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Abstrait

Traduction en anglais du titre

On certain mean value formulas in differential calculus

Auteur(s)

Tiberiu Popoviciu
Institutul de Calcul

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Pour citer ce travail

T. Popoviciu, Sur certaines formules de la moyenne du calcul différentiel, “Gheorghe Ţiţeica and Dimitrie Pompeiu” Symposium on Geometry and Global Analysis (Bucharest, 1973), pp. 247-251, Editura Acad. R.S.R., Bucharest, 1976 (in French)

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“Gheorghe Ţiţeica and Dimitrie Pompeiu” Symposium on Geometry and Global Analysis

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SUR CERTAINES FORMULES DE LA MOYENNE DU CALCUL DIFFERENTIEL

PAR
acad. TIBERIU POPOVICIU
(România)
  1. 1.

    Cette première communication est dédiée à la mémoire de Dimitrie Pompeiu. Notre illustre prédécesseur D. Pompeiu, en dehors de ses résultats pleins d’originalité qu’il a obtenus, savait nous montrer comment des faits, en apparence mineurs, peuvent aboutir à des theories remarquables.
    D. Pompeit a beauicoup insisté sur la célèbre formule des accroissements finis

f(b)f(a)=(ba)f(ξ),ξ]a,b[\left.f(b)-f(a)=(b-a)f^{\prime}(\xi),\xi\in\right]a,b[ (1)

( ff continue sur [a,b][a,b], dérivable sur ]a,b[]a,b[ ), en suggérant divers problèmes et généralisations dont plusieurs ont été résolus par des mathémađiciens roumains ou étrangers.

En particulier, il s’est intéressé à la position du point ξ\xi dans l’intervalle ] a,ba,b [ lorsque la fonction appartient a certains ensembles particuliers, tels que, par exemple, l’ensemble des polynômes d’un degré donné.

Je ne veux par présenter un historique des problèmes dits de "l’intervalle de contraction », mais seulement signaler un résultat que j’ai obtenu récemment et qui nous montre que les problèmes soulevés par D. Pompeiu peuvent encore être beaucoup généralisés.
2. Considérons une fonctionnelle linéaire (additive et homogène) R(f)R(f), définie sur un ensemble linéaire SS de fonotions ff réelles, définies et continues stur un intervalle (de longueur non nulle) II de l’axe réel. Nous supposerons que SS contionne tous les polynômes.

Je rappelle que l’entier m1m\geqslant-1 détini par la propriété que

R(1)=R(x)==R(xm)=0,R(xm+1)0R(1)=R(x)=\ldots=R\left(x^{m}\right)=0,R\left(x^{m+1}\right)\neq 0

(pour m=1m=-1, seulement R(1)0R(1)\neq 0 ) est appelé le degré d’exactitude de R¯(f)\bar{R}(f) et que la fonctionnelle linéaire R(f)R(f) est dite de la forme simple si pour tout fSf\in S on a.

R(f)=K[ξ1,ξ2,,ξm+2;f].R(f)=K\left[\xi_{1},\xi_{2},\ldots,\xi_{m+2};f\right]. (2)

KK est un nombre 0\neq 0 et indépendant de la fonction ff et ξi\xi_{i} sont m+2m+2 points distinct de II qui dépendent, en général, de la fonction ff. D’ailleurs, si m0m\geqslant 0 on peut toujours prendre les points ξi\xi_{i}, à l’intérieur de II.

Dans le second membre de (2) figure aussi la différence divisée de la fonction ff sur les nœuds ξ1,ξ2,,ξm+2\xi_{1},\xi_{2},\ldots,\xi_{m+2} et dont la définition est bien connue.

En particulier, si m0,R(f)m\geqslant 0,R(f) est de degré d’exactitude mm, de la forme simple et si fSf\in S a une dérivée f(m+1)f^{(m+1)} d’ordre m+1m+1 à l’intérieur de II_{\text{, }} on a

R(f)=R(xm+1)f(m+1)(ξ)(m+1)!R(f)=R\left(x^{m+1}\right)\frac{f^{(m+1)}(\xi)}{(m+1)!} (3)

ξintI\xi\in\operatorname{int}I.
La formule classique de Cauchy

[x1,x2,,xm+2;f]=f(m+1)(ξ)(m+1)!\left[x_{1},x_{2},\ldots,x_{m+2};f\right]=\frac{f^{(m+1)}(\xi)}{(m+1)!} (4)

mini(x)ξmaxi(xi)\min_{i}(x)\leqq\xi\leqq\max_{i}\left(x_{i}\right) et qui généralise la formule (1) est à som tour un cas particulier de la formule (3).
3. A propos de la formule (2) on peut obtenir des résultats du «type Pompeiu».

Supposons que les hypothèses suivantes sont vérifiées.

  1. 1.

    mi est un entier non négatif.

  2. 2.

    S est formé par toutes les fonctions ff ayant une dérivée continue d’ordre m+1m+1 sur l’intervalle borné et fermé [a,b][a,b].

