T. Popoviciu, Notes sur les généralisations des fonctions convexes d’ordre supérieur (I), Disquisitiones mathematicae et physicae, 1 (1940), pp. 35-42 (in French) [MR0021038, JFM 66.0241.01].
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1940 e -Popoviciu- Disquisit. Math. Phys. - Notes sur les generalisations des fonctions convexes d_o
NOTES SUR LES GÉNÉRALISATIONS DES FONCTIONS CONVEXES D'ORDRE SUPÉRIEUR (I)
PARTIBERIU POPOVICIU
Dans une série de notes intitulées «Notes sur les fonctions convexes d'ordre supérieur» nous poursuivons l'étude des fonctions d'ordre nn. Dans cette nouvelle série de notes nous nous proposons d'examiner les diverses classes de fonctions qui généralisent les fonctions d'ordre nn d'une variable.
Les fonctions d'ordre ( n∣kn \mid k ).
Rappelons d'abord la définition des fonctions d'ordre n. La fonction f=f(x)f=f(x), réelle, finie, uniforme et définie sur un enscmble linéaire quelconque EE est dite d'ordre nn sur EE si sa différence divisée d'ordre n+2,[x_(1),x_(2),dots,x_(n+2);f]n+2,\left[x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{n+2} ; f\right] ne change pas de signe sur EE. Plus exactement nous avons la définition suivante
La fonction f est consexe, non-concave, polynomiale, non-consexe resp. concape d'ordre nn sur EE, suipant que l'inégalité
(1)
est sérifiée, quels que soient les points x_(1),x_(2),dots,x_(n+2)epsi Ex_{1}, x_{2}, \ldots, x_{n+2} \varepsilon E.
La convexité et la polynomialité d'ordre nn sont des cas particuliers do la non-concavité d'ordre nn. Si ff est convexe, non-concave,... ctc. d'ordre nn, la fonction -f-f este concave, non-convexe,... etc., d'ordre nn et réciproquement. On peut donc prendre comme type de fonction d'ordre nn la fonction non-concave d'ordre nn.
En particulier, la définition s'applique pour n=-1n=-1 et nous avons alors les fonctions qui ne changent pas de signe sur EE, plus exactement les fonctions positives, non-négatives, identiquement nulles, non-positives resp. négatives. Pour n=0n=0 nous avons les fonctions monotones,
croissantes, non-décroissantes, constantes, non-croissantes resp. décroissantes. Enfin, pour n=1n=1, nous avons les fonctions convexes, non-concaves, linéaires, non-convexes resp. concaves habituelles.
Il est clair que les fonctions d'ordre nn ne sont ainsi définies que sur des ensembles EE ayant au moins n+2n+2 points. Toutefois, dans certains énoncés, il est utile de supposer que toute fonction définie sur moins de n+2n+2 points est d'ordre nn et indifféremment convexe ou concave d'ordre nn.
Nous désignérons par {x_(1),x_(2),dots,x_(m)}\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m}\right\} une suite ordonnée de points, done de points tels que l'on ait x_(1) < x_(2) < dots < x_(n)x_{1}<x_{2}<\ldots<x_{n}. Pour que la fonction ff soit convexe, non-concave, polynomiale, non-convexe, resp. concave d'ordre nn sur la suite ordonnée {x_(1),x_(2),dots,x_(m)}(m >= n+2)\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m}\right\}(m \geq n+2), il faut et il suffit que l'on ait
Cette propriété est une conséquence immédiate de ce que nous pouvons appeler le théorème de la moyenne des différences divisées. Ce théorème exprime la propriété que toute différence divisée [x_(i_(1)),x_(i_(2)),dots,x_(i_(n+2));f]\left[x_{i_{1}}, x_{i_{2}}, \ldots, x_{i_{n+2}} ; f\right] sur n+2n+2 points de la suite ordonnée {x_(1),x_(2),dots,x_(m)}\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m}\right\}, est une moyenne arithmétique (généralisée) des différences divisées
Nous allons maintenant généraliser les fonctions d'ordre nn en introduisant les fonctions d'ordre ( n∣kn \mid k ).
