T. Popoviciu, Remarques sur un théorème de Cauchy relatif aux séries à termes constants, non-négatifs et non-croissants, Rev. Roumaine Math. Pures Appl., 13 (1968), pp. 1017-1025 (in French)
Remarks on a Cauchy theorem relating to series with constant, non-negative and non-increasing terms
BY
TIBERIU POPOVICIU
(Cluj)
We establish conditions under which, from the convergence, respectively from the divergence of the series (4), results that of the series (1). The sequences,are subject to certain restrictions of non-negativity or monotonicity.
1.
AL Cauchy demonstrated [2] that if the following
is non-negative and non-increasing, the series
(1)
(2)
are always of the same nature (both convergent or both divergent). O. Schlömilch generalized [6] this property in the following way: if the sequence of integerschecks the properties […]
Oris a positive number, the series (1) and
(3)
are of the same nature, whatever the sequence () non-negative and non-increasing. JC Kluyver further clarified this result [3].
In the following, by completing these results, we propose to find sufficient and necessary conditions that the
non-negative sequence must verify.(the sequence of multipliers) such that, whatever the sequencenon-negative and non-increasing, the series (1) and
(4)
are of the same nature.
We will examine a similar problem, by submitting the followingon a condition, in general, less restrictive than non-growth.
2. According to K. Knopp [4] we say that the sequenceEast-times monotonous
if we have
(5)
the series of the second member being convergent.
ForWe haveand we obtain the nonnegative sequences and forWe haveand we obtain the non-increasing sequences. Finallyis reduced to the series.
To tell the truth forK. Knopp's definition is a little more restrictive since he only considers sequences () non-negative, a hypothesis that we will always admit in the following. If, a sequelall of whose terms are equal to any number (positive, zero or negative) is-times monotonous since then,
Let us designate by
(6)
the partial sums of the series of the second member of (5).
The differences of order, Forany real number, were introduced by AF Andersen [1]. This same author considers the sums (6) (with a slightly different notation).
3. In the following we only consider the case. We then have the
Lemma 1. If, so that the continuationeither-times monotonous, it is necessary and sufficient that
(7)
Note that (if) We have(equality is not possible if). We can move on to the proof of the lemma.
The condition is necessary. Indeed, if, the seriesis convergent and has non-positive terms.it therefore results
The condition is sufficient. From (7) it follows that
which shows us that the series, with non-positive terms, is convergent. The property results from this.
Lemma 1 is thus proven.
4. In the following we will make use of an important generalization of the famous Abel transformation formula. This general formula is also due to AF Andersen [1] and can be written in the symmetric form
Oris any number.
We write this formula in the following form
(8)
Note thatand let's ask
(9)
And
(10)
which have a meaning if(even for other values ​​of, for example for).
We have
For, formulas (9), (10) return to. respectively.
We have the formula
(11)
5.
From formula (11) it follows thatare independent of. In particular, therefore, we have
(12)
for any value of the index.
We deduce
Lemma 2.. So that we haveit is necessary and sufficient that there exists an indexsuch as.
. So that we haveit is necessary and sufficient that there exists an indexsuch as sup.
Let us prove the first part of the lemma. If, the sequelmust contain an infinity of positive terms. Ifis an index such that, we haveWe then have inf, because otherwise (if therefore) it would result, which contradicts the first formula (12). Conversely, from infit results, SO, according to the formula.
Let us move on to the (simpler) proof of the second part of Lemma 2.
This follows from the fact that a sequence is upper bounded if and only if its upper limit is. Besides,And, regardless of, are at the same time finite or infinite.
6. Let us now denote by, the partial sums of the series (1) and by, the partial sums of the series (4).
By applying the transformation formula (8), we deduce ()
(13)
and, in particular (taking, And)
(14)
We will now prove
Theorem 1. Ifand if the sequelis non-negative and-monotone times:
. When the non-negative sequencechecks the inequality, from the divergence of series (1) results that of series (4).
. When the non-negative sequencechecks the inequality, from the convergence of series (1) results that of series (4).
If the followinghas only a finite number of nonzero terms, series (1) and (4) are always both convergent and Theorem 1 follows.
Otherwise (if therefore an infinity ofare different from zero), suppose. By Lemma 2, there exists an indexsuch as inf. There is then asuch asFor.
d’où résulte la première partie du théorème 1, en vertu des propriétés des séries à termes non-négatifs et de la première formule de la moyenne (relative aux moyennes arithmétiques pondérées).
La seconde partie du théorème résulte de la même manière de la formule
en supposant que sup , le nombre étant toujours déterminé tel que pour .
Du théorème 1 résulte le
Corollatre 1. Si et si la suite vérifie les inégalités
où les sont donnés par les formules (9), les séries (1) et (4) sont de la même nature.
Remarques. La généralité plus ou moins grande des conditions du théorème 1 résulte, d’une part, du fait que d’après K. Knopp [4] si toute suite -fois monotone (et tendant vers 0 ) est aussi -fois monotone et, d’autre part, si pour mettre en évidence l’ordre , nous désignons par les expressions (9), nous avons
On a
tous les termes de la somme du premier membre étant . Remarquons aussi que, pour tout donné, on a
pour . Il résulte alors de la théorie de la sommabilité par séries divergentes que
Pour le cas nous allons donner un résultat plus complet.
