirski mat. jurnal, XI, 2, 282–289 (1961)

[11] Traub, J. F., Iterative Methods for the Solution of Equations. Prentice-Hall Inc. Englewood Cliffs N.J. (1964).

[12] Ul’m, S., Ob obobscenih razdelenyh raznostjah I. Izv. Akad. Nauk. Estonskoi S.S.R., 16, 1, 13–26 (1967).

[13] Ul’m, S., Ob obobscenih razdelenyh raznostjah II. Izv. Akad. Nauk Estonskoi S.S.R., 16, 2, 146–155 (1967).

[14] Ul’m, S., Ob iteraccionnyh metodah s posledovatel’noi approksimacii obratnovo operatora. Izv. Akad. Nauk Estonskoi S.S.R., 16, 4, 403–411 (1967)

Paper (preprint) in HTML form

Sur quelques méthodes itératives pour la résolution des équations opérationnelles

 
 
 
 
 
 
 
Sur quelques méthodes itératives
pour la résolution des équations opérationnelles

par
A. Diaconu et I. Păvăloiu
(Cluj)

Dans l’application de quelques méthodes itératives à la résolution des équations opérationnelles non-linéaires la difficulté essentielle est la nécessité de la résolution à chaque pas d’itération d’une équation opérationnelle linéaire.

Par exemple, on considère pour la résolution de l’équation suivante:

(1) P(x)=θ,

P:XY est un opérateur non-linéaire, X,Y étant des espaces de  Banach, la méthode bienconnue de Newton-Kantorovitch:

(2) xn+1=xn[P(xn)]1P(xn),n=0,1,

On observe que pour l’application de cette méthode il este nécessaire de résoudre à chaque pas d’itération l’équation opérationnelle linéaire suivante:

(P(xn))(h)=P(xn),n=0,1,,

P(x):XY pour x fixé, est un opérateur linéaire, représentant la dérivée de Fréchet de l’opérateur P dans le point x.

Cette difficulté se peut éliminer, si on considère outre la suite d’itérations (xn)n=0 une suite d’opérateurs linéaires (An)n=0;An:YX tend vers l’inverse de l’opérateur linéaire qui intervient dans la méthode itérative considérée.

Dans le cas de la méthode de Newton ce problème a été étudié par S. Ul’m dans le travail [15]. Pour la résolution de l’équation   (1) S. Ul’m a considéré la méthode itérative suivante:

(3) {xn+1=xnAnP(xn)An+1=An(2EP(xn+1)An),n=0,1,

A0:YX est un opérateur linéaire arbitraire. On observe que An:YX pour chaque n=0,1,

Les résultats de S. Ul’m sont basés sur l’hypothèse que l’équation (1) admet une solution.

Dans la travail [3] nous avons étudié la convergence du procédé itératif (3), sans l’hypothèse de l’existence de la solution de l’equation (1). Nous avons établi le théorème suvant:

Théorème 1.

Si dans la sphère S={x:xx0r} les conditions suivantes sont remplies:

  • 1)

    L’opérateur P admet des dérivées de type Fréchét jusqu’à l’ordre 2 inclusivement, la dérivée du premier ordre de l’opérateur P, admet une inverse bornée, ’c’est-à-dire, pour chaque xS, [P(x)]1B<+ et P′′(x)M<+.

  • 2)

    L’élément initial x0, l’opérateur initial A0 et les constantes B et M satisfont à la condition:

    max{2MB2P(x0),EP(x0)A0}19d,

    d<1 et r=d9MB(1dp1),p=2ε,ε>0 étant arbitrairement petit, alors ont lieu les propriétés suivantes:

  • 1)

    Les suites (xn)n=0,(An)n=0 sont convergentes

  • 2)

    L’équation (1) admet la soltuion xS qu’on peut obtenir comme la limite de la suite (xn)n=0générée par (3) et:

    A=limnAn=[P(x)]1.

    On a les inégalités suivantes:

    (4) xnxdpn9MB(1dpn(p1)),n=0,1,
    (5) AnABdpn9(1dpn(p1)),n=0,1,

Le résultat présenté ci-déssus, établit outre la convergence du procédé itératif (3) l’existence de la solution de l’équation (1). Les inégalités (4) et (5) donnent la rapidité de convergence, une évaluation de l’erreur et montrent que le procédé itératif (3) a l’ordre de convergence p=2ε, ε>0 arbitrairement petit. En fin le procédé itératif (3) a l’ordre de convergence arbitrairement proche de l’ordre de convergence de la méthode de Newton sans toutefois l’atteindre.

