T. Popoviciu,Sur certaines inégalités qui caractérisent les fonctions convexes,An. Şti. Univ. “Al. I. Cuza” Iaşi, Secţ. I a Mat. (N.S.), 11B, (1965), pp. 155-164 (in French).
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Analele Stiintifice a Universitatii Al. I. Cuza Iasi
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Al. Université I. Cuza Iasi, Roumanie
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1965 b -Popoviciu- An. Sti. Univ. Al. I. Cuza Iasi - Sur certaines inegalites qui characterisent les
SUR CERTAINES INÉGALITÉS QUI CARACTÉRISENT LES FONCTIONS CONVEXES
PARTIBERIU POPOVICIUà Cluj
Hommage à M. O. Mayer à l'occasion de son 70-e anniversaire
Une fonction f(x)f(x), définie sur un intervalle II, (de longueur non nulle) est dite non-concave, respectivement convexe si sa différence divisée d'ordre 2 , [x_(1),x_(2),x_(3);f]\left[x_{1}, x_{2}, x_{3} ; f\right] est >= 0\geqq 0, respectivement > 0>0 sur tout groupe de 3 points distincts x_(1),x_(2),x_(3)in Ix_{1}, x_{2}, x_{3} \in I. Une fonction convexe est d'ailleurs un cas particulier de fonction non-concave.
Dans la suite nous étudierons quelques inégalités qui caractérisent les fonctions continues et non-concaves.
2. Thé orème 1. Pour que la fonction continue ff soit non-concave sur l'intervalle II, il faut et il suffit que l'inégalité de fensen
soit vérifiée pour tout x,y in Ix, y \in I.
L'inégalité (1), pour tout x,y in Ix, y \in I, caractérise donc les fonctions continues et non-concaves sur II.
On connaît plusieurs démonstrations du théorème 1.
La condition est suffisante. En effet si l'inégalité (1) est vérifiée pour tout x,y in Ix, y \in I, la fonction ff, supposée continue, est non-concave sur II.
La condition est nécessaire. Ceci résulte immédiatement de la formule
[x,y,(x+y)/(2);f]=(2)/((y-x)^(2))[f(x)+f(y)-2f((x+y)/(2))](x!=y)\left[x, y, \frac{x+y}{2} ; f\right]=\frac{2}{(y-x)^{2}}\left[f(x)+f(y)-2 f\left(\frac{x+y}{2}\right)\right](x \neq y)
Mais nous allons donner ici une autre démonstration, qui est basée sur l'approximation des fonctions continues par des lignes polygonales inscrites dans la courbe représentative.
La démonstration de la nécessité de la condition du théorème 1 résulte des propriétés suivantes:
A. Les fonctions lambda x+mu,|x-ϱ|\lambda x+\mu,|x-\varrho|, où lambda,mu,ϱ\lambda, \mu, \varrho sont des constantes quelconques, vérifient l'inégalité (1) pour tout x,y in Ix, y \in I.
B. Si un nombre fini de fonctions vérifient l'inégalité (1) pour tout x,y in Ix, y \in I, toute combinaison linéaire de ces fonctions, avec des coefficients non-négatifs, jouit de la même propriété.
C. Si les termes d'une suite convergente sur II, de fonctions définies sur II, vérifient l'inégalité (1) pour tout x,y in Ix, y \in I, la fonction limite jouit de la même propriété.
D. Toute fonction continue et non-concave est la limite d'une suite de fonctions de la forme
les C_(a),alpha=1,2,dots,nC_{a}, \alpha=1,2, \ldots, n, étant des constantes non-négatives et c_(a),alpha=1,2,dots,nc_{a}, \alpha=1,2, \ldots, n des points de l'intervalle II.
3. Pour compléter la démonstration précédente nous allons examiner de plus près les propriétés A, D de plus haut. Nous pouvons nous dispenser de donner les démonstrations des propriétés B,CB, C, qui sont immédiates.
Occupons-nous d'abord de la propriété A.
Tout polynôme du premier degré lambda x+mu\lambda x+\mu vérifie l'inégalité (1), avec le signe ==, pour tout x,y in Ix, y \in I.