Soit e={x_(1),x_(2),dots,x_(m)}e=\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m}\right\} un sous-ensemble (une suite) fini de EE.
Définition 1. Nous dirons que la suite (avec les notations (2))
Introduisons maintenant la définition suivante.
Définition 2. Nous dirons que la fonction ff est d'ordre ( n∣kn \mid k ) sur EE si le nombre maximum des variations des suites d_(n+1)d_{n+1}, de toutes les suites finies e de EE, est égal à kk.
Le nombre kk est égal à 0 ou à un nombre naturel. La définition exige done que kk soit fini, done que le nombre des variations des suites d_(n+n)d_{n+n} soit borné. Il est clair qu'il existe alors au moins une suite ee dont la
suite d_(n+1)d_{n+1} présente exactement kk variations. Le nombre nn peut prendre les valeurs -1,0,1,2,dots-1,0,1,2, \ldots
Les fonctions d'ordre ( n∣0n \mid 0 ) coincident avec les fonctions d'ordre nn.
Pour simplifier le langage, nous dirons que l'ordre ( n∣kn \mid k ) est plus petit, au plus égal, égal, au moins égal resp. plus grand que l'ordre ( n∣k^(')n \mid k^{\prime} ) suivant que k < , <= ,=, >=k<, \leqslant,=, \geqslant resp. > k^(')>k^{\prime}.
Il est clair que si ff est d'ordre ( n∣kn \mid k ) sur EE, elle est au plus d'ordre (n∣k)(n \mid k) sur tout E_(1)sub EE_{1} \subset E. Si ff est d'ordre (n∣k)(n \mid k), la fonction cfc f, où cc est une constante non nulle est aussi d'ordre ( n∣kn \mid k ). Il en est de même de la fonction f+Pf+P, où PP est un polynome quelconque de degré nn.
3. Les fonctions d'ordre ( n∣kn \mid k ) sont done caractérisées par une propriété des suites d_(n+1)d_{n+1} des sous-ensembles finis de EE. Nous devons donc étudier d'abord de plus près la structure de ces suites d_(n+1)d_{n+1}.
D'un théorème plus général de M. I. Schoenberg ^(1){ }^{1} ), il résulte le
Lemme 1. Si gamma_(i),mu_(i),i=1,2,dots,m-1\gamma_{i}, \mu_{i}, i=1,2, \ldots, m-1 sont des nombres non négatifs, le nombre des variations de la suite
(4) lambda_(1)c_(1)+mu_(1)c_(2),lambda_(2)c_(2)+mu_(2)c_(3),dots,lambda_(m-1)c_(m-1)+mu_(m-1)c_(m)\lambda_{1} c_{1}+\mu_{1} c_{2}, \lambda_{2} c_{2}+\mu_{2} c_{3}, \ldots, \lambda_{m-1} c_{m-1}+\mu_{m-1} c_{m}
est au plus égal au nombre des pariations de la suite
(5)
c_(1),c_(2),dots,c_(m)c_{1}, c_{2}, \ldots, c_{m}
Nous complétons cétte propriété par le
Lemme 2. Si les suites (4) et (5) ont le même nombre kk de variations, les premiers termes non nuls dans ces suites ont le même signe et les derniers termes non nuls ont aussi le même signe.
Dans une suite (5) le premier terme non nul est le terme c_(s)c_{s} tel que c_(1)=c_(2)=dots=c_(s-1)=0,c_(s)!=0c_{1}=c_{2}=\ldots=c_{s-1}=0, c_{s} \neq 0 et le dernier terme non nul est défini d'une façon analogue. La démonstration du lemme 2 se fait facilement par induction sur le nombre kk. On suppose bien entendu que, si k=0k=0, aucune des suites (4), (5) n'est identiquement nulle.
Considérons maintenant une suite finie e={x_(1),x_(2),dots,x_(m)}e=\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m}\right\} de EE. Nous avons le
Théorème 1. Le nombre des variations de la suite d_(n+1)d_{n+1} d'une suite partielle de e est au plus égal au nombre des pariations de la suite d_(n+1)d_{n+1} de e.
