Solving equations by Hermite type inverse interpolation

Abstract

We study the convergence of an iterative method for solving the equation (fleft( xright) =0, f:Isubseteq mathbb{Rrightarrow R}). The iterative method is obtained by the Hermite inverse interpolation polynomial. We show that the convergence order of this method is given by the unique positive solution of a polynomial equation with coefficients given by the multiplicity orders. We consider the particular instance of two interpolation nodes and we determine the resulted methods.

Authors

Crăciun Iancu
(Tiberiu Popoviciu Institute of Numerical Analysis)

Ion Păvăloiu
(Tiberiu Popoviciu Institute of Numerical Analysis)

Title

Original title (in French)

La resolution des équations par interpolation inverse de type Hermite

English translation of the title

Solving equations by Hermite inverse interpolation

Keywords

Hermite interpolation; inverse interpolation; nonlinear equations in R; iterative methods; multistep method; convergence order

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Cite this paper as:

C. Iancu, I. Păvăloiu, La resolution des équations par interpolation inverse de type Hermite, Mathematica (Cluj), 26(49) (1984) no. 2, pp. 115-123 (in French).

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Mathematica

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References

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Paper (preprint) in HTML form

La résolution des équations par interpolation inverse de type Hermite

 
 
La résolution des équations
par interpolation inverse de type Hermite

par
C. Iancu et I. Păvăloiu

1.  

Dans ce travail nous étudions quelques méthodes numériques pour la résolution des équations de la forme:

(1) f(x)=0,

f:I est une fonction réelle d’une variable réelle, et I est un intervalle de l’axe réel.

Nous désignons par E un ensemble de n+1 nombres réels distincts de l’ensemble I, c’est-à-dire, E={x1,x2,,xn+1}xixj pour ij,i,j=1,2,,n+1.

Désignons par

(2) α1,α2,,αn+1

n+1 nombers naturels qui vérifient la condition:

(3) α1+α2+,+αn+1=m+1

m, et par

(4) yij;j=0,1,,αi1;i=1,2,,n+1,

m+1 nombres réels donnés.

La théorème suivant est bien connu.

Théorème 1.

Il y a un seul polynôme P de degré au moins m, qui verifie les conditions suivantes:

(5) P(j)(xi)=yij,j=0,1,,αi1;i=1,2,,n+1;

Le polynôme P a la forme suivante:

(6) P(x)=i=1n+1j=0αi1k=0αij1yij1k!j![(xxi)αiω(x)]x=xi(k)ω(x)(xxi)αijk,

(7) ω(x)=i=1n+1(xxi)αi

Si nous supposons que la fonction f admet des dérivées jusqu’à l’ordre m+1 inclusivement dans l’intervalle I et si yij=f(j)(xi),j=0,1,,αi1,i=1,2,,n+1, alors, le reste de la formule d’interpolation de Hermite satisfait à l’ègalité suivante:

(8) f(x)P(x)=f(m+1)(ξ)(m+1)!ω(x),

ξI.

Supposons que f(x)0, pour chaque xI et désignons par F=f(I), l’image de l’intervalle I par la fonction f. De l’hypothèse ci-dessus il résulte que la fonction f:IF est bijective, que la fonction f1:FI admet des dérivées juqu’à l’ordre m+1 inclusivement dans l’intervalle F. La dérivée d’ordre k (k,km+1) en un point y0=f(x0),y0F a la forme suivante [4], [8]:

(9) [f1(y0)](k) =(2k2i1)!(1)k1+i1i2!ik!(f(x0))2k1(f(x0)1!)i1(f′′(x0)2!)i(f(k)(x0)k!)ik

où la somme ci-dessus s’étend à toutes les solutions entières et non négatives du système d’équations:

(10) {i2+2i3++(k1)ik=k1i1+i2++ik=k1

Si nous supposons que l’équation (1) admet une racine x¯I, alors de f(x¯)=0 il résulte  que f1(0)=x¯, et de f(x)0 pour chaque xI il résulte que x¯ est unique.

