T. Popoviciu, Quelques propriétés des équations algebriques dont les équations derivées ont toutes leurs racines réelles, Mathematica, 11 (1935), pp. 205-221 (in French).
QUELQUES PROPRIÉTÉS DES EQUATIONS ALGÉBRIQUES: DONT LES EQUATIONS DÉRIVÉES ONT TOUTES LEURS RACINES RÉELLES
par
Tiberiu Popoviciu
à Cluj
Reçu le 15 Déccmbre 1934.
I.
Démonstration d’une propriété générale.
1.
—
Dans le présent travail nous ne considérons que des équations algébriques à coefficients réels. Si le coefficient đu terme de plus haut degré d’une telle équation est égal à 1 , les racines sont des fonctions continues par rapport aux autres coefficients. Il en résulte, en paticulier, que si une telle équation a exactement N racines dans levoisinage d’un certain point et si N-1 de ces racines sont réelles, la Nème est aussi, nécessarement, réelle. Nous tiendrons compte encore du fait que si une suite de polynomes de degré , ayant tous leurs zéros réels, tend vers un polynome limite, cette limite est de degré et a tous ses zéros réels. Par le passage à la limite, certaines des racines àe l’équation limite peuvent disparaitre à l’infini et alors 1a degré est inférieur à .
Etant donné un polynome de degré , nous nous proposons de chercher une condition pour l’éxistence d’un autre polynome tel que la dérivée de l’équation àit toutes ses racines réelles. Plus exactement, nous établirons que si un tel polynome existe on peut en trouver un autre tel que la dérivée du produ t ait un certain nombre limité, nombre ne dépendant que du degré du. polynome , de racines distinctes.
Dans le cas général le polynome peut se mettre sous la forme
où, sont réels et distincts et est aun polynome de degré dont les zéros réels sont tous distincts æt différents des . Posons , le nombre représente alors la somme du nombre des zéros réels distincts et du nombre des zéros complexes du polynome .
Supposons qu’il existe un polynome de degré vériniant la propriété, donc un polynome
stel que si , l’équation
(1)
ait toutes ses racines réelles.
Nous avons alors
où, ,
et C est une constante.
2. - Admettons, pour le moment, que les zéros sont tous distincts des zéros et supposons que .
Remplaçons d’abord le polynome par un polynome
dont les coefficients sont variables.
Posons ot écrivons les conditions
(2)
(aucun si )
(aucun si ).
Considérons les systèmes de é fuations qu’on obtient en ajoutant au système (2) succesivement les équations, linéaires par rapport waux inconnues ,
(3)
Aucune des équations (2) et (3) ne se rêduit identiquement à zéro, puisqu’autrement devrait posséder au moins un des zéros avec un degré de multiplicité au moins égal à 2 . Le système total formé par les équations (2) et (3) est compatible puisqu’il est, par construction, vérifié par les valeurs
(4)
(5)
:soit la première qui avec (2) donne un système de équations avec un déterminant non nul. Nous pouvons alors, parmiles équations (2) et des premières équations (3), en choisir qui soient linéairesment indépendantes et qui donnent avec (5) un système avec un déterminant non nul. Les équations négligées seront des conséquences de ces équations.
Considérons ce dernier système de équations et substituons à l’équation (5) la suivante
(6)
où, est un nombre positit. Le déterminant du système ainsi obtenu sera alors différent de zéro tout au moins pour des valeurs suffisamment petites de . Résolvant ce système on trouve pour les de S valeurs qui sont des fonctions continues de pour assez petit et se réduisent aux valeurs initiales (4) pour .
Il en résulte qu’on peut déterminer le polynome do manière
que ait les racines indiquées, avec leur ordre de multiplicités, par les égalités (2) et en plus autres racines . Ici nous avons et , sont des fonctions continues de et se réduisent be pour . Pour suffisamment petit ces racinessont réelles et on a
(7)
Faisons croître à partir de la valeur initiale 0 . Deux cas sont. alors à priori possibles,
. Pour une première valeur il se produit des coüneidences entre les racines (7). Donnons à cette valeur et soit la polynome correspondent. Le produit jouit alors de la propriété que l’équation dérivée a encore toutesses racines réelles. Les premières racines de cette équation coïncident avec les premières racines de l’équation (1) mais sa racine est plus grande que la ( racine de (1).