La fonction |x||x| vérifie l'inégalité (1) par suite de l'inégalité bien connue
entre la valeur absolue de la somme et la somme des valeurs absolues des termes.
Il en résulte immédiatement que la fonction |x-ϱ||x-\varrho| vérifie aussi l'inégalité (1) pour tout x,y in Ix, y \in I et toute constante ϱ\varrho.
Remarquons que la non-concavité des fonctions lambda x+mu,|x|\lambda x+\mu,|x| (donc aussi de |x-ϱ||x-\varrho| ) résulte directement de l'inégalité (1), sans l'hypothèse de la continuité. En effet, la fonction ff est non-concave sur II si et seulement si nous avons
pour tout x,y in Ix, y \in I et pour tout p,q > 0p, q>0.
Dans le cas d'un polynôme du premier degré P(x)=lambda x+muP(x)=\lambda x+\mu, en posant Q(x)=lambda x+mu(p+q)(p,q > 0)Q(x)=\lambda x+\mu(p+q)(p, q>0) de l'inégalité 2Q((px+qy)/(2))≦≦Q(px)+Q(qy)2 Q\left(\frac{p x+q y}{2}\right) \leqq \leqq Q(p x)+Q(q y) on déduit, après quelques simplifications, P((px+qy)/(p+q))≦≦(pP(x)+qP(y))/(p+q)P\left(\frac{p x+q y}{p+q}\right) \leqq \leqq \frac{p P(x)+q P(y)}{p+q} (dans ces relations c'est le signe == qui a toujours lieu).
Dans le cas de la fonction |x||x|, de |px+qy| <= |px|+|qy|=p|x|++q|y|(p,q > 0)|p x+q y| \leqq|p x|+|q y|=p|x|+ +q|y|(p, q>0) il résulte aussi |(px+qy)/(p+q)| <= (p|x|+q|y|)/(p+q)\left|\frac{p x+q y}{p+q}\right| \leqq \frac{p|x|+q|y|}{p+q}. Nous avons une propriété analogue pour la fonction |x-ϱ||x-\varrho|.
4. Pour démontrer la propriété D il suffit de supposer que la fonction ff soit continue et non-concave sur l'intervalle fini et fermé [a,b][a, b]. Soient alors a=c_(0) < c_(1) < dots < c_(m-1) < c_(m)=ba=c_{0}<c_{1}<\ldots<c_{m-1}<c_{m}=b les points qui divisent l'intervalle [a,b][a, b] en mm parties égales et varphi_(m)(x)\varphi_{m}(x) la fonction représentée par la ligne polygonale inscrite dans la courbe y=f(x)y=f(x) suivant les sommets (c_(a),f(c_(a))),alpha=0,1,dots,m\left(c_{a}, f\left(c_{a}\right)\right), \alpha=0,1, \ldots, m. Alors nous avons
qui est bien de la forme (2) où les coefficients C_(a),alpha=1,2,dots,m-1(m > 1)C_{a}, \alpha=1,2, \ldots, m-1 (m>1) sont non-négatifs. En effet, la suite des pentes (sum_(a=0)^(v)C_(a)-sum_(a=v+1)^(m)C_(a))_(v=0)^(m-1)\left(\sum_{a=0}^{v} C_{a}-\sum_{a=v+1}^{m} C_{a}\right)_{v=0}^{m-1} des côtés de la ligne polygonale est non-décroissante.
Si omega(delta)\omega(\delta) est le module d'oscillation de la fonction ff, nous avons
où x in[c_(a-1),c_(a)],a=1,2,dots,mx \in\left[c_{a-1}, c_{a}\right], a=1,2, \ldots, m, donc
|f(x)-varphi_(m)(x)| <= omega((b-a)/(m))," pour "x in[a,b]\left|f(x)-\varphi_{m}(x)\right| \leqq \omega\left(\frac{b-a}{m}\right), \text { pour } x \in[a, b]
et la suite (varphi_(m)(x))_(m=1)^(oo)\left(\varphi_{m}(x)\right)_{m=1}^{\infty} converge (et même uniformément) vers la fonction ff.
5. Nous avons montré plus haut le rôle de l'inégalité (3) dans la caractérisation par l'inégalité (1) des fonctions continues et non-concaves. Nous allons montrer comment on peut utiliser certaines généralisations de l'inégalité (3) pour obtenir d'autres caractérisations de la même nature.
soit vérifiée pour tout x,y,z in Ix, y, z \in I.