7. Pour être complet nous allons examiner d’abord le cas , qui est d’ailleurs bien connu dans la théorie des séries. Nous avons le
Théorème 2. Si la suite est non-négative :
. Pour que de la divergence de la série (1) résulte celle de la série (4), il faut et il suffit que l’on ait .
. Pour que de la convergence la série (1) résulte celle de la série
(4), il faut et il suffit que l’on ait .
On suppose, bien entendu, que la suite est non-négative.
La suffisance des conditions résulte du théorème 1. Il reste à démontrer que ces conditions sont aussi nécessaires.
Nous montrerons d’abord que si , on peut trouver une série
(1) divergente telle que la série (4) soit convergente. En effet, dans ce cas, on peut trouver une suite partielle (infinie)
(15)
de telle que l’on ait
Il suffit alors de considérer la série (1), où
—
Montrons maintenant que si , on peut trouver une série (1) convergente telle que la série correspondante (4) soit divergente. Dans ce cas on peut trouver la suite partielle (15) de manière que
et il suffit de prendre
Nous déduisons aussi le
Corollatre 2. Pour que les séries (1) et (4) soient de la même nature quelle que soit la suite non-négative , il faut et il suffit que la suite non-négative vérifie les inégalités .
8. Reprenons maintenant le cas . Nous avons alors le
Théorème 3. Si la suite est non-négative et non-croissante :
. Pour que de la divergence de la série (1) résulte calle de la série (4), il faut et il suffit que l’on ait .
. Pour que de la convergence de la série (1) résulte celle de la série (4), il faut et il suffit que l’on ait .
Conservant les notations précédentes, dans l’énoncé de ce théorème nous avons posé aussi
(16)
La suffisance des conditions résulte du théorème 1 . Nous avons donné cette propriété il y a déjà longtemps [5]. Il reste à démontrer que les conditions sont aussi nécessaires.
Supposons d’abord . Nous allons construire une série (1) divergente telle que la série (4) soit convergente.
En vertu de la première formule (12), de toute suite on peut extraire une suite partielle tendant vers zéro. On peut, en particulier, trouver un tel que . On peut ensuite trouver un , aussi grand que l’on veut, en particulier un tel que . On peut trouver ensuite un aussi grand que l’on veut, en particulier tel que et tel que . En général, pour tout et les étant déterminés, on peut trouver un , aussi grand que l’on veut, en particulier un vérifiant l’inégalitó
(17)
et tel que
(18)
Définissons alors la série (1) telle que
Cette série est divergente puisque
mais la série (4) est convergente puisque dans ce cas de la formule (13) il résulte
d’où, en tenant compte de (18),
Pour que la démonstration soit complète il faut démontrer que dans cet exemple la suite est bien non-croissante. Or ceci résulte de (17). En effet, on a d’abord et l’inégalité revient à
ou
ce qui est vrai.
Supposons maintenant que . Nous allons construire une série (1) convergente telle que la série correspondante (4) soit divergente.
Dans ce cas nous pouvons choisir les nombres de manière que l’on ait encore (17) et
Définissons alors la série (1) telle que
.
Dans ce cas la série (1) est convergente puisque
mais la série (4) est divergente puisque
La suite est encore non-croissante puisque l’inégalité revient à
ou
Du théorème 3 nous déduisons le
Corollarre 3. Pour que les séries (1) et (4) soient de la même nature, quelle que soit la suite non-négative et non-décroissante , il faut et il suffit que la suite non-négative vérifie les inégalités , où les nombres sont donnés par (16).
Dans le cas (3) de Schlömilch nous pouvons d’abord remarquer que , donc , pour Le nombre est nécessairement . Fn. effet, rous avons qui, pour ne peut être vérifié pour assez grand. Si nous avons
d’où il résulte
ce qui nous montre que dans ce cas . D’ailleurs de et de pour , il résulte que .
Dans le cas particulier (2), de Cauchy, nous avons et .
Reçu le 23 octobre 1967
Institut de Calcul
la République Socialiste de Roumanie de la Filiale de Cluj
BIBLIOGRAPHIE
1.
Andersen, A. F., Studier over Cesaro’s summabililetsmetode, Diss. Köbenhavn, 1921.
2.
Cauchy, A. L., Analyse algébrique, p. 135.
3.
Kluyver, J. C., Eene uitbreiding van het convergentiekenmerk van Cauchy, Nieuw Archief (2), 8, 373–374 (1909).
4.
Knopp, K., Mehrfach monotone Zahlenfolgen, Mathematische Zeitschrift, 22, 75–85 (1925).
5.
Popoviciu, T., Curs de calcul diferențial și integral , I part, 1940–41 (Bucharest) (lithograph).
6.
Schlömilch, O., Über die gleichzeitige Konvergenz oder Divergenz zweier Reihen , Zeitschrift für Math. u. Physik, 18, 425–426 (1873).