Sur les équations algebriques ayant toutes leurs racines réelles

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On algebraic equations having all their roots rea

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T. Popoviciu, Sur les équations algebriques ayant toutes leurs racines réelles, Mathematica, 9 (1935), pp. 129-145 (in French).

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NOTES SUR LES FONCTIONS CONVEXES D’ORDRE SUPÊRIEUR (I)

par
Tiberiu Popoviciu

Reçue le 1 Septembre 1933.

CHAPITRE I.

Sur les équations dont les trois premiers coefficients sont donnés.

  1. 1.

    Considérons la famille d’équations de degré nn

f(x)=xn+a1xn1+a2xn2++an=0f(x)=x^{n}+a_{1}x^{n-1}+a_{2}x^{n-2}+\ldots+a_{n}=0 (1)

ayant toutes leurs racines réelles et pour lesquelles a1,a2a_{1},a_{2} ont des : valeurs données. On voit facilemment que les racines, donc aussi les autres coefficients, restent bornés.

Nous avons

Δ=(n1)a122na20,\Delta=(n-1)a_{1}^{2}-2na_{2}\geq 0,

l’égalité n’étant possible que si toutes les racines de (1) sont égales.
Les équations (1), prenant les valeurs a1,a2a_{1},a_{2}, et ayant au plus deux racines distinctes sont :

fk(x)=(x+ka1k(nk)Δkn)k(x+(nk)a1+k(nk)Δn(nk))nk=0k=1,2,,n1\begin{gathered}f_{k}(x)=\left(x+\frac{ka_{1}-\sqrt{k(n-k)\Delta}}{kn}\right)^{k}\left(x+\frac{(n-k)a_{1}+\sqrt{k(n-k)\Delta}}{n(n-k)}\right)^{n-k}=0\\ k=1,2,\ldots,n-1\end{gathered}

Si xix_{i} est une racine de l’équation (1) on a

(n2)(a1+xi)22(n1)(a2+a1xi+xi2)0(n-2)\left(a_{1}+x_{i}\right)^{2}-2(n-1)\left(a_{2}+a_{1}x_{i}+x_{i}^{2}\right)\geq 0

l’égalité n’étant possible que si toutes les racines, autres que xix_{i}, sont égales.

Nous avons donc la propriété suivante :
La limite supérieure des racines des équations (1) n’est alteinte que pour l’équation f1(x)=0f_{1}(x)=0 et leur limite inférieure seulement pour l’équaiion fn1(x)=0f_{n-1}(x)=0.

Nous avons pour toute racine xix_{i}

a1+(n1)Δnxia1(n1)Δn-\frac{a_{1}+\sqrt{(n-1)\Delta}}{n}\leq x_{i}\leq-\frac{a_{1}-\sqrt{(n-1)\Delta}}{n}

Pour que l’équation (1) ait toujours áes racines de mêmes signes il faut et il suffit que

(n1)a122na20,(n2)a122(n1)x20(n-1)a_{1}^{2}-2na_{2}\geq 0,\quad(n-2)a_{1}^{2}-2(n-1)x_{2}\leq 0

Les racines sont alors toujours non-négatives ou non-positives suivant que a10a_{1}\leq 0 ou a10a_{1}\geq 0.
2. Remarquons que deux coefficients consécutifs d’une équation ayant toutes ses racines réelles ne peuvent pas être nuls à la fois. De la, en regardant la courbe représentative de l’équation

f(n3)(x)=0f^{(n-3)}(x)=0 (2)

et tenant compte d’une transformation linéaire éventuelle, on déduit que
Le coefficient a3a_{3} atteint son minimum seulement pour l’équation f1(x)=0f_{1}(x)=0 et son maximum seulement pour fn1(x)=0f_{n-1}(x)=0.