20. Il y a une première valeur telle que si certains des coefficients deviennent infinis. Dans ce cas, en faisant tendre vers , les inégalités (7) se maintiennent mais certaines desracines tendent vers l’infini. Par ce passage à la limite on trouve un polynome de degré plus petit que tel que si l’équation ait toutes ses racines réelles
Remarquons que nous sommes encore dans ce cas si n’existepas, alors peut être égal à .
4. - Si pour le polynome on a encore nous répétons sur ce polynome le procédé employé. Nous devons arriver finalement à la propriété suivante
Si on a les trois cas suivants peuvent se présenter :
10. On tombe sur un polynome du type pour lequel .
2. On tombe sur un polynome du type oì est de degré < m.
. On tombe sur un polynome du type pour lequel la plus : petite racine de l’équation dérivée est plus grande que .
Le cas veut dire qu’on arrive à . En effet, si aucun des cas n’arrive par pour nous répétons le procédé en déduisant de un , de un , et ainsi de suite. Si nousn’arrivons pas à démontrer la propriété après un nombre fini de tellesopérations, nous considérons la suite infinie
Faisant nous arrivons à une équation limite du même t ype. Si ne vérifie pas la propriété nous recommençons le procédé sur ce polynome et ainsi de suite transfiniment. Nous formons ainsi un ensemble de polynomes du type tel qu’aucun ne vérifie la propriété. Il y a un ensemble correspondant formé par les premières racines des équations dérivées, un autre ensemble formé par les secondes racines des équations dérivées ,… etc. Un de ces ensembles est non borné (supérieurement) d’après la définition même de l’ensemble des polynomes du type . Or ceci est en contradiction avec l’hypothèse qu’on n’arrive pas au cas .
La propriété est donc démontrée.
5. - A l’aide de ces observations nous pouvons démontrer maintenant la propriété suivante
S’il existe un polynome (de degré ) tel que la dérivée de l’équation ait toutes ses racines réelles, il existe certainement un polynome (de degré ) tel que la dérivée de l’équation ait toutes ses racines réelles dont au plus distinctes.
Dans le cas la propriété est démontrée.
Dans le cas on continue le procédé. En raisonnant comme plus haut on voit qu’on doit arriver à ou .
Dans le cas on a abaissé le degré du polynome et on combine alors la démonstration avec un raisonnement d’induction complète en remarquant que si on est toujours dans le cas puisqu’alors .
La propriété est donc complètement démontrée.
6. - N’oublions pas que nous avons supposé qu’aucune des : racines ne coïncide avec une racine . Dans le cas contraire γ nous modifions les polynomes et . Si par exemple , est divisible par donc par . Nous écrivons au lieu de et nous prenons pour son quotient par . Nous faisons ce changement pour chaque couple coincidant et chaque fois que cela arrive. Remarquons que : les nombres et ne changent pas par cette modification. On en déduit que la propriété est tout à fait générale.
Notons encore que, sans préciser la nature des zéros du polynome , nous pouvons énoncer la propriété suivante,
S’il existe ur polynome tel que la dérivée de l’équation ait toutes ses racines réelles, il existe certainement un polynome tel que la dérivée de l’équation ait toutes ses racines réelles dont au plus distinctes.
II.
Etude d’un cas particulier.
%. - Considérons un polynome de la forme
étant un autre polynome, des constantes réelles et un entier positif.
Nous nous proposons de démontrer que,
L’équation dérivée ne peut avoir toutes ses racines réelles.
Remarquons d’abord que la propriété est indépendante des valeurs des constantes et puisqu’une transformation réelle et linéaire n’influe pas sur la realité des racines de la dérivée.
