Différences divisées et dérivés

Abstrait

Traduction en anglais du titre

Divided differences and derivatives

Auteur(s)

T. Popoviciu
Institutul de Calcul

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T. Popoviciu, Différences divisées et dérivés, Mathematica (Cluj), 1(24) (1959) no. 2, pp. 297-319 (in French).

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Mathematica Cluj

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DIFFERENCES DIVISEES ET DERIVEES

pate
Tiberiu Popoviciu
  1. 1.
    • Soit A[f]=A[f(x)]A[f]=A[f(x)] und fonctionnelle linéaire, donc additive et bonogène, definie sur un espace vectoriel SS de fonctions f=f(x)f=f(x), réelles, de la variable réelle xx, définies et continues sur un intervalle II. Nous désignerons par a l’extrémité gatche et par bb l’extrémité droite de l’intervalle I. Dans la suite nous supposerons toujours que les éléments de SS vérifiennent toutes les propriétés de dérivabilité nécessaires pour que les fonctionnelles linéaires considérées aient un sens. Nous supposerons toujours que SS contienne tons les polynomes. On suppose toujonts que a<ba<b.

Toute fonctionnelle lineaire A[f]A[f] a un degré dd exactiode bien déterminé. Ce degré d’exactitude est le nombre entier n1n\geq-1, ou le nombre impropre n=n=\infty, caractérisé par la propriété :
1.n=11^{\circ}.n=-1. si A[1]0A[1]\neq 0.
2. A[xi]=0,i=0,1,,n,A[xn+1]0A\left[x^{i}\right]=0,i=0,1,\ldots,n,A\left[x^{n+1}\right]\neq 0 si A[1]=0A[1]=0 et si l’un au moins des nombres A[xi],t=0,1,A\left[x^{i}\right],t=0,1,\ldots est différent de zero.
3.n=3^{\circ}.n=\infty si A[xi]=0,i=0,1,A\left[x^{i}\right]=0,i=0,1,\ldots
Dans les cas 11^{\circ} et 22^{\circ} le degré d’exactitude est fini. Ce cas a lieu si et seniement si A[f]A[f] est différent de zéro sur un polynome au moins. Dans le cas 33^{\circ}, le degré d’exactitude est infini et alors A[f]A[f] est nul sur tout polynome.

Pour qu’une fonetionaelle linéaire A[f]A[f] soit nuile sur tout polynome de degré nn, il faut et il suffit que son degré d’exactitude soit égal à nn au moins (on suppose tonjours que n<n<\infty ). Un polynome de degré nn est de la forme α0xn+α1xn1+αn\alpha_{0}x^{n}+\alpha_{1}x^{n-1}-\mid\ldots+\alpha_{n}, les coefficients α0,α1,,αn\alpha_{0},\alpha_{1},\ldots,\alpha_{n} étant: des nombres réelles quelconques. Si le plus haut coefficient α0\alpha_{0} est 0\neq 0, le polynome est dit de đegré effectif nn.
9. - Nous allons nous occuper, en particulier, des fonctionnelles linéaires A[f]A[f] qui sont égales à une combinaison linéaire des valeurs, sur un nombre fini de points, de la fonction ff et d’un nombre fini de ses dérivées de divers ordres. Une telle fonetionnelle linéaire est de la forme
(1)

A[f]=i=1pi=0ki1ai,lf(l)(zi)A[f]=\sum_{i=1}^{p}\sum_{i=0}^{k_{i-1}}a_{i,l}f^{(l)}\left(z_{i}\right)

où, p,k1,k2,,kpp,k_{1},k_{2},\ldots,k_{p} sont des nombres naturels donnés, zi,i=1,2,,pz_{i},i=1,2,\ldots,p, pp points distincts de l’intervalle II et ai,j,j=0,1,,ki1,i=1,2,a_{i,j},j=0,1,\ldots,k_{i}-1,i=1,2,\ldots, pp, des nombres indépendants de la fonction ff. Les points ztz_{t} sont les noeuds et les nombres ai,ja_{i,j} sont les coefficients de la fonctionnelle linéaire (1).

Dans l’expression (1) et relativement au noeud ziz_{i} figurent les valeurs de la fonction et de ses ki1k_{i}-1 premières dérivées, donc de ses premières kik_{i} dérivées si nous convenons que la fonction elle même soit sa propre dérivée d’ordre 0 , sur ce point. Pour ce motif nous convenons qu’en ziz_{i} soient confondus kik_{i} noeuds. Alors kik_{i} est l’ordre de multiplicité du noeud ziz_{i} (c’est un noeud simple si ki=1k_{i}=1, double si ki=2k_{i}=2, etc.). Nous pouvons dire aussi que zjz_{j} est un noeud d’ordre kik_{i} de multiplicité. De cette façon le nombre total des noeuds distincts ou non (donc chaque noeud compté avec son ordre de multiplicité) est égal à m=k1+k2++km=k_{1}+k_{2}+\ldots+k. Le nombre mm est p\geqq p et est égal à pp si et seulement si tous les noeuds sont simples.

Les mm noeuds, simples ou non, peuvent être désignés par x1,x2,,xmx_{1},x_{2},\ldots,x_{m}. Parmi ces points, exactement kik_{i} coincident avec ziz_{i} pour i=1,2,,pi=1,2,\ldots,p. De cette manière nous avons numéroté une certaine permutation des noeuds. En principe la permutation, donc le numérotage des noeuds, est arbitraire. Ils existent cependant certains numérotages privilégiés, que nous appelerons des numérotages normaux. Dans un numérotage normal, pour tout ii, les kik_{i} noeuds xjx_{j} qui coincident avec ziz_{i} sont numérotés avec kik_{i} indices consécutifs. Un numérotage normal est, par ex., xk1+k2++ki1+v==zi,v=1,2,,kj,i=1,2,,p(k0=0)x_{k_{1}+k_{2}+\ldots+k_{i-1}+v}==z_{i},v=1,2,\ldots,k_{j},i=1,2,\ldots,p\left(k_{0}=0\right). En particulier, si la suite x1,x2,,xnx_{1},x_{2},\ldots,x_{n} est monotone (non-décroissante ou non-croissante), le numérotage est normal.
3. - La fonctionnelle (identiquement) nulle sur SS est de la forme (1), où tous les coefficients ai,ja_{i,j} sont égaux à 0 . Cette fonctionnelle linéaire a le degré d’exactitude égal à \infty

Une fonctionnelle linéaire de la forme (1) ne détermine pas complètement le système des noeuds z1z_{1} avec leurs ordres de multiplicités respectifs. En effet, nous pouvons ajouter un nombre fini quelconque de noeuds quelconques sans que la fonctionnelle linéaire considérée soit modifiée. Il suffit de démontrer cette propriété pour un seul noeud x0x_{0} ajouté aux précédents. Alors nous pouvons ajouter à A[f]A[f], sans modifier ses valeurs, le terme 0.f(x0)0.f\left(x_{0}\right) si x0x_{0} ne coincide avec auctur de noeuds ziz_{i} et le terme 0. f(ki)(zi)f^{\left(k_{i}\right)}\left(z_{i}\right) si x0=zix_{0}=z_{i}.

Considérons alors une fonctionnelle linéaire (1) qui n’a pas tous ses coefficients nuls. Nous pouvons supposer, sans restreindre la généralité, que
(2)

ai,ki10,i=1,2,,p.a_{i},k_{i-1}\neq 0,i=1,2,\ldots,p.

Dans ce cas les noeuds sont réduits à leur plus petit nombre puisque, d’une part, si les conditions (2) sont vérifiées nous pouvons supprimer un certain nombre de noetds sans modifier la fonctionnelle A[f]A[f], et,
d’autre part, on ne peut pas faire de telles suppressions de noeuds si les conditions (2) ne sont pas toutes vérifiées. Il est facile de voir comment on peut obtenir le nombre minimum des noeuds.

Considérons le polynome de degré mm
(3)

l(x)=v=1m(xxv).l(x)=\prod_{v=1}^{m}\left(x-x_{v}\right).

Alors*)

A[l(x)xxi]=ai,ki1[l(x)xxi]xxi(ki1)=ai,ki1(ki1)!v=1p(zizv)kvi=1,2,,p\begin{gathered}A\left[\frac{l(x)}{x-x_{i}}\right]=a_{i,k_{i}-1}\left[\frac{l(x)}{x-x_{i}}\right]_{x-x_{i}}^{\left(k_{i}-1\right)}=a_{i,k_{i}-1}\left(k_{i}-1\right)!\prod_{v=1}^{p}\left(z_{i}-z_{v}\right)^{k_{v}}\\ i=1,2,\ldots,p\end{gathered}

qui, d’après l’hypothèse (2) sont tous différents de zéro. Nous avons donc le
Lemme 1. - La fonctionnelle linéaire (1), où les coefficients ai,ja_{i,j} ne sont pas tous nuls, a un degré d’exactitude (fini et) au plus égal à m2m-2.

Il en résulte que si la fonctionnelle linéaire (1) a un degré d’exactitude plus grand que m2m-2 elle est nulle identiquement.
4. - Si la fonctionnelle linéaire (1) a un degré d’exactitude égal à m2m-2, elle se réduit, en dehors d’un facteur non nul et indépendant de la fonction ff, à la différence divisée d’ordre m1m-1 sur les mm noeuds x1,x2,,xmx_{1},x_{2},\ldots,x_{m} de la fonction ff. Cette différence divisée sera désignée par
(4)

[x1,x2,,xm;f]\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{m};f\right]

out par

La différence divisée est une fonctionnelle linéaire de la forme (1) déterminée complètement par les conditions de s’annuler sur tout polynome de degré m2m-2 et de se réduire à 1 sur le polynome xn1x^{n-1}.

Les différences divisées jouissent de diverses propriétés et vérifient des formules bien connues. Nous allons rappeler les principales formules qui seront utilisées plus loin.

La différence divisée est symétrique par rapport aux noeuds sur lesquels elle est définie. Il en résulte que dans la notation (4) le numérotage des noeuds est indifférent.

Nous avons la relation de récurrence
(5)

[t1,t2,,tQ+1;f]=[t2,t1+,tQ+1;f][t1,t2,,tQ;f]tQ+1t1\left[t_{1},t_{2},\ldots,t_{Q+1};f\right]=\frac{\left[t_{2},t_{1}+\ldots,t_{Q+1};f\right]-\left[t_{1},t_{2},\ldots,t_{Q};f\right]}{t_{Q+1}-t_{1}}
00footnotetext: *) v=1pi,p|i|\sum_{v=1}^{p}i,\frac{p}{|i|}
signifieut que dans la somme resp. le produit la valent i de l’indice est exclae.

qui est mue relation entre les différences divisées d’ordre o et les différences divisées dordre a1a-1. La formule (5) est valable sous la seule conditions que les noeuds t1,t0+1t_{1},t_{0+1}, soient distincts, en supposant, bien entendu, que les différences divisées qu’y figurent aient un sens.

Si tous les noends d’une différence divisée d’ordre a coincident avec le même point ll, cette différence divisée est egale à 1ρ!f(ϕ)(ϕ)\frac{1}{\rho^{!}}f^{(\phi)}(\phi). Nous avons donc la formule
(b)

[t+1t1,t;f]=1e!f(p)(t).[\underbrace{t}_{\ell+1}t_{1}\ldots,t;f]=\frac{1}{e!}f^{(p)}(t).