Cette propriété n’est autre que la condition de réalité des racines x1′′′x2′′′x3′′′x_{1}{}^{\prime\prime\prime}\leq x_{2}{}^{\prime\prime\prime}\leq x_{3}{}^{\prime\prime\prime} de l’équation (2) et s’exprime expliciternent par l’inégalité
(3) (n2)2Δ3(n1)[(n1)(n2)a133n(n2)a1a2+3n2a3]20\quad(n-2)^{2}\Delta^{3}-(n-1)\left[(n-1)(n-2)a_{1}^{3}-3n(n-2)a_{1}a_{2}+3n^{2}a_{3}\right]^{2}\geq 0,
l’égalité n’étant possible que pour les équations f1(x)=0,fn1(x)=0f_{1}(x)=0,f_{n-1}(x)=0.
3. Proposons-nous de déterminer le maximum du plus petit intervalle contenant les racines. Ce maximum est nécessairement atteint.

Supposons que l’équation (1) ait au moins quatre racines distinotes
(4)

f(x)=g(x)P(x)g(x)=xn4+b1xn5++bn4P(x)=(xα)(xβ)(xγ)(xδ)=x4+c1x3+c2x2+c3x+c4δ<γ<β<α\begin{gathered}f(x)=g(x)\cdot\mathrm{P}(x)\\ g(x)=x^{n-4}+b_{1}x^{n-5}+\cdots+b_{n-4}\\ \mathrm{P}(x)=(x-\alpha)(x-\beta)(x-\gamma)(x-\delta)=x^{4}+c_{1}x^{3}+c_{2}x^{2}+c_{3}x+c_{4}\\ \delta<\gamma<\beta<\alpha\end{gathered}
00footnotetext: (1) Cetie propriété a élé trouvée par Lauuerre. Voir , Suvres" t. I, p. 93 .

æt étant la plus grande et ô la plus petite racine de (1). Nous avons

c1+b1\displaystyle c_{1}+b_{1} =a4\displaystyle=a_{4}
c2+c4b1+b2\displaystyle c_{2}+c_{4}b_{1}+b_{2} =a2\displaystyle=a_{2}
c4+c3α+c2α2+c1α3+α4\displaystyle c_{4}+c_{3}\alpha+c_{2}\alpha^{2}+c_{1}\alpha^{3}+\alpha^{4} =0\displaystyle=0
c4+c3δ+c2δ2+c1δ3+δ4\displaystyle c_{4}+c_{3}\delta+c_{2}\delta^{2}+c_{1}\delta^{3}+\delta^{4} =0\displaystyle=0

Laissons fixe le polynome g(x)g(x), nous avons alors un système de quatre équations linéaires en c4,c2,c3,c4c_{4},c_{2},c_{3},c_{4} dont le déterminant est différent de zéro. Remplaçant α,δ\alpha,\delta par α,δ\alpha^{\prime},\delta^{\prime} respectivement nous avons un nouveau système auquel correspoud le polynome P1(x)\mathrm{P}_{1}(x) ayant pour zéros α,β,γ,δ\alpha^{\prime},\beta^{\prime},\gamma^{\prime},\delta^{\prime}. Si α,δ\alpha^{\prime},\delta^{\prime} sont assez voisins de α,δ\alpha,\delta respectivement, β,γ\beta^{\prime},\gamma^{\prime} sont réels et on a δ<γ<β<α\delta^{\prime}<\gamma^{\prime}<\beta^{\prime}<\alpha^{\prime}. Le polynome f(x)=g(x)f^{*}(x)=g(x). P1(x)\mathrm{P}_{1}(x) prend les coefficients donnés a1,a2a_{1},a_{2}. Prenant α>α\alpha^{\prime}>\alpha, δ>δ\delta>\delta^{\prime} on voit que le maximum en question ne peut être atteint pour une équation ayant au moins quatre racines distinctes.