Si dans l’expression du polynôme d’interpolation de Hermite (6) nous choisissons pour les noeuds d’interpolation les valeurs yi=f(xi),i=1,2,,n+1 et pour les valeurs de la fonction et de ses dérivées les nombres f1(yi)=xi,i=1,2,,n+1, respectivement [f1(yi)](j),j=1,2,,αi1;i=1,2,,n+1, alors nous obtenons le polynôme d’interpolation d’Hermite de la fonction f1. Ce polynôme aura la forme suivante:

(11) P(y)=i=1n+1j=0αi1k=0αij1[(f1(yi))](j)1k!j![(yyi)αiω(y)]y=yi(k)ω(y)(yyi)αi1k

(12) ω(y)=i=1n+1(yyi)αi.

Le polynôme défini par la relation (11) s’appelle le polynôme d’interpolation inverse d’Hermite.

De l’égalité (8) il résulte:

(13) f1(y)P(y)=[f1(η)](m+1)(m+1)!ω(y),ηF.

En tenant compte que f1(0)=x¯, (13) nous donne

(14) x¯P(0)=[f1(η1)](m+1)(m+1)!ω(0)

η1 est contenu dans le plus petit intervalle qui contient les points: 0,f(x1),,f(xn+1). Si nous désignons par F1 l’intervalle ci-dessus et par Mm+1 le nombre Mm+1=supyF1|[f1(y)](m+1)| alors nous déduisons de (14)

(15) |x¯P(0)|Mm+1(m+1)!|f(x1)|α1|f(x2)||f(xn+1)|αn+1.

Si les points de l’ensemble E sont suffisamment proches de x¯, alors les nombres f(x1),f(x2),,f(xn+1) sont proches de zéro. A plus forte raison le nombre i=1n+1|f(xi)|αi est proche de zéro et le choix de P(0) comme approximation pour la racine x¯ de l’équation (1) est justifié. Par conséquent

(16) x¯P(0).

2. Méthodes itératives obtenues à l’aide du polynôme d’interpolation inverse d’Hermite

Si l’approximation P(0) de x¯ donnée par (16) n’est pas convenable, alors par des itérations successives on peut obtenir dans certains cas des approximations de plus en plus proches de la racine.

Désignons par

(17) x1,x2,,xn+1

n+1 approximations initiales de la racine x¯ de l’équation (1). A l’aide de ces approximations nous construisons la suite (xp)p=1 donnée par le procédé itératif suivant:

(18) xn+s+1=Pn+s(0),

Pn+1(0)=P(0),P a l’expression donée par (11) et Pn+s a l’expression suivante:

(19) Pn+s(y)=
=i=1n+1j=0αi1k=0αij1(f1(ys+i1))(j)1k!j![(yys+i1)ωs(y)]y=ys+i+1(k)ωs(y)(yys+i1)αijk

ou

(20) ωs(y)=i=0n(yys+i)αi+1.

Dans ce qui suit nous étudions la convergence de la suite (xp)p=1 générée par le procédé itératif (18). Nous désignons par

M=supyF|[(f1(y))](m+1)|et β=supxI|f(x)|,

alors de (14) et (18) il resulte:

(21) |x¯xn+2|Mβm+1(m+1)!|x¯x1|α1|x¯xn+1|αn+1.

Plus généralement si les éléments de la suite (xp)p=1 sont contenus dans l’intervalle I, on a les inéqualitiés suivantes:

(22) |x¯xn+s+1| Mβm+1(m+1)!|x¯xs|α1|x¯xs+1|α2|xxs+n|αn+1
s =1,2,3,.

En multipliant les termes de (22) par ββM(m+1)!m et on désignant par ρi le nombre

ρi=ββM(m+1)!m|x¯xi|,i=1,2,,

les inégalités (22) deviennent:

(23) ρn+s+1ρn+sαn+1ρn+s1αnρs+1α2ρsα1,s=1,2,.

Nous supposons dans ce qui suit:

(24) ρidωi,i=1,2,,n+1

ω est la racine positive de l’équation

(25) tn+1=αn+1tn+αntn1++α2t+α1,

et 0<d<1.