Nous avous aussi la formule do décomposilion
(7) [t1,t2,,tQ,t1,t2,,tQ;f]=[t1,t2,,tQ;f(x)(xt1)(xt2)(xtQ)]+\left[t_{1},t_{2},\ldots,t_{Q},t_{1},t_{2},\ldots,t_{Q};f\right]=\left[t_{1},t_{2},\ldots,t_{Q};\frac{f(x)}{\left(x-t_{1}\right)\left(x-t_{2}\right)\ldots\left(x-t_{Q}\right)}\right]+

[i1,i2,,i0;(x1)(x1)(x1)(xi0)]-\left[i_{1},i_{2},\ldots,i_{0^{\prime}};\frac{(x-1)(x-1)}{(x-1)\ldots\left(x-i_{0}\right)}\right]

qui est valable à condition qu’aucun des noeuds t1,t2,,t6t_{1},t_{2},\ldots,t_{6} ne coincident avec l’un des noeuds i1,i2,,iQi_{1},i_{2},\ldots,i_{Q^{\prime}}.

Nous avons aussi la formule de raduction
(8)

[t1,t2,,tQ,t1,t2,,tQ;f(x)(xt1)(xt2)(xtQ)]==[t1,t2,,t0;f]\begin{gathered}{\left[t_{1},t_{2},\ldots,t_{Q},t_{1},t_{2},\ldots,t_{Q};f(x)\left(x-t_{1}\right)\left(x-t_{2}\right)\ldots\left(x-t_{Q}\right)\right]=}\\ =\left[t_{1},t_{2},\ldots,t_{0};f\right]\end{gathered}

Les formules précédentes permettent de trouver les coefficients ci,jc_{i,j} de la différence divisée (1),

[x1,x2,,xm;f]=i=1pj=0it1ci,jf(h)(zi)\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{m};f\right]=\sum_{i=1}^{p}\sum_{j=0}^{i_{t}-1}c_{i,j}f^{(h)}\left(z_{i}\right) (9)

Si nous posons

hi(x)=u(x)(xzi)ki=liv=1(xzv)kv,i=1,2,,ph_{i}(x)=\frac{u(x)}{\left(x-z_{i}\right)^{k_{i}}}=\frac{l_{i}}{\mid v=1}\left(x-z_{v}\right)^{k_{v}},i=1,2,\ldots,p

l(x)l(x) est le polynome (3), on appliquant convenablement et plusieurs fois s’il est nécessaire, les formules (6), (7), 11011 en déduisons

[x1,x2,,xm;f]=i=1p[z¯i,zi,,zi;lhi]==i=1p1(h1)![f(x)hi(x)]xzi(h,1)\begin{gathered}{\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{m};f\right]=\sum_{i=1}^{p}\left[\underline{z}_{i,}z_{i},\ldots,z_{i};\frac{l}{h_{i}}\right]=}\\ =\sum_{i=1}^{p}\frac{1}{(h-1)!}-\left[\frac{f(x)}{h_{i}(x)}\right]_{x-z_{i}}^{(h,-1)}\end{gathered}

Nons avons done

ci,j=1(hi1)!(ki1)[1li(n)]z=sl(ki1j)j=0,1,,hi1,i=1,2,,p.\begin{gathered}c_{i,j}=\frac{1}{\left(h_{i}-1\right)!}\cdot\left(k_{i}-1\right)\left[\frac{1}{l_{i}(n)}\right]_{z=s_{l}}^{\left(k_{i}-1-j\right)}\\ j=0,1,\ldots,h_{i}-1,i=1,2,\ldots,p.\end{gathered}

Nots avons, en particulier.

ctt,k1=1(ht1)11p|i|(zzv)hv,i=1,2,,pc_{t_{t},k-1}=\frac{1}{\left(h_{t}-1\right)1}\cdot\frac{1}{\frac{p}{|i|}\left(z-z_{v}\right)^{h_{v}}},\quad i=1,2,\ldots,p

On voit que, dans le cas de la différence divisée (4), les conditions (2) sont vérifiées. Il en résulte que dans le cas de la différence divisée, la notation (4) met en évidence précisément le système de noends au nombre minimum.
5. - Désignons par L(x1,x2,,xn;fx)L\left(x_{1},x_{2},\ldots,x_{n};f\mid x\right), le polynome de LagrangeTermite relatif à la fonction ff et sur les noeuds x1,x2,,xmx_{1},x_{2},\ldots,x_{m}. C’est le polynome (unique) L(x)L(x) de degré m1m-1 qui vérifie les egalités

L(j)(zi)=f(j)(zi),j=0,1,ki1,i=1,2,,p.L^{(j)}\left(z_{i}\right)=f^{(j)}\left(z_{i}\right),\quad j=0,1,\ldots k_{i}\ldots 1,i=1,2,\ldots,p. (10)

Nous avons*)
(11)

=v=0m1(xx1)(xx2)(xxv)[x1,x2,,xv+1;f].=\sum_{v=0}^{m-1}\left(x-x_{1}\right)\left(x-x_{2}\right)\ldots\left(x-x_{v}\right)\cdot\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{v+1};f\right].

De (10) il resulte que
(12)

A[f]=A[L(x1,x2,,xm;fx)]A[f]=A\left[L\left(x_{1},x_{2},\ldots,x_{m};f\mid x\right)\right]

ct, compte tenaut de 1a formule (11),

A[f]=v=0m1av[x1,x2,,xv11;f]A[f]=\sum_{v=0}^{m-1}a_{v}\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{v-1-1};f\right] (13)

 (14) av=A[(xx1)(xx2),(xxv)],v=0,1,,m1.\text{ (14) }\quad a_{v}=A\left[\left(x-x_{1}\right)\left(x-x_{2}\right),\ldots\left(x-x_{v}\right)\right],\quad v=0,1,\ldots,m-1.

Si la fonctionnelle jinéare considérée a un degré d’exactitude an moins égal à nn ( 0nm20\leq n\leq m-2 ) rous avons av=0,v=0,1,,na_{v}=0,v=0,1,\ldots,n et réciproquement. Si elle a un degré d’exactitude égal à n(1nm2)n(-1\leqq n\leqq m-2) nous avons, de plus, an1=A[x′′+1]0a_{n-1}=A\left[x^{\prime\prime+1}\right]\neq 0 et réciproquentent. Cette propriété peut être énoncée sous la forme du

Le m m e 2. - Pour que la fonchonnelle linéave (1) ait le degré d’cractitude au moins egal à nn, il fawt et il suffit que dans son expression sous la forme (13) Zon ait a0=a1==an=0a_{0}=a_{1}=\ldots=a_{n}=0. Pour que le degré d’exac-

00footnotetext: 4. Si v=0v=0, le produit (xx1)(xx2)(x1v)\left(x-x_{1}\right)\left(x-x_{2}\right)\ldots(x-1v) est reuplace par 1. De tellen conwentions s’appliquent anssi plus doins a lans fles formules analogues

titude soit égal exactement à nn il est nécessaire et suffisante que, de plus, l’on ait an+10a_{n+1}\neq 0.
6. - Le résultat précédent est vrai pour un numérotage quelconque des noeuds.

Supposons maintenant que la suite x1,x2,,xmx_{1},x_{2},\ldots,x_{m} (donc le numérotage respectif) des noeuds jousse de la propriété que si i,ji,j sont denx quelconques des indices 1,2,,m1,2,\ldots,m,

jin+2xixj.j-i\geqq n+2\Rightarrow x_{i}\neq x_{j}. (15)

En appliquant la formule (6) aux différences divisées [x1,x2,,x4;f]\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{4};f\right], v=n+2,n+3,,m1v=n+2,n+3,\ldots,m-1 (si mn3m\geq n-3), lorsqu’il est nécessaire, même plusieurs fois (si m>n3m>n-3), nous déduisons la formule (mn+3m\geq n+3),

A[f]=v=0mav[x1,x2,,xv+1;f]+\displaystyle A[f]=\sum_{v=0}^{m}a_{v}\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{v+1};f\right]+ (16)
+i=1m1μi[xi,xi+1,,xi+n+1;f]\displaystyle\quad+\sum_{i=1}^{m-1}\mu_{i}\left[x_{i},x_{i+1},\ldots,x_{i+n+1};f\right]

où les coefficients aya_{y}, donnés par (14), et les coefficients μi,i=1,2,mn1\mu_{i},i=1,2,\ldots m-n-1 sont indépendants de la fonction ff.

Nous pouvons énoncer alors le
Lemme 3. - Pour que la fonctionnelle linéaire (1) ait le degré d’exactilade au moins égal à nmax(k1,k2,,kp)2n\geq\max\left(k_{1},k_{2},\ldots,k_{p}\right)-2 (done pour qu’elle soit nulle sur tont polytome de degré nmax(k1,k2,,kp)2n\geqq\max\left(k_{1},k_{2},\ldots,k_{p}\right)-2 ) ilil faul et il suffil quelle soil de la forme

A[f]=i=1mn1μi[xi,xi+1,,xi+n+1;f]A[f]=\sum_{i=1}^{m-n-1}\mu_{i}\left[x_{i},x_{i+1},\ldots,x_{i+n+1};f\right] (17)

oì les μi,i=1,2,,mn1\mu_{i},i=1,2,\ldots,m-n-1 sond des coofficients indépendants de la fonclion ff.

Pour que, sous les mêmes conditions, le degré d’exachilude soit égal à nn, il est, de plus, nécessaive et suffisante que l’on ait i=1mn1μi0\sum_{i=1}^{m-n-1}\mu_{i}\neq 0.

La condition est nécessaire. En effet, d’une part, sous les hypothèses du lemme, nous pouvons trouver un numérotage des noeuds tel que les conditions (15) soient vérifiées. Un tel numérotage est, par ex., tout numérotage normal*). D’autre part, alors de la formule (16) il résulte la formule (17).

00footnotetext: *). Ils peuvent exister des numérotages, différents d’un numérotage normal, pour lesquels les conditions (15) soient verifiees. Si, par ex., nous avons p=3,k1=3,h2=h3=2p=3,k_{1}=3,h_{2}=h_{3}=2 (donc m=7m=7 ), n=3n=3, les permutations ( PP ): z1,z1,z2,z2,z1,z3,z3,(P):z1,z2,z1,z1,z2,z3,z3z_{1},z_{1},z_{2},z_{2},z_{1},z_{3},z_{3},\left(P^{\prime}\right):z_{1},z_{2},z_{1},z_{1},z_{2},z_{3},z_{3} donnent des numérotage qui védfient les conditions (15). Ces deux numérotages difterent en ce qute la formule (17) correspondante à (P)(P) conduit aur memes différences divisees que la permato (P):z1,z1,z1,z2,z2,z3,z3,qui(P*):z_{1},z_{1},z_{1},z_{2},z_{2},z_{3},z_{3},qui correspond à un numerotage nomai, taudis que la formule (17) correspondant à ( PP ) conduit à des différences divisées qui né sont pas les memes (datts lent ettsentile). Il en résulte que le numérotage correspondant à la permutation (i) certane façon, védacibbe à un numérotage normal, tandis qu’il n’en est pas an claire.

I1aI_{1}a condition est suffisante. En effet, toute différence divisée d’ordre n+1n+1 est de degré d’exactitude nn, donc s’annule sur tout polynome de degré nn. Il est donc de même pour toute combinaison linéaire de telles différences divisées.