Dans le travail [3] nous avons étudié en même temps d’autres procédés itératifs obtenus à partir de méthodes itératives bien connues. En partant de la méthode de la corde nous avons considéré le procédé itératif suivant

(6) {xn+1=xnAnP(xn)An+1=An(2E[xn,xn+1;P]An),n=0,1,

et en partant de la méthode de Steffensen le procédé:

(7) {xn+1=xnAnP(xn)An+1=An(2E[xn+1,Q(xn+1);P]An),n=0,1,

x0 est un élément arbitraire de l’espace X, l’opérateur A0est un opérateur linéaire arbitraire qui transforme l’espace Y dans X,[x,y;P]:XY est la différence divisées, [7] de l’opérateur P sur les noeuds x,yX et l’opérateur Q est un opérateur itératif attaché à l’équation (1), [8].

Relativement aux procédés (6) et (7) nous avons établi les théorèmes suivants:

Théorème 2.

Si dans la sphère S={x:xx0r} les conditions suivantes sont remplies.

  • 1)

    L’opéreateur P admet des différences divisées jusqu’à l’ordre 2 inclusivement, la différence divisée du premier ordre admet une inverse et: [x,y;P]1B<+ pour chaque x,yS et [x,y,z;P]M<+ pour chaque x,y,zS, (par [x,y,z;P]:X(XY) nous avons désigné la différence divisée de l’ordre 2 de l’opérateur P).

  • 2)

    L’opérateur A0 est borné et A02B.

  • 3)

    On a les inégalités:

    max{4MB2P(x0),194MB2P(x1),E[x0,x1;P]A02}19d,

    d<1 et r=d18MB(1dp1),p=1+52ε,ε>0, arbitrairement petit,

    alors ont lieu les propositions suivantes:

  • 1)

    Les suites (xn)n=0 et (An)n=0, générées par (6), sont convergentes.

  • 2)

    L’équation (1) admet la solution xS et limnxn=x.

  • 3)

    Si A=limnAn, alors A=limn[xn,xn+1;P]1 (l’opérateur [xn,xn+1;P]1 existe pour chaque n=0,1,, par ce que xnS, n=0,1,).

  • 4)

    On a les inéqualités suivantes:

    (8) xxndpn18MB(1dpn(p1)),n=0,1,,
    (9) AAn2B9[2dpn1+3dpn1dpn(p1)],n=0,1,
Théorème 3.

Si dans la sphère S={x:xx0r} les conditions suivantes sont remplies:

  • 1)

    L’opérateur P admet des différences divisées jusqu’à l’ordre 2 inclusivement, la différence divisée du premier ordre admet une inverse, [x,y;P]1B<+ pour chaque x,y,S et [x,y,z;P]M<+ pour chaque x,y,zS.

  • 2)

    L’pérateur Q satisfait aux conditions suivantes:

    Q(x)Q(y) Lxy,pour chaque x,yS,L+,
    xQ(x) αP(x),pour chaque xS,α+,
  • 3)

    Les condtions suivantes sont vérifiées:

    max{2MB(2B+α)P(x0),E[x0,Q(x0);P]A0}cd
    où d <1,r=αcd2MB(2B+α)+cdM(2B+α)(1dp1),
    c =min{12,11+α},α=1+L2B+α,p=2ε,ε>0

    arbitrairement petit, alors:

  • 1)

    Les suites (xn)n=0 et (An)n=0, générées par (7), sont convergentes.

  • 2)

    L’équation (1) admet la solution xS qu’on peut obtenir comme la limite de la suite (xn)n=0 donnée par (7) et:

    A=limnAn=[x,Q(x);P]1=[P(x)]1

    (donc nous pourons conclure à l’existence de la dérivée de type Fréchet de l’opérateur P dans le point x)

  • 3)

    Sont vérifiées les inégalités:

    (10) xxncdpnM(2B+α)(1dpn(p1)),n=0,1,
    (11) AAnBcdpn[1+2B(1+L)(2B+α)(1dpn(p1))],n=0,1,,

Les théorèmes (2) et (3) montrent que l’ordre de convergence des procédés (6) et (7) est 1+52ε respectivement 2ε,ε>0 arbitrairement  approché de l’ordre de convergence de la méthode de la corde, respectivement de la méthode de Steffensen, sans toutefois atteindre l’ordre de ces méthodes.