Si nous supposons

(26) ρn+s+1dun+s+1,s=1,2,,

alors en tenant compte de (23) et (25) on a

(27) un+s+1=αn+1un+s+αnun+s1++α2us+1+α1us

Il résulte de (24) que

(28) ui=ωi,i=1,2,,n+1.

Il est facile de montrer que l’équation (25) a une racine  unique réelle et positive ω>1. Alors de (27), (26), (28) et tenant compte que ω est la racine de l’equation (25) nous déduisons les égalités suivantes:

(29) un+s+1=ωn+s+1,s=1,2,3,,

c’est-à-dire

(30) ρn+s+1dωn+s+1,s=1,2,3,

De l’égalité (3) il résulte que ω>1 et limsρn+s+1=0. Par conséquent

lims|x¯xn+s+1|=0,

ce qu’il fallait démontrer.

L’expression de ρn+s+1 fournit l’évaluation suivante:

(31) |x¯xn+s+1|1ββM(m+1)!mdωn+s+1

3. Le cas particulier n=1.

Désignons par a1,a2 deux nombres de N tels que a1+a2=m+1 , et par x1,x2 deux points de l’intervalle I. Supposons que dans chaque point xi,i=1,2 nous connaissons les valeurs de la fonction f et de ses dérivées successives jusqu’à l’ordre a11,a21 respectivement.

A l’aide de la formule (9) on peut calculer les valeurs de la fonction f1 dans les points y1=f(x1),y2=f(x2) et les valeurs de ces dérivées successives jusqu’à l’ordre a11,a21 respectivement.

Le polynôme d’interpolation inverse d’Hermite sur les noeuds y1,y2 aura la forme suivante:

(32) P(y) =i=12j=0ai1k=0aij1(f1(yi))(j)1k!j![(yyi)αiω(y)]y=yi(k)ω(y)(yyi)aijk,

(33) ω(y)=(yy1)a1(yy2)a2.

En prenant en (32) y=0 on obtient une première approximation de la racine x¯ de l’équation (1). Si nous désignons par x3 cette approximation alors on a:

(34) x¯ x3=i=12j=0ai1k=0aij1(f1(yi))(j)1k!j![(yyi)aiω(y)]yyi(k)(1)aijkω(0)yiaijk

De (34) et (14) on déduit

(35) |x¯x3|M|f(x1)|a1|f(x2)|a2,M=supηf(I)|(f1(η))(m+1)|(m+1)!

En utilisant l’égalité

(36) |x¯x3|=|f(x3)||[x¯,x3;f]|,

où par [x¯,x3;f] nous désignons la différence divisée de la fonction f sur les noeuds x¯,x3; on déduit de (35) l’inégalité suivante:

(37) |f(x3)|K|f(x1)|a1|f(x2)|a2

K|M[x,y;f]|,x,yI.

Si nous considerons les nombres x1 et x2 comme des approximations intiales pour la racine x¯ de l’équation (1), nous obtenons de (19) pour y=0 une suite (xn)n=1, avec

(38) xs+1=
=i=12j=0ai1k=0aij1(f1(ys+i1))(j)1k!j![(yys+i1)aiωs(y)]y=ys+i1(k)(1)aijkωs(0)ys+i1aijk
(39) ωs(y)=(yys1)a1(yys)a2,s=2,3,

Dans l’hypothèse selon laquelle touts les éléments de la suite (xn)n=1 sont contenus dans l’intervalle I, on a les inégalités suivantes:

(40) |f(xn+2)|K|f(xn)|a1|f(xn+1)|a2,n=1,2,

Si nous multiplions les inégalités (40) par K1m et si nous tenons compte que a1+a2=m+1 nous obtenons:

(41) K1m|f(xn+2)| [K1m|f(xn)|]a1[K1m|f(xn+1)|]a2,n=1,2,

Dans ce qui suit nous désignons par ρi les nombres

(42) ρi=K1m|f(xi)|,i=1,2,

Alors les inégalités (41) deviennent:

(43) ρn+2ρna1ρn+1a2,n=1,2,

Nous supposerons que

(44) {ρ1dω1ρ2dω2

0<d<1 et ω1 est la racine positive de l’équation

(45) t2a2ta1=0.