Ia suffisance de la deruière condition du lemme résulte de la formule A[xn1]=i=1mn1μiA\left[x^{n-1}\right]=\sum_{i=1}^{m-n-1}\mu_{i}.
Ira\mathrm{I}_{\mathrm{r}}\mathrm{a} condition nmax(k1,k2,,kp)2n\geqq\max\left(k_{1},k_{2},\ldots,k_{p}\right)-2 du lemme est essentielle. Si cette condition n’est pas vérifíe il peut ne pas exister une relation de la forme (17). Ceci résulte facilement du fait que si les noetuds d’une fonetionnelle linéaire de la forme (17) sont réduits à leur nombre minimum, parmi ces noeuds il n’existe aucun qui ait un ordre de multiplicité >n+2>n+2. D’ailleurs, si n<max(k1,k2,,kp)2n<\max\left(k_{1},k_{2},\ldots,k_{p}\right)-2, il n’existe aucun numérotage vérifiant la propriété (15).

II.

  1. 7.
    • Nous allons rappeler la notion de fonctionnelle linéaire de la forme simple. Ira fonctionnelle linéaire A[f]A[f], définie sur l’espace SS est dite de la forme simple s’il existe un nombre entier n1n\geqq-1 tel que, pour tont fϵSf_{\epsilon}S, l’on ait

A[f]=K.[ξ1,ξ2,,ξn+2;f]A[f]=K.\left[\xi_{1},\xi_{2},\ldots,\xi_{n+2};f\right] (18)

KK est un coefficient différent de 0 et indépendant de la fonction ff et les ξ1,ξ2,,ξn+2\xi_{1},\xi_{2},\ldots,\xi_{n+2} sont n+2n+2 points distincts de l’intervalle II, si n0n\geqq 0 même de l’intérieur de l’intervalle II et qui, en général, peuvent dépendre de la fonction ff. Le fait que, pour n0n\geq 0, les points ξi\xi_{i} peuvent être choisis à l’intérieur de l’intervalle II résulte des propriétés de moyenne des différences divisées [6]. Dans ce cas le degré d’exactitude de A[f]A[f] est nécessairement égal à nn. Il en résulte que si une fonctionnelle linéaire est de la forme simple, elle est de cette forme pour une seule valeur de nn. Il existe une importante propriété qui caractérise les fonctionnelles de la forme simple [4] et qui peut être énoncée sous la forme du:

Lemme 4. - Pour que la fonctionnelle linéaire A[f]A[f] soit de la forme simple, il faut et il suffit qu’il existe un nombre entier n1n\geqq-1 tel que l’on ait A[f]0A[f]\neq 0 pour tout fSf_{\in}S, convexe d’ordre nn.

La propriété d’être de la forme simple est donc très intimément liée à la notion de fonction convexe d’ordre supérieur.

Une fonction définie sur II est dite convexe d’ordre nn si toutes ses différences divisées d’ordre n+1n+1, sur n+2n+2 noeuds distincts (appartenant à II ) sont positives. La fonction est dite non-concave d’ordre nn (sur II ) si toutes ses différences divisées d’ordré n+1n+1 sur des points distincts (ou non) sont non-négatives. Une fonction convexe d’ordre nn est une fonction non-concave d’ordre nn particulière.

Le nombre nn du lemme 4 est celui qui figure dans la formule (18) correspondante. Le coefficient KK de cette formule est égal à A[x13+1]A\left[x^{13+1}\right] ou
à A[f]A[f]ff est un polynome quelconque de degré n+1n+1 avec le plus haut coefficient égal à 1 .

Si la fonctionnelle linéaire A[f]A[f] est de la forme simple et si la fonction ff a une dérivée d’ordre n+1n+1 (pour n0n\geqq 0 ) sur l’intérieut de l’intervalle II, nons avons

A[f]=K(n+1)!f(n+1)(ξ),A[f]=\frac{K}{(n+1)!}f^{(n+1)}(\xi), (19)

KK est un coefficient indépendant de la fonction ff (d’ailleurs égal à celui qui figure dans la formule (18)) et ξ\xi un point de II, si n0n\geq 0, même de l’intérieur de II, et qui dépend, en général, de la fonction ff.

Nous retrouvons un cas classique bien connu si A[f]A[f] est le reste dans la formule de Taylor. La formule (19) est alors la forme classique du reste donnée par Lagrange.
B. - Nous allons rappeler quelques propriétés des fonctions convexes d’ordre supérieur. Tonte fonction convexe d’ordre n>0n>0 sur II est continue sur l’intérieur de II et si n>1n>1 elle a une dérivée continute d’ordre n1n-1 sur l’intérieur de II. Si la dérivée f(n+1)(x)f^{(n+1)}(x), d’ordre n+1n+1, existe, la condition f(n+1)(x)0f^{(n+1)}(x)\geq 0 sur II est nécessaire et suffisante pour que la fonction soit non-concave d’ordre nn sur II. Cette condition est seulement nécessaire et la condition f(n+1)(x)>0f^{(n+1)}(x)>0 sur II est seulement suffisante pour que la fonction ff soit convexe d’ordre nn sur II. Si f(n+1)(x)0f^{(n+1)}(x)\geq 0 sur II et s’il n’existe aucun sons-intervalle non-nul de II sur lequel f(n+1)(x)f^{(n+1)}(x) soit nol, ff est convexe d’ordre nn sur I. En particulier nous avons le

Lemme 5. - Pour qu’un polynome ff de degré effectif >n>n soil convexe d’ordre nn sur II, il faut et il suffit que lon ail f(n+1)(x)0f^{(n+1)}(x)\geq 0 sur II.

La condition est suffisante puisque la dérivée d’ordre n+1n+1 d’un polynome de degré effectif >n>n n’est pas identiquement nulle, donc ne peut s’annuler que sur un nombre fini ( 0\geq 0 ) de points. Cette dérivée ne peut donc s’annuler identiquement sur aucun sous-intervalle de longueur positive. Un polynome de degré effectif nn est un polynome de degré nn qui ne se réduit pas (sur un intervalle de longueur positive) à un polynome de degré n1n-1.

La convexité d’ordre -1 est équivalente à la positivité et la nonconcavité d’ordre - 1 à la non-négativité de la fonction. La convexité d’ordre 0 est équivalente à la croissance et la non-concavité d’ordre 0 à la non-décroissance de la fonction.
9. - Une fonction convexe d’ordre nn jouit de la propriété que toute différence divisée d’ordre n1n-1 de cette fonction sur n12n-1-2 noeuds qui ne sont pas tous confondus, est positive, à condition, bien entendu, que cette différence divisée existe*)

Considérons une fonctionnelle linéare de la forme (17). Compte tenant du lemme 4, il résulte que si tous les coefficients μi,i=1,2,\mu_{i},i=1,2,\ldots, mn1m-n-1 sont 0\geq 0, ou bien tous sont 0\leq 0 et s’il existe au moins un

00footnotetext: *) J4\mathrm{J}_{4} existence an sem du nr 1, donc an sens que la Fonction adnette effectivement less dérivées qui marvientent. dans l’expression (1) de la différence divisée congidéré.

coefficient μi\mu_{i} différent de zéro pour lequel les noeuds xi,xi+1,,xi+n+1x_{i},x_{i+1},\ldots,x_{i+n+1} de la différence divisée correspondante ne sont pas tous confondus,alors la fonctionnelle linéaire (17) est du degré d’exactitude nn et est de la forme simple.

La condition que les coefficients μi\mu_{i} soient du même signe n’est pas, en général, nécessaire pour que la fonctionnelle linéaire (17) ait lé degré d’exactitude nn et soit de la forme simple.

Supposons maintenant que x1x2xmx_{1}\leqq x_{2}\leqq\ldots\leqq x_{m} et que les ordres de multiplicité des noeuds distincts soient n\leqq n-t 2 . D’après certains résultates obtenus déjà [5], il résulte que si n=1,0n=-1,0 ou 1 , la condition que tous Ies coefficients μi\mu_{i} de la fonctionnelle linéaire soient du même signe et qu’il existe au moins un ii pour lequel μi0\mu_{i}\neq 0 et les noeuds xi,xi+1,,xi+n+1x_{i},x_{i+1},\ldots,x_{i+n+1} ne soient pas tous confondus, est nécessaive et suffisante pour que la fonctionnelle linéaire considérée soit du degré d’exactitude nn et de la forme simple. Bien, entendu, pour n=1n=-1, la dernière condition, donc que les xi,xi+1,,xi+n+1x_{i},x_{i+1},\ldots,x_{i+n+1} ne soient pas confondus, ne se pose pas. Nous allons reprendre ici la démonstration que nous avons, d’ailleurs, donné, avec certaines modifications non essentielles, dans notre travail cité [ b~\tilde{b} ].

D’après ce qui précède, il suffit de montrer que si la fonctionnelle linéaire (17) est du degré d’exacitude nn (pour n=1,0n=-1,0 ou 1 ) et est de la forme simple, aucun des coefficients μi\mu_{i} ne peut être différent de zéro et de signe contraire avec le nombre A[xn+1]=i=1mn1μiA\left[x^{n+1}\right]=\sum_{i=1}^{m-n-1}\mu_{i} (qui est nécessairement 0\neq 0 ). En supposant i=1miμi0\sum_{i=1}^{m-i}\mu_{i}\neq 0, la propriété est donc équivalente au fait que les inégalités (v=1m1μv)μi0,i=1,2,,nn1\left(\sum_{v=1}^{m-1}\mu_{v}\right)\mu_{i}\geq 0,i=1,2,\ldots,n-n-1 sont vérifiées. Pour la démonstration nous tenons compte du fait que si ff est une fonction non-concave d’ordre nn, il faut que A[f]A[f] ne change pas de signe (qu’il soit constamment 0\geq 0 ou constamment 0\leqq 0 ). Plus exactement que, sous 1’hypothèse i=1m1μi0\sum_{i=1}^{m-1}\mu_{i}\neq 0, 1’on ait (ν=1m1μν)A[f]0\left(\sum_{\nu=1}^{m-1}\mu_{\nu}\right)A[f]\geq 0, pour toute fonction ff non-concave d’ordre nn.
10. – Pour la démonstration nous alions distinguer trois cas, stivant les valeurs 1,0,1-1,0,1 de nn.

Cas 1. n=1n=-1. Nous pouvons supposer x1<x2<<xmx_{1}<x_{2}<\ldots<x_{m} et la fonctionnelle linéaire (17) se réduite à A[f]=i=1ntμtf(xi)A[f]=\sum_{i=1}^{nt}\mu_{t}f\left(x_{i}\right). Si 0<ε<<min1=1,2,,m1(xi+1xi)0<\varepsilon<<\min_{1=1,2,\ldots,m-1}\left(x_{i+1}-x_{i}\right), la fonction continue

fi(x)=12ε(|xxi+ε|+|xxiε|2|xxi|)f_{i}(x)=\frac{1}{2\varepsilon}\left(\left|x-x_{i}+\varepsilon\right|+\left|x-x_{i}-\varepsilon\right|-2\left|x-x_{i}\right|\right)

est mon-négative, se réduit à 1 sur x1x_{1} et à 0 sur les autres noeuds. Nous avons done A[fi]=μi,i=1,2,,mA\left[f_{i}\right]=\mu_{i},i=1,2,\ldots,m. Il en resulte que (v=1mμv)μi0,i==1,2,,m\left(\sum_{v=1}^{m}\mu_{v}\right)\mu_{i}\geq 0,i==1,2,\ldots,m, ce qui démontre la propriété.

