T. Popoviciu, Sur la forme du reste de certaines formules de quadrature, Proceedings of the Conference on the Constructive Theory of Functions (Approximation Theory) (Budapest, 1969), pp. 365-370. Akadémiai Kiadó, Budapest, 1972 (in French) [MR0395178, Zbl 0239.65024]
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Proceedings of the Conference on the Constructive Theory of Functions (Approximation Theory) (Budapest, 1969)
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Akadémiai Kiadó, Budapest
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[1] G. Kowalewski, Interpolation und genäherte Quadrature, 1932. [2] R. Mises, Über allgemeine Quadraturformeln, J. f. die reine u. angew. Math. 174 (1936) 56-67. [3] T. Popoviciu, Notes sur les fonctions convexes d’ordre supérieur (IX). Bull. Math. Soc. Roumaine des sciences, 43 (1942) 84-141. [4] T. Popoviciu, Sur le reste dans certaines formules linéaires d’approximation de l’analyse, Mathematica 1 (24) (1959) 95-142. [5] T. Popoviciu, La simplicité du reste dans certaines formules de quadrature, Mathematica, 6 (29) (1964) 157-184. [6]E. Rémèz, Sur certaines classes de fonctionnelles linéaires dans les espaces et sur les termes complémentaires des formules d’analyse approximative I, Rec. Trav. Inst. Math. Acad. Sci. URSS Ukraine 3 (1940) 21-62 [7] E. Rémèz, Sur certaines classes de fonctionnelles linéaires dans les espaces et sur les termes complémentaires des formules d’analyse approximative II. ibid., 4. (1940) 47-82. [9] ” : ibid., 12, 81-92 (1936) [10] ” : Cucrarile Ses. Gen. Stuntifice a Acad. R. P.R., 1950, p.183-185. [11] ” : Mathematica, 1 (24), 95-142 (1960) [12] Radon, J.: Monatshefte f.Math.u.Phys., 42, 389~396 (1935)[13] Ramez, E. Ya.: Zbirnik Praci Institutu Matem. Akad. Nauk. URSR, 3, 21-62 (1939) [14] Sard, A.: Duke Math. J. 15, 333-345 (1948) [15] Wigert, S.: Arkiv f. Mat. Astr. och Fysik, Bd. 22B, n. 9, 1-4 (1932).
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1972 c -Popoviciu- Proceedings - Sur la forme du reste de certaines formules de quadrature
SUR LA FORME DU RESTE DE CERTAINES FORMULES DE QUADRATURE
T. POPOVICIU (CLUJ)
Dans beaucoup de formules d'approximation de l'analyse, le reste R[f]R[f] est une fonctionnelle linéaire (additive et homogène) définie sur un ensemble linéaire SS de fonctions ff réelles continues et définies sur un même intervalle II (de longueur non nulle) de l'axe réel.
Si l'ensemble SS contient tous les polynômes et si les égalités
sont vérifiées pour un certain entier m >= -1m \geq-1, on dit que la fonctionnelle linéaire R[f]R[f] est de degré d'exactitude mm (ou que mm est son degré d'exactitude). Ce nombre mm, s'il existe, est d'ailleurs bien déterminé. Si m=-1m=-1 les relations (1), (2) doivent être remplacées par l'unique inégalité R[1]!=0R[1] \neq 0.
Considérons, en particulier, la formule de quadrature
{:(3)int_(a)^(b)f(x)dV(x)=sum_(nu=0)^(n)c_(nu)f(x_(nu))+R[f]:}\begin{equation*}
\int_{a}^{b} f(x) d V(x)=\sum_{\nu=0}^{n} c_{\nu} f\left(x_{\nu}\right)+R[f] \tag{3}
\end{equation*}
où a,b(a < b)a, b(a<b) sont finis, V(x)V(x) est une fonction à variation bornée sur [a,b],c_(nu),v=0,1,dots,n[a, b], c_{\nu}, v=0,1, \ldots, n des coefficients indépendants de la fonction ff et les noeuds x_(nu),nu=0,1,dots,nx_{\nu}, \nu=0,1, \ldots, n sont distincts et compris dans l'intervalle [a,b][a, b].