Le maximum ne poura donc être atteint que pour une équation de la forme
(5)

f(x)=(xα)n1(xβ)n2(xγ)n3=0n1+n2+n3=n,αβγ.\begin{gathered}f(x)=(x-\alpha)^{n_{1}}(x-\beta)^{n_{2}}(x-\gamma)^{n_{3}}=0\\ n_{1}+n_{2}+n_{3}=n,\alpha\geq\beta\geq\gamma.\end{gathered}

Par un procédé analogue à celui employé plus haut, en posant f(x)=g(x)P(x)f(x)=g(x)\mathrm{P}(x) avec P(x)=(xα)(xβ)(xγ)\mathrm{P}(x)=(x-\alpha)(x-\beta)(x-\gamma), on montre facilement que le maximum ne peut être atteint si n1+n3>2n_{1}+n_{3}>2. Un calcul simple nous montre alors qu’il faut prendre n1=n3=1,β=a1nn_{1}=n_{3}=1,\beta=-\frac{a_{1}}{n} donc,

Le plus petit intervalle contenant les racines de l’équation (1) est au plus égal à

2nΔ\sqrt{\frac{2}{n}\Delta}
  • Ia limite n’étart atteinte que pour l’équation

(x2+2na1x+a2(n+1)(n2)2n2a12)(x+a4n)n2=0.\left(x^{2}+\frac{2}{n}a_{1}x+a_{2}-\frac{(n+1)(n-2)}{2n^{2}}a_{1}^{2}\right)\left(x+\frac{a_{4}}{n}\right)^{n-2}=0.

On peut aussi énoncer cette propriété de la manière suivante :
Si x1′′x2′′x_{1}{}^{\prime\prime}\leq x_{2}{}^{\prime\prime} sont les racines de la (n2)àme (n-2)^{\text{àme }} dérivée f(n2)(x)=0f^{(n-2)}(x)=0, Ibs racines ide l’équation (1) sont toutes dans un intervalle de longueur au plus égale à

(x2′′x1′′)n(n1)2\left(x_{2}^{\prime\prime}-x_{1}^{\prime\prime}\right)\sqrt{\frac{n(n-1)}{2}}
  1. 4.

    Nous pouvons chercher aussi le minimum de la longueur, dúa plus petit intervalle contenant les recines. Mettons l’équation (1) sous : la forme (4). Construisons encore le polynome f(x)f^{*}(x) en posant a<αpa^{\prime}<\alpha_{p} δ<δ\delta<\delta^{\prime} et si α,δ\alpha,\delta ne sont pas de zéros simples répétons-la même. opération sur f(x)f^{*}(x) jusqu’à ce que nous arrivons à un polynome dontc les zéros extrèmes sont simples. On voit de cette façon que le minimum ne peut être atteint que par une équation de la forme (5). Une discution simple nous montre que le minimum ne peut être atteint que si α=β\alpha=\beta ou β=γ\beta=\gamma donc si l’équation as au plus deux racines distinctes.

On trouve facilement que :
Le plus petit intervalle contenant toutes les racines de l’equations. (1) est au moins égale à

2nΔ si n est pair, 2n21Δ si n est impair \frac{2}{n}\sqrt{\Delta}\text{ si }n\text{ est pair, }\frac{2}{\sqrt{n^{2}-1}}\sqrt{\Delta}\text{ si }n\text{ est impair }

la limite n’étant atteinte que pour l’équation fn2(x)=0\frac{f_{n}}{2}(x)=0 si nn est pair et pour les équations fn12(x)2=0,fn+12(x)=0\frac{f_{\frac{n-1}{2}}(x)}{2}=0,\frac{f_{n+1}}{2}(x)=0. si nn est impair.

On retrouve encore ces équations si on cherche à déterminer leplus petit intervalle de centre a1n-\frac{a_{1}}{n} contenant toujours au moins uneracine de l’équation (1). Soit en effet (λa1n,λa1n)\left(-\lambda-\frac{a_{1}}{n},\lambda-\frac{a_{1}}{n}\right) cet intervalle. On montre comme plus haut que pour la détermination de λ\lambda il suffit de considérer seulement les équations de la forme (5). Une discution simple, que nous no reproduisons pas nous montre que :

L’équation (1) a toujours au moins une racine dans l’intervalle : (fermé)