Cas 2. n=0n=0. Nous pouvons stpposer, sans restreindre la généralité, que tous les mouds soient doubles. Supposons donc que mm soit pair et x2i1=x2t,i=1,2,,12,x1<x9<<xij1x_{2i-1}=x_{2t},i=1,2,\ldots,\frac{1}{2},x_{1}<x_{9}<\ldots<x_{ij-1}. La fonctionnelle lineaire (17) se réduit à A[f]=f=1n1μf[xi,xi+1;f]A[f]=\sum_{f=1}^{n-1}\mu_{f}\left[x_{i},x_{i+1};f\right]. Ire cas on quelques wins on tous les noeuds sont simples est compris dans le précédent comme un cas particulier. Si, par ex., an liew du noeud double x2i1=x2ix_{2i-1}=x_{2i}, nous avons un noend simple qui coincide avec ce point, il suffit de prendre μ21=0\mu_{2-1}=0 dans a formule précédente. Alors la dérivée de la fonction ff sur ce point disparait dans l’expression de A[f]A[f].

Il faut maintenant distinguer denx cas, suivant la parité de l’indice ii du coefficient μ1\mu_{1}.
11^{\circ}. Soit ii pair. Alors les noends xi,xi+1x_{i},x_{i+1} sont distincts (xi<xi+1)\left(x_{i}<x_{i+1}\right) et la fonction continue

fi(x)=12(xi+1xi+|3x2xixi+1||3xxi2xi+1|)f_{i}(x)=\frac{1}{2}\left(x_{i+1}-x_{i}+\left|3x-2x_{i}-x_{i+1}\right|-\left|3x-x_{i}-2x_{i+1}\right|\right)
i=2,4,,m2i=2,4,\ldots,m-2

est non-décroissante et nous donne A[fl]=μlA\left[f_{l}\right]=\mu_{l}. Nous avons done

(v=1m1μv)μi0\displaystyle\left(\sum_{v=1}^{m-1}\mu_{v}\right)\mu_{i}\geqq 0 (20)
 pour i=2,4,,m2.\displaystyle\text{ pour }i=2,4,\ldots,m-2.

22^{\circ}. Soit ii impair. Alors xi1<xi=xi+1<xi+2x_{i-1}<x_{i}=x_{i+1}<x_{i+2} Si 0<ε<<min(xixi1,xi+2xi+1)0<\varepsilon<<\min\left(x_{i}-x_{i-1},x_{i+2}-x_{i+1}\right), la fonction continue

fi(x)=12(2ε+|xxi+ε||xxiε|)i=1,3,,m1\begin{gathered}f_{i}(x)=\frac{1}{2}\left(2\varepsilon+\left|x-x_{i}+\varepsilon\right|-\left|x-x_{i}-\varepsilon\right|\right)\\ i=1,3,\ldots,m-1\end{gathered}

est non-décroissante et nous avons A[fi]=ε(μi1xixi1+μi+1xi+2xi+1)+μiA\left[f_{i}\right]=\varepsilon\left(\frac{\mu_{i-1}}{x_{i}-x_{i-1}}+\frac{\mu_{i+1}}{x_{i+2}-x_{i+1}}\right)+\mu_{i}. Si μi0\mu_{i}\neq 0, pour ε\varepsilon suffisamment petit, A[fi]A\left[f_{i}\right] est aussi 0\neq 0 et du même signe avec μi\mu_{i}. On en déduit que l’inégalité (20) est vraie aussi pour i=1i=1. 3,,m13,\ldots,m-1.

L’inégalité (20) est donc vraie pour i=1,2,,m1i=1,2,\ldots,m-1 et la propriété est démontrée.

Cas 3. n=1n=1. Nons potvons supposer, sans restreindre la généralité, que tous les noeuds soient triples. Soit donc mm un multiple de 3 et soient x3i2=x3i1=x3i,i=1,2,,m3,x1<x4<x7<<xm2x_{3i-2}=x_{3i-1}=x_{3i},i=1,2,\ldots,\frac{m}{3},x_{1}<x_{4}<x_{7}<\ldots<x_{m-2}. La fonctionnelle linéaire (17) se réduit à A[f]=i=1m2μi[xi,xi+1,xi+2;f]A[f]=\sum_{i=1}^{m-2}\mu_{i}\left[x_{i},x_{i+1},x_{i+2};f\right]. I.e cas où quelques uns ou tous les noeuds sont doubles ou simples est compris dans le précédent comme un cas particulier. Si par ex., au lieu du noeud triple x3i2=x3i1=x3ix_{3i-2}=x_{3i-1}=x_{3i} nous avons un noeud double coincidant avec ce point, il suffit de prendre μ3i2=0\mu_{3i-2}=0 dans la formule précédente. Alors la
dérivée seconde de la fonction ff sur ce point disparait dans l’expression de AfA\lceil f. Si au lieu d’un noend double, nous avons un noeud simple en ce point, il suffit de prendre μ3i2=0\mu_{3i-2}=0 et μ3i1,μ3i3\mu_{3i-1},\mu_{3i-3} de manière que 1 on ait (x3i+1x3)μ3i3=(x3i2x3i3)μ3i1\left(x_{3i+1}-x_{3}\right)\mu_{3i-3}=\left(x_{3i-2}-x_{3i-3}\right)\mu_{3i-1}, pour que dans l’expression de A[f]A[f] disparesse anssi la première dérivée de ff sur ce point.

Nous allons ici encore distinguer deux cas, suivant les valeurs de l’indice ii de μi\mu_{i} par rapport au diviseur 3.
11^{\circ}. Considérons le pair de cocfficients μi,μi+1\mu_{i},\mu_{i+1}i+1i+1 est un multiple de 3. Nons avons xi+1<xi+2x_{i+1}<x_{i+2} et la fonction continute

fi(x)=(xi+2xi+1)xλ+|xλ|2i=2,5,8,,m4\begin{gathered}f_{i}(x)=\left(x_{i+2}-x_{i+1}\right)\frac{x-\lambda+|x-\lambda|}{2}\\ i=2,5,8,\ldots,m-4\end{gathered}

xi+1<λ<xi+2x_{i+1}<\lambda<x_{i+2} est non-concave d’ordre 1 et nous avons

A[fi]=μi(xi+2λ)+μi+1(λxi+1)xi+2xi+1A\left[f_{i}\right]=\frac{\mu_{i}\left(x_{i+2}-\lambda\right)+\mu_{i+1}\left(\lambda-x_{i+1}\right)}{x_{i+2}-x_{i+1}}

On voit que si μi0\mu_{i}\neq 0 et λ\lambda est sulfisamment proche de xi+1,A[fi]x_{i+1},A\left[f_{i}\right] est 0\neq 0 et a le mêne signe que μ1\mu_{1} et si μi+10\mu_{i+1}\neq 0 et λ\lambda est suffisamment proché de xi+2,A[fi]x_{i+2},A\left[f_{i}\right] est 0\neq 0 et a le même signe que μi+1\mu_{i+1}. Il en résulte que

(v=1m2μv)μv0\left(\sum_{v=1}^{m-2}\mu_{v}\right)\mu_{v}\geqq 0 (21)

pour i=2,3,5,6,8,9,,m4,m3i=2,3,5,6,8,9,\ldots,m-4,m-3.
22^{\circ}. Supposons maintenant que ii soit congru à 1 modulo 3. Alors xi==xi+1=xi+2x_{i}==x_{i+1}=x_{i+2}. Si 0<ε<min(xixi1,xi+3xi+2)0<\varepsilon<\min\left(x_{i}-x_{i-1},x_{i+3}-x_{i+2}\right), la fonction continue

fi(x)=12[4ε(xxi)+(xxi+ε)|xxi+ε|(xxiε)|xxiε|]i=1,1,7,,m2\begin{gathered}f_{i}(x)=\frac{1}{2}\left[4\varepsilon\left(x-x_{i}\right)+\left(x-x_{i}+\varepsilon\right)\left|x-x_{i}+\varepsilon\right|-\right.\\ \left.-\left(x-x_{i}-\varepsilon\right)\cdot\left|x-x_{i}-\varepsilon\right|\right]\\ i=1,1,7,\ldots,m-2\end{gathered}

est non concave d’ordre 1 et nous avons

A[fi]=ε2[μi2μi1(xixi1)2+μi+2μi+1(xi+3xi+2)2]+2ε[μi1xixi1+μi+1xi+1xi+2]+μi.A\left[f_{i}\right]=\varepsilon^{2}\left[\frac{\mu_{i-2}-\mu_{i-1}}{\left(x_{i}-x_{i-1}\right)^{2}}+\frac{\mu_{i+2}-\mu_{i+1}}{\left(x_{i+3}-x_{i+2}\right)^{2}}\right]+2\varepsilon\left[\frac{\mu_{i-1}}{x_{i}-x_{i-1}}+\frac{\mu_{i+1}}{x_{i+1}-x_{i+2}}\right]+\mu_{i}.

Si μi0\mu_{i}\neq 0, pour suffisamment petit, A[fi]A\left[f_{i}\right] est 0\neq 0 et est de même signe avec μi\mu_{i}. Il en résulte que l’inégalité (21.) est vraie aussi pour i=1,4,7i=1,4,7, ,m2\ldots,m-2. I’inégalité (21) est donc vraie pour i=1,2,,m2i=1,2,\ldots,m-2 et la propriété est démontrée.
11. - La propriété mise en évidence pour n=1,0n=-1,0 et 1 n’est plus vraie pour n>1n>1. Pour dénoutrer cette propriété il suffit de montrer que si n>1,x1<x2<<xn+4n>1,x_{1}<x_{2}<\ldots<x_{n+4} et si μ,μ′′\mu^{\prime},\mu^{\prime\prime} sont deux nombres positifs suffisamment grands ( μ+μ′′>1\mu^{\prime}+\mu^{\prime\prime}>1 ), la fonctionnelle linéaire
(22) μ[x1,x2,,xn+2;f][x2,x3,,xn+3;f]+μ′′[x3,x1,,xn+4;f]\mu^{\prime}\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{n+2};f\right]-\left[x_{2},x_{3},\ldots,x_{n+3};f\right]+\mu^{\prime\prime}\left[x_{3},x_{1},\ldots,x_{n+4};f\right]
est (de degré d’exactitude nn et) de la forme simple. En effet, introduisons entre les noends xix_{i} encore n+3n+3 noends, en formant ainsi la suite de noeuds x1<x2<<x2n+7,x2i1=xi,i=1,2,,n+4x_{1}<x_{2}<\ldots<x_{2n+7},x_{2i-1}=x_{i},i=1,2,\ldots,n+4. Des formules de moyenne des différences divisées [3] il résulte que