Il suffit évidemment de démontrer la propriété pour les suites partielles e_(l)={x_(1),x_(2),dots,x_(j-1),x_(j+1)dots,x_(m)},l <= j <= me_{l}=\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{j-1}, x_{j+1} \ldots, x_{m}\right\}, l \leqq j \leqq m de ee. Soient (3) la suite d_(n+1)d_{n+1} de ee et
(6)
la suite d_(n+1)d_{n+1} de e_(j)e_{j}. Nous avons {:(7){[Delta_(n+1)^(^(**)i),(f)=Delta_(n+1)^(i)(f)","],[Delta_(n+1)^(^(**)i)(f)=((x_(j)-x_(i))Delta_(n+1)^(i)(f)+(x_(i+n+2)-x_(j))Delta_(n+1)^(i+1)(f))/(x_(i+n+2)-x_(i)),],[,i=j-n-1","j-n","dots","j-1],[Delta_(n+1)^(^(**)i)(f)=Delta_(n+1)^(i+1)(f)",",i=j","j+1","dots","m-n-2]:}:}\begin{cases}\Delta_{n+1}^{{ }^{*} i} & (f)=\Delta_{n+1}^{i}(f), \tag{7}\\ \Delta_{n+1}^{{ }^{*} i}(f)=\frac{\left(x_{j}-x_{i}\right) \Delta_{n+1}^{i}(f)+\left(x_{i+n+2}-x_{j}\right) \Delta_{n+1}^{i+1}(f)}{x_{i+n+2}-x_{i}} & \\ & i=j-n-1, j-n, \ldots, j-1 \\ \Delta_{n+1}^{{ }^{*} i}(f)=\Delta_{n+1}^{i+1}(f), & i=j, j+1, \ldots, m-n-2\end{cases}
et la propriété résulte du lemme 1. Dans les formules (7) les deux premiers groupes sont à supprimer si j=1j=1. Le premier groupe est à supprimer et dans le second ii varie de 1 à j-1j-1 si 1 < j <= n+21<j \leq n+2. Il en est de même pour les deux derniers groupes si i >= m-n-1i \geqq m-n-1.
Il en résulte aussi que si la suite d_(n+1)d_{n+1} d'une suite partielle de ee présente exactement autant de variations que la suite (3), les premiers termes non nuls dans les deux suites d_(n+1)d_{n+1} ont le même signe et les derniers termes non nuls ont aussi le même signe.
4. Considérons une fonction ff définie sur EE et un entier n >= -1n \geq-1.
Definition 3. Nous dirons que la suite finie e={x_(1),x_(2),dots,x_(m)}e=\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m}\right\} de EE est irréductible si on ne peut supprimer aucun point de e sans diminuer le nombre des variations de sa suite d_(n+1)d_{n+1}.
Dans le cas contraire nous dirons que la suite e est réductible.
11 est clair que la réductibilité dépend de nn, de la fonction /// et du nombre kk des variations de la suite d_(n+1)d_{n+1} de ee. Nous verrons que si nn et kk sont donnés, le nombre des termes d'une suite irréductible a un maximum indépendant de la fonction ff.
Dans le cas k=0k=0, pour que ee soit irréductible il faut et il suffit qu'il soit formé par n+2n+2 points. Dans les démonstrations qui vont suivre nous supposerons k > 0k>0. Les résultats pour k=0k=0 s'en déduisent facilement.
Pour que ee soit irréductible il faut et il suffit, d'après le théorème 1, que les suites d_(n+1)d_{n+1} des suites particlles e_(j)={x_(1),x_(2),dots,x_(i-1),x_(j+1),dots:}e_{j}=\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{i-1}, x_{j+1}, \ldots\right., {:x_(m)},j=1,2,dots,m\left.x_{m}\right\}, j=1,2, \ldots, m présentent toutes moins de variations que la suite d_(n+1)d_{n+1} de ee. Pour que la suite ee soit réductible il faut et il sulfit que la suite d_(n+1)d_{n+1} de l'une au moins des suites c_(j)c_{j} présente exactement autant de variations que la suite d_(n+1)d_{n+1} de ee.