Pour la démonstration des théorèmes énoncés nous avons utilisé la méthode des systèmes des inéqualités récurrentes.

Pour les procédés (3) et (7) on emploie le système suivant:

(12) {ρn+1ρn2+ρnδnδn+1(δn+aρn)2,n=0,1,

a=2 dans le cas du procédé (3) et a=α=1+L2B+α dans le cas du procédé (7). On choisit  ρn=2MB2P(xn) dans le cas du procédé (3) et ρn=2MB(2B+α)P(xn) dans le cas du procédé (7), δn=EP(xn)An dans le cas du procédé (3) et δn=E[xn,Q(xn);P]An dans le cas du procedé (7). Avec les notations ci-dessus ρn et δn vérifient le système (12).

Relativement au procédé (6) on choisit ρn=4MB2P(xn) et δn=E[xn1,xn;P]An et on démontre que l’on a les inéqalités suivantes:

(13) ρn+1 ρn2+ρnρn1+ρn,δn
δn+1 (δn+ρn+ρn1)2

Des systèmes (12) et (13) on déduit facilement que: ρncdpn et δncdpn pour les procédés (3) et (7) et ρncdpn, δncdpn1 pour le procédé (6). La constante c=19 pour les procédés (3) et (6) et c=min{12,11+α} pour le procédé (7), p=2ε pour les procédés (3) et (7) et p=1+52ε pour le procédé (6), ε>0 arbitrairement petit. En

utilisant ces inégalités on déduit facilement dans chaque cas que les suites (xn)n=0 sont convergentes.

Les autres conclusions se vérifient directement par le calcul.

Nous nous posons maintenant la question suivante: si au lieu de la méthode de type Schultz utilisée pour l’approximation des opérateurs linéaires ([P(xn)]1)n=0,([xn,xn+1;P]1)n=0 et ([xn+1,Q(xn+1);P])n=0 nous utilisions  une méthode plus rapidement convergente, l’ordre de convergence des procédés obtenus pourrait-il devenir respectivement égal à l’ordre de convergence des méthodes de Newton, Steffensen respectivement de la méthode de la corde?

Pour l’approximation de l’inverse d’un opérateur linéaire A:YX la méthode suivante est bien connue.

An+1=An(3E3AAn+(AAn)2),n=0,1,,

qui est la méthode de Tchébischeff pour le calcul de l’inverse des opérateurs linéaires. Cette méthode a l’ordre de convegence 3.

Cette méthode se peut combiner avec la méthode de Newton, la méthode de la corde et de Steffensen. Nous obtenons alors les trois procédées suivants:

(14) {xn+1=xnAnP(xn)An+1=An[3E3P(xn+1)An+(P(xn+1)An)2],n=0,1,
(15) {xn+1=xnAnP(xn)An+1=An[3E3[xn,xn+1;P]An+([xn,xn+1;P]An)2],n=0,1,
(18) {xn+1=xnAnP(xn)An+1=An[3E3[xn+1,Q(xn+1);P]An+([xn+1,Q(xn+1);P]An)2],
n=0,1,

Pour étudier les convergences des procédés itératifs (14) et (18) nous employons le lemme suivant.

Lemme 1.

Soient données les suites (ρn)n=0, ρn0,  (δn)n=0, δn0 qui satisfont aux inégalités récurrentes suivantes:

(19) {ρn+1ρn2+ρnδnδn+1(δn+aρn)3,a>1,n=0,1,

Si ρ0αd, δ0βd,β<1, α<1β et d<β[a+(1a)β]3,alors les éléments des suites données satisfont aux inégalités:

(20) ρnαd2n,δnβd2n

et

limnρn=0,limnδn=0.
Démonstration..

Nous démontrerons en utilisant la méthode de l’induction mathématique que pour n=0,1, sont vraies les inégalités suivantes.

(21) ρnθnd2nαd2n,δnμnd2nβd2n

où:

(22) {θ1=θ02+θ0μ0μ1=(μ0+aθ0)3d

et

(23) {θn+1=θn2+μnθnμn+1=(μn+aθn)3d2n,n=1,2,

Pour n=0 les inégalités (21) résultent des hypothèses du lemme. Pour n=0 de (19) on a:

ρ1 ρ02+ρ0δ0
δ1 (δ0+aρ0)3

d’où

ρ1 (θn2+θ0μ0)d2(α2+αβ)d2<αd2
δ1 (μ0+aθ0)3dd2(β+aα)3dd2<βd2

parceque si β<1 et d<β[a+(1a)β]3, a>1, alors:

{α2+αβ<α(β+aα)3d<β.

