T. Popoviciu, Notes sur les fonctions convexes d’ordre supérieur (VIII), Bull. de la Sect. Sci, de l’Acad. Roum, 22 (1939) no. 1, pp. 34-41 (in French).
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1939 a -Popoviciu- Bull. Sect. Sci. Acad. Roum. - Notes sur les fonctions convexes d_ordre superieur
ACADEMIE ROUMAINE
BULLETIN DE LA SECTION SCIENTIFIQUE
NOTE SUR LES FONCTIONS CONVEXES D'ORDRE SUPERIETUR (VIII)
PAR
TIBERIU POPOVICIU
Note présentée par Mr S. Stoilov, M. c. A. R., dans la séance du I4 juillet 1939.
SUR LA DÉFINITON LOCALE DES FONCTIONS D'ORDRE nn
I. Soit E 1 to 1; quelconque =minE,a <= b==\min \mathrm{E}, a \leqq b= max E les c: quad\quad e) de E. Si, t fermé il est nécessairem in in soli turoot epsilon_(i)=>\epsilon_{i} \Rightarrow presque-ferm are E^(˙)\dot{E} de E\mathbf{E} est l'ensemble ... ... son dérivé E^(')\mathrm{E}^{\prime} sauf les extrémités aa, bb qui n'uppartiennent p.s ì E. Si E = E, nous dirons que l'ensemble E, est presque-fermé. Nons direns qu'un sous-ensemble E_(1)\mathrm{E}_{1} de E est une secticn de E_(1)\mathrm{E}_{1} si ou bien il est formé par un seul poitrt ou bien avec x_(1)inE_(1)x_{1} \in \mathrm{E}_{1}, x_(2)inE_(1)x_{2} \in E_{1} tous les points de E\mathbb{E} appartenant à l'intervalle ( x_(1),x_(2)x_{1}, x_{2} ) appartiennent à E_(1)^(1)\mathrm{E}_{1}{ }^{1} ). Si deux sections de E ont au moins un point commun leur réunion et leur intersection sont encore des sections de E . Si deux sections de En'ont pas de points communs tout point de l'une est à gauche de tous les points de l'autre. Dans ce cas elles sont ou bien séparées par E , donc leur réunion n'est pas une section, ou bien sont deux sections consécutives, donc leur réunion est encore une section de E .
Le voisinage V_(x)^(k)\mathrm{V}_{x}^{k} d'un point xx est une section de E ayant au moins kk points à gauche et au moins kk points à droite de xx. S'il y a setulement r < k(r > 0)r<k(r>0) points de E à gauche (a droite) de x,V_(x)^(k)x, \mathrm{~V}_{x}^{k} doit contenir tous ces points et au moins 2k-r2 k-r points à droite (à gauche) de xx. De plus les voisinages V_(a)^(k)V_{a}^{k} doivent contenir avec x_(1)inV_(a)^(k)x_{1} \in V_{a}^{k} tous les points de F_(1)F_{1} appartenants à l'intervalle fermé ( ax_(1)a x_{1} ). Il en est de même pour les avoisinages V_(b)^(k)\mathrm{V}_{b}^{k}. Dans cette définition kk est un nombre naturel, donc si x in Ex \in E on a x inV_(x)^(k)x \in \mathrm{~V}_{x}^{k}. Dans la suite nous ne considérons d'ailleurs que des voisinages V_(x)^(k)\mathrm{V}_{x}^{k} où x inE^(˙)x \in \dot{E}. I,orsqu'on considère plusieurs voisinages V_(x)^(k)\mathrm{V}_{x}^{k} ils sont pris tous pour la même valeur de kk. Il est alors inutile de considérer des ensembles EE ayant moins de 2k+22 k+2 points.