Soient toujours (3) la suite d_(n+1)d_{n+1} de ee et (6) la suite d_(n+1)d_{n+1}, de e_(j)e_{j}. Les formules (7) nous montrent que si la suite partielle
ne présente pas de variations, le nombre des variations des suites (3),
(6) est le même. Il en résulte immédiatement que si la suite partielle de (3).
(8) quadDelta_(n+1)^(alpha-n)(f),Delta_(n+1)^(alpha-n+1)(f),dots,Delta_(n+1)^(beta)(f),a < beta\quad \Delta_{n+1}^{\alpha-n}(f), \Delta_{n+1}^{\alpha-n+1}(f), \ldots, \Delta_{n+1}^{\beta}(f), a<\beta,
ne présente pas de variations, la suite d_(n+1)d_{n+1}, de la suite {x_(1),x_(2),dots:}\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots\right., {:x_(alpha),xbeta_(+1),dots,x_(m)}\left.x_{\alpha}, x \beta_{+1}, \ldots, x_{m}\right\} présente exactement autant de variations que la suite (3). On voit lacilement comment il faut modifier la propriété si
a-n < 1" ou "beta > m-n-1a-n<1 \text { ou } \beta>m-n-1
On en déduit qu'on peut toujours trouver un e^(***) <= ee^{\star} \leqq e dont la suite d_(n+1)d_{n+1} présente autant de variations que la suite (3) et dans laquelle les deux premiers termes sont non nuls et de signe contraires et les deux derniers termes sont aussi non nuls et de signes contraires. Il en résulte:
Théorème 2. Si (3) est la suile d_(n+1)d_{n+1} d'uné suite irréductible e, nous awons
Théorème 3. Lorsque k=0,1k=0,1, toute suite irréductible e a n+k+2n+k+2 points.
En particulier si k=1k=1, la suite d_(n+1)d_{n+1} d'un ee irréductible est formée par deux termes non nuls et de signes contraires.
On voit aussi, facilement:
Théorème 4. Lorsque n=-1,0n=-1,0, toute suite irréductible e a n+k+2n+k+2 points.
Il est clair que les termes de la suite d_(n+1)d_{n+1} de ee sont alors tous différents de zéro et alternativement positifs et négatifs.
Examinons le cas n >= 1n \geqq 1. Supposons que dans les formules (7) on ait alpha > n,m-n-1 >= beta >= alpha+2\alpha>n, m-n-1 \geq \beta \geq \alpha+2 et que la suite partielle (8) présente une variation. On peut alors trouver un gamma\gamma tel que alpha-n < gamma <= beta\alpha-n<\gamma \leqq \beta, Delta_(n+1)^(gamma)(f)!=0\Delta_{n+1}^{\gamma}(f) \neq 0 et que les suites
ne présentent pas de variations. Dans (9) il y a, d'ailleurs, au moins un terme non nul et de signe contraire avec Delta_(n+1)^(gamma)(f)\Delta_{n+1}^{\gamma}(f). Les résultats précédents nous montrent qu'on peut supposer que les suites (9), (10) aient chacune au plus n+1n+1 termes. On peut, en effet, revenir à ce cas en supprimant un certain nombre de points x_(i)x_{i} sans modifier le nombre des variations de la suite d_(n+1)d_{n+1} de ee. Il en résulte aussi que les suites (9) et (10) ont chacune au moins deux termes. Si maintenant la suite (9) a au plus nn termes, en supprimant le point x_(a+1)x_{a+1} on ne diminue pas le nombre des variations de la suite (8) et par suite on ne diminue pas le nombre
de variations de la suite (3). Si la suite (9) a n+1n+1 termes on arrive au même résultat en supprimant le point x_(a+2)x_{a+2}. On en déduit que si la suite (3) présente kk variations, on peut trouver un e^(***) <= ee^{\star} \leqq e dont la suite d_(n+1)d_{n+1} présente kk variations et qui est formé par au plus [(k)/(2)]n+k+1\left[\frac{k}{2}\right] n+k+1 termes ^(1){ }^{1} )
Il en résulte le
Théorème 5. Si n >= 0n \geqq 0, toute suite irréductible, dont la suite d_(n+1)d_{n+1} présente kk pariations, a au plus [(k+6)/(2)]n+k+2\left[\frac{k+6}{2}\right] n+k+2 points.
