T. Popoviciu, Sur la conservation de l’allure de convexité des fonctions par interpolation, An. Şti. Univ. “Al. I. Cuza” Iaşi Secţ. I a Mat. (N.S.) 14 (1968), pp. 7-14 (in French). Communication présentée au Congrès International des Mathématiciens, Moscou, 16-26 août 1966. [MR0234174, Zbl 0172.08102]
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An. Şti. Univ. “Al. I. Cuza” Iaşi Secţ. I a Mat. (N.S.)
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“Alexandru Ioan Cuza” University of Iaşi
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1968 d -Popoviciu- An. Sti. Univ. Al. I. Cuza Iasi - Sur la conservation de l_allure de convexite de
SUR LA CONSERVATION DE L'ALLURE DE CONVEXITÉ DES FONCTIONS PAR INTERPOLATION
PARTIBERIU POPOVICIUà ClujCommunicalion présentée au Congrès International des Mathémoticiens, Moscou, 16-26 août 1966
Considérons un opérateur F[f∣x]F[f \mid x] qui transforme la fonction ff, réelle d'une variable réelle définie sur l'ensemble EE de l'axe réel, en une fonction de xx réelle définie sur un ensemble II de l'axe réel.
Il est inutile de préciser dès maintenant la nature de l'opérateur F[f∣x]F[f \mid x], son ensemble de définition et les structures des ensembles E,IE, I. Dans la suite EE sera en général un intervalle et l'opérateur F[f∣x]F[f \mid x] un opérateur linéaire (additif et homogène) particulier. La fonction F[f∣x]F[f \mid x] de xx sera toujours un polynôme, donc II peut être un ensemble quelconque de l'axe réel.
Définition. Nous disons que l'opérateur F[t∣x]F[t \mid x] conserve (sur I) la nonconcavité d'ordre nn (de la fonction ff ) si la fonction F[f∣x]F[f \mid x] de xx est nonconcave d'ordre nn (sur I) pour toute fonction ff non-concave d'ordre nn (sur EE ).
Une définition analogue peut être donnée pour la conservation de la convexité, de la non-convexité et de la concavité d'ordre nn de la fonction ff par l'opérateur F[f∣x]F[f \mid x]. Remarquons que si l'opérateur F[f∣x]F[f \mid x] conserve la non-concavité (convexité) d'ordre nn, l'opérateur -F[f∣x]-F[f \mid x] conserve la non-convexité (concavité) d'ordre nn de ff sur le même ensemble II et réciproquement. Il en résulte que si un opérateur linéaire F[f∣x]F[f \mid x] conserve la non-concavité (convexité) d'ordre nn, il conserve aussi la nonconvexité (concavité) d'ordre nn de ff et réciproquement sur le même ensemble II.
2. Nous supposons qu'on connaît les définitions et les propriétés des fonctions non-concaves, convexes, non-convexes et concaves d'ordre nn. Ces définitions s'obtiennent par la conservation du signe des différences
divisées d'ordre n+1n+1 de la fonction. Pour ces propriétés on peut voir, par exemple, mes travaux antérieurs sur les fonctions convexes d'ordre supérieur et dont la liste est inutile d'être reproduite ici.
Nous désignons par [x_(1),x_(2),dots,x_(m);f]\left[x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m} ; f\right] la différence divisée d'ordre m-1m-1 et par L(x_(1),x_(2),dots,x_(m);f∣x)L\left(x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m} ; f \mid x\right) le polynôme de Lagrange-Hermite de la fonction ff sur les noeuds x_(alpha),alpha=1,2,dots,mx_{\alpha}, \alpha=1,2, \ldots, m. Les noeuds x_(alpha)x_{\alpha} ne sont pas nécessairement distincts, mais la différence divisée et le polynôme de Lagrange-Hermite ont des définitions bien connues contra en dehors des valeurs de la fonction ff sur les noeuds, aussi les valeurs d'un certain nombre des dérivées successives de ff sur les noeuds qui ont un ordre de multiplicité plus grand que 1.