2. Deux voisinages V_(x)^(k)V_{x}^{k} correspondants à un même point xx ont au moins 2k2 k points communs ^(1){ }^{\mathbf{1}} ). Considérons maintenant un voisinage V_(x_(0))^(k)V_{x_{0}}^{k} et soit x_(1)inV_(x_(0))^(k)x_{1} \in \mathrm{~V}_{x_{0}}^{k} un point à droite de x_(0)x_{0}. Supposons de plus que V_(x_(0))^(k)\mathrm{V}_{x_{0}}^{k} a encore au moins s >= 0s \geq 0 points à droite de x_(1)x_{1}. Considérons un voisinage V_(x_(1))^(k)\mathrm{V}_{x_{1}}^{k} de x_(1)x_{1} et voyons combien de points peut-il avoir en commun avec V_(x_(0))^(k)\mathrm{V}_{x_{0}}^{k}. On voit immédiatement que V_(x_(0))^(k)*V_(x_(1))^(k)V_{x_{0}}^{k} \cdot V_{x_{1}}^{k} ont au moins min (s,k)(s, k) points en commun à droite de x_(1)x_{1}. S'il y a au moins kk points de E à gauche de x_(1),V_(x_(0))^(k),V_(x_(1))^(k)x_{1}, \mathrm{~V}_{x_{0}}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{1}}^{k} ont au moins kk points communs à gauche de x_(1)x_{1}. Il reste à voir ce qui se passe s'il y a seulement r < kr<k points de E à gauche de x_(1)x_{1}. Dans ce cas s > 2k longrightarrow rs>2 k \longrightarrow r et V_(x_(0))^(k),V_(x_(1))^(k)\mathrm{V}_{x_{0}}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{1}}^{k} ont au moins 2k-r2 k-r points communs à droite de x_(1)x_{1} et ont en commun tous les points de E à gauche de x_(1)x_{1}. Dans tous les cas on peut affirmer que V_(x_(0))^(k),V_(x_(1))^(k)\mathrm{V}_{x_{0}}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{1}}^{k} ont au moins min (s,k)+k+I(s, k)+k+\mathrm{I} points communs. Une propriété analogue subsiste si x_(1) < x_(0)x_{1}<x_{0}, donc
Lemme I. Si V_(x_(0))^(k)\mathrm{V}_{x_{0}}^{k} est un voisinage d'un point x_(0)x_{0} de E^(˙)\dot{\mathrm{E}} et V_(x_(1))^(k)\mathrm{V}_{x_{1}}^{k} un voisinage d'un point x_(1)x_{1} de V_(x_(0))^(k)\mathrm{V}_{x_{0}}^{k}, les ensembles V_(x_(0))^(k),V_(x_(1))^(k)\mathrm{V}_{x_{0}}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{1}}^{k} ont au moins min(s,k)+k+I\min (s, k)+k+\mathrm{I} points communs, en supposant que V_(z_(0))^(k)\mathrm{V}_{z_{0}}^{k} a au moins s( >= 0)s(\geq 0) points à droite de x_(1)x_{1} si x_(0) < x_(1)x_{0}<x_{1} ou à gauche de x_(1)x_{1} si x_(1) < x_(0)x_{1}<x_{0}.
Corollaire I. Si E nn 'a aucun point compris entre x_(0),x_(1)x_{0}, x_{1}, deux voisinages V_(x_(0))^(k),quadV_(x_(1))^(k)\mathrm{V}_{x_{0}}^{k}, \quad \mathrm{~V}_{x_{1}}^{k} ont au moins 2k2 k points communs.
3. Considérons maintenant deux voisinages V_(p)^(k),V_(q)^(k),p <= q\mathrm{V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{q}^{k}, p \leq q, qui ne sont pas séparées par E . Nous distinguons les quatre cas suivants: I^(0)V_(p)^(k),V_(q)^(k)\mathrm{I}^{0} \mathrm{~V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{q}^{k} ont au moins 2k2 k points communs, 2^(0)V_(p)^(h),V_(q)^(h)2^{0} V_{p}^{h}, V_{q}^{h} ont r,k <= r < 2kr, k \leq r<2 k, points communs, 3^(0)V_(p)^(k),V_(q)^(k)3^{0} \mathrm{~V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{q}^{k} ont r,I <= r < kr, \mathrm{I} \leqq r<k, points communs, 4^(0)V_(p)^(k),V_(q)^(k)4^{0} \mathrm{~V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{q}^{k} n'ont pas de points communs.