On peut remarquer qu'en supprimant le point x_(alpha+1)x_{\alpha+1}, on ne diminue pas le nombre des variations de la suite (3) si beta=alpha+1\beta=\alpha+1 et Delta_(n+1)^(gamma-1)(f)=0\Delta_{n+1}^{\gamma-1}(f)=0. En appliquant cette propriété au cas n=1n=1, on voit facilement que si n=-0,1n=-0,1 et si la suite (3) présente kk variations, on peut trouver un e^(***) <= ee^{\star} \leqslant e dont la suite d_(n+1)d_{n+1} présente kk variations et a tous ses termes non nuls. Done
Théorème 6. Lorsque n=-1,0,1n=-1,0,1, tous les termes de la suite d_(n+1)d_{n+1} d'une suite irréductible e sont différents de zéro.
On peut voir facilement que dans les suites d_(n+1)d_{n+1}, de toutes les suites partielles irréductibles de ee, dont les suites d_(n+1)d_{n+1} ont autant de variations que la suite d_(n+1)d_{n+1} de ee, les premiers termes sont de même signe et les derniers termes sont aussi de même signe.
Il est évident, d'ailleurs, que si ee est réductible, on peut trouver un e^(***) < ee^{\star}<e irréductible dont la suite d_(n+1)d_{n+1} présente exactement autant de variations que la suite d_(n+1)d_{n+1} de ee.
4 bis. Le nombre maximum des points d'une suite irréductible peut effectivement être atteint. Il suffit de considérer le cas n > 0n>0. Prenons la suite e={1,2,dots,m},m=[(k+2)/(2)]n+k+2e=\{1,2, \ldots, m\}, m=\left[\frac{k+2}{2}\right] n+k+2 et choisissons la fonction ff de manière que l'on ait
La suite ee est alors irréductible. Cet exemple nous montre que si n > 1n>1 la suite d_(n+1)d_{n+1} d'une suite ee irréductible peut avoir effectivement des termes nuls.
5. Revenons aux fonctions d'ordre ( n∣kn \mid k ). Introduisons d'abord la Définition 4. Nous dirons que la suite finie e de E^(')E^{\prime} est une suite maximisante, pour la fonction ff d'ordre ( n∣kn \mid k ), si sa suite d_(n+1)d_{n+1} présente exactement kk pariations.
Il existe évidemment des suites maximisantes. Toute suite finie de EE qui contient une suite partielle maximisante est encore maximisante. On en déduit immédiatement que si la suite d_(n+1)d_{n+1} de ee présente kk variations, la fonction est d'ordre ( n∣kn \mid k ) sur ee. Il en résulte aussi que dans les suites d_(n+1)d_{n+1} des suites maximisantes, les premiers termes non nuls ont le même signe et les derniers termes non nuls ont aussi le même signe. Le signe du dernier terme non nul (ou du premier terme non nul) est donc caractéristique pour la fonction.
Détinition 5. Nous dirons que la fonction f d'ordre (n ∣k\mid k ) est d'ordre (n∣k)^(+)(n \mid k)^{+}ou d'ordre ( n∣kn \mid k ) ^(-){ }^{-}suipant que le dernier terme non nul de la suite d_(n+1)d_{n+1} d'une suite maximisante de EE est positif ou négatif.