3. Soient k_(1),k_(2),dots,k_(p)k_{1}, k_{2}, \ldots, k_{p} des nombres naturels ( p >= 1p \geqq 1 ), de somme égale à mm et soit k=max(k_(1),k_(2),dots,k_(p))k=\max \left(k_{1}, k_{2}, \ldots, k_{p}\right). Considérons le polynôme de LagrangeHermite L(x)=L(x_(1),x_(2),dots,x_(m);f∣x)L(x)=L\left(x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m} ; f \mid x\right) sur les mm noeuds x_(1),x_(2),dots,x_(m)x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m} dont hat(k)_(alpha)\hat{k}_{\alpha} coïncident avec y_(alpha),alpha=1,2,dots,py_{\alpha}, \alpha=1,2, \ldots, p, les y_(1),y_(2),dots,y_(p)y_{1}, y_{2}, \ldots, y_{p} étant pp points distincts de l'axe réel.
On sait que le polynôme L(x)L(x) est complètement caractérisé par le fait qu'il est de degré m-1m-1 et qu'il vérifie les égalités
(1) quadL^((gamma))(y_(alpha))=f^((gamma))(y_(alpha)),quad gamma=0,1,dots,k_(alpha)-1,quad alpha=1,2,dots,p\quad L^{(\gamma)}\left(y_{\alpha}\right)=f^{(\gamma)}\left(y_{\alpha}\right), \quad \gamma=0,1, \ldots, k_{\alpha}-1, \quad \alpha=1,2, \ldots, p
où les accents signifient des dérivations successives (f^((0))(x)=f(x))\left(f^{(0)}(x)=f(x)\right).
Nous avons
H_(beta)[f∣x]=sum(beta)f^((beta))(y_(alpha))h_(beta,alpha)(x),quad beta=0,1,dots,k-1H_{\beta}[f \mid x]=\sum^{(\beta)} f^{(\beta)}\left(y_{\alpha}\right) h_{\beta, \alpha}(x), \quad \beta=0,1, \ldots, k-1, sommation sum(beta)\sum^{(\beta)} étant étendue à toutes les valeurs de alpha\alpha pour lesquelles k_(alpha) >= beta+1k_{\alpha} \geq \beta+1. Le polynôme h_(beta,alpha)(x)h_{\beta, \alpha}(x) est de degré m-1m-1, est égal à L(x_(1),x_(2),dots,x_(m);f∣x)L\left(x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m} ; f \mid x\right) pour une fonction ff convenablement choisie et vérifie les égalités
Alors F_(gamma)[f∣x]F_{\gamma}[f \mid x] est un opérateur linéaire qu'on peut supposer, et que nous supposons, être défini sur l'ensemble des fonctions ayant une dérivée d'ordre gamma\gamma sur un intervalle EE contenant les points y_(alpha),alpha=1,2,dots,py_{\alpha}, \alpha=1,2, \ldots, p.
Nous avons, en particulter, F_(k-1)[f∣x]=L(x_(1),x_(2),dots,x_(m);f∣x)F_{k-1}[f \mid x]=L\left(x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m} ; f \mid x\right).
Lorsque tous les noeuds sont doubles, donc si k_(1)=k_(2)=cdots=k_(p)=2(m=2p)k_{1}=k_{2}=\cdots=k_{p}=2(m=2 p), F_(0)[f∣x]F_{0}[f \mid x] est l'opérateur bien connu de Fejér [1].
Le problème de la conservation de la non-concavité d'un ordre donné n ( >= -1\geqq-1 ) par l'opérateur ( 2 ) ou, en général par l'opérateur ( 5 ), présente un certain intérêt. Nous avons d'abord les importants résultats de L. Fejér [1] sur la conservation du signe ( n=-1n=-1 ) par l'opérateur F_(0)[f∣x]F_{0}[f \mid x] dans le cas des noeuds tous doubles. Nous avons donné, entre autres, certains résultats sur la conservation du signe ( n=-1n=-1 ) ou de la monotonie ( n=0n=0 ) par le polynôme ( 2 ) dans le cas des noeuds tous simples et pour l'opérateur de Fejér [3, 4, 5].