[x1,x2,,xn+2;f]=i=1n+2αi[xi,xi+1,,xi+n+1;f]\displaystyle{\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{n+2};f\right]=\sum_{i=1}^{n+2}\alpha_{i}\left[x_{i},x_{i+1}^{\prime},\ldots,x_{i+n+1};f\right]}
[x2,x2,,xn+3;f]=i=3n+4βi[xi,xi+1,,xi+n+1;f]\displaystyle{\left[x_{2},x_{2},\ldots,x_{n+3};f\right]=\sum_{i=3}^{n+4}\beta_{i}\left[x_{i}^{\prime},x_{i+1}^{\prime},\ldots,x_{i+n+1}^{\prime};f\right]}
[x3,x4,,xn+4;f]=i=5n+6γi[xi,xi+1,,xi+n+1;f]\left[x_{3},x_{4},\ldots,x_{n+4};f\right]=\sum_{i=5}^{n+6}\gamma_{i}\left[x_{i}^{\prime},x_{i+1}^{\prime},\ldots,x_{i+n+1}^{\prime};f\right]

αi,βi,γi\alpha_{i},\beta_{i},\gamma_{i} sont des coefficients positifs, indépendants de la fonction ff (et i=1n+2αi=i=3n+4βi=i=5n+6γi=1\sum_{i=1}^{n+2}\alpha_{i}=\sum_{i=3}^{n+4}\beta_{i}=\sum_{i=5}^{n+6}\gamma_{i}=1 ). La fonctionnelle linéaire (22) peut donc s’écrire sous la forme

i=1n+6(μαi+μ′′γiβi)[xi,xi+1,,xi+n+1;f]\sum_{i=1}^{n+6}\left(\mu^{\prime}\alpha_{i}+\mu^{\prime\prime}\gamma_{i}-\beta_{i}\right)\left[x_{i}^{\prime},x_{i+1}^{\prime},\ldots,x_{i+n+1}^{\prime};f\right]

ouαn+3=αn+4=αn+5=αn+6=β1=β2=βn+5=βn+6=γ1=γ2=γ3==γ4=0\alpha_{n+3}=\alpha_{n+4}=\alpha_{n+5}=\alpha_{n+6}=\beta_{1}=\beta_{2}=\beta_{n+5}=\beta_{n+6}=\gamma_{1}=\gamma_{2}=\gamma_{3}==\gamma_{4}=0. La propriété résulte du fait qu’il n’existe aucun indice ii pour lequel les coefficients αi,γi\alpha_{i},\gamma_{i} soient nuls à la fois (on voit facilement que ceci n’est plus vrai pour n=0n=0=1=1 ).

Enfin rappelons que pour qu’une fonctionnelle linéaire de la forme (1) ait un degré d’exactitude nn et pour qu’elle soit de la forme simple, il faut que les ordres de multiplicité k1,k2,,k0k_{1},k_{2},\ldots,k_{0} des noeuds, supposés réduits à leur nombre minimum, soient tous n+2[5]\leqq n+2[5].

III.

  1. 12.
    • Nous allons nous occuper du reste de certaines formules drapproximation pour la fonctionnelle linéaire A[f]A[f]. Ces formules peuvent être considérées conme des généralisations de la formule d’interpolation de Lagrange, qui a comme cas particulier la formule de Taylor.

Soit A[f]A[f] une fonctionnelle linéaire définie sur l’espace SS (voir ur. 1). Nous considérons une suite finie ou infinie de points
(23)

y0,y1,y_{0},y_{1},\ldots

distincts on non. Nous considérons une section
(24)

y0,y1,,ysy_{0},y_{1},\ldots,y_{s}

de cette suite et le polynome de Lagrange-Hermite L(y0,y1,,ys;fx)L\left(y_{0},y_{1},\ldots,y_{s};f\mid x\right) sur ces points et relativement à la fonction ff. Pour tout xIx\in I ce polynome est une fonctionnelle linéaire de la forme (1). Plus exactement, ce polynome pent être mis sous la forme (1), où les ai,ja_{i,j} sont des polynomes indépendants de la fonction ff, le nombre total des noeuds, distincts ou non, étant égal à s+1s+1^{*} ).

Nous avons alors la formule d’approximation

A[f]=A[L(y0,y1,,ys;fx)]+Rs[f]A[f]=A\left[L\left(y_{0},y_{1},\ldots,y_{s};f\mid x\right)\right]+R_{s}[f] (25)

Rs[f]R_{s}[f] est le reste de cette formule.
La formule (11) nous donne
*) Il existe des valeurs de xx (en nombre fini), pour lesquels le nowbre minimum des noeuds est plus petit que s+1s+1.

A[f]\displaystyle A[f] =v=0scv[y0,y1,,yv;f]+Rs[f]\displaystyle=\sum_{v=0}^{s}c_{v}\left[y_{0},y_{1},\ldots,y_{v};f\right]+R_{s}[f] (26)
cv\displaystyle c_{v} =A[i=0v1(xyi)],v=0,1,,s\displaystyle=A\left[\prod_{i=0}^{v-1}\left(x-y_{i}\right)\right],v=0,1,\ldots,s (27)

La formule (25) est completement caractérisée par le fait qu’elle est de la forme (26), avec un reste Rs[f]R_{s}[f] fonctionnelle linéaire de degré d’exactitude au moins égal à s. En effet, pour tout polynome ff de degré ss, le polynome L(y0,y1,,ys;fx)L\left(y_{0},y_{1},\ldots,y_{s};f\mid x\right) se réduit à ff, donc Rs[f]R_{s}[f] est nul. Alors les coefficients cvc_{v}, donnés par la formule (26) sont bien déterminés et, pour vv donné, cvc_{v} est indépendant de ss.

Nous supposons, bien entendu, que les conditions d’existence, données au ur. 1, soient vérifiées pour la fonctionnelle linéaire Rs[f]R_{s}[f]. Ainsi, les points (24), ou bien les points (23) sils interviennent tous, appartiennent à l’intervalle II. Les différences divisées [y0,y1,,yv;f],v=0\left[y_{0},y_{1},\ldots,y_{v};f\right],v=0, 1,,s1,\ldots,s, existent au sens expliqué au nr. 4, etc.

Il est clair que si le reste Rs[f]R_{s}[f] est définie, tous les restes précédents R0[f],R1[f],,Rs1[f]R_{0}[f],R_{1}[f],\ldots,R_{s-1}[f] sont également des fonctionnelles linéaires définies sur SS.

Dans ce qui suit nous allons étudier quelques cas où le reste Rs[f]R_{s}[f] de la formule d’approximation (25) est de la forme simple.
13. - Considérons une fonctionnelle linéaire A[f]A[f] de la forme (1). Sauf avis contraire, nous nous occuperons exclusivement de fonctionnelles linéaires de cette forme. Le reste Rs[f]R_{s}[f] de la formule (25) est alors de la même forme. Les ordres de multiplicité des noeuds peuvent être pris tous max(k1,k2,,kp,s+1)\leqq\max\left(k_{1},k_{2},\ldots,k_{p},s+1\right), donc si s+2max(k1,k2,,kp)s+2\Longrightarrow\max\left(k_{1},k_{2},\ldots,k_{p}\right) on peut appliquer le lemme 3 et la fonctionnelle linéaire Rs[f]R_{s}[f] est une combinaison linéaire de différences divisées d’ordre s+1s+1. Pour mettre Rs[f]R_{s}[f] effectivement sous a forme (17), il suffit d’abord de réaliser un numétotage convenable des noeuds de manière que la condition (15) correspondante soit vérifiée.

Pour aller plus loin nous allons distingter les cas où la suite (24) et la suite des noeuds z1,z2,,zpz_{1},z_{2},\ldots,z_{p} de la fonctionnelle linéaire A[f]A[f] ont on nondes termes commons. Dans a suite nous examinerons senlement les cas où la coincidence a lietu aup plus avec un seuldes nocuds ziz_{i}. Soit z1z_{1} ce noeud, dont l’ordre de multiplicité est k1k_{1} et supposons que x1,x2,,xmx_{1},x_{2},\ldots,x_{m} soit un numérotage normal des noeuds de A[f]A[f], où x1=x2==xh1=z1x_{1}=x_{2}=\ldots=x_{h_{1}}=z_{1}. Alors (si p>1p>1 ) aucun terme de la suite (24) ne coincide pas avec l’un des points xk1+1,xk1+2,,xinx_{k_{1}+1},x_{k_{1}+2},\ldots,x_{in}.

Soit k(0kk1)k\left(0\leqq k\leqq k_{1}\right) le plus petit entre le nombre k1k_{1} et le nombre des termes de la suite (24) égaux à z1z_{1}. L’égalité k=0k=0 signifie qu’aucun des termes de la suite (24) ne coincide avec un noeud ziz_{i}. Si k>0k>0, parmi les points (24) il y en a au moins kk qui coincident avec z1z_{1}. Désignons par srs^{r} le plus petit indice tel que la suite y0,y1,,ys1y_{0},y_{1},\ldots,y_{s^{\prime}-1} (ayant ss^{\prime} termes) contient au moins kk termes égaux à z1z_{1}. Nous avons sks^{\prime}\equiv k et si k=0k=0 nous pouvons prendre s=0s^{\prime}=0.

Les noeuds de la fonctionalle linéare Rs[f]R_{s}[f] peuvent être écrits dans 1a suite*) ys,ys1,,y0,xk+1,xk+2,,xmy_{s},y_{s-1},\ldots,y_{0},x_{k+1},x_{k+2},\ldots,x_{m}. Leur nombre est égal à s+1+mks+1+m-k et le numérotage correspondant à cette suite vérific la condition (15) (avec n=sn=s ) si ss+mk1(m1)s\geq s^{\prime}+m-k-1(\geq m-1). Il en résulte que si mkm\leqq k la fonctionelle linéaire Rs[f]R_{s}[f] est nulle identiquenent**). Mais l’inégalité mkm\leq k a lieu si et seulement si tous les noeuds xix_{i} sont confondus avec le meme point z1z_{1} et la sutte (24) contient aut moins mm termes égaux à z1z_{1}.

Dans le cas contraire, doic si out bien p>1p>1 ou bien p=1,k<k1p=1,k<k_{1} (dans les deux cas on a m>km>k ), nous avons la formule

Rs[f]=i=k+1mμi(s)[y0,y1,,ys+1+ki,xk+1,xk+2,,xi;f]R_{s}[f]=\sum_{i=k+1}^{m}\mu_{i}^{(s)}\left[y_{0},y_{1},\ldots,y_{s+1+k-i},x_{k+1},x_{k+2},\ldots,x_{i};f\right] (28)

où les coefficients μi(i)\mu_{i}^{(i)} sont indépendants de la fonction ff.
Nous pouvons calculer le coefficient μμ(s)\mu_{\mu}^{(s)} de la manière suivante. Soit xm=zμx_{m}=z_{\mu}. Alors, compte tenant de la formule (1), le coefficient de f(kμ1)(zμ)f^{\left(k_{\mu}-1\right)}\left(z_{\mu}\right) dans le premier membre de (28) est égal à aμ,kμ1a_{\mu,k_{\mu}-1} et le même coefficient dans le second membre est ègal à μn(s)\mu_{n}^{(s)} multiplié par

1(kμ1)!1P(zμ)v=k+1mkμ(zμxv), si p>1( alors μ1)1(k11)!k!P(k)(z1), si p=1,k<k1,\begin{gathered}\frac{1}{\left(k_{\mu}-1\right)!}\cdot\frac{1}{P^{\prime}\left(z_{\mu}\right)\prod_{v=k+1}^{m-k_{\mu}}\left(z_{\mu}-x_{v}\right)}\text{, si }p>1(\text{ alors }\mu\neq 1)\\ \frac{1}{\left(k_{1}-1\right)!}\cdot\frac{k!}{P^{(k)\left(z_{1}\right)}},\text{ si }p=1,k<k_{1},\end{gathered}

out P(x)=v=03+1+km(xyv)P(x)=\prod_{v=0}^{3+1+k-m}\left(x-y_{v}\right).
Il en résulte que

μn(s)={(kμ1)!P(zμ)v=k+1mkμ(zμxν)aμ,kμ1 si p>1.(h11)!k!P(k)(z1)a1,k11 si p=1,k<k1.\mu_{n}^{(s)}=\left\{\begin{array}[]{l}\left(k_{\mu}-1\right)!P\left(z_{\mu}\right)_{v=k+1}^{m-k}\prod_{\mu}\left(z_{\mu}-x_{\nu}\right)a_{\mu,k_{\mu}-1}\text{ si }p>1.\\ \frac{\left(h_{1}-1\right)!}{k!}P^{(k)}\left(z_{1}\right)a_{1,k_{1}-1}\text{ si }p=1,k<k_{1}.\end{array}\right.