Ce théorème est un cas particulier ( n=3,k=2n=3, k=2 ) d'un théorème plus général qui résulte d'une généralisation de l'inégalité (5). Dušan D . Adamovič [1] et Dragomir Z. Dokovič [2] ont généralisé l'inégalité (5), le premier pour k=2k=2 et le second pour kk quelconque, par l'inégalité
la sommation Sigma^((k))\Sigma^{(k)} étant étendue à toutes les combinaisons i_(1),i_(2),dots,i_(k)i_{1}, i_{2}, \ldots, i_{k}, kk à kk des indices 1,2,dots,n1,2, \ldots, n.
On peut alors généraliser le théorème 2 par le
Théorème 3. Si nn est un nombre naturel >= 3\geqq 3 et kk un nombre naturel qui vérifie les inégalités 2 <= k <= n-12 \leqq k \leqq n-1, pour que la fonction continue ff soit non-concave sur l'intervalle II, il faut et il suffit que l'inégalité
k sum^((k))f((x_(i_(1))+x_(i_(2))+dots+x_(i_(k)))/(k)) <=k \sum{ }^{(k)} f\left(\frac{x_{i_{1}}+x_{i_{2}}+\ldots+x_{i_{k}}}{k}\right) \leqq
soit vérifiée pour tout x_(1),x_(2),dots,x_(n)in Ix_{1}, x_{2}, \ldots, x_{n} \in I.
Pour n=3,k=2n=3, k=2 nous retrouvons le théorème 2 .
L'ınégalité (8) et, en particulier, l'inégalité (6), caractérısent donc les fonctions continues et non-concaves.
6. La démonstration du théorème 3 peut se faire de la même manière que celle du théorème 1.
La condition est suffisante, donc, si l'inégalité (8) est vérifiée pour tout x_(1),x_(2),dots,x_(n)in Ix_{1}, x_{2}, \ldots, x_{n} \in I, la fonction continue ff est non-concave sur II. En effet, posons dans (8), d'abord x_(1)=x,x_(2)=x_(3)=dots=x_(n)=(ny-x)/(n-1)x_{1}=x, x_{2}=x_{3}=\ldots=x_{n}=\frac{n y-x}{n-1}, ensuite x_(1)=y,x_(2)=x_(3)=dots=x_(n)=(nx-y)/(n-1)x_{1}=y, x_{2}=x_{3}=\ldots=x_{n}=\frac{n x-y}{n-1} et ajoutons membre à membre les inégalités ainsi obtenues. Nous en déduisons
où delta=(k(n-1))/((n+1)k-2n) >= ((n-1)^(2))/((n-1)^(2)-2) > 1\delta=\frac{k(n-1)}{(n+1) k-2 n} \geqq \frac{(n-1)^{2}}{(n-1)^{2}-2}>1. Il en résulte que les points (x+y)/(2)++(y-x)/(2delta),(x+y)/(2)-(y-x)/(2delta)\frac{x+y}{2}+ +\frac{y-x}{2 \delta}, \frac{x+y}{2}-\frac{y-x}{2 \delta} sont toujours compris entre xx et yy. On peut alors répéter l'inégalité (9) en prenant ces points pour xx et yy. En continuant ainsi on trouve
Compte tenant de delta > 1\delta>1 et de la continuité de la fonction ff, en faisant m rarr oom \rightarrow \infty, on déduit de (10) l'inégalité (1) de Jensen.
La condition est nécessaire, donc toute fonction non-concave et continue sur II vérifie l'inégalité (8) pour tout x_(1),x_(2),dots,x_(n)in Ix_{1}, x_{2}, \ldots, x_{n} \in I. En effet, les propriétés A,B,C,DA, B, C, D du no. 2 sont vérifiées pour l'inégalité (8).