  3. 3.

    R(f)R(f) est une fonctionnelle linéaire définie sur SS, đe degré d’exaotitude mm, de la forme simple et bornée par rapport à la norme

i=0,w[a,b]kmax|f(i)(x)|\sum_{i=0,w\in[a,b]}^{k}\max\left|f^{(i)}(x)\right|

pour un entier kk tel que 0km+10\leqq k\leqq m+1.
4. Le point e est donné par

R(m+2)(m+2)R((m+1))e=0R\left(\infty^{m+2}\right)-(m+2)R\left(\infty^{(m+1)}\right)e=0

et on a a<0<ba<0<b.
5. La fonction ff est non concave d’ordre m+1m+1 et non concave d’ordre m+2m+2.

Alors la formule de la moyenne (3) est vérifiée pour un ξ[c,b]\xi\in[c,b].
Dans le cas de la formule de Cauchy (4) on a c=1m+2i=1m+2xic=\frac{1}{m+2}\sum_{i=1}^{m+2}x_{i}.
Pour la démonstration et autres propriétés analogues voir mes travaux antérieurs [2].

Certaines restrictions imposées à la dérivée f(m+1)f^{(m+1)} et à la position du point ξ\xi proviennent de la méthode de démonstration que nous avons employée et qui certainement peuvent être levées.
4. D. Pompeiu a aussi démontré, par analogie avec la formule classique (1), que nous avons

x2f(x1)x1f(x2)x2x1=f(ξ)ξf(ξ)\frac{x_{2}f\left(x_{1}\right)-x_{1}f\left(x_{2}\right)}{x_{2}-x_{1}}=f(\xi)-\xi f^{\prime}(\xi) (5)

si x1,x2,ξx_{1},x_{2},\xi et la fonction ff satisfont (pour n=1n=1 ) aux conditions sous lesquelles la formule (6) a lieu.

Un ancien étudiant, Carol Szász, membre du cerole de l’Analyse à 1 Université de Cluj, a étendu le résultat de D. Pompeiu en démontrant la propriété suivante.

Soit CC le coefficient de xrx^{r} dans le polynôme d’interpolation de LagrangeHermite L(x1,x2,,xn+1;f)(n>0,0rn)L\left(x_{1},x_{2},\ldots,x_{n+1};f\right)(n>0,0\leqq r\leqq n) sur les neuds x1,x2,,w^n+1x_{1},x_{2},\ldots\ldots,\hat{w}_{n+1} supposés non tous confondus et relatif da la fonction ff. Si ff est une fonction continue sur bintervalle positif T(Ix>0)T(\infty\in I\Rightarrow x>0) et a une dérivée f(in)f^{(in)} d’ordre n sur int II,
aloys nous avons

O=1r!i=rn(ξ)ir(ir)!f(i)O=\frac{1}{r!}\sum_{i=r}^{n}\frac{(-\xi)^{i-r}}{(i-r)!}f^{(i)} (6)

où appartient à l’intérieuv du plus petit intervalle contenant les points x1,x2,,xn+1x_{1},x_{2},\ldots,x_{n+1}.

On considère le polynóme de Lagrange-Hermitè ordonné suivant les puissances successives de xx et l’intervalle II est de longueur non nulle.
5. La propriété précédente peut être généralisée de la manière suivante.

Si les conditions suivantes sont vérifiées :

  1. 1.

    x1,x2,,xn+1x_{1},x_{2},\ldots,x_{n+1} sont n+1(n>0)n+1(n>0) points non tous confondus de Jintervalle I.

  2. 2.

    ff est une fonotion continue sur II et a une dérivée nidne f(n)n^{\text{idne }}f^{(n)} sur int II.

  3. 3.

    Nous đésignons, pour simplifier, par L le polynôme d’interpolation L(x1,x2,,wn+1;f)L\left(x_{1},x_{2},\ldots,w_{n+1};f\right) et par

Lξ=L(ξ,ξ,,ξn+1;f)=i=1n(wξ)ii!f(i)L_{\xi}=L(\underbrace{\xi,\xi,\ldots,\xi}_{n+1};f)=\sum_{i=1}^{n}\frac{(w-\xi)^{i}}{i!}f^{(i)} (ξ\xi)

Le même polynôme pour x1=x2==xn1=ξx_{1}=x_{2}=\ldots=x_{n\uparrow 1}=\xi.
4. y1,y2,,yr+1(0rn)y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1}(0\leqq r\leqq n) sont r+1r+1 points de l’axe réel vérifiant Les in égalités

max(y1,y2,,yr+1)<min(x1,x2,,xn+1)( ou max(x1,x2,,xn+1)<min(y1,y2,,yr+1))\begin{array}[]{r}\max\left(y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1}\right)<\min\left(x_{1},x_{2},\ldots,x_{n+1}\right)\\ \left(\text{ ou }\max\left(x_{1},x_{2},\ldots,x_{n+1}\right)<\min\left(y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1}\right)\right)\end{array}