Le reste R[f]R[f] de la formule (3) est une fonctionnelle linéaire définie sur l'ensemble ( S=S= ) C[a,b]C[a, b] de toutes les fonctions ff continues sur l'intervalle (I=)[a,b](I=)[a, b]. Dans ce cas tous les polynômes appartiennent bien à SS et le reste R[f]R[f] a, en général, un degré d'exactitude bien déterminé.
2. Le reste de la formule (3) peut être mis sous diverses formes qui permettent de le délimiter sous des hypothèses convenables faites sur la fonction ff.
Sans restreindre la généralité, on peut supposer V(a)=0V(a)=0 et ( x_(-1)=x_{-1}= ) a < x_(0) < x_(1) < dots < x_(n) < b(=x_(n+1))a<x_{0}<x_{1}<\ldots<x_{n}<b\left(=x_{n+1}\right).
Alors, en précisant certains résultats de G. Kowalewski [1] et quelques résultats obtenus par divers auteurs, R. v. Mises, dans son mémoire sur les formules de quadrature [2], a montré que, si mm est un nombre naturel et le reste R[f]R[f] est de degré d'exactitude mm, on peut écrire
{:(4)R[f]=int_(a)^(b)varphi(x)f^((m+1))(x)dx:}\begin{equation*}
R[f]=\int_{a}^{b} \varphi(x) f^{(m+1)}(x) d x \tag{4}
\end{equation*}
où varphi\varphi est une fonction continue sur [a,b][a, b] et en supposant que la fonction ff ait une dérivée continue d'ordre m+1m+1 sur cet intervalle.
La fonction varphi\varphi est donnée par la formule
varphi(x)=(1)/(m!)[-int_(a)^(x)(t-x)^(m)dV(t)+sum_(mu=0)^(v)c_(mu)(x_(mu)-x)^(m)]\varphi(x)=\frac{1}{m!}\left[-\int_{a}^{x}(t-x)^{m} d V(t)+\sum_{\mu=0}^{v} c_{\mu}\left(x_{\mu}-x\right)^{m}\right]
pour x in[x_(nu),x_(nu+1)],nu=-1,0,dots,nx \in\left[x_{\nu}, x_{\nu+1}\right], \nu=-1,0, \ldots, n.
Cette fonction est polynomiale par segments. C'est ce que j'ai appelé autrefois une "fonction élémentaire》 (d'ordre mm ) [3] et ce qu'on appelle aujourd'hui une fonction «spline».
Lorsque la fonction varphi\varphi ne change pas de signe, de (4) on déduit, en appliquant la première formule de la moyenne du calcul intégral
{:(5)R[f]=K*(f^((m+1))(xi))/((m+1)!)quad" où "quad a < xi < b:}\begin{equation*}
R[f]=K \cdot \frac{f^{(m+1)}(\xi)}{(m+1)!} \quad \text { où } \quad a<\xi<b \tag{5}
\end{equation*}ù
avec
K=R[x^(m+1)]=(m+1)!int_(a)^(b)varphi(x)dx quad(!=0)K=R\left[x^{m+1}\right]=(m+1)!\int_{a}^{b} \varphi(x) d x \quad(\neq 0)
La même représentation (4) du reste est valable pour des formules: d'approximation plus générales que la formule de quadrature (3).Par exemple pour des formules de quadrature contenant au second membre aussi un certain nombre des valeurs sur les noeuds de quelques-unes des dérivées de la fonction ff. On peut trouver de telles formules, avec l'expression de la forme (4) du reste, dans le travail cité de R. v. Mises [2].