7. Considérons l'inégalité
où p_(a)!=0,alpha=1,2,dots,mp_{a} \neq 0, \alpha=1,2, \ldots, m et z_(1) < z_(2) < dots < z_(m)z_{1}<z_{2}<\ldots<z_{m} sont mm points distincts de II. Si l'inégalité (11) est vérifiée pour toute fonction ff non-concave sur II, nous avons m > 2m>2 et
avec q_(a) >= 0,a=1,2,dots,m-2q_{a} \geqslant 0, a=1,2, \ldots, m-2 [6]. En particulier, q_(1)=(z_(1)-z_(2))(z_(1)-z_(3))p_(1) > 0q_{1}=\left(z_{1}-z_{2}\right)\left(z_{1}-z_{3}\right) p_{1}>0, q_(m-2)=(z_(m)-z_(m-1))(z_(m)-z_(m-2))p_(m) > 0q_{m-2}=\left(z_{m}-z_{m-1}\right)\left(z_{m}-z_{m-2}\right) p_{m}>0 et de (12), en posant f(x)=x^(2)f(x)=x^{2}, il résulte que
est vérifiée.
De cette analyse résulte le
Lemme 1. Si l'inégalité (11), où p_(a),alpha=1,2,dots,mp_{a}, \alpha=1,2, \ldots, m, sont des constantes (quelconques, non pas nécessairement différentes de zéro) et z_(a)z_{a}, alpha=1,2,dots,m\alpha=1,2, \ldots, m, des points (distincts ou non) de l'intervalle II, est vérifiée pour toute fonction ff non-concave sur I et si sum_(alpha=1)^(m)p_(alpha)z_(alpha)^(2) > 0\sum_{\alpha=1}^{m} p_{\alpha} z_{\alpha}^{2}>0, l'inégalité stricte (13) est vérifiée pour toute fonction ff convexe sur II.
Revenons à l'inégalité (8). Pour f(x)=x^(2)f(x)=x^{2} la différence entre le second et le premier membre est égale à
En appliquant le lemme 1 on en déduit la
Conséquence 1 . Si nn est un nombre naturel >= 3,k\geqq 3, k un nombre naturel qui vérifie les inégalités 2 <= k <= n-12 \leq k \leq n-1 et si x_(1),x_(2),dots,x_(n)in Ix_{1}, x_{2}, \ldots, x_{n} \in I, toute fonction ff continue et convexe sur bar(bar(I))\overline{\bar{I}} vérifie l'inégalité (8), l'égalité ayant lieu si et seulement si x_(1)=x_(2)=dots=x_(n)x_{1}=x_{2}=\ldots=x_{n}.
8. Il en résulte que l'équation fonctionnelle qu'on obtient en égalant les deux membres de la relation (8), a comme solution continue générale les polynômes de degré 1.
En effet, pour une telle solution il est nécessaire que les fonctions ff et -f-f soient toutes les deux non-concaves, ce qui a lieu si et seulement si ff est un polynôme de degré 1.
analogue à l'équation de Cauchy f(x+y)=f(x)+f(y)f(x+y)=f(x)+f(y), nous allons dé-
montrer que sa solution continue générale est un polynôme de degré 2 qui s'annule pour x=0x=0, donc une fonction de la forme lambdax^(2)+mu x\lambda x^{2}+\mu x.
Pour n=3,k=2n=3, k=2 nous avons l'équation fonctionnelle
(15) f(x+y)+f(y+z)+f(z+x)=f(x)+f(y)+f(z)+f(x+y+z)f(x+y)+f(y+z)+f(z+x)=f(x)+f(y)+f(z)+f(x+y+z).
Considérons donc l'équation (14) qui est vérifiée quels que soient x_(1),x_(2),dots,x_(n)x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{n} réels. Remarquons d'abord que tout polynôme de la forme gammax^(2)+mu x\gamma x^{2}+\mu x vérifie cette équation.