(a1n1nΔ,a1n+1nΔ)n pair (a1n1nn1n+1Δ,a1n+1nn1n+1Δ)n impair \begin{array}[]{ll}\left(-\frac{a_{1}}{n}-\frac{1}{n}\sqrt{\Delta},-\frac{a_{1}}{n}+\frac{1}{n}\sqrt{\Delta}\right)&n\text{ pair }\\ \left(-\frac{a_{1}}{n}-\frac{1}{n}\sqrt{\frac{n-1}{n+1}\Delta},-\frac{a_{1}}{n}+\frac{1}{n}\sqrt{\frac{n-1}{n+1}\Delta}\right)&n\text{ impair }\end{array}

GHAPITRE II.

Sur les équations dont les quatre preniers coefficients sont donnés

    1. 1.

      Considérons maintenant l’ensemble des équations (1) ayant lleurs racines toutes réelles et pour lesquelles les coefficients a1,a2a_{1},a_{2}, - a3a_{3} sont donnés.

Cherchons à déterminer une équation de la forme

(6)(xα)(xβ)(xγ)n2=0,α,β,γ réels (6)\quad(x-\alpha)(x-\beta)(x-\gamma)^{n-2}=0,\quad\alpha,\beta,\gamma\text{ réels }

prenant les coefficients donnés.
Nous avons au plus trois équations de cette forme avec γ\gamma réel suivant que cette racine est égale a l’une des racines x1′′′x2′′′x3′′′x_{1}{}^{\prime\prime\prime}\leq x_{2}{}^{\prime\prime\prime}\leq x_{3}{}^{\prime\prime\prime} - de l’équation f(n8)(x)=0f^{(n-8)}(x)=0.

Ecartons les cas x1=′′′x2′′′x3,′′′x4′′′x2=′′′x3′′′x_{1}{}^{\prime\prime\prime}=x_{2}^{\prime\prime\prime}\leq x_{3}{}^{\prime\prime\prime},x_{4}{}^{\prime\prime\prime}\leq x_{2}{}^{\prime\prime\prime}=x_{3}{}^{\prime\prime\prime} où le polynome (1) est nécessairement de la forme f1(x)f_{1}(x) ou fn1(x)f_{n-1}(x).

Supposens done que

x1′′′<x2′′′<x3′′′.x_{1}^{\prime\prime\prime}<x_{2}^{\prime\prime\prime}<x_{3}^{\prime\prime\prime}. (7)

Si on a γ=x2′′′\gamma=x_{2}{}^{\prime\prime\prime} le polynome (6) doit nécessairement être identique à

f(x)=[(xx2′′′)2+n3(2x2′′′x4′′′x3′′′)(xx2′′′)+\displaystyle f^{*}(x)=\left[\left(xx_{2}^{\prime\prime\prime}\right)^{2}+\frac{n}{3}\left(2x_{2}^{\prime\prime\prime}-x_{4}^{\prime\prime\prime}-x_{3}^{\prime\prime\prime}\right)\left(x-x_{2}^{\prime\prime\prime}\right)+\right.
+n(n1)6(x2′′′x1′′′)(x2′′′x3′′′)](xx2′′′)n2\displaystyle\left.\quad+\frac{n(n-1)}{6}\left(x_{2}^{\prime\prime\prime}-x_{1}^{\prime\prime\prime}\right)\left(x_{2}^{\prime\prime\prime}-x_{3}^{\prime\prime\prime}\right)\right]\cdot\left(x-x_{2}^{\prime\prime\prime}\right)^{n-2}

et l’équation f(x)=0f^{*}(x)=0 a, en vertu de (7), toutes ses racines réelles.
Si la forme (6) est péelle avec γ=x1(2)′′′\gamma=x_{1}{}^{\prime\prime\prime}{}^{(2)} elle est nécessairement -identique à