Lorsque p=qp=q nous sommes dans le cas 1^(0)1^{0}. Pour les cas 2^(0),3^(0),4^(0)2^{0}, 3^{0}, 4^{0} il faut done que p < qp<q. Dans le cas 2^(0)2^{0} soient x_(1) < x_(2) < dots < x_(1)x_{1}<x_{2}<\ldots<x_{1} les points communs de V_(p)^(k),V_(q)^(k)\mathrm{V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{q}^{k}. Considérons les voisinages quelconques V_(x_(1))^(k),V_(x_(2))^(k)dots\mathrm{V}_{x_{1}}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{2}}^{k} \ldots, V_(x_(j))^(k)\mathrm{V}_{x_{j}}^{k}. Dans la suite
deux termes consecutifs ont au moins 2k2 k points communs, en vertu du corollaire I. Si pp coincide avec un point x_(i),V_(p)^(k),V_(x_(i))^(k)x_{i}, \mathrm{~V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{i}}^{k} ont au moins 2k2 k points communs. Dans le cas contraire on a p < x_(1)p<x_{1} ou x_(p) < px_{p}<p et les ensembles V_(p)^(k),V_(x_(1))^(k)\mathrm{V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{1}}^{k} ou V_(p)^(k),V_(x_(p))^(k)\mathrm{V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{p}}^{k} onit au moins 2k2 k points communs. Il en est de même pour V_(q)^(k)\mathrm{V}_{q}^{k}. Si p < q <= x_(1)p<q \leq x_{1} ou x_(gamma) <= p < qV_(p)^(k),V_(q)^(k)x_{\gamma} \leq p<q \mathrm{~V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{q}^{k} ont au moins 2k2 k points communs et nous sommes en réalité dans le cas 1^(0)1^{0}. Examinons le cas 3^(0)3^{0}.
Soient encore x_(1) < x_(2) < dots < x_(r)x_{1}<x_{2}<\ldots<x_{r} les points communs de V_(p)^(k),V_(q)^(k)\mathrm{V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{q}^{k} et soient (I) des voisinages quelconques. Les mêmes considérations s'appliquent qu'auparavant sauf que nous pouvons affirmer seulement que V_(p)^(k),V_(x_(1))^(k)\mathrm{V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{1}}^{k} ou V_(p)^(k),V_(x_(p))^(k)\mathrm{V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{p}}^{k} ont au moins k+rk+r points communs, ces couples de voisinages sont donc dans le cas 1^(0)1^{0} ou 2^(0)2^{0}. Il en est de même pour V_(q)^(k)\mathrm{V}_{q}^{k}. Si p < q <= x_(1)p<q \leq x_{1} ou x <= p < q,V_(p)^(k),V_(q)^(k)x \leq p<q, \mathrm{~V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{q}^{k} ont au moins k+rk+r points communs et nous sommes en réalité dans le cas 1^(0)1^{0} ou 2^(0)2^{0}. Il nous reste le cas 4^(0)4^{0}. Dans ce cas soit dd l'extrémité droite de V_(p)^(k)\mathrm{V}_{p}^{k} et V_(d)^(k)\mathrm{V}_{d}^{k} un voisinage quelconque de dd. On voit immédiatement que les deux voisinages V_(p)^(k),V_(kd)\mathrm{V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{k d} et les deux voisinages V_(d)^(k),V_(q)^(k)\mathrm{V}_{d}^{k}, \mathrm{~V}_{q}^{k} sont dans le cas 1^(0),2^(0)1^{0}, 2^{0} ou 3^(0)3^{0} :
L'analyse précédente nous montre qu'on peut énoncer le
Lemme II. Si V_(p)^(k),V_(q)^(k),p < q\mathrm{V}_{p}^{k}, \mathrm{~V}_{q}^{k}, p<q sont deux voisinages qui ne sont pas séparées par E , ou bien ils ont au moins 2k2 k points communs, ou bien on peut trouver un nombre fini de points x_(1),x_(2)dots,x_(m)x_{1}, x_{2} \ldots, x_{m} de E tels que, si V_(x_(i))^(k)\mathrm{V}_{x_{i}}^{k} sont des voisinages quelconques, dans la suite
deux termes consécutifs aient au moins 2k2 k points communs.