Soit maintenanc ff une solution de l'équation (14). Si nous posons x_(1)=x_(2)=dots=x_(r)=0x_{1}=x_{2}=\ldots=x_{r}=0, nous déduisons f(0)=0f(0)=0. Si nous posons ensuite (pour n > 3n>3 ), x_(1)=x,x_(2)=y,x_(3)=z,x_(4)=x_(5)=dots=x^(2)=0x_{1}=x, x_{2}=y, x_{3}=z, x_{4}=x_{5}=\ldots=x^{2}=0, nous trouvons que la fonction ff vérifie l'équation (15). Il suffit donc de démontrer que toute solution continue de cette équation est de la forme gammax^(2)+mu x\gamma x^{2}+\mu x. Ceci résulte des recherches de MM. Fréchet sur la caractérisation fonctionnelle des polynomes [3]. Nous allons donner la démonstration. Il suffit de démontrer que la solution ff de l'équation (15) est un polynôme de degré 2 . Si nous posons Delta_(h)^(2)f(x)=f(x+2h)-2f(x+h)+f(x)\Delta_{h}^{2} f(x)=f(x+2 h)-2 f(x+h)+f(x) et si nous posons y=z=hy=z=h dans (15) nous trouvons (f(0)=0),Delta_(h)^(2)f(x)=Delta_(h)^(2)f(0)(f(0)=0), \Delta_{h}^{2} f(x)=\Delta_{h}^{2} f(0), donc aussi Delta_(h)^(2)f(x+h)=Delta_(h)^(2)f(0)\Delta_{h}^{2} f(x+h)=\Delta_{h}^{2} f(0) pour tout xx et hh. Nous en déduisons Delta_(h)^(3)f(x)=Delta_(h)^(2)f(x+h)-Delta_(h)^(2)f(x)=0\Delta_{h}^{3} f(x)=\Delta_{h}^{2} f(x+h)-\Delta_{h}^{2} f(x)=0 pour tout xx et hh, d'où la propriété résulte immédiatement.
9. On peut se demander s'il est possible d'étendre les résultats précédents à l'inégalité
(16) 2sum f((x_(1)+x_(2))/(2))+4f((x_(1)+x_(2)+x_(3)+x_(4))/(4)) <= sum f(x_(1))+3sum f((x_(1)+x_(2)+x_(3))/(3))2 \sum f\left(\frac{x_{1}+x_{2}}{2}\right)+4 f\left(\frac{x_{1}+x_{2}+x_{3}+x_{4}}{4}\right) \leqq \sum f\left(x_{1}\right)+3 \sum f\left(\frac{x_{1}+x_{2}+x_{3}}{3}\right)
étendue à 4 valeurs x_(1),x_(2),x_(3),x_(4)x_{1}, x_{2}, x_{3}, x_{4} de l'argument (les sommations ayant des significations évidentes).
Toute fonction qui vérifie l'inégalité fonctionnelle (16) est bien non-concave, car en prenant pour x_(1),x_(2),x_(3),x_(4)x_{1}, x_{2}, x_{3}, x_{4} les points 2x-y,2x-y2 x-y, 2 x-y, 2y-x,2y-x2 y-x, 2 y-x nous en déduisons l'inégalité (1) de Jensen. Mais la reciproque n'est pas vraie, car la fonction non-concave |x-ϱ||x-\varrho|, si ϱ\varrho est à l'intérieur de l'intervalle II, ne vérifie pas l'inégalité (16), l'inégalité analogue à celle de H. Hornich
n'étant pas vraie en général. Nous allons donner la démonstration de ce fait plus loin.
En ce qui concerne l'équation fonctionnelle obtenue en égalant les deux membres de la relation (16), sa solution continue générale est encore un polynôme quelconque de degré 1.
dont (5) et (17) sont des cas particuliers, pour n=3n=3 et n=4n=4 respectivement. Dragomir Ž. Dokovič dans son travail cité [2] a montré que l'inégalité (17) n'est pas vraie, en général. De la même manière nous pouvons démontrer que pour n > 3n>3 quelconque l'inégalité (18) n'est pas vraie, en général. Pour cela il suffit de prendre x_(1)=x_(2)=dots=x_(n-1)=1x_{1}=x_{2}=\ldots=x_{n-1}=1, x_(n)=-2x_{n}=-2 (ou des valeurs quelconques non-nulles et proportionnelles à cette suite de nombres). Nous avons alors
a, d'après M. Fréchet [3], comme solution continue générale un polynôme quelconque de degré n-1n-1 qui s'annule pour x=0x=0. On peut démontrer cette propriété comme dans le cas particulier n=3n=3 de l'équation (15) en remarquant d'abord que tout polynôme de la forme a_(0)x^(n-1)+a_(1)x^(n-2)+dots+a_(n-2)xa_{0} x^{n-1} +a_{1} x^{n-2}+\ldots+a_{n-2} x vérifie l'équation et que toute solution vérifie aussi l'équation fonctionnelle Delta_(h)^(n)f(x)=sum_(i=0)^(n)(-1)^(n-i)((n)/(i))f(x+ih)=0\Delta_{h}^{n} f(x)=\sum_{i=0}^{n}(-1)^{n-i}\binom{n}{i} f(x+i h)=0 dont la solution continue est bien connue.