[(xx1′′′)2+n3(2x1′′′x2′′′x3′′′)(xx1′′′)+\displaystyle{\left[\left(x-x_{1}^{\prime\prime\prime}\right)^{2}+\frac{n}{3}\left(2x_{1}^{\prime\prime\prime}-x_{2}^{\prime\prime\prime}-x_{3}^{\prime\prime\prime}\right)\left(x-x_{1}^{\prime\prime\prime}\right)+\right.}
+x(n1)6(x1′′′x3′′′′)(x4′′′x2′′′)](xx1′′′)n2\displaystyle\left.\quad+\frac{x(n-1)}{6}\left(x_{1}^{\prime\prime\prime}-x_{3}^{\prime\prime\prime\prime}\right)\left(x_{4}^{\prime\prime\prime}-x_{2}^{\prime\prime\prime}\right)\right]\cdot\left(x-x_{1}^{\prime\prime\prime}\right)^{n-2}

d’où la condition de réalité
(8) n29(2x1′′′x2′′′x3′′′)22n(n1)3(x1′′′x3′′′)(x1′′′x2′′′)0\quad\frac{n^{2}}{9}\left(2x_{1}^{\prime\prime\prime}-x_{2}^{\prime\prime\prime}-x_{3}^{\prime\prime\prime}\right)^{2}-\frac{2n(n-1)}{3}\left(x_{1}^{\prime\prime\prime}-x_{3}^{\prime\prime\prime}\right)\left(x_{1}^{\prime\prime\prime}-x_{2}^{\prime\prime\prime}\right)\geq 0

Posons pour simplifier

p=x3′′′x2′′′x2′′′x1′′′p=\frac{x_{3}^{\prime\prime\prime}-x_{2}^{\prime\prime\prime}}{x_{2}^{\prime\prime\prime}-x_{1}^{\prime\prime\prime}}

(2) Nous disons, pour simplifier, cque la forme (6) est réelle si α\alpha et β\beta sont réels.
qui est un nombre posilif. L’inégalité (8) devient

ρn3+3(n1)(n3)n.\rho\geq\frac{n-3+\sqrt{3(n-1)(n-3)}}{n}. (9)

De même nous trouvons que la forme (6) est réelle pour γ=𝒙𝟑308- \gamma=\boldsymbol{x}_{\mathbf{3}}{}^{\text{308- }} seulement si

1ρn3+3(n1)(n3)n\frac{1}{\rho}\geq\frac{n-3+\sqrt{3(n-1)(n-3)}}{n} (10)

Remarquons encore que le second membre des inégalités (9) et (10) croit avec nn et tend vers 1+31+\sqrt{3}, donc si e est à l’extérieur (au sens strict) de l’intervalle

(312,1+3) ou (0,366,2,732)\left(\frac{\sqrt{3}-1}{2},1+\sqrt{3}\right)\quad\text{ ou }\quad(0,366\ldots,2,732\ldots)

une des formes (6) avec γ=x1\gamma=x_{1} "" ou γ=x3\gamma=x_{3} "’ est réelle quel que soit le degré du polynome f(x)f(x).
6. Toute racine xix_{i} de l’équation doit vérifier une certaine inégalité." Cette inégalité sobtient de (3) en y remplaçant n,a1.,a2,a3n,a_{1.,}a_{2},a_{3} par n1,a1+xi,a2+a1xi+xi2,a3+a2xi+a1xi2+xi3n-1,\quad a_{1}+x_{i},\quad a_{2}+a_{1}x_{i}+x_{i}^{2},\quad a_{3}+a_{2}x_{i}+a_{1}x_{i}^{2}+x_{i}^{3} respectivement. Le maximum et le minimum de xix_{i} annulerons le premier membre de cetto inégalité. D’autre part si xix_{i} annule cette expression le polynome (1) est nécessairement de la forme (6). Le maximum et le minimum des racines ne peuvent donc être atteints que par une équation de la forme (6). Cette affirmation est justifiée par le fait qu’il y a toujoursau moins une forme réelle (6).