4. Attachons à chaque x inE^(˙)x \in \dot{E} un voisinage V_(x)^(k)V_{x}^{k} et soit Q\mathscr{Q} l'ensemble de ces voisinages. Si a,b in Ea, b \in E la presque-fermeture E^(˙)\dot{E} cöncide avec la fermeture bar(E)\overline{\mathrm{E}} de E , donc est un ensemble fermé. On peut dans ce cas appliquer le théorème de Bore1-Lebesgue et choisir dans Q un nombre fini de termes recouvrant entièrement l'ensemble E, donc à fortiori l'ensemble E. Ces termes peuvent évidemment être rangés dans une suite de manière que deux consécutifs ne soient pas séparés par E . Compte tenant du lemme II nous en déduisons le
Lemme III. Si a,b in Ea, b \in E et si VV est un ensemble de voisinages V_(**)^(k)V_{*}^{k} correspondants à tous les points xx de E^(˙)= bar(E)\dot{\mathrm{E}}=\overline{\mathrm{E}}, on peut choisir un nombre fini de termes dans Q),
recouvrant entièrement l'ensemble E et deux consécutifs V_(x_(i))^(k),V_(x_(i+1))^(k)\mathrm{V}_{x_{i}}^{k}, \mathrm{~V}_{x_{i+1}}^{k} ayant au moins 2k2 k points communs.
5. Une fonction f=f(x)f=f(x), uniforme et définie sur un ensemble linéaire quelconque E est dite convexe, non-concave, polynomiale, non-convexe ou concave d'ordre nn sur E si l'inégalité
(2)
est satisfaite quels que soient x_(1),x_(2),dots,x_(n+2)inEx_{1}, x_{2}, \ldots, x_{n+2} \in \mathrm{E}.
Toutes ces fonctions sont des fonctions d'ordre n(^(1))n\left({ }^{\mathbf{1}}\right).
Toute fonction convexe, non-concave,... etc. d'ordre nn sur E est encore convexe, non-concave,... etc. d'ordre nn sur tout sous-ensemble de E.
Nous rappelons que la condition nécessaire et suffisante pour que ff, définie sur un ensemble fini
Cette propriété résulte du fait que toute différence divisée sur n+2n+2 points de (3) est une moyenne arithmétique des différences divisées spécifiées par l'inégalité (4), donc
Si i_(1) < i_(2) < dots < i_(n+2)\mathrm{i}_{1}<i_{2}<\ldots<i_{n+2} on a d'ailleurs surement A_(i_(1)) > 0,A_(i_(n+2)-n-1) > 0\mathrm{A}_{i_{1}}>0, \mathrm{~A}_{i_{n+2}-n-1}>0. Les A_(i)A_{i} sont indépendants de la fonction /̸\not /.
De cette propriété nous déduisons, en particulier, que:
Lemme IV. Si une fonction ff est convexe, non-concave, . . . etc. d'ordre nn sur deux sections E_(1),E_(2)\mathrm{E}_{1}, \mathrm{E}_{2} de E_(1)\mathrm{E}_{1} ayant au moins n+In+\mathrm{I} points communs elle est convexe, non-concave,... etc. d'ordre n sur la réunion des ensembles F_(1),F_(2)\mathrm{F}_{1}, \mathrm{~F}_{2}.
Ceci résulte immédiatement de ce qui précède et du fait que si alpha_(1),alpha_(2)\alpha_{1}, \alpha_{2}, dots,alpha_(n+2)\ldots, \alpha_{n+2} sont n+2n+2 points de la réunion de E_(1),E_(2)\mathrm{E}_{1}, \mathrm{E}_{2} et beta_(1),beta_(2),dots,beta_(n+1)\beta_{1}, \beta_{2}, \ldots, \beta_{n+1}, n+n+ I points communs à E_(1)\mathrm{E}_{1} et E_(2)\mathrm{E}_{2}, les points alpha_(i)\alpha_{i}, beta_(i)\beta_{i} rangés dans 1'ordre croissant jouissent de la propriété que n+2n+2 points consécutifs quelconques appartiennent tous à E_(1)\mathrm{E}_{1} ou à F_(2)\mathrm{F}_{2}.
6. Introduisons maintenant la définition suivante:
Définition I. La fonction ff est dite localement convexe, non-concave, ... etc. d'ordre nn sur E si à tout x inE^(˙)x \in \dot{\mathrm{E}} correspond un voisinage V_(x)^(k)\mathrm{V}_{x}^{k} ờ la fonction est convexe, non-concave, ... etc. d'ordre nn.
Nous supposons toujours n >=n \geq I. Pour que la définition précédente ait un sens précis il faut que. EE ait au moins n+2n+2 points et que l'on ait 2k >= n+I2 k \geq n+I. La plus petite valeur de kk qu'on peut ainsi admettre est donc [(n+2)/(2)]\left[\frac{n+2}{2}\right], en désignant, comme d'habitude, par [alpha][\alpha] le plus grand entier compris dans alpha\alpha.