5. D'après (4), le polynôme h_(beta,alpha)(x)h_{\beta, \alpha}(x) est toujours divisible par le polynôme prod_(alpha=1)^(P)(x-y_(alpha))^(min(beta,k_(alpha)))\prod_{\alpha=1}^{P}\left(x-y_{\alpha}\right)^{\min \left(\beta, k_{\alpha}\right)}. Il en est ainsi aussi pour la somme sum(beta)h_(beta,alpha)(x)\sum^{(\beta)} h_{\beta, \alpha}(x). Cette somme est de degré ef fectif au moins égal à sum_(alpha=1)^(p)min(beta,k_(alpha))\sum_{\alpha=1}^{p} \min \left(\beta, k_{\alpha}\right) puisque sa dérivée d'ordre beta\beta, pour x=y_(delta)x=y_{\delta}, où y_(delta) >= beta+1y_{\delta} \geqq \beta+1, est égale à sum^((beta))h_(beta,alpha)^((beta))(y_(delta))=h_(beta,delta)^((beta))(y_(delta))=1\sum{ }^{(\beta)} h_{\beta, \alpha}^{(\beta)}\left(y_{\delta}\right)=h_{\beta, \delta}^{(\beta)}\left(y_{\delta}\right)=1, par suite des égalités (4).
Nous en déduisons le
Théorème 1. Si 1 <= beta <= k-1,n >= beta1 \leqq \beta \leqq k-1, n \geqq \beta et si
le polynôme F_(beta-1)[f∣x]F_{\beta-1}[f \mid x] ne conserve la non-concavité d'ordre nn sur aucun intervalle de longueur non-nulle II.
Supposons, en effet, le contraire. La fonction x^(beta)x^{\beta} est à la fois nonconcave et non-convexe d'ordre nn (sur II ), donc F_(beta-1)[x^(beta)∣x]F_{\beta-1}\left[x^{\beta} \mid x\right] se réduit à un polynôme de degré nn. Mais si dans (2) nous posons f(x)=x^(beta)f(x)=x^{\beta}, nous avons d'après (3), x^(beta)=F_(beta-1)[x^(beta)∣x]+beta!sum(beta)h_(beta,alpha)(x)x^{\beta}=F_{\beta-1}\left[x^{\beta} \mid x\right]+\beta!\sum^{(\beta)} h_{\beta, \alpha}(x), ce qui d'après (6) est impossible.
Lorsque les ordres de multiplicité k_(1),k_(2),dots,k_(p)k_{1}, k_{2}, \ldots, k_{p} des noeuds sont tous pairs et lorsque beta=k-1\beta=k-1, on peut obtenir un résultat plus précis par le
Théorème 2. Si les ordres de multiplicité k_(1),k_(2),dots,k_(p)k_{1}, k_{2}, \ldots, k_{p} des noeuds sont tous pairs et si
où dans le produit prod_(gamma=1)^(p)(alpha)\prod_{\gamma=1}^{p}(\alpha) la valeur alpha\alpha de gamma\gamma est exceptée. La somme Sigma^((k-1))h_(k-1,alpha)(x)\Sigma^{(k-1)} h_{k-1, \alpha}(x) est un polynôme de degré effectif m-1m-1 dont le premier coefficient (celui de x^(m-1)x^{m-1} ) est
Pour les polynômes (5) il suffit toujours d'examiner la conservaion de la non-concavité d'ordre nn, pour nn suffisamment petit. En effet, si n >= m-1n \geq m-1, le polynôme d'interpolation généralisée (5) conserve trivialement la non-concavité d'ordre nn de la fonction sur tout l'axe réel, puisque tout polynôme de degré nn est non-concave d'ordre nn partout.
Si les noeuds sont tous confondus, donc si p=1,k=m,x_(1)==x_(2)=dots=x_(m)=y_(1)=cp=1, k=m, x_{1}= =x_{2}=\ldots=x_{m}=y_{1}=c, on peut prendre pour EE un intervalle quelconque de longueur non-nulle contenant le point cc. Nous avons alors
(7) quadF_(k-1)[f∣x]=L(x_(1),x_(2),dots,x_(m);f(x)=sum_(beta=0)^(m-1)((x-c)^(beta))/(beta!)f^((beta))(c):}\quad F_{k-1}[f \mid x]=L\left(x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m} ; f(x)=\sum_{\beta=0}^{m-1} \frac{(x-c)^{\beta}}{\beta!} f^{(\beta)}(c)\right.
et c'est le polynôme de Taylor de degré m-1m-1 de la fonction ff sur le point cc.