En supposani donc que la condition (2) soit verifiée, nous avons μn(s)0\mu_{n}^{(s)}\neq 0.
Il en résulte que si les hypothèses précédentes sont vérifiées et si les coefficients μi(s),i=k+1,k+2,,m\mu_{i}^{(s)},i=k+1,k+2,\ldots,m sont tous du meme signe, le reste Rs[f]R_{s}[f] est de degré d’exactitude s et est de la forme simple. Le coefficient KK de la formule (18) correspondante est égal à Rs[xs+1]=A[v=0s(xyv)]R_{s}\left[x^{s+1}\right]=A\left[\prod_{v=0}^{s}\left(x-y_{v}\right)\right].

00footnotetext: *) Ce ne sont pas tuéccesairement les noeuds réduits à leur monubre minimum.
*) Ira propriété pent ne pas subsister si s<s+mk1s<s^{\prime}+m-k-1.

Dans la suite nous supposerous toujours, sauf avis contraire, que pour la fonctionnelle lineare A[f]A[f] la condition (2) soit vérifiée.
14. - On obtient un interessant cas particulier en prenant pour A[f]A[f] la différence divisée (4). Pour énoncer la propriété respective, nous allons poser a=min(z1,z2,,zp),b=max(z1,z2,,zp)a^{\prime}=\min\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{p}\right),b^{\prime}=\max\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{p}\right). Donc [a,b]I\left[a^{\prime},b^{\prime}\right]\subseteq I est le plus petit intervalle fermé qui contient les noends de la fonctionnelle A[f]A[f]. Nous avons alors le

THSORHME 1. - Si soms les hypothèses et les notations prédédentes: 11^{\circ} les points (24) sond on bien lows a\leq a^{\prime}, ou bien lows b,2\geq b^{\prime},2^{\circ}. nows avons p>1p>1 ou bten p=1p=1 of k<k1,3k<k_{1},3^{\circ}. s =k,sm1=k,s\geq m-1, le reste Rs[f]R_{s}[f] de la formule d’approximation
(29)

[x1,x2,,xm;f]==y=1s[x1,x2,,xm;i=1v1(xyi)][y0,y1,,yv;f]+Rs[f]\begin{gathered}{\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{m};f\right]=}\\ =\sum_{y=1}^{s}\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{m};\prod_{i=1}^{v-1}\left(x-y_{i}\right)\right]\cdot\left[y_{0},y_{1},\ldots,y_{v};f\right]+R_{s}[f]\end{gathered}

a le degré d’exactilude s ob ost de la forme simple.
Pour la démonstration il suffira de verifier que les coefficients [ti()\left[t_{i}^{(*)}\right. de la formule (28) correspondante sont tous du méme signe. Nous allons calculer ces coefficients.

Nons allons calculer, en général, les coefficients μ4(s)\mu_{4}^{(s)} de la formule (28) pour A[f]A[f] de la forme (1), en supposant que les conditions 22^{\circ} et 33^{\circ} du théorème 1 soient vérifićes. Pour faire le calcul remarquons que nous avons*)

A[/(x)(xz1)k]=i=k+1mμi(5)[xk+1,xk+2,,xi;f(x)s+1+ki(xyv)]A\left[/(x)\left(x-z_{1}\right)^{k}\right]=\sum_{i=k+1}^{m}\mu_{i}^{(5)}\left[x_{k+1},x_{k+2},\ldots,x_{i};\frac{f(x)}{s+1+k-i}\left(x-y_{v}\right)\right] (30)

Si k<k1k<k_{1} cette formule résulte, en appliquant les formules (7), (8), par l’identification des parties des expressions de R5[f]R_{5}[f] tirées de (26) et de (28) et qui contiennent seulement les termes correspondants aux noeuds zi{z_{i}}. Si h=kjh=k_{j} la formule résulte de la même manière, en identifiant les termes qui proviennent des noends zz,za,,zpz_{z},z_{a},\ldots,z_{p}.

Frenons naintenant comme fonction ff le polynome
(xiys+1+ki)v=ks+ki(xyv)v=k+1i1(xxv)\left(x_{i}-y_{s+1+k-i}\right)\prod_{v=k}^{s+k-i}\left(x-y_{v}\right)\prod_{v=k+1}^{i-1}\left(x-x_{v}\right), où v=k+1i1(xxv)\prod_{v=k+1}^{i-1}\left(x-x_{v}\right) pour i=+ki=\ldots+k et v=ks+km(xyr)\prod_{v=k}^{s+k-m}\left(x-y_{r}\right) pours =m1=m-1 sont remplacés par 1. Alors le second membre de (30) se réduit à μi[s]\mu_{i}^{[s]} et nous obtenons

k(s)=(xiys+1+ki)A[v=1i1(xxv)v=ks+ki(xyv)]\displaystyle k^{(s)}=\left(x_{i}-y_{s+1+k-i}\right)A\left[\prod_{v=1}^{i-1}\left(x-x_{v}\right)\prod_{v=k}^{s+k-i}\left(x-y_{v}\right)\right] (31)
i=k+1,k+2,,m.\displaystyle i=k+1,k+2,\ldots,m.

*) Si h=0,A[f(x)(xz1)h]h=0,A\left[f(x)\left(x-z_{1}\right)^{h}\right] se reduit à d[f]d[f].

En revenant au théorème 1, nous avons dans ce cas A[f]==[x1,x2,,xm;f]A[f]==\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{m};f\right] et en tenant compte de la formule (8),

μi(s)=(xiys+1+ki)[xi,xi+1,,xm;v=ks+ki(xyv)],\displaystyle\mu_{i}^{(s)}=\left(x_{i}-y_{s+1+k-i}\right)\cdot\left[x_{i},x_{i+1},\ldots,x_{m};\prod_{v=k}^{s+k-i}\left(x-y_{v}\right)\right], (32)
i=k+1,k+2,,m.\displaystyle i=k+1,k+2,\ldots,m.

Mais le polynome v=ks+ki(xyv)\prod_{v=k}^{s+k-i}\left(x-y_{v}\right) a une dérivée d’ordre mim--i négative sur l’intervalle (a,b)\left(a^{\prime},b^{\prime}\right) si les points (24) sont à droite de bb^{\prime} et sn+1s-n+1 est impair. Dans les autres cas, compatibles avec les hypothèses du thèorème 1 , cette dérivée est positive sur ( a,ba^{\prime},b^{\prime} ). Il en résulte que les coefficients μ(s)\mu^{(s)} sont positifs si les points (24) sont ou bien à gauche de aa^{\prime} ou bien à droite de bb^{\prime} et sm+1s-m+1 est impair et ils sont négatifs si les points ( 24 ) sont à droite de bb^{\prime} et sm+1s-m+1 est pair. On a supposé a<ba^{\prime}<b^{\prime}. Lorsqué a=ba^{\prime}=b^{\prime} nous sommes dans le cas p=1,k<k1p=1,k<k_{1} et on voit facilement que la propriété est encore vraie.

Le theoreme 1 est donc démontré.
Dans le cas du théorème 1, dans les formules (27) nous avons c0=c1===cm2=0c_{0}=c_{1}==\ldots=c_{m-2}=0, done si s<m1s<m-1, on a Rs[f]=[x1,x2,,xm;f]R_{s}[f]=\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{m};f\right].

Le théorème 1 généralise certaines propriétés de H . D. Kloostermann [1]. On obtiennent ces propriétés pour

xi=x+(i1)h,i=1,2,,m(h0),yi=x,i=0,1,,s\displaystyle x_{i}=x+(i-1)h,i=1,2,\ldots,m(h\neq 0),y_{i}=x,i=0,1,\ldots,s
xi=x,i=1,2,,m,yi=x+ih,i=0,1,,s(h0)\displaystyle x_{i}=x,i=1,2,\ldots,m,y_{i}=x+ih,i=0,1,\ldots,s(h\neq 0)

respectivement et si, de plus, nous supposons que la fonction ff admete une dérivée continue d’ordre s+1s+1 à l’intérieur du plus petit intervalle contenant les points xi,yix_{i},y_{i}.
15. - Reprenons la formule (28) et tenons compte des conditions sous lesquelles cette formule a été établie. Nous pouvons alors trouver une relation simple entre les coefficients μi(s),μi(s+1)\mu_{i}^{(s)},\mu_{i}^{(s+1)}. Nous avons

Rs[f]cs+1[y0,y1,,ys+1;f]=Rs+1[f]==i=k+1mμi(s+1)xiys+2+ki{[y0,y1,,ys+1+ki,xk+1,xk+2,,xi;f][y0,y1,,ys+2+ki,xk+1,xk+2,,xi1;f]}\begin{gathered}R_{s}[f]-c_{s+1}\left[y_{0},y_{1},\ldots,y_{s+1};f\right]=R_{s+1}[f]=\\ =\prod_{i=k+1}^{m}\frac{\mu_{i}^{(s+1)}}{x_{i}-y_{s+2+k-i}}\left\{\left[y_{0},y_{1},\ldots,y_{s+1+k-i},x_{k+1},x_{k+2},\ldots,x_{i};f\right]-\right.\\ \left.-\left[y_{0},y_{1},\ldots,y_{s+2+k-i},x_{k+1},x_{k+2},\ldots,x_{i-1};f\right]\right\}\end{gathered}

où la seconde différence divisée se réduit à [y0,y1,,ys+t;f]\left[y_{0},y_{1},\ldots,y_{s+t};f\right] pour i=k+1i=k+1. La formule a un sens, puisque sous les hypothèses signalées, xiys+2+ki,i=k+1,k+2,,mx_{i}\neq y_{s+2+k-i},i=k+1,k+2,\ldots,m.

En comparant avec la formule (28), nous déduisons,

μi(s+1)=(xiys+2+ki)(μi(s)+μi+1(s)++μm(s))\displaystyle\mu_{i}^{(s+1)}=\left(x_{i}-y_{s+2+k-i}\right)\left(\mu_{i}^{(s)}+\mu_{i+1}^{(s)}+\cdots+\mu_{m}^{(s)}\right) (33)
i=k+1,k+2,,m.\displaystyle i=k+1,k+2,\ldots,m.