Nous avons maintenant la propriété suivante:
Théorème I. Toute fonction localement convexe, non-concave..., etc. d'ordre nn sur E , avec k=[(3+2)/(2)]k=\left[\frac{3+2}{2}\right], est convexe, non-concave, . . etc. d'ordre nn sur E .
Il suffit de démontrer la propriété pour une section de E contenant ses extrémités. La propriété résulte alors des lemmes III et IV. Dans le cas d'un intervalle les voisinages peuvent être pris au sens ordinarie et la propriété a été donnée alors pour n=1n=1 par M. J. B 1aquier ^(1){ }^{1} ).
On peut facilement voir que la considération de la presque-fermeture E dans la définition I est essentielle. Si dans cette définition onplace l'hypothèse x inE^(˙)x \in \dot{\mathrm{E}} par l'hypothèse moins restrictive x inEx \in \mathrm{E} le théo rème I peut ne pas être vrai pour un ensemble qui n'est fermé. Par exemple la fonetic unest pas presque-
f(x)={[x",",0 <= x < I],[x-I",",I < x <= 2]:}f(x)= \begin{cases}x, & 0 \leq x<I \\ x-I, & I<x \leq 2\end{cases}
est bien localement polynomiale de tout ordre n >= In \geq I avec la nouvelle définition (pour un kk quelconque), mais n'est pas d'ordre nn sur son ensemble de définition.
On pourrait encore chercher si on ne peut pas améliorer la propriété par une définition plus restrictive du voisinage. On peut facilement voir que si nn est pair il suffit de considérer des voisinage ayant au moins n+1n+1 points différents de xx et ayant tous au moins (n+2)/(2)\frac{n+2}{2} points d'une même côté de xx et au moins (n)/(2)\frac{n}{2} points de l'autre côté de xx.
7. On peut aussi imposer à un voisinage d'autres conditions entrenant la convexité. On peut dire, par exemple, que ff a localement une droite d'appui si, quel que soit le point x_(0)x_{0} de E , différent d'une extrémité a,ba, b, il existe un voisinage V_(x_(0))^(r)V_{x_{0}}^{\mathrm{r}} et une droite non-vérticale Delta\Delta passant par le point ( x_(0),f(x_(0))x_{0}, f\left(x_{0}\right) ) laissant la courbe y=f(x)y=f(x) non au-dessous de Delta\Delta pour x inV_(x_(0))^(I)x \in \mathrm{~V}_{x_{0}}^{\mathrm{I}}. On a alors 1 e
Théorème II. Toute fonction ff, définie et continue sur l'ensemble presquefermé E et ayant localement une droite d'appui, est non-concave d'ordre I sur F.
La démonstration résulte des faits que toute fonction non-concave d'ordre i a localement une droite d'appui et que cette proprićté n'est pas vraie pour une fonction qui n'est pas non-concave d'ordre I. En
effet, dans ce dernier cas, on peut trouver trois points x_(1) < x_(2) < x_(3)x_{1}<x_{2}<x_{3} de E tels que [x_(1),x_(2),x_(3);f] < o\left[x_{1}, x_{2}, x_{3} ; f\right]<\mathrm{o}. I'ensemble des points où la fonction f(x)--(x-x_(3))/(x_(1)-x_(3))f(x_(1))-(x-x_(1))/(x_(3)-x_(1))f(x_(3))f(x)- -\frac{x-x_{3}}{x_{1}-x_{3}} f\left(x_{1}\right)-\frac{x-x_{1}}{x_{3}-x_{1}} f\left(x_{3}\right) atteint son maximum ( > 0>0 ) sur la partie de E comprise dans l'intervalle fermé ( x_(1),x_(3)x_{1}, x_{3} ), est fermé. Les extrémités de cet ensemble sont des points de EE, différents de a,ba, b, où il n'existe pas de droite d'appui locale.