Rappelons aussi les recherches de E . Rémèz qui a étudié [6, 7] la représentation, sous la forme (4) ou sous une forme plus générale à l'aide d'une intégrale de Stieltjes, d'une fonctionnelle linéaire R[f]R[f] de degré d'exactitude mm et vérifiant certaines conditions de continuité. Ces formules s'obtiennent par l'application du théorème bien connu de F. Riesz sur la représentation sous forme d'une intégrale d'une fonctionnelle linéaire.
Nous n'insisterons pas ici sur ces questions.
4. Une autre représentation de la fonctionnelle linéaire R[f]R[f] s'obtient dans le cas de sa «simplicité».
La fonctionnelle linéaire R[f]R[f] définie sur l'ensemble SS, dont la structure a été précisée au n^(@)1\mathrm{n}^{\circ} 1 et ayant un degré d'exactitude mm, est dite de la forme simple si on peut trouver m+2m+2 points distincts xi_(nu),v=1,2dots,m+2\xi_{\nu}, v=1,2 \ldots, m+2 de l'intervalle II de définition des éléments de SS, dépendant en général de
la fonction ff et une constante KK, indépendante de la fonction ff, tels que l'on ait
Ici [xi_(1),xi_(2),dots,xi_(m+2);f]\left[\xi_{1}, \xi_{2}, \ldots, \xi_{m+2} ; f\right] désigne la différence divisée (d'ordre m+1m+1 ) de la fonction ff sur les noeuds (distincts) xi_(1),xi_(2),dots,xi_(n+2)\xi_{1}, \xi_{2}, \ldots, \xi_{n+2}. D'ailleurs lorsque m >= 0m \geqslant 0 on peut choisir les noeuds xi_(nu)\xi_{\nu} à l'intérieur de l'intervalle II.
La constante KK est égale à R[x^(m+1)]R\left[x^{m+1}\right] et si, de plus, m >= 0m \geq 0 et la dérivée (m+1)^("ième ")f^((m+1))(x)(m+1)^{\text {ième }} f^{(m+1)}(x)è existe à l'intérieur de l'intervalle II, on a la formule (5).
Remarquons que si la dérivée (m+1)^("ième ")f^((m+1))(x)(m+1)^{\text {ième }} f^{(m+1)}(x)è est bornée, donc si
où MM est un nombre réel indépendant de xx, on déduit de (5) la délimitation
|R[f]| <= |K|M.|R[f]| \leqq|K| M .
Cette même délimitation est valable, si R[f]R[f] est de la forme simple et MM est le supremum de la valeur absolue de la différence divisée d'ordre m+1m+1 de la fonction ff. Pour que MM soit fini il n'est pas nécessaire que la dérivée (m+1)^("ième ")f^((m+1))(x)(m+1)^{\text {ième }} f^{(m+1)}(x)è existe. Il suffit que ff ait une dérivée m^("ième ")f^((m))(x)m^{\text {ième }} f^{(m)}(x)è vérifiant une condition de Lipschitz ordinaire.
5. Il résulte de l'analyse précédente que si la formule de quadrature (3) a le reste R[f]R[f] de degré d'exactitude m( >= 1)m(\geq 1) et si la fonction ff a une dérivée d'ordre m+1m+1 sur l'intervalle [a,b][a, b], la formule (5), avec K=R[x^(m+1)]K=R\left[x^{m+1}\right], a lieu, ou bien si le «noyau» varphi\varphi dans (4) ne change pas de signe ou bien si le reste R[f]R[f] est de la forme simple. Pour montrer l'étroite liaison entre les deux propriétés qui assurent de cette manière l'existence de la formule (5) nous allons démontrer le
Théorème. Pour que la fonctionnelle linéaire (4) définie sur l'ensemble des fonctions continues ayant une dérivée (m+1)^("ième ")(m+1)^{\text {ième }}è continue sur l'intervalle borné [a,b][a, b], soit de degré d'exactitude m >= 1m \geq 1 et de la forme simple, il faut et il suffit que l'on ait
{:(7)int_(a)^(b)varphi(x)dx!=0:}\begin{equation*}
\int_{a}^{b} \varphi(x) d x \neq 0 \tag{7}
\end{equation*}
et que la fonction varphi\varphi, supposée continue, ne change pas de signe sur l'intervalle [a,b][a, b].