Ces formules permettent d’énoncer le

THÉOREME 2. - Sous les hypothèses sous lesquelles on a établi la formule (28) el si: 11^{\circ} lons les points (24) sont a\leqq a^{\prime} ow bien tous sont b2\geq b^{\prime}2^{\circ} il existe une valew s0s_{0} de s pow laquelle tous les coefficients μ(s)\mu_{-}^{(s)} sont du mène signe.
le reste Rs[f]R_{s}[f] de la formule d’approximation (25) est du degré d’exactitude ss et est de la forme simple pour ss0s\geq s_{0}.

En effet, sous les conditions du théorène, on voit que si les coefficients μi(s)\mu_{i}^{(s)} sont tous du même signe, les coefficients μi(s+1)\mu_{i}^{(s+1)} sont également tous du mème signe.
16. - On peut se demander s’ils existent toujours, pour une fonctionnelle linéaire A[f]A[f], de la forme (1) par ex., des valeurs de ss pour lesquelles le reste Rs[f]R_{s}[f] soit de la forme simple, on bien si ce reste soit de la forme simple pour un s assez grand? Nous donnerons un exemple pour montrer que la réponse est négative.

Soit A[f]=f(0)+f(0)A[f]=f(0)+f^{\prime}(0) et prenons les points yv=(v+1)(v+2)y_{v}=(v+1)(v+2), v=0,1,v=0,1,\ldots Dans ce cas nous avons ( s0s\geq 0 ),

Rs[f]=(1)ss!(s+1)!{[0,0,y0,y1,,ys1;f](s+2)[0,y0,y1,,ys;f]}\begin{gathered}R_{s}[f]=(-1)^{s}s!(s+1)!\left\{\left[0,0,y_{0},y_{1},\ldots,y_{s-1};f\right]-\right.\\ \left.-(s+2)\left[0,y_{0},y_{1},\ldots,y_{s};f\right]\right\}\end{gathered}

Compte tenant des résultats antérieurs, Rs[f]R_{s}[f], qui est du degré d’exactitude ss, n’est pas de la forme simple pour aucune valeur de s3s\geq 3.
17. - L’exemple précédent fait que la propriété suivante présente un certain interêt,

THÉOREME 3. - Sous les hypothèses sous lesquelles a dée dabli la formule (28) et si tous les points (23) sont confondus en un même point n’appartenant pas à lintervalle owver ( a,ba^{\prime},b^{\prime} ),
le restc Rs[f]R_{s}[f] est du degré d’exactitude s et est de la forme simple pour ss suffisamment grand.

Dans ce cas nous avons k=0k=0 (si les points (24) sont à l’extérieur de [a,b]\left[a^{\prime},b^{\prime}\right] ) ou h=h1h=h_{1} (si les points (24) coincident tous avec aa^{\prime} ou bien tous avec bb^{\prime} ). Il suffira de donner la démonstration dans le cas k=0k=0.

Soit donc k=0k=0. Les formules (33) deviennent ( sm1s\geq m-1 )

μi(s+1)=(xiy0)(μi(s)+μi+1(s)++μm(s)),i=1,2,,n\mu_{i}^{(s+1)}=\left(x_{i}-y_{0}\right)\left(\mu_{i}^{(s)}+\mu_{i+1}^{(s)}+\ldots+\mu_{m}^{(s)}\right),i=1,2,\ldots,n (31)

Nous allons maintenant choisir les notations de manière que la suite x1,x2,,xn2x_{1},x_{2},\ldots,x_{n2} soit non-décroissante resp. non-croissante suivant que y0<ay_{0}<a^{\prime} resp. y0>by_{0}>b^{\prime}. Alors les nombres xiy0x_{i}-y_{0} sont différents de zéro, du même signe et la suite |x1y0|,|x2y0||xmy0|\left|x_{1}-y_{0}\right|,\left|x_{2}-y_{0}\right|\ldots\ldots\left|x_{m}-y_{0}\right|, de leurs valeurs absolutes est non-décroissante.

De (34) nous déduisons

μi(s)=i=imtMi,j(ξ)μj(m1),i=1,2,,m.\mu_{i}^{(s)}=\sum_{i=i}^{mt}M_{i,j}^{(\xi)}\mu_{j}^{(m-1)},i=1,2,\ldots,m. (35)

où la matrice triangulaire (Mi,j(s))\left(M_{i,j}^{(s)}\right) est la (sn1)ème (s-n-1)^{\text{ème }} puissance de la matrice triangulaire
u) (x1y0x1y00x1y0000\left(\begin{array}[]{ccc}x_{1}-y_{0}&x_{1}-y_{0}&\ldots\\ 0&x_{1}-y_{0}&\ldots\\ 0&\ldots&\ldots\\ 0&0&\ldots\end{array}\right.

Désignons par Wi(z1,z2,,zr)W_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{r}\right) la fonction symétrique z1a1z2a2ztar\sum z_{1}^{a_{1}}z_{2}^{a_{2}}\ldots z_{t^{\prime}}^{a_{r}}, la somme étant étendue aux solutions en entiets non-négatifs de l’équation en αi,α1+α2++αr=i(W0(z1,z2,,zr)=1)\alpha_{i},\alpha_{1}+\alpha_{2}+\ldots+\alpha_{r}=i\quad\left(W_{0}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{r}\right)=1\right), Nous avons

ΔIi,j(o)(xiy0)Wsm(xiy0,xi+1y0,,xjy0),\displaystyle\Delta I_{i,j}^{(o)}-\left(x_{i}-y_{0}\right)W_{s-m}\left(x_{i}-y_{0},x_{i+1}-y_{0},\ldots,x_{j}-y_{0}\right), (36)
j=i,i+1,,mi=1,2,,m.\displaystyle j=i,i+1,\ldots,mi=1,2,\ldots,m.
  1. 18.
    • Avant d’aller plus loin nous allons établir un lemme qui présente un intérêt, indépendamment de l’application que nons lui donnons ici,

Lemme 6. – Si tes nombres non-néganifs z1,z2,,zr1(r>1)z_{1},z_{2},\ldots,z_{r-1}(r>1) sond compris dans l’iniervalle [0,zr]\left[0,z_{r}\right], nons awons l’inégalite

F1(ε1,ε2,,εr)(r1+i)Wi(ε1,ε2,,zr1)(r2+i)\frac{F_{1}\left(\varepsilon_{1},\varepsilon_{2},\ldots,\varepsilon_{r}\right)}{(r-1+i)}\geq\frac{W_{i}\left(\varepsilon_{1},\varepsilon_{2},\ldots,z_{r-1}\right)}{(r-2+i)} (37)

l’gählé dani waie si el senlement si ou bien i=0i=0, ou bien i>0i>0 dows les wombres z1,z2,,zrz_{1},z_{2},\ldots,z_{r} sone éganex.

La propriété est innádiate pour i=0i=0 et pour i>0i>0 et z1=z2===rr1=0z_{1}=z_{2}==\ldots=r_{r-1}=0.

Supposons que z1,z2,,zr1z_{1},z_{2},\ldots,z_{r-1} ne soient pas tous nuls. Alors on a nécessairement zr>0z_{r}>0. Nous avous

Wi(z1,z2,,zr)=[z1,z2,,zr;xr1+i]Wi(z1,z2,,zr1)=[z1,z2,,zr1;xr2+i]==[z1,z2,,zr;xr2+i(tzr)]\begin{gathered}W_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{r}\right)=\left[z_{1},z_{2},\ldots,z_{r};x^{r-1+i}\right]\\ W_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{r-1}\right)=\left[z_{1},z_{2},\ldots,z_{r-1};x^{r-2+i}\right]=\\ =\left[z_{1},z_{2},\ldots,z_{r};x^{r-2+i}\left(t-z_{r}\right)\right]\end{gathered}

d’oil
(r1+i)[wi(r1,r2,,rr)(r11+i)wi(r1,r2,,rr1)(r2i+i)]=Wi(r1,w^2,,rr)(r-1+i)\left[\frac{w_{i}\left(r_{1},r_{2},\ldots,r_{r}\right)}{\left(r-\frac{1}{1}+i\right)}-\frac{w_{i}\left(r_{1},r_{2},\ldots,r_{r-1}\right)}{\left(r-\frac{2}{i}+i\right)}\right]=W_{i}\left(r_{1},\hat{w}_{2},\ldots,r_{r}\right)-
y1+iy1Wi(z1,z2,,z11)1y1[z1,z2,,zr;xr2+i((r11)zri,1)]-\frac{y-1+i}{y-1}W_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{1-1}\right)-\frac{1}{y-1}\left[z_{1},z_{2},\ldots,z_{r};x^{r-2+i}\left((r-1-1)z_{r}\cdots i,1\right)\right].
Mais la derivée (r1)bine (r-1)^{\text{bine }} du polynome xr2+i[(r1i)zrix]x^{r-2+i}\left[(r-\cdots 1-\mid-i)z_{r}-ix\right] est egale (v11)!(i1)!x1(zrx)\frac{(v-1-1)!}{(i-1)!}x^{-1}\left(z_{r}-x\right), qui cst positive sur lindervalle (0,zr)\left(0,z_{r}\right). Il en résulte que le poíynome considéré est convexe d’ordre ψ2\psi-2. I’inégalité (37) en résulte immédiatement.

Le cas de l’égalité est facile à étudier.
Je\mathrm{J}_{\mathrm{e}} e lenume a est donc démontré.
Je nombre ( r1+ir-1+i ) est précisément le nombre des termes de la fonction symetrique Wi(z1,z2,,zr)1)\left.W_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{r}\right)^{1}\right)

Si 0<z1z2zr0<z_{1}\leqq z_{2}\leqq\ldots\leqq z_{r} qui est le cas qui nous interesse tout particuliérement dans la démonstration du théoreme 3, nous powvons déduiré concore une inégalité remarquable. Dans ce cas nots avons
(v1)Wi(z1,z2,,zv)(v11)Wi(z1,z2,,zv1)0,v2,3,,,v.(v-1)W_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{v}\right)-(v-1-1)W_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{v}-1\right)\geq 0,v-2,3,,,v_{.}.
Si nous ajoutons membre à membre ces inégalités, nous déduisons (r>1)(r>1),

Wi(z1,z2,,zi)v=1TWi(z1,z2,,zv)i1r1\frac{W_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{i}\right)}{\sum_{v=1}^{T}W_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{v}\right)}\geq\frac{i-1}{r-1} (38)
  1. 19.
    • Revenons à la dénonstration du théorème 3. Compte tenant de (36) et de (38), nous déduisons

Mi,m(s)j=im1Mi,j(s)sm1mism+1m1,i=1,2,,m1\frac{M_{i,m}^{(s)}}{\sum_{j=i}^{m-1}M_{i,j}^{(s)}}\geq\frac{s-m-1}{m-i}\geq\frac{s-m+1}{m-1},i=1,2,\ldots,m-1 (39)

et de 1a formule (36) nous obtenous

μi(s)={Mi,m(s)j=1m1Mi,j(s)1,1,j=in1μj(m1)Mi,j(s)j=1n1Mi,j(s)}j=im1Mi,j(s)i=1,2,,mi1.\begin{gathered}\mu_{i}^{(s)}=\left\{\begin{array}[]{c}M_{i,m}^{(s)}\\ \sum_{j=1}^{m-1}M_{i,j}^{(s)}-1,-1,-\frac{\sum_{j=i}^{n-1}\mu_{j}^{(m-1)}M_{i,j}^{(s)}}{\sum_{j=1}^{n-1}M_{i,j}^{(s)}}\end{array}\right\}\sum_{j=i}^{m-1}M_{i,j}^{(s)}\\ i=1,2,\ldots,mi-1.\end{gathered}

Nous remarquons maintenant que : 11^{\circ} les sommes j=im1Mi,j(j),i=1,2,\sum_{j=i}^{m-1}M_{i,j}^{(j)},i=1,2,\ldots …. mm - 1 sont différentes de zéro et du même signe, 22^{\circ} le quotient j=1m1μj(m1)Mi,j(s)/j=1m1Mi,j(s)\sum_{j=1}^{m-1}\mu_{j}^{(m-1)}M_{i,j}^{(s)}/\sum_{j=1}^{m-1}M_{i,j}^{(s)} est nne moyenne arithmétique pondérée des nombres μi(m1),μi+1(m1),,μn1(m1)\mu_{i}^{(m-1)},\mu_{i+1}^{(m-1)},\ldots,\mu_{n-1}^{(m-1)}. Ces nombres restent compris entre deux nombres fixes, indépendants de s(s\left(\right. entre μi(m1)i=1,2,,m1{}_{i=1,2,\ldots,m-1}^{\mu_{i}^{(m-1)}} et maxi=1,2,,m1μi(m1))\left.\max_{i=1,2,\ldots,m-1}^{\mu_{i}^{(m-1)}}\right),
*) L’inégalité (07) peut aussi s’éctire sons la forme d’une fnégalité entre deux valeurs noyemes.