On démontre de la même manière le
Théorème III. Toute fonction, ff, définie et continue sur un ensemble presque-fermé E qui est telle que, quel que soit x_(0)inEx_{0} \in \mathrm{E}, différent de a et bb, il existe deux points x^('),x^(''),x^(') < x_(0) < x^('')x^{\prime}, x^{\prime \prime}, x^{\prime}<x_{0}<x^{\prime \prime} tels que si V_(epsi_(0))^(I)\mathrm{V}_{\boldsymbol{\varepsilon}_{0}}^{\mathrm{I}} C (x^('),x^(''))\left(x^{\prime}, x^{\prime \prime}\right) on peut trouver deux points x_(1),x_(2)x_{1}, x_{2} de V_(x_(0))^(1),x_(1) < x_(0) < x_(2)\mathrm{V}_{x_{0}}^{\mathbf{1}}, x_{1}<x_{0}<x_{2} vérifiant l'inégalité [x_(0),x_(1),x_(2);f] >= 0\left[x_{0}, x_{1}, x_{2} ; f\right] \geqq 0, est non-concave d'ordre I sur E.
On peut encore généraliser ces propriétés, mais il est inutile de le faire ici.
8. On pourrait aussi introduire la définition suivante:
Définition II. La fonction ff est localement d'ordre nn sur E , si à tout x inEx \in \mathbb{E} correspond un voisinage V_(**)^(k)\mathrm{V}_{*}^{k} où la fonction est d'ordre nn.
Une fonction localement d'ordre nn n'est pas en général d'ordre nn sur E , aussi grand que soit kk. Par exemple, la fonction f(x)=(x-I)^(n+I),0 <= x <= I;=0,I <= x <= 2;=-(x-2)^(n+I),2 <= x <= 3f(x)=(x-I)^{n+I}, 0 \leq x \leq I ;=0, I \leq x \leq 2 ;=-(x-2)^{n+I}, 2 \leq x \leq 3
est localement d'ordre nn (quel que soit kk ) et pourtant n'est pas d'ordre nn dans l'intervalle fermé ( 0,3 ).
Mais, nous avons le
Lemme V. Si une fonction ff est convexe ou concave d'ordre nn sur deux sections E_(1),E_(2)\mathrm{E}_{1}, \mathrm{E}_{2} de E ayant au moins n+2n+2 points communs, elle est convexe ou concave d'ordre nn sur la réunion des ensembles E_(1),E_(2)\mathrm{E}_{1}, \mathrm{E}_{2}.
Ce lemme est une conséquence du lemme IV puisque ff ne peut être convexe sur l'une des sections et concave sur l'autre.
On en déduit immédiatement le
Théorème IV. Si à tout x inE^(˙)x \in \dot{E} correspond un voisinage V_(x)^(k)V_{x}^{k}, avec k=[(n+3)/(2)]k=\left[\frac{n+3}{2}\right] où la fonction ff est convexe ou concave d'ordre nn, cette fonction est convexe ou concave d'ordre nn sur E .
Ici encore on peut améliorer la propriété par une définition plus restrictive du voisinage si nn est impair. Il suffit alors de considérer des voisinages ayant au moins n+2n+2 points différents de xx et ayant tous au moins (n+3)/(2)\frac{n+3}{2} points d'une même côté de xx et au moins (n+1)/(2)\frac{n+1}{2} points de l'autre côté de xx.
40 note sur liss fonctions convexts d'ordre supérievr (viii)
Avant de finir faisons quelques remarques sur les différences divisées d'une fonction ff. Posons.
Les nombres finis ou infinis bar(Delta)_(n),Delta __(n)\bar{\Delta}_{n}, \underline{\Delta}_{n} et Delta_(n)\Delta_{n} sont la nn-ème borne supérieure, la nn-ème borne inférieure et la nn-ème borne de ff sur E . Nous les désignerons aussi par bar(Delta)_(n)[f;E],Delta __(n)[f;E]\bar{\Delta}_{n}[f ; \mathrm{E}], \underline{\Delta}_{n}[f ; \mathrm{E}] et Delta_(n)[f;E]^(1)\Delta_{n}[f ; \mathrm{E}]{ }^{\mathbf{1}} ).
Si notis prenons pour E 1'ensemble fini (3) et nous posons
Nous avons donc
(5) quadDelta_(n)[f;E_(1)+E_(2)] >= max(Delta_(n)[f;E_(1)],Delta_(n)[f;E_(2)])\quad \Delta_{n}\left[f ; \mathrm{E}_{1}+\mathrm{E}_{2}\right] \geq \max \left(\Delta_{n}\left[f ; \mathrm{E}_{1}\right], \Delta_{n}\left[f ; \mathrm{E}_{2}\right]\right).