6. Avant de passer à la démonstration de notre théorème, il faut rappeler quelques propriétés préliminaires.
Nous supposons toujours que l'ensemble SS contient tous les polynômes et est défini comme au n^(0)1\mathrm{n}^{0} 1.
Lemme 1. Pour que la fonctionnelle linéaire R[f]R[f], définie sur SS et de degré d'exactitude mm soit de la forme simple, il faut et il suffit que l'on ait R[f]!=0R[f] \neq 0 pour toute fonction f in Sf \in S convexe d'ordre mm (sur l'intervalle II ).
Pour la notion et les propriétés des fonctions convexes (non-concaves, non-convexes, concaves) d'ordre mm et pour la démonstration du Lemme 1, on peut consulter mes travaux antérieurs. La fonction est dite convexe (non-concave, non-convexe, concave) d'ordre m( >= -1)m(\geq-1) si toutes ses diffé-
rences divisées d'ordre m+1m+1, sur des noeuds distincts (de l'intervalle II ), sont positives (non-négatives, non-positives, négatives). Le lecteur peut sonsulter, en particulier, mes mémoires dans «Mathematica» [4, 5] où on peut trouver aussi divers critères de simplicité.
Remarquons que si R[f]!=0R[f] \neq 0 pour toute fonction f in Sf \in S convexe d'ordre mm le nombre R[f]R[f] pour ff convexe d'ordre mm est ou bien toujours positif mm, le soment f_(1),f_(2)f_{1}, f_{2} ou bien toujours negati.. Supposons, en a deux fonctions convexes dordre mm appartenans as tel quel on aid _(1)_(1) >{ }_{1}{ }_{1}>, R[f_(2)] < 0R\left[f_{2}\right]<0. La fonction f(x)=f_(1)(x)-(R[f_(1)])/(R[f_(2)])f_(2)(x)f(x)=f_{1}(x)-\frac{R\left[f_{1}\right]}{R\left[f_{2}\right]} f_{2}(x) appartient à SS, est convexe d'ordre mm et vérifie l'égalité R[f]=0R[f]=0 ce qui est en contradiction avec l'hypothèse. Il en résulte le
Lemme 2. Si R[f]R[f] est une fonctionnelle linéaire définie sur SS, de degré d'exactitude mm et si on peut trouver deux fonctions f_(1),f_(2)in Sf_{1}, f_{2} \in S convexes d'ordre mm telles que l'on ait R[f_(1)]R[f_(2)] < 0R\left[f_{1}\right] R\left[f_{2}\right]<0, alors elle n'est pas de la forme simple. Démontrons aussi le
Lemme 3. R[f]R[f] étant une fonctionnelle linéaire définie sur SS, de degré d'exactitude mm, si f in Sf \in S est une fonction non-concave d'ordre mm telle que R[f]!=0R[f] \neq 0, alors on peut trouver une fonction f^(**)in Sf^{*} \in S convexe d'ordre mm telle que l'on ait R[f]R[f^(**)] > 0R[f] R\left[f^{*}\right]>0. ∼\sim.
Ln effet, si epsi\varepsilon est une constante positive, la fonction f^(**)(x)=f(x)+epsix^(m+1)f^{*}(x)=f(x)+\varepsilon x^{m+1} est convexe d'ordre mm et nous avons
Il suffit de prendre epsi < |(R[f])/(R[x^(m+1)])|\varepsilon<\left|\frac{R[f]}{R\left[x^{m+1}\right]}\right| pour déduire la propriété énoncée par
le Lemme 3. le Lemme 3.
Enfin nous avons le
Lemme 4. R[f]R[f] étant une fonctionnelle linéaire définie sur SS, de degré d'exactitude mm, si on peut trouver les fonctions f_(1),f_(2)in Sf_{1}, f_{2} \in S non-concaves d'ordre mm tel que l'on ait R[f_(1)]R[f_(2)] < 0R\left[f_{1}\right] R\left[f_{2}\right]<0, alors elle n'est pas de la forme simple.