Alors il existe un point ξ\xi à l’intérieu du plus petit intervalle quà contient les points x1,x2,,xn+1x_{1},x_{2},\ldots,x_{n+1}, tel que l’on ait

[y1,y2,,yr+1;L]=[y1,y2,,yr+1;Lξ].\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};L\right]=\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};L_{\xi}\right]. (8)

Les points y1,y2,,yr+1y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1} ne sont pas nócessairement distincts.
Pour y1=y2==yr+1=0y_{1}=y_{2}=\ldots=y_{r+1}=0 la formule (8) revient à la formule (6) et pour r=nr=n à la formule (4) de Cauchy.
6. Quoique les formules (6) et (8) soient des cas particuliers d’autres formules beaucoup plus générales dues à E. Popoviciu [1], elles présentent de l’intérêt étant liées à divers développements du polynóme de LagrangeHermite. On peut donner une démonstration élémentaire directe de la formule (8). Nous pouvons suivre la méthode qui nous à permis autrefois d’établir diverses formules de la moyenne des différences divisées.

On peut supposer x1<x2<<xn+1x_{1}<x_{2}<\ldots<x_{n+1}. Il existe alors un ξ]x1,xn+1[\xi\in]x_{1},x_{n+1}\left[\right. tel que tout voisinage de ξ\xi contienne les points x1<x2<<<ωn+1x_{1}^{\prime}<x_{2}^{\prime}<<\ldots<\omega_{n+1}^{\prime} tels que

[y1,y2,,yr+1;L(x1,x2,,xn+1;f)]=\displaystyle{\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};L\left(x_{1}^{\prime},x_{2}^{\prime},\ldots,x_{n+1}^{\prime};f\right)\right]=}
=[y1,y2,,yr+1;L(x1,x2,,xn+1;f)].\displaystyle=\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};L\left(x_{1},x_{2},\ldots,x_{n+1};f\right)\right].

La propriété résulte de la formule de la moyenne

[y1,y2,,yr+1;L(x1,x2,,xs1,xs+1,,xn+2;f)]=\displaystyle{\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};L\left(x_{1},x_{2},\ldots,x_{s-1},x_{s+1},\ldots,x_{n+2};f\right)\right]=}
=A[y1,y2,,yr+1;L(x1,x2,,xn+1;f)]+\displaystyle=A\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};L\left(x_{1},x_{2},\ldots,x_{n+1};f\right)\right]+
+B[y1,y2,,yr+1;L(x2,x3,,xn+2;f)]\displaystyle\quad+B\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};L\left(x_{2},x_{3},\ldots,x_{n+2};f\right)\right]

x1<x2<<xn+2,1<s<n+2x_{1}<x_{2}<\ldots<x_{n+2},1<s<n+2 et A,BA,B sont des coefficients positifs, indépendants de la fonction ff et A+B=1A+B=1.

La positivité des coefficients A,BA,B et la formule A+B=1A+B=1 résultent de leurs valeurs explicites,

A\displaystyle A =[y1,y2,,yr+1;(xrx1)ω(x)(xx1)(xxr)][y1,y2,,yr+1;(xn+2x1)ω(x)(xx1)(xxn+2)]\displaystyle=\frac{\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};\frac{\left(x_{r}-x_{1}\right)\omega(x)}{\left(x-x_{1}\right)\left(x-x_{r}\right)}\right]}{\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};\frac{\left(x_{n+2}-x_{1}\right)\omega(x)}{\left(x-x_{1}\right)\left(x-x_{n+2}\right)}\right]}
B\displaystyle B =[y1,y2,,yr+1;(xn+2xr)ω(x)(xxr)(xxn+2)][y1,y2,,yr+1;(xn+2x1)ω(x)(xx1)(xxn+2)]\displaystyle=\frac{\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};\frac{\left(x_{n+2}-x_{r}\right)\omega(x)}{\left(x-x_{r}\right)\left(x-x_{n+2}\right)}\right]}{\left[y_{1},y_{2},\ldots,y_{r+1};\frac{\left(x_{n+2}-x_{1}\right)\omega(x)}{\left(x-x_{1}\right)\left(x-x_{n+2}\right)}\right]}

ω(x)=i=1n+2(xwi)\omega(x)=\prod_{i=1}^{n+2}\left(x-w_{i}\right).

A cause de l’hypothèse (7) les quatre diftérences divisées qui intervionnent ici sont différentes de 0 et du même signe (à cause de la convexité où la concavité d’ordre r1r-1 des fonetions qui interviennent.

BIBLIOGRAPHIE

Popovigiu, Elena, Teoreme de medie din analiza matemalică si legălura lor cu teoria interpolaril, 1972.
2. Popoviotú, Tiseriu, Asupra unor formule de medie. Revista de analiză numerică şi teoría aproximaţici, 1972, 1, 97-107.

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