Pour démontrer la propriété supposons le contraire. Il existe alors un polynome de degré
tel que la dérivée du polynome soit de la forme
où, et
sont réels, distincts et différents de zéro. Nous pouvons supposer que est positif et que les autres sont tous négatifs ou positifs et plus grands que . Nous fixons deux de ces racines et . Si nous prenons et si nous prenons , .
8. - Supposons . Introduisons à la place de le polynome
à coefficients variables et posons étant un nombre positif.
Déterminons le polynome par les conditions
(8) (aucun si ) pour tous les différents de et , qui est un système linéaire par rapport aux inconnues . Désignons par le déterminant de ce système.
9. - Supposons d’abord . Le système (8) est indéterminé. Il existe donc deux polynomes distincts tel que si , les polynomes soient tous les deux divisibles par . Si nous formons la difference . [ ] nous voyons que le polynome de degré est divisible par le polynome de degré . Il en résulte que a tous ses zéros réels.
Le problème est ainsi réduit au caş où le degré m du polynome est devenu plus petit.
10. - Supposons maintenant que . Alors seront des fonctions continues de dans le voisinage de et se réduisent respectivement à pour . L’équation aura les racines avec l’ordre de multiplicité indiqué par (8) et en outre deux racines qui sont continues en pour les valeurs suffisamment petites de et se réduisent à et pour .
Faisant croître à partir de la valeur 0 les cas suivants peuvent se présenter,
10. restent distincts, donc réels, jusqu’à ce que coïncide avec .
. Il existe une valeur tel que pour les racines coïncident.
30. Il existe une valeur tel que pour au moins une des racines tend vers infini.
Dans le cas en faisant croître jusqu’à on a rédait le problème au cas où est remplacé par et pari .
00footnotetext: (1) Il importe peu ici, comme dans la suite, que ce cas puisse ou nor arriver effectivement.
Dans le cas en faisant on réduit le prob’ème au cac où, restant fixe, le degré du polynome devient .
Dans le cas , en appliquant une transformation linéaire, on voit qu’il existe un polynome du même type, étant encore de degré mais le plus petit zéro positif de loc dérivée est plus petit que .
11. - On voit donc que ce procédé de réduction nous conduit. aux quatre cas suivants,
. On arrive au cas où .
. On arrive a faire croître l’exposant et à faire diminuer, en même temps, le degré du polynome .
. On arrive à un polynome où et devenu plus petit.
Dans le cas nuus répétons le procédé et un raisonnement analogue à celui employé dans le No 5 nous montre alors qu’il faut quenous tombions sur , ou .
Finalement, en raisonnant par récurrence, on voit que la propriétésera prouvée si nous faisons la démonstration dans les trois cas suivants
1.
,
2.
.
3.
.
4.
—
Achevons maintenant la démonstration en discutant les trois derniers cas.
Dans le premier cas et l’équation
a évidemment des racines imaginaires.
Dans le second cas il faut que le système de équations
(9)
linéaires par rapport aux coefficients soit compatible.
Le déterminant de ce système est le déterminant de Wronskis relatif aux fonctions
calculées pour .
Posons
aalors
On connait la relation ( 2 )
Me second membre étant précisement le déterminant du système (9).
Nous trouvons facilement que , à un facteur numérique près, est égal à
Supposons d’abord . Si nous posons nous déduissons par un calcul simple
On voit done que
Remarquons maintenant que
donc
Le déterminant du système (9) ne peut donc être nul ce qui est cen contradiction avec la compatibilité du système.
Dans le troisième cas les conclusions sont les mêmes sauf qu’au Aieu de la racine nous prenons dans la formation du système (9).
La propriété est donc complètement démontrée.
00footnotetext: (2) Voir Pólya u. Szegő „Aufgaben und Lehrsälze aus der Analysis"
III.
Sur la distribution des racines des équations algébriques dont l’équation dérivée a toutes ses racines réelles.
13. - Considérons un polynome divisible par et tel que ait toutes ses racines réolles. De l’étude précédente résulte alors que l’équation ne peut avoir de racines réelles tropaprochées de l’origine.