Nous supposons maintenant que les inégalités (21) sont vraies pour n=k et nous montrerons qu’elles ont lieu pour n=k+1

En effet de (19) nous déduisons:

{ρk+1ρk2+ρkδkδk+1(δk+aρk)3

d’où, en tenant compte de (21) et de l’hypothése de l’induction on a:

ρk+1 (θk2+θkμk)d2k+1(α2+αβ)d2k+1<αd2k+1,
δk+1 (μk+aθk)3d3.2k(β+aα)3d2kd2k1+βd2k1,

par ce que des hypothèses du théorème il résulte d<1.

Il résulte que les inégalités (21) sont vraies pour chaque n et tenant compte de fait que d<1 nous avons limnρn=0, limnδn=0. Le lemme est démontré. ∎

Pour la méthode (15) nous établirons maintenant le:

Lemme 2.

Soient données les suites (ρn)n=0, ρn0, (δn)n=0, δn0 qui satisfont aux inégalités récurrentes suivantes:

(24) {ρn+1ρn2+ρnρn1+ρnδnδn+1(δn+ρn+ρn1)3,n=0,1,

Si ρ0<αd, ρ1<αdp, δ1<βdp,p=1+52 et α,β et d satisfont aux conditions: d<1, (β+2α)3<β<1, alors:

ρnαdpn,δnβdpn

et

limnρn=0,limnδn=0.
Démonstration..

Nous montrerons en utilisant la méthode de l’induction mathématique que pour n=0,1, sont vraies les inégalités suivantes:

(25) ρnθndpnαdpn,n=0,1,
(26) δnμndpnβdpn,n=1,2,

θn+1 =θn2d2pnpn+1+θnθn1dpn+pn1pn+1+θnμnd2pnpn+1,n=0,1,
μn+1 =(μndpnpn1+θndpnpn1+θn1)3d3pn1pn+1,n=1,2,

Dans les hypothèses faites il résulte que les inégalités (25) sont vraies pour n=0 et n=1, et les inégalités (26) sont vraies pour n=1, θ0=θ1=α, μ1=β.

Nous supposons que les inégalités (25)-(26) sont vraies pour chaque nk. On a:

ρk+1 θk2d2pk+θkθk1dpk+pk1+θkμkd2pk
(θk2d2pkpk+1+θkθk+1dpk+pk1pk+1+θkμkd2pkpk+1)dpk+1
=θk+1dpk+1.

Nous montrerons que: θk+1α. En effet dans les hypothèses du lemme et l’hypothèse de l’induction il résulte:

θk+1(2α2+αβ)=α(β+2α)α,

parceque:

2pkpk+1>0,pk+pk1pk+1=0et d<1

De même

δk+1 (μkdpk+θkdpk+θk+1dpk1)3
=(μkdpkpk1+θkdpkpk1+θk1)d3pk1pk+1dpk+1
=μk+1dpk+1
μk+1 (β+2α)2β,par ce que 3pk1pk+1>0.

Donc il résulte que pour chaque n=1,2, on a les inégalités (25), (26) d’où on a:

limnρn=0,limnδn=0.

Le lemme est démontré. ∎

En se basant sur le lemme 1, nous établirons les deux théorèmes suivants:

Théorème 4.

Si dans la sphère S={xX|xx0r} sont vérifiées les conditions suivantes:

  • 1)

    L’opérateur P admet des dérivées de type Fréchet jusqu’à l’ordre 2 inclusivement, la dérivée d’ordre 1 este inversable et on a [P(x)]1B<+,xS, et P′′(x)M<+, xS.

  • 2)

    2MB2P(x0)αd, EP(x0)A0βd,

    β<1,α<1β,d<β(2β)3,r=αdMB(1d),

    alors, on a les propriétés suivantes:

  • 1)

    La méthode itérative (14) est convergente.

  • 2)

    L’équation opérationnelle admet la solution xS, qui peut s’obtenir comme la limite de la suite donnée par la méthode (14).

  • 3)

    On a les délimitations suivantes:

    xxnαd2nMB(1d2n),n=0,1,

    si A=[P(x)]1, la suite (An)n=1 tende vers Aet on a:

    AAn2Bd2n(2α+ββd2n)1d2n.
Démonstration..

Nous démonstrerons en utilisant l’induction mathématique que pour chaque n=0,1, sont vraies les propriétés suivantes:

(a) xn S,
(b) ρn =2MB2P(xn)αd2n,
δn =EP(xn)Anβd2n,
(c) An 2B.