Soient, en effet, f_(1)^(**),f_(2)^(**)in Sf_{1}^{*}, f_{2}^{*} \in S des fonctions convexes d'ordre mm, tel que R[f_(1)]R[f_(1)^(**)] > 0,R[f_(2)]R[f_(2)^(**)] > 0R\left[f_{1}\right] R\left[f_{1}^{*}\right]>0, R\left[f_{2}\right] R\left[f_{2}^{*}\right]>0, qui existent bien d'après le Lemme 3. Il en résulte alors R[f^(**)]R[f_(2)^(**)] < 0R\left[f^{*}\right] R\left[f_{2}^{*}\right]<0 et en applique ensuite le Lemme 2.
7. Après cette digression nous pouvons passer à la démonstration de notre héorème énoncé au n^(@)5\mathrm{n}^{\circ} 5.
(7) résulte de
La condition est nécessaire la nécessite de la relation (1) result l'égalité
{:(8)R[x^(m+1)]=(m+1)!int_(a)^(b)varphi(x)dx.:}\begin{equation*}
R\left[x^{m+1}\right]=(m+1)!\int_{a}^{b} \varphi(x) d x . \tag{8}
\end{equation*}
La fonction varphi\varphi n'est pas nulle identiquement sur [a,b][a, b]. Soit donc x_(0)in[a,b]x_{0} \in[a, b] tel que varphi(x_(0))!=0\varphi\left(x_{0}\right) \neq 0. Par suite de la continuité de varphi\varphi il existe un sous-intervalle [c,d][c, d] de [a,b][a, b], de longueur non nulle (donc a <= c < d <= ba \leqq c<d \leqq b ), tel que sg varphi(x)=\varphi(x)= =sg varphi(x_(0))=\operatorname{sg} \varphi\left(x_{0}\right) pour x in[c,d]x \in[c, d]. Considérons maintenant les fonctions
est non-concave d'ordre mm et a une dérivée (m+1)^("ième ")(m+1)^{\text {ième }}è continue qui est égale à |x-c|+|x-d|-2|x-(c+d)/(2)||x-c|+|x-d|-2\left|x-\frac{c+d}{2}\right|, donc positive sur l'intervalle ouvert (c,d)(c, d) et nulle en dehors de cet intervalle. Pour la fonction (10) nous avons
R[f]=int_(c)^(d)varphi(x)f^((m+1))(x)dxR[f]=\int_{c}^{d} \varphi(x) f^{(m+1)}(x) d x
d'où il résulte que sg R[f]=sg varphi(x_(0))\operatorname{sg} R[f]=\operatorname{sg} \varphi\left(x_{0}\right).
Fig. 1
Si la fonction varphi\varphi change de signe sur [a,b][a, b] on peut trouver deux points x_(1),x_(2)in[a,b]x_{1}, x_{2} \in[a, b] tels que varphi(x_(1))varphi(x_(2)) < 0\varphi\left(x_{1}\right) \varphi\left(x_{2}\right)<0, donc aussi deux fonctions f_(1),f_(2)f_{1}, f_{2} nonconcaves d'ordre mm telles que sg R[f_(1)]=sg varphi(x_(1))\operatorname{sg} R\left[f_{1}\right]=\operatorname{sg} \varphi\left(x_{1}\right), sg R[f_(2)]=sg varphi(x_(2))\operatorname{sg} R\left[f_{2}\right]=\operatorname{sg} \varphi\left(x_{2}\right). Il en résulte que R[f_(1)]R[f_(2)] < 0\mathrm{R}\left[f_{1}\right] R\left[f_{2}\right]<0. Par suite du Lemme 4, la fonctionnelle linéaire R[f]R[f] n'est donc pas de la forme simple.
Dans le théorème, l'invariance du signe de la fonction varphi\varphi est donc aussi nécessaire.