Wi(z1,z2,,zr)(r1+i)iFi(z1,z2,,z11)(r2+i)i\sqrt[i]{\frac{W_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{r}\right)}{(r-1+i)}}\geq\sqrt[i]{\frac{F_{i}\left(z_{1},z_{2},\ldots,z_{1}-1\right)}{(r-2+i)}}

3μm(m1)3^{\circ}\mu_{m}^{(m-1)} est différent de zéro, sous les hypothèses du théorème 3 (voir nr. 13). De (39) il résulte donc que, pour

s>(m1)(1+maxi1,2m1|μi(m1)μm(m1)|),s>(m-1)\left(1+\max_{i-1,2\ldots\ldots m-1}\left|\frac{\mu_{i}^{(m-1)}}{\mu_{m}^{(m-1)}}\right|\right),

tous les nombres μ(s),i=1,2,,m\mu^{(s)},i=1,2,\ldots,m sont différents de zéro et du même signe (leur signe est celui de [sg(xiy0)]smsgμm(m1)\left[\operatorname{sg}\left(x_{\mathrm{i}}-y_{0}\right)\right]^{s-m}\cdot\operatorname{sg}\mu_{m}^{(m-1)} ).

Le théorème 3 est ainsi démontré pour k=0k=0. Pour k=k1k=k_{1} (dans ce cas p>1p>1 ), la démonstration se fait d’une façon tout à fait anaiogue, en nous basant sur les formules ( 33 ) pour k=k1k=k_{1}.

Le théorème 3 est donc démontré.
20. - Pont domer nut exemple prenous la fonctionnelle linéaire

A[f]=f(0)f(0)0,28[f(0)f(0)]\displaystyle A[f]=f(0)-f(0)-0,8\left[f^{\prime}(0)-\mid f^{\prime}(0)\right]
1,62[f(1)f(5)]2,2×f(3)\displaystyle\quad-1,2\left[f^{\prime}(1)-\mid-f^{\prime}(5)\right]-2,2\times f^{\prime}(3)

qui est le reste de la formule de quadrature de Hardy [2]

06f(x)𝑑x=0,28[f(0)+f(6)]+1,62[f(1)+f(5)]+2,2×f(3)+R[f]\int_{0}^{6}f(x)dx=0,28[f(0)+f(6)]+1,62[f(1)+f(5)]+2,2\times f(3)+R^{*}[f]

appliquée à la fonction f(x)(R[f]=A[f])f^{\prime}(x)\left(R^{*}\left[f^{\prime}\right]=A[f]\right).
A[f]A[f] est du degré d’exactitude 6 , mais n’est pas de la forme simple [7]. Si nous considérons le développement taylorien

A[f]=v=1sA[xv]f(v)(0)v+Rs[f]A[f]=\sum_{v=1}^{s}A\left[x^{v}\right]\frac{f^{(v)}(0)}{v\mid}+R_{s}[f]

en vertu du théorème 3 , le reste Rs[f]R_{s}[f] est clu degré d’exactitude s et est de la forme simple pour s assez grand.

Nous avons dans ce cas p=5,k1=k2=k3=k1=k0=2,m=10p=5,k_{1}=k_{2}=k_{3}=k_{1}=k_{0}=2,m=10, h=s=2,x1=x2=0,x3=x4=1,x5=x6=3,x7=x8=5,x9=x10==6,y0=y1==0h=s^{\prime}=2,x_{1}=x_{2}=0,x_{3}=x_{4}=1,x_{5}=x_{6}=3,x_{7}=x_{8}=5,x_{9}=x_{10}==6,y_{0}=y_{1}=\ldots=0. Nous pouvons appliquer les formules (31) et nous trouvons

μ3(s)=A[xs],μ7(s)=5A[xs4(x1)2(x3)2]μ4(s)=A[xs)(x1)],μ8(s)=5A[xs5(x1)2(x3)2(x5)]μ5(s)=3A[xs2(x1)2],μ9(s)=6A[xs6(x1)2(x3)2(x5)2]μ6(s)=3A[xs3(x1)2(x3)],μ10(s)=6A[xs7(x1)2(x3)2(x5)2(x6)]\begin{array}[]{ll}\mu_{3}^{(s)}=A\left[x^{s}\right],&\mu_{7}^{(s)}=5A\left[x^{s-4}(x-1)^{2}(x-3)^{2}\right]\\ \mu_{4}^{(s)}=A\left[x^{s)}(x-1)\right],&\mu_{8}^{(s)}=5A\left[x^{s-5}(x-1)^{2}(x-3)^{2}(x-5)\right]\\ \mu_{5}^{(s)}=3A\left[x^{s-2}(x-1)^{2}\right],&\mu_{9}^{(s)}=6A\left[x^{s-6}(x-1)^{2}(x-3)^{2}(x-5)^{2}\right]\\ \mu_{6}^{(s)}=3A\left[x^{s-3}(x-1)^{2}(x-3)\right],&\mu_{10}^{(s)}=6A\left[x^{s-7}(x-1)^{2}(x-3)^{2}(x-5)^{2}(x-6)\right]\end{array}

A l’aide de ces formules on peut calculer les coefficients μi(9)\mu_{i}^{(9)}, en faisant s=9s=9, en tenant compte du fait que A[f]A[f] a le degré d’exactitude 6 et en calculant les nombres

A[x7]=64,8A[x8]=1555,2A[x9]=19828,8A\left[x^{7}\right]=64,8\quad A\left[x^{8}\right]=1555,2\quad A\left[x^{9}\right]=19828,8

Pour calculer les coefficients μi(s)\mu_{i}^{(s)} pour s>9s>9, on applique les formules de réccurence (33) qui deviennent ici

μ3(s+1)=μ3(s)+μ4(s)+μ5(s)+μ6(s)+μ7(s)+μ8(s)+μ9(s)+μ10(s)\displaystyle\mu_{3}^{(s+1)}=\mu_{3}^{(s)}+\mu_{4}^{(s)}+\mu_{5}^{(s)}+\mu_{6}^{(s)}+\mu_{7}^{(s)}+\mu_{8}^{(s)}+\mu_{9}^{(s)}+\mu_{10}^{(s)}
μ4(s+1)=μ4(s)+μ5(s)+μ6(s)+μ9(s)+μ8(s)+μ9(s)+μ10(s)\displaystyle\mu_{4}^{(s+1)}=\mu_{4}^{(s)}+\mu_{5}^{(s)}+\mu_{6}^{(s)}+\mu_{9}^{(s)}+\mu_{8}^{(s)}+\mu_{9}^{(s)}+\mu_{10}^{(s)}
μ5(s+1)=3(μ5(s)+μ6(s)+μ7(s)+μ8(s)+μ9(s)+μ10(s))\displaystyle\mu_{5}^{(s+1)}=3\left(\mu_{5}^{(s)}+\mu_{6}^{(s)}+\mu_{7}^{(s)}+\mu_{8}^{(s)}+\mu_{9}^{(s)}+\mu_{10}^{(s)}\right)
μ6(s)=3(μ6(s)+μ7(s)+μ8(s)+μ9(s)+μ10(s))\displaystyle\mu_{6}^{(s)}=3\left(\mu_{6}^{(s)}+\mu_{7}^{(s)}+\mu_{8}^{(s)}+\mu_{9}^{(s)}+\mu_{10}^{(s)}\right)
μ7(s+1)=5(μ7(s)+μ8(s)+μ9(s)+μ10(s))\displaystyle\mu_{7}^{(s+1)}=5\left(\mu_{7}^{(s)}+\mu_{8}^{(s)}+\mu_{9}^{(s)}+\mu_{10}^{(s)}\right)
μ8(s+1)=5(μ8(s)+μ9(s)+μ10(s))\displaystyle\mu_{8}^{(s+1)}=5\left(\mu_{8}^{(s)}+\mu_{9}^{(s)}+\mu_{10}^{(s)}\right)
μ9(s+1)=6(μ9(s)+μ10(s)),μ10(s+1)=6μ10(s)\displaystyle\mu_{9}^{(s+1)}=6\left(\mu_{9}^{(s)}+\mu_{10}^{(s)}\right),\quad\mu_{10}^{(s+1)}=6\mu_{10}^{(s)}
s=9,10,\displaystyle\quad s=9,0,\ldots

Il suffit de faire les calculs jusqu’à la valeur 13 de ss et nous trouvons les valeurs des coefficients μi(i)\mu_{i}^{(i)} comprises dans le tableau

i\8i\backslash 8 9 10 11 12 13
3 19828.8 174960 1108792.8 3888777.6 -19594484.2
4 18273.6 155131.2 933832.8 2779984.8 -23483260.8
5 50349.6 4111572.8 2336104.8 5538456 -78789736.8
6 37519.2 259524 1104386.4 -1469858.4 -95405104.8
7 44064 244944 543024 -7971696 -151659216
8 18144 24624 -681696 -10686816 -111800736
9 988.8 -79315.2 -965770.2 -8734003.2 -70439987.2
10 -13608 -81648 -489888 -2939328 -17635988

On voit que le reste est de la forme simple pour s13s\geq 13.

BIBIIOGRAPHIE:

[1] Kloostermann, H. D. Derivatives and finile differences. Duke Math, Journat, 17, 109-186 (1950).
[3] Popovieiu, T., Introduction à la théorie des différences divisées, Bull. Math, de la Soc. Roumaine des sc., 42, 65-78 (1940).
[4] - Asupra formed restului in ande formule de aprotimare ale analizer. Lacr. Ses. Gen, ştiittifice, Acad. R.P.R., 183-185, 1950.
[5] - Asupra restudui an whele forwale de deriouse numerica. Studii si Cerc. Mat., III, 53-122 (1952).
[6] - Folylonos figguényes hözépérpékléletéröl. Magy. Tud. Akad., II oszt. közlem., IV, 353-356 (1954).
[7] - Sw le reste dans cerlaines formales lindaires d’approximation de l’anadyse. Mathematica, 1 (24), 95-142 (1959).
Reçu 1e 28. XI. 1959.

  1. 4.
1959

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