Nous avons le
Théorème 3. Si m >= 2,-1 <= n <= m-3m \geqq 2,-1 \leqq n \leqq m-3, le polynôme de Taylor (7) ne conserve la non-concavité d'ordre nn sur aucun intervalle de longueur non-nulle I de l'axe réel.
Soit d'abord n=-1n=-1. Il s'ajit alors de démontre r la non-conservation du signe par le polynôme (7).
Soit zz un point intérieur de II et différent de cc. La fonction (polynôme)
(8) varphi(x)=1-(x-c)/(z-c)+((x-c)/(z-c))^(2m)=1+|(x-c)/(z-c)|(|(x-c)/(z-c)|^(2m-1)-sgn(x-c)/(z-c))\varphi(x)=1-\frac{x-c}{z-c}+\left(\frac{x-c}{z-c}\right)^{2 m}=1+\left|\frac{x-c}{z-c}\right|\left(\left|\frac{x-c}{z-c}\right|^{2 m-1}-\operatorname{sgn} \frac{x-c}{z-c}\right) est positive sur l'axe réel, donc sur EE. Si nous posons f(x)=varphi(x)f(x)=\varphi(x), le polynôme de Taylor (7) devient F_(k-1)[varphi∣x]=1-(x-c)/(z-c)F_{k-1}[\varphi \mid x]=1-\frac{x-c}{z-c}. C'est un poly-
nôme de degré effectif 1 qui s'annule sur zz et qui prend donc aussi des valeurs négatives sur tout voisinage de zz, donc aussi sur II.
Le théorème est ainsi démontré pour n=-1n=-1.
Pour n > -1n>-1 la démonstration est analogue. Il suffit de prendre pour f(x)f(x) une fonction dont la dérivée d'ordre n+1n+1 soit égale à la fonction (8) et de remarquer que la dérivée d'ordre n+1n+1 d'une fonction non-concave d'ordre nn doit être non-négative.
Si n > m-3n>m-3 le polynôme (7) conserve la non-concavité d'ordre nn sur tout l'axe réel.
8. Les théorèmes 1,2,31,2,3 sont plutôt des théorèmes de non conservation de la non-concavité d'un certain ordre nn. Nous allons donner aussi, par quelques exemples, des propriécés de conservation de la non-concavité pour tout ordre >= -1\geqq-1.
Considérons d'abord le cas où nous avons seulement deux noeuds distincts, l'un étant simple. Soit donc p=2,k_(1)=k=m-1,k_(2)=1,x_(1)==x_(2)=dots=x_(m-1)=y_(1)=a,x_(m)=y_(2)=bp=2, k_{1}=k=m-1, k_{2}=1, x_{1}= =x_{2}=\ldots=x_{m-1}=y_{1}=a, x_{m}=y_{2}=b et supposons a < ba<b, pour fixer les idées.
et nous pouvons énoncer le
Théorème 4. Si m >= 2,0 <= gamma <= m-2m \geqq 2,0 \leqq \gamma \leqq m-2 et si mu_(gamma)=1((m-1)/(gamma))^((1)/(m-gamma-1))\mu_{\gamma}=1\binom{m-1}{\gamma}^{\frac{1}{m-\gamma-1}} le polynôme d'interpolation généralisée (9) conserve la non-concavité d'ordre gamma-1\gamma-1 sur l'intervalle [a,a+mu_(gamma)(b-a)]\left[a, a+\mu_{\gamma}(b-a)\right] si m-gammam-\gamma est pair et sur l'intervalle [a-mu_(gamma)(b-a),a+mu_(gamma)(b-a)]\left[a-\mu_{\gamma}(b-a), a+\mu_{\gamma}(b-a)\right] si m-gammam-\gamma est impair.
De même, le polynôme d'interpolation généralisée (9) conserve la nonconcavité d'ordre gamma\gamma sur l'intervalle [a,+oo)[a,+\infty) si m-gammam-\gamma est impair et sur tout l'axe réel si m-gammam-\gamma est pair.