Pour n=0 les propriétés a) et b) sont vérifiées dans les hypothèses du théorème. Pour c) on a:

A0 [P(x0)]1+A0[P(x0)]1
[P(x0)]1(1+EP(x0)A0)
B(1+αd)<2B.

Nous supposons que a), b), c) sont vraies pour n=0,1,,k. Pour n=k+1 on a:

xk+1x0 i=0kxi+1xii=0kAiP(xi)2Bα2MB2i=0kd2i
=αMB(d+d2+d22++d2k)<αdMB(1d),

d’où il résulte xn+1S.

Pour b) en procédant comme en [3] nous déduisons les relations:

P(xk+1)M2Ak2P(xk)2+P(xk)EP(xk)Ak

et

EP(xk+1)Ak+1(EP(xk)Ak+MAk2P(xk))3,

d’où avec les notations introduites on a:

{ρk+1ρk2+ρkδkδk+1(ρk+2ρk)3

Dans les hypothèses du théorème il résulte que pour a=2 sont vérifiées les hypothèses de lemme 1, en effet on a:

ρk+1αd2k+1,δk+1βd2k+1

Pour c) on déduit de manière analogue à celle du cas

Ak+12B.

Les propriétés a), b), c) étant vraies pour n=k+1 aussi il résulte leur valabilité pour chaque n=0,1,

On a maintenant:

xn+m+xn i=nn+m1xi+1xi
αd2nMB(1+d2n+12n+d2n+22n++d2n+m12n)
<αd2nMB(1d2n),

d’où il résulte que la suite (xn)n=0 etant fondamentale, elle sera convergente vers x. De b) il résulte limnP(xn)=0, d’où P(x)=0. Dans l’inégalité ci-dessus on voit facilement que xS et que l’on a l’inégalité suivante

xxnαd2nMB(1d2n),n=0,1,

si A=[P(x)]1 on a:

AAn =[P(x)]1An
[P(x)]1EP(x)An
2B(EP(xn)An+MxxnAn)
2Bd2n(2α+ββd2n)1d2n,

d’où il résulte que (An)n=0 tend vers Aet que a lieu la délimitation donnée. La théorème est démontré. ∎

Théorème 5.

Si dans la sphère S={xX:xx0r} sont vérifiées les conditions suivantes:

  • 1)

    L’opérateur P admet les différences divisées jousqu’à l’ordre 2 inclusivement, la différence divisée du premier ordre admet une inverse bornée, c’est-a-dire [x,y;P]1B<+ pour chaque x,yS et [x,y,z;P]M<+ pour chaque x,y,zS.

  • 2)

    L’opérateur itératif Q satisfait aux conditions suivantes:

    Q(x)Q(y) Lxy,pour chaque x,yS,
    xQ(x) CP(x),pour chaque xS.
  • 3)

    L’élément initial x0 peut être choisi de telle manière que les conditions suivantes soient remplies:

    2MB(2B+C)P(x0) αd,
    E[x0,Q(x0);P]A0 βd,

    β<1,α<1β,d<β[a+(1a)β]3,

    avec

    a=1+L2B+C>1et r=αd[2B+C(1d)]2MB(2B+C)(1d),

    alors:

  • 1)

    Les suites (xn)n=0 et (An)n=0 données par la méthode itérative (18) sont convergentes.

  • 2)

    L’équation (1) admet une solution xS qu’on peut obtenir comme la limite de la suite (xn)n=0 et A=limnAn=[x,Q(x);P]1.

  • 3)

    On a:

    xxnαd2nM(2B+C)(1d2n),n=0,1,

    et

    AAnBd2n[β+2αB(1+L)(2B+C)(1d2n)],n=0,1,

La démonstration de ce théorème est absolutment analogue avec la démonstration du théorème 4, tenant compte du lemme 1 et des relations établies à l’occasion de la démonstration du théorème 3, [3].

Théorème 6.

Si dans la sphère S={αX|xx0r} sont vérifiées les conditions suivantes:

  • 1)

    L’opérateur P admet des différences divisées jusqu’à l’ordre 2 inclusivement, la différence divisée du premier ordre admet une inverse bornée, c’est-à-dire [x,y;P]1B<+ pour chaque  x,yS et [x,y,z;P]M<+ pour x,y,zS

  • 2)

    L’opérateur  A0est borné et A0B.