Les fonctions d'ordre (n∣0)^(+)(n \mid 0)^{+}sont les fonctions non-concaves d'ordre nn et les fonctions d'ordre ( n∣0n \mid 0 )- les fonctions non-convexes d'ordre nn. Les fonctions polynomiales d'ordre nn échappent ainsi à cette définition, mais nous pouvons convenir qu'une telle fonction soit indifféremment d'ordre (n∣0)^(+)(n \mid 0)^{+}ou d'ordre (n∣0)^(-)(n \mid 0)^{-}.
Si ff est d'ordre (n∣k)^(+)(n \mid k)^{+}resp. d'ordre (n∣k)^(-)(n \mid k)^{-}, il en est de même de cfc f, où cc est une constante positive et de la fonction f+.Pf+. P, où PP est un polynome de degré nn. La fonction - ff est d'ordre ( n∣kn \mid k )- resp. d'ordre (n∣k)^(+)(n \mid k)^{+}.
Si la fonction /// n'est pas d'ordre <= (n∣k)\leqq(n \mid k) sur EE, on peut trouver un sous-ensemble de EE sur lequel ff soit d'ordre ( n∣k+1n \mid k+1 ). On voit aussi, facilement, qu'on peut trouver un sous-ensemble fini de EE sur lequel ff soit d'ordre (n∣k)^(+)(n \mid k)^{+}et un sous-en emble fini de EE sur lequel ff soit d'ordre (n∣k)^(-)(n \mid k)^{-}.
6. Rappelons la propriété bien connue, exprimée par le Lomme 3. Si la suite
Nous pouvons completer ce lemme par le suivant
Lemme 4. Si la suite (11) présente k( >= 0)k(\geq 0) sariations et la suite (12) exactement k+1k+1 pariations, les derniers termes non nuls dans les deux suites sont de même signe.
Considérons la fonction f(x_(i))=c_(i),i=1,2,dots,mf\left(x_{i}\right)=c_{i}, i=1,2, \ldots, m sur l'ensemble e={x_(1),x_(2),dots,x_(m)}e=\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m}\right\}. Si m=k+2m=k+2 et la suite (12) présente k+1k+1 variations, la suite (11) présente nécessairement kk variations et le lemme se démontre facilement. Si m > k+2m>k+2, la fonction étant d'ordre (-1∣k+1)(-1 \mid k+1) sur ee, on peut trouver une suite partielle e^(**)={x_(1)^(**),x_(2)^(**)dots,x_(k+2)^(**)}e^{*}=\left\{x_{1}^{*}, x_{2}^{*} \ldots, x_{k+2}^{*}\right\} de k+2k+2. termes de ee, maximisante et irréductible. ff est aussi d'ordre (0∣k)(0 \mid k) et par rapport à cet ordre ee et e^(**)e^{*} sont maximisantes. Le lemme 4 en résulte immédiatement.
relatives à un e={x_(1),x_(2),dots,x_(m)}e=\left\{x_{1}, x_{2}, \ldots, x_{m}\right\}, le lemme 3 nous donne le
Théorème 7. Toute fonction d'ordre ( n∣kn \mid k ), n >= 0n \geq 0, est au plus d'ordre (n-1∣k+1)(n-1 \mid k+1). En général, toute fonction d'ordre ( n∣kn \mid k ) est au plus d'ordre (n-1∣k+i)(n-1 \mid k+i), quel que soit i=1,2,dots,n+1i=1,2, \ldots, n+1.
Du lemme 4 il résulte encore la propriété plus complète suivante.
Théorème 8. Si une fonction d'ordre ( n∣kn \mid k ) ^(+){ }^{+}est d'ordre ( n-1∣k+1n-1 \mid k+1 ), elle est nécessairement d'ordre (n-1∣k+1)^(+)(n-1 \mid k+1)^{+}. En général, si la fonction est d'ordre ( n-i∣k+in-i \mid k+i ), elle est nécessairement d'ordre ( n-i∣k+i)^(+)n-i \mid k+i)^{+}, quel que soit i=1,2,dots,n+1i=1,2, \ldots, n+1.
Dans les notes suivantes nous examinerons quelques propriétés des fonctions d'ordre ( n∣kn \mid k ).