Dans l'équation considérée les variables x_(1),x_(2),dots,x_(n)x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{n} sont choisies de toutes les manières possibles avec la seule restriction que toutes les
sommes x_(i_(1))+x_(i_(2))+dots+x_(i_(k))x_{i_{1}}+x_{i_{2}}+\ldots+x_{i_{k}} (pour tout kk ) restent dans un intervalle de l'axe réel qui contient l'origine. Cet intervalle peut, en particulier, se réduire à l'axe réel lui-même.
12. L'équation fonctionnelle
sum_(k=1)^(n)(-1)^(k-1)ksum(k)f((x_(i_(1))+x_(i_(2))+cdots+x_(i_(k)))/(k))=0\sum_{k=1}^{n}(-1)^{k-1} k \sum^{(k)} f\left(\frac{x_{i_{1}}+x_{i_{2}}+\cdots+x_{i_{k}}}{k}\right)=0
vérifiée pour tout x_(1),x_(2),dots,x_(n)in Ix_{1}, x_{2}, \ldots, x_{n} \in I, a comme solution continue générale un polynome quelconque de degré 1.
Ce résultat peut être obtenu indépendamment de l'étude des fonctions pour lesquelles le premier membre ne change pas de signe.
En effet, tout polynôme de degré 1 vérifie l'équation, mais le polynôme x^(2)x^{2} n'est pas une solution puisque
est, en général, différent de 0 . ( II est de longueur non nulle).
En posant x_(i)=x+(i-1)n!h,i=1,2,dots,nx_{i}=x+(i-1) n!h, i=1,2, \ldots, n, nous trouvons que toute solution ff de l'équation considérée vérifie aussi une équation de la forme sum_(a=0)^((n-1)n!)a_(a)f(x+alpha h)=0\sum_{a=0}^{(n-1) n!} a_{a} f(x+\alpha h)=0, où x,x+(n-1)n!h in Ix, x+(n-1) n!h \in I, les a_(a)a_{a} sont des constantes et a_(0)!=0,a_((n-1)n!)!=0a_{0} \neq 0, a_{(n-1) n!} \neq 0. Nous savons [5] que toute solution continue d'une telle équation est un polynôme.
BIBLIOGRAPHIE
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Dokovič, Dragomir, Ż. - Generalizations of Hlawka's inequality. Glasnik Mat. Fiz. i Astr., 18 (1963), 169-175.
Fréchet, M. - Une définition fonctionnelle des polynômes. Nouv. Ann. des Math. (4) 9 (1909), 145-162.
h, H. - Eine Ungleichung für Vektorlängen. Math. Zeitschrift, 48 (1942), 268-274.
Popoviciu, T.-Sur certaines équations fonctionnelles définissant des polynômes. Mathematica, 10 (1934), 197-211.
„ - Notes sur les fonctions convexes d'ordre supérieur. III. Mathematica, 16,(1940), 7. "--P. 139, Colloquium Mathematicum III, 2 (1955), 172.
ASUPRA UNOR INEGALITĂTI CE CARACTERIZEAZĂ FUNCTIILE CONVEXE
Rezumat
Se demonstrează că inegalităţile (1), (6), (8) caracterizează funcţiile continue neconcave, iar (16) este o condiţie suficientă, dar nu necesară, de neconcavitate.
О НЕКОТОРЫХ НЕРАВЕНСТВАХ ХАРАКТЕРИЗУЮЩИХ
ВЫПУКЛЫЕ ФУНКЦИИ
Краткое содержание
В этой работе доказывается что неравенства (1), (6), (8) характеризуют непрерывные не вогнутые функции и что (13) является достаточным но не необходимым условием выпуклости.