De (43) on déduit:

(46) ρndun

où la suite (un)n=1 vérifie les égalités

(47) un+2 =a2un+1+a1un,n=1,2,
u1 =ω1,u2=ω12.

De (45) on déduit:

(48) ω1=a2+a22+4a12

auquel cas (47) donne

(49) un=ω1n,n=1,2,.

En déduit pour ρn les évaluations suivantes:

(50) ρndω1n,n=1,2,

L’inégalité précedente et (42) impliquent:

(51) |f(xn)|K1mdω1n.

En désignant par α le nombre

(52) α=infx,y[x1,x2]|[x,y;f]|

et en supposant α>0, on déduit de (51)

(53) |x¯xn|1α|f(xn)|1αK1mdω1n,n=1,2,

ce qui représente une évaluation de l’ereur apres n2 pas d’iteration.

En passant à limite lorsque n on déduit de (53)

(54) x¯=limnxn

et de (51) il résulte, du fait que f est une fonction continue, f(x)=0.

Dans ce qui suit nous allons présenter une analyse de la vitesse de convergence de la suite (xn)n=1 donnée par (38). Pour ce faire nous remarquons que si nous considérons dans le polynôme d’interpolation d’Hermite le noeud x1 ayant l’ordre de multiplicité a2, et le noeud x2 ayant l’ordre de multiplicité a1, l’équation qui nous donne la vitesse de convergence de la suite (xn)n=1 (45) prendra la forme:

(55) t2a1ta2=0.

On peut facilement démontrer que, si a1a2et si ω2 est la racine positive de l’équation (55), alors:

(56) ω2ω1.

Des considérations ci-dessus nous concluons qu’on obtient l’ordre de convergence maximal quand dans l’interpolation invérse de type Hermite à deux noeuds, l’ordre de multiplicité de x1 est au moins égal à l’ordre de multiplicité de x2. Il va de soi que dans la conclusion ci-dessus nous avons supposé que les éléments de la suite (xn)n=1 sont obtenus à l’aide de la relation (38).

Dans ce qui suit nous présentons deux cas particuliers du polynôme d’interpolation invèrse d’Hermite et les méthodes itératives rattachées.

1. a1=a2=1.

Dans ce cas le polynôme d’interpolation inverse d’Hermite a la forme suivante:

(57) P1(y)=1y1y2[(yy2)f1(y1)(yy1)f1(y2)].

En tenant compte que f1(y1)=x1 et f1(y2)=x2 et en faisant dans (57) y=0 nous obtenons la premiére approximation de x¯ donnée par la relation:

(58) x3=x1x2x1f(x2)f(x1)f(x1).

En procédant de proche en proche nous obtenons la suite (xn)n=1 donnée par la relation:

(59) xn+2=xnxn+1xnf(xn+1)f(xn)f(xn),n=1,2,,

qui représente la méthode de la corde. En ce cas la suite (xn)n=1 a l’ordre de convergence ω1=(1+5)/2.

2. a1=1,a2=2.[2].

Le polynôme d’interpolation inverse d’Hermite prend dans ce cas la forme suivante:

(60) P2(y)= (f1(y2))(yy1)(yy2)y2y1+
+f1(y2)yy1y2y1(1+yy2y1y2)+f1(y1)(yy2)2(y1y2)2.

En tenant compte des égalités f1(y1)=x1,f1(y2)=x2 et (f1(y2)) =1/f(x2), et en faisant en (60) y=0, nous déduisons:

(61) x3=x1x2x1f(x2)f(x1)f(x1)+f(x2)f(x1)(x2x1)f(x2)(f(x2)f(x1))2f(x2)f(x1)f(x2).

En procédant de proche en proche nous obtenons la suite (xn)n=1

(62) xn+2= xnxn+1xnf(xn+1)f(xn)f(xn)
+f(xn+1)f(xn)(xn+1xn)f(xn+1)(f(xn+1)f(xn))2f(xn+1)f(xn)f(xn+1),

n=1,2,

L’ordre de convergence de cette méthode est ω1=1+2.


Bibliographie


Reçu le 06.06.1982


Institutul de Calcul

3400 Cluj-Napoca, România

1984

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