Soient alpha_(1),alpha_(2),dots,alpha_(n+1),n+I\alpha_{1}, \alpha_{2}, \ldots, \alpha_{n+1}, n+\mathrm{I} points de E_(1)+E_(2)\mathrm{E}_{1}+\mathrm{E}_{2} et beta_(1),beta_(2),dots,beta_(n)n\beta_{1}, \beta_{2}, \ldots, \beta_{n} n points communs à E_(1)\mathrm{E}_{1} et E_(2)\mathrm{E}_{2}. Si nous rangeons les points beta_(i),alpha_(i)\beta_{i}, \alpha_{i} dans une suite (3), n+In+I points consécutifs appartiennent toujours à E_(1)E_{1} ou à E_(2)E_{2}. On en déduit que
done
^(1){ }^{1} ) Les nombres bar(Delta)_(n),Delta __(n),Delta_(n)\bar{\Delta}_{n}, \underline{\Delta}_{n}, \Delta_{n} pouvant être infinis, nous employons les conventions habituelles sur les opérations avec les signes +-oo\pm \infty. Voir, par ex., C. Carath éodory, Vorlesüngen über reelle Funktionen, pp. 14, 15.
Les deux inégalités (5), (6) démontrent la propriété. On démontre exactement de la même manière les deux premières égalités du lemme.
Nous pouvons maintenant énoncer le
Théorème V. Si f est une fonction définie sur E, (borné), on peut trouver trois points x_(0),x_(1),x_(2)x_{0}, x_{1}, x_{2} (distincts ou non) de la fermeture bar(E)\overline{\mathrm{E}} de E de manière que, quels que soient les voisinages V_(x_(0))^(k),V_(x_(1))^(k),V_(x_(1))^(k)V_{x_{0}}^{k}, V_{x_{1}}^{k}, V_{x_{1}}^{k}, avec k=[(n+1)/(2)]k=\left[\frac{n+1}{2}\right], on ait
Démontrons par exemple, la dernière égalité. Si l'égalité n'était pas vraie on pourrait attacher à chaque x in bar(E)x \in \overline{\mathrm{E}} un voisinage V_(x)^(k)\mathrm{V}_{x}^{k} où Delta_(n)[f;V_(x)^(k)]<<A_(n)[f;E]\Delta_{n}\left[f ; \mathrm{V}_{x}^{k}\right]< <A_{n}[f ; E]. Les lemmes III et VI nous montrent que ceci est impossible. On démontre les deux premières inégalités de la même manière. Il va sans dire que nous supposons toujours n >= In \geq I.
Nous avons déjà signalé cette propriété, pour Delta_(n)\Delta_{n} supposé fini, dans le cas où E est partout dense dans (a,b)^(1)(a, b){ }^{1} ) et aussi lorsque Delta_(n)\Delta_{n} est infini sous certaines restrictions ^(2){ }^{2} ).
Dans le théorème VV on peut modifier de diverses manières la définition du voisinage, mais nous ne nous occupons pas ici de cette question.
Cernăuti, le 8 juillet 1939.
^(1){ }^{1} ) Dans la note VI nous avons donné une définition un peu différente de la section. Dans cette note E , était toujours fermé et nous n'avions besoin que de sections fermées de E_(". ")\mathrm{E}_{\text {. }}.
^(1){ }^{1} ) Ceci suffit pour nos considérations. En réalité les deux voisinages ont au moins 2k+2 k+ I points communs et même toujours une infinité si x inE^(')x \in E^{\prime}.
^(1)){ }^{1)} Pour les notations et les propriétés de ces fonctions voir mes travaux antérieurs.
^(1){ }^{1} ) J. B1aquier, Sobve dos condiciones carateristicas de las functiones convexas, Atti Congresso Bologna, 2, 349-353 (1930).
^(1){ }^{1} ) Tiberiu Popoviciu, Sur quelques propriétés des fonctions d'une ou de deux variables véelles. Thèse, Paris 1933 ou Mathematica, 8, 1-85 (1934), sp. p. 10. ^(2){ }^{2} ) Tiberiu Popoviciu, Notes sur les fonctions convexes d'ordre supérieur (I). Mathematica, 12, 81-92 (1936), sp. p. 89.