  • 3)

    On a les inégalités:

    4MB2P(x0) <αd,
    4MB2P(x1) αdp,
    E[x0,x1;P]A0β3dp3,

    p=1+52,d<1,(β+2α)3<β<1,
    r=αd2MB(1d512)

    alors:

  • 1)

    Les suites (xn)n=0 et (An)n=0 données par (15) sont convergentes

  • 2)

    L’équation (1) admet la solution xS, qu’on peut obtenir comme la limite de la suite (xn)n=0 donnée par (15).

  • 3)

    Si A est la limite de la suite d’opérateurs (An)n=0 il est en même temps la limite de la suite d’opérateurs ([xn,xn+1;P]1)n=0, ([xn,xn+1;P]1 existe pour chaque n=0,1, par ce que xnS ce qui résulte de la démonstration);

  • 4)

    On a:

    xxnαdpn2MB(1dpn512),
    AAdpn1[2B(α+β)dpn15121dpn1512+2αB11dpn1512].
Démonstration..

En employant la méthode de l’induction mathématique nous démontrerons les propriétés suivantes.

  • a)

    xnS,n=0,1,,

  • b)

    ρn=4MB2P(xn)αdpn,n=0,1,,

  • c)

    δn=E[xn1,xn;P]Anβdpn,n=1,2,,

  • d)

    An2B,n=0,1,,

Dans les hypothèses du théorème il résulte que les propriétés a), b), d) sont vérifiées pour n=0 et c) pour n=1.

Nous supposons que les propriétés a)–d) sont vérifiées pour n=k et nous montrerons leur valabilité pour n=k+1.

Pour la propriété a) on a:

xk+1x0 i=0kxi+1xii=0kAiP(xi)
<2Bi=0kP(xi)αd2MB(1+dp1+dp21+)
<αd2MB(1dp1)=αd2MB(1d512)=r,

donc xk+1S.

Pour les propriétés b), c) on établit de la même façon que dans [3] les inégalités:

P(xk+1) MAkP(xk)(Ak1P(xk)+Ak1P(xk1))
+P(xk)E[xk1,xk;P]Ak,
E[xk,xk+1;P]Ak+1
{E[xk1,xk;P]Ak+MAk1(AkP(xk)+Ak1P(xk1))}3,

d’où vu que Ak2B,Ak12B avec les notations introduites, il résulte:

{ρk+1ρk2+ρkρk1+ρkδk,δk+1(δk+ρk+ρk1)3.

Du fait que les hypothèses du lemme 2) sont vérifiées

ρk+1αdpk+1et δk+1βdpk+1.

Pour le propriété d) on a:

Ak+1 [xk,xk+1;P]1(1+E[xk,xk+1;P]Ak+1)
B(1+δk+1)<2B.

En accord avec la principe de l’induction mathématique il résulte que les propriétés a), b), d) sont vraies pour chaque n=0,1,, et la propriété c) pour chaque n=1,2,

De la même manière que dans la théorème antérieur il résulte:

xm+nxnαdpn2MB(1dpn512),

d’où il résulte que la suite (xn)n=0 étant fondamentale elle convergera vers  x donné par l’inégalité:

xxnαdpn2MB(1dpn512),

d’où, en faisant n=0 il résulte xS. Du fait que limnρn=0,il résulte que P(x)=0.

Pour la démonstration de la convergence de la suite (An)n=0 et de la dernière inégalité on évalue:

Ai+1Ai
AiE[xi,xi+1;P]Ai
2B{E[xi1,xi;P]Ai+[xi1,xi,xi+1;P]xi+1xiAi}
2B(α+β)dpi+2αBdpi1

Il en résulte

An+mAn i=nn+m1Ai+1Ai
<dpn1[2B(α+β)dpn15121dpn512+2αB11dpn1512],

d’où il résulte que la suite (An)n=0 étant fondamentale elle sera convergente. En désignant par A sa limite, il résulte la délimitation exprimée par l’inégalité de 4).

Nous établirons maintenant que la suite d’opérateurs ([xn,xn+1;P]1)n=0 tend aussi vers A. En effet:

A[xn,xn+1;P]1
AAn+An[xn,xn+1;P]1
=AAn+[xn,xn+1;P]1E[xn,xn+1;P]An
AAn+B(α+β)dpn+αBpn1,

d’où il résulte que: limn[xn,xn+1;P]1=A.

La théorème est démontré. ∎

Bibliographie


Reçu le 18. IX.1971.

1972

Related Posts

No results found.