Supposons que
(10)
où est positif, un polynome de degré et a toutes : ses racines réelles. La racine a alors un minimum positif que nous nous proposons de déterminer. Ce minimum, on peut l’établir facilement, est nécessairement atteint pour au moins un polynome de degré .
D’après la propriété générale, démontrée dans le § I (3), il suffit : d’examiner le cas où
(11)
réels et .
Nous écrivons encore avec m et nous posons les conditions
Cie système nous montre, exactement comme plus haut, que si ou bien on peut diminuer la racine , ou bien il existe un polynome avee et de degré tel que ait encore toutes ses racines réelles.
Un raisonnement par récurrence nous montre donc que le minimum de la racine e sera déterminé par les polynomes de la forme (10),. (11) pour lesquels .
14. - Ces polynomes sont de la forme
(12)
, A étant doux constantes réelles. Il faut écrire que est divisible
(3) On peut éviter l’emploi de cette propriété. Nous en tenons compte uniquement pour simplifier l’exposé.
par ( ). En posant on trouve
d’où les solutions
Il faut maintenant distinguer deux cas.
Si est pair l’équation n’a des racines réelles que si est pair aussi et les racines sont alors
La plus petite racine positive est et la plus grande racine négative, comme il était à prévoir par raison de simétrie, est égale à .
Si est impair l’équation a toujours une racine réelle qui est
La plus petite racine positive est encore et la plus grande racine négative .
Finalement donc, en tenant compte aussi d’une transformation linéaire, nous arrivons au théorème suivant
Si l’équation dérivée d’une équation algébrique de de degré a toutes ses racines réelles et si l’équation a un couple de racines imaginaires conjuguées a , cette équation ne peut avoir aucune racine réelle dans l’intervalle
Les limites ne sont atteintes respectivement que pour les équations
C étant une constante.
15. – Nous allons restreindre maintenant le problème en imposant au polynome de la formule (10) la condition d’avoir lui aussi tous ses zéros réels.
Considérons donc le polynome
(13)
où, sont réels, distincts et tous négatifs et plus grands que . Enfin l’équation dérivée a toutes ses racines réelles.
La racine a encore un minimum qui est évidemment atteint et qui (sauf pour ou 4) est plus grand que le minimum obtenu dans le problème plus général, puisque les polynomes (12) ne peuvent avoir plus de deux zéros réels. L’existence d’au moins un polynome de la forme (13) resultera d’ailleurs, comme dans le problème précédent, de la construction même du polynome donnant ce minimum.
—
Nous allons chercher à déterminer ce minimum.
L’équation dérivée a d’abord racines communes avec et en plus racines distinctes de et des . De ses dernières sont certainement distincte et séparées par et les . Ces racines peuvent donc présenter les configurations suivantes
. Toutes sont distinctes.
. Une est une racine double.
. Deux sont des racines doubles.
. Une est une racine triple.
Dans le cas le polynome (13) ne donne évidemment pas le minimum puisqu’on peut diminuer un peu la valeur de de manière que, par suite de la continuité, la réalité de zéros de l’équation dérivée ne souffre pas de changement.
Il en est de même dans le cas puisqu’aucun couple de racines doubles ne peut devenir un couple de racines imaginaires conjuguées, en vertu du théorème de Rolle ( 4 ).
Dans le cas soit la racine double et posons
Nous avons
(14)
(4) Dans ce cas, les racines en question se réduisent à racimes distinctes qui sont séparées par les racines de l’équation .
Le coefficient de n’est pas nul puisqu’autrement l’autre terme adevrait aussi être nul, donc , ce qui est impossible car nous savons que .
On peut donc diminuer et déterminer la valeur correspondante de par l’équation (14) de manière que si , ce polynome soit encore de la forme (13).
Il en résulte que le minimum de la racine c ne peut être atteint que si , en dehors des zéros communs avec , une racine triple.
16. - Supposons donc que l’équation dérivée ait une racine triple, distincte des racines de l’équation primitive et supposons aussi que . Posons
set désignons par la racine triple en question.