La condition est suffisante. La suffisance de la condition (7) résulte encore de la formule (8). Soit encore [ c,dc, d ] un sous-intervalle de longueur non nulle de [a,b](a <= c < d <= b)[a, b](a \leqq c<d \leqq b) sur lequel varphi\varphi est positif. Soit ensuite ff une fonction convexe d'ordre mm ayant une dérivée (m+1)^("ième ")(m+1)^{\text {ième }}è continue sur [a,b][a, b]. On a alors f^((m+1))(x) >= 0f^{(m+1)}(x) \geqq 0 pour x in[a,b]x \in[a, b]. Mais f^((m+1))f^{(m+1)} ne peut être nul identiquement sur aucun sous-intervalle de longueur non nulle de [a,b][a, b], car autrement ff serait seulement non-concave et non pas convexe d'ordre mm sur [a,b][a, b]. Il en résulte qu'il existe un [c^('),d^(')]sube[c,d]\left[c^{\prime}, d^{\prime}\right] \subseteq[c, d], de longueur non nulle
( c <= c^(') < d^(') <= dc \leqq c^{\prime}<d^{\prime} \leqq d ), sur lequel f^((m+1))(x) > 0f^{(m+1)}(x)>0. Nous avons alors
R[f]=int_(a)^(b)varphi(x)f^((m+1))(x)dx >= int_(c^('))^(d^('))varphi(x)f^((m+1))(x)dx > 0R[f]=\int_{a}^{b} \varphi(x) f^{(m+1)}(x) d x \geq \int_{c^{\prime}}^{d^{\prime}} \varphi(x) f^{(m+1)}(x) d x>0
donc R[f] > 0R[f]>0.
Lorsque la fonction ff est non-positive, on démontre, de la même manière que R[f] < 0R[f]<0, pour toute fonction convexe d'ordre mm sur [a,b][a, b].
La fonctionnelle linéaire (4) est bien de la forme simple.
Le théorème énoncé au n^(@)5\mathrm{n}^{\circ} 5 est ainsi démontré.
8. R. v. Mises a étudié [2][2] la représentation des restes R[f]R[f] des formules de quadrature aussi sous la forme plus générale d'une intégrale de Stieltjes
R[f]=int_(a)^(b)f^((m+1))(x)d alpha(x)R[f]=\int_{a}^{b} f^{(m+1)}(x) d \alpha(x)
où alpha(x)\alpha(x) est une fonction à variation bornée sur l'intervalle borné [a,b][a, b]. On peut aussi étudier la simplicité d'une fonctionnelle linéaire de cette forme. Nous reviendrons sur cette question dans un autre travail.
Bibliographie
[1] G. Kowalewski, Interpolation und genäherte Quadrature, 1932.
[2] R. Mises, Über allgemeine Quadraturformeln, J. f. die reine u. angew. Math. 174 (1936) 56-67.
[3] T. Popoviciu, Notes sur les fonctions convexes d'ordre supérieur (IX). Bull. Math. Soc. Roumaine des sciences, 43 (1942) 84-141.
[4] T. Popoviciu, Sur le reste dans certaines formules linéaires d'approximation de l'analyse, Mathematica 1 (24) (1959) 95-142.
[5] T. Popoviciu, La simplicité du reste dans certaines formules de quadrature, Mathematica, 6 (29) (1964) 157-184.
[6]E. Rémèz, Sur certaines classes de fonctionnelles linéaires dans les espaces C_(P)\mathrm{C}_{\mathrm{P}} et sur les termes complémentaires des formules d'analyse approximative I, Rec. Trav. Inst. Math. Acad. Sci. URSS Ukraine 3 (1940) 21-62
[7] E. Rémèz, Sur certaines classes de fonctionnelles linéaires dans les espaces C_(R)\mathrm{C}_{\mathrm{R}} et sur les termes complémentaires des formules d'analyse approximative II. ibid., 4. (1940) 47-82.