La démonstration résulte immédiatement des formules
Si b < ab<a nous avons une propriété analogue qui s'obtient de la même manière. Dans ce cas il suffito de remplacer dans l'énoncé du théorème les intervalles [a,a+mu_(gamma)(b-a)],[a-mu_(gamma)(b-a),a+mu_(gamma)(b-a)]\left[a, a+\mu_{\gamma}(b-a)\right],\left[a-\mu_{\gamma}(b-a), a+\mu_{\gamma}(b-a)\right] et [a,+oo)[a,+\infty) respectivement par [a-mu_(gamma)(a-b),a],[a-mu_(gamma)(a-b),a+mu_(gamma)(a-b)]\left[a-\mu_{\gamma}(a-b), a\right],\left[a-\mu_{\gamma}(a-b), a+\mu_{\gamma}(a-b)\right] et (-oo,a](-\infty, a].
9. Supposons encore que nous ayons seulement deux noeuds distincte, dont k_(1)k_{1} coïncident avec aa et k_(2)k_{2} avec bb, où a < ba<b. Nous avons k_(1)+k_(2)=mk_{1}+k_{2}=m et nous pouvons supposer k_(1) >= 2,k_(2) >= 2k_{1} \geqq 2, k_{2} \geqq 2. Nous pouvons alors obtenir les polynômes h_(beta,alpha)(x)h_{\beta, \alpha}(x) sous la forme suivant:
Cette propriété est à rapprocher à celle qui exprime que l'opérateur F_(k-1)[f∣x]=L(ubrace(a,a,dots,aubrace),ubrace(b,b,dots,bubrace);f∣x)F_{k-1}[f \mid x]=L(\underbrace{a, a, \ldots, a}, \underbrace{b, b, \ldots, b} ; f \mid x) conserve la non-concavité d'ordre m-3m-3 sur l'interval'e
et qui résulte comme cas limite d'une propriété déjà établie pour le polynôme de Lagrange (sur des noeuds distincts) [4].
10. Les propriétés de non conservation et de conservation de la nonconcavité d'ordre nn des opérateurs (5) sont à rapprocher de la propriété très remarquable du polynôme de S. N. Bernstein sum_(alpha=0)^(m)((m)/( alpha))f((alpha )/(m))x^(alpha)(1-x)^(m-alpha)\sum_{\alpha=0}^{m}\left(\frac{m}{\alpha}\right) f\left(\frac{\alpha}{m}\right) x^{\alpha}(1-x)^{m-\alpha} de conserver sur l'intervalle [0,1][0,1], toute propriété de convexité de la fonction ff définie sur cet intervalle [2].
Des considerations générales sur la conservation de l'allure de convexité par des polynômes d'interpolation généralisée de la forme sum_(alpha=0)^(m)f(x_(alpha))P_(alpha)(x)\sum_{\alpha=0}^{m} f\left(x_{\alpha}\right) P_{\alpha}(x) ont été faites dans un de mes travaux antérieurs [4].
BIBLIOGRAPHIE
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Popov nómes d'interpolation. Mathematica, 3 (ae convexité d'une fonction par ses poly5. Popoviciu T. - Sur la conservation, par le polwome ,
signe ou de la monotonie de la fonction. An. st. Uni. Le Fejér, du
ASUPRA CONSERVĂRII ALURII DE CONVEXITATE A FUNCTIILOR PRIN INTERPOLARE
Rezumat
Continuînd cercetările asupra conservării alurii de convexitate [3,4,5][3,4,5], se consideră polinomul lui Lagrange-Hermite L(x_(1),x_(2),dots,x_(m);f∣x)L\left(x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m} ; f \mid x\right), unde nodurile x_(alpha),alpha=1,2,dots,mx_{\alpha}, \alpha=1,2, \ldots, m nu sînt neapărat distincte. Se notează cu F_(gamma)[f∣x]F_{\gamma}[f \mid x] suma termenilor din acest polinom care conţin numai valorile derivatelor pe noduri pînă la ordinul gamma\gamma inclusiv. Teoremele 1,2 exprimă cazuri cînd operatorul F_(gamma)[f∣x]F_{\gamma}[f \mid x] nu conservă neconcavitatea de ordinul nn pe nici un interval. Teorema 3 se referă la cazul nodurilor toate confundate. Atunci F_(gamma)[f∣x]F_{\gamma}[f \mid x] revin la polinoamele lui Taylor relative la funcţia ff. Teorema 4 enunţă cîteva proprietăţi de conservare a alurii de convexitate în cazul cînd avem numai două noduri distincte, unul fiind simplu. Lucrarea mai conţine cîteva rezultate referitoare la conservarea alurii de convexitate în cazul general a două noduri distincte.