Le système en et
(15)
est alors compatible par construction. Si son déterminant est , on de voit immédiatement, on peut diminuer la valeur de .
Si le déterminant de ce système est nul la seconde équation est une conséquence de la première. Il existe donc une infinité de valeurs voisines de vérifiant le système (15). Prenons un système de telles valeurs et posons
On voit que le polynome
est de la forme (13), est de degré ou et sa dérivée a tous ses zéros réels. Le zéro est en ffet au moins double et ce zéro ne peut appartenir au polynome primitif puisque .
En completant donc la démonstration par un raisonnement par récurrence on voit que le minimum de c ne peut être atteint par un polynome de la forme (13) pour lequel .
Remarquons que la démonstation précédente exclut le cas , donc le cas où
74.
Dans ce cas la dérivée n’a que deux zéros différents de et ile est clair que le minimum ne peut avoir lieu que si ces deux racines : coïncident. Ce cas d’ailleurs est compris dans le cas du No. précédent.
Finalement donc, le minimum de la racine c ne peut être donnê que par les polynomes de la forme
dont la dérivée a un zéro triple différent de et d ou, pour le second, un zéro double différènt de c.
17. - Prenons d’abord le polynome
Nous avons
Les deux zéros de la dérivée sont égales si . Nous : trouvons ainsi pour un minimum relatif égal à .
Examinons maintenant le cas
Nous avons
.
Il faut donc déterminer et de manière que l’équation ait toutes ses racines confondues. Désignant par e cette racine on doit. avoir
Eliminant et entre ces équations on trouve, en fais nt les calculs, que vérifie l’équation
(16)
L’élimination de nous donne en effet
d’où, en éliminant , nous obtenons la relation (16).
c étant supposé positif, l’équation (16) peut s’écrire
On vérifie immédiatement que cette équation, du troisième degré en , a une soule racine réelle et positive. Cette racîné décroît lorque croît. Il suffit en effet de remarquer que la fonction
est décroissante et que le rapport
croit avec .
Il en résulte donc que le minimum de la racine , pour les équations de degré , est égal à la racine positive de l’équation du. troisième degré
Ce minimum décroît lorsque croît et lend, pour , vers : a racine positive de l’équation
18.
—
Nous pouvons donc énoncer les théorèmes suivants
Si l’équation dérivée d’une équation algébrique de degré n a toutes ses racines réelles et si l’équation a un seut coúple de racines imaginaires conjuguées , cette équation ne peut avoir aucune racine dans l’intervalle
où est la racine réelle et positive de l’équation
Les limites ne sont atteintes que pour les équations
, (les signes se correspondent)
où
Si l’équation dérivée d’une équation algébrique a toutes ses racines réelles et si l’équation a un seul couple de
racines imaginaires coniuquées a cette équation ne peut avoir -aucune racine dans l’intervalle
où est la racine réelle et positive de l’équation
Les limites ne sont jamais atteintes, mais ne peut être remplacé par aucun autre nombre plus grand.
Ce nombre est voisin de 0,5 . Plus exactement, il est compris entre 0,4946 et 0,4947 .
19. - On peut encore chercher, dans ce dernier problème, le minimum d’une racine d’ordre donné de multiplicité. On trouve encore, «par un raisonnement analogue, que ce minimum est donné par le polynome
déterminé de manière que l’équation dérivée ait une racine driple différent de et .
En désignant encore par e cette racine triple on doit avoir
Eliminant et on trouve une équation du troisième degré en donnant le minimum de cette racine . Si on fait les calculs on trouve encore que ce minimum décroit lorsque croit et tend, pour , vers une certaine limite . On peut déterminer ce nombre de la manière suivante : Dans les équations (17) on remplace par nd, on divise ces équations par et on fait ensuite . On obtient ainsi
Eliminant et on trouve que est la racine positive de d’équation
Cette racine est toujours compris entre et On peut même montrer que, si est compris entre et . Nous avons donc, dans ce cas, la valeur de avecune erreur plus petite que