Tenant compte de (9) on vérifie facilement que si (6) est réel. avec γ=x1′′\gamma=x_{1}{}^{\prime\prime} " les racines de l’équation
(xx1′′′)2+n3(2x1′′′x2′′x3′′′)(xx1′′′)+n(n1)6(x1′′′x3′′′)(x1′′′x2′′′)=0\left(x-x_{1}^{\prime\prime\prime}\right)^{2}+\frac{n}{3}\left(2x_{1}^{\prime\prime\prime}-x_{2}^{\prime\prime}-x_{3}^{\prime\prime\prime}\right)\left(x-x_{1}^{\prime\prime\prime}\right)+\frac{n(n-1)}{6}\left(x_{1}^{\prime\prime\prime}-x_{3}^{\prime\prime\prime}\right)\left(x_{1}^{\prime\prime\prime}-x_{2}^{\prime\prime\prime}\right)=0
sont toujours comprises entre les racines de l’équation
(xx2)′′′2+n3(2x2′′x1′′′x3)′′′(xx2)′′+n(n1)6(x2′′x1)′′′(x2′′′x3)′′′=0\left(x-x_{2}{}^{\prime\prime\prime}\right)^{2}+\frac{n}{3}\left(2x_{2}{}^{\prime\prime}-x_{1}{}^{\prime\prime\prime}-x_{3}{}^{\prime\prime\prime}\right)\left(x-x_{2}{}^{\prime\prime}\right)+\frac{n(n-1)}{6}\left(x_{2}{}^{\prime\prime}-x_{1}{}^{\prime\prime\prime}\right)\left(x_{2}{}^{\prime\prime\prime}-x_{3}{}^{\prime\prime\prime}\right)=0.
On a la même propriélé pour la forme (6) avec γ=x3\gamma=x_{3} "’ si elle est réelle.

On peut donc énoncer la propriété suivante :
Les limites supérieure et inférieure des racines ne sont atteintes. que par l’equation f=0f^{*}=0.
¿ Nous voyons aussi qie les racines de l’équation (1) sont toujours-
comprises dans un intervalle de longueur au plus égale à

x3′′′x1′′′3n2+2n(n3)ρ(1+ρ)2\frac{x_{3}^{\prime\prime\prime}-x_{1}^{\prime\prime\prime}}{3}\sqrt{n^{2}+2n(n-3)\frac{\rho}{(1+\rho)^{2}}}

Le radical est maximum pour ρ=1\rho=1, donc
Si x1,′′x3′′x_{1}{}^{\prime\prime},x_{3}{}^{\prime\prime} sont la plus petite et la plus grande racine de los (n3)(n-3) ème dérivée f(n3)(x)=0f^{(n-3)}(x)=0, les racines de l’équation donnée sont toutes dans un intervalle de longueur au plus égale à

(x3′′′x1′′′)n(n1)6.\left(x_{3}^{\prime\prime\prime}-x_{1}^{\prime\prime\prime}\right)\sqrt{\frac{n(n-1)}{6}}.
  1. 7.

    En egardant la courbe f(n4)(x)=0f^{(n-4)}(x)=0 nous voyons que

Le minimum de a a4a_{4} n’est atteint que pour l’équation f(x)=0f^{*}(x)=0.
Considérons la fonction symétrique des racines
(11)

Σ(xixj)2(xjxk)2(xkxl)2\Sigma\left(x_{i}-x_{j}\right)^{2}\left(x_{j}-x_{k}\right)^{2}\left(x_{k}-x_{l}\right)^{2}

de l’équation (1).
Cette expression étant de la forme A2Δa4\mathrm{A}-2\Delta a_{4}, où A ne dépend que de a1,a2,a3a_{1},a_{2},a_{3}, sera maximum pour l’équation f(x)=0f^{*}(x)=0. Nous pouvons donc dire que si a4,a2a_{4},a_{2} sont donnés (11) est maximum seulement pour une équation de la forme (5) dans laquelle n1=n3=1n_{1}=n_{3}=1, n2=n2n_{2}=n-2. Un calcul simple nous montre alors que ce maximum est atteint seulement si 2β=α+γ2\beta=\alpha+\gamma.

Nous en déduisons donc la propriété suivante :
Si l’équation (1) a toutes ses racines réelles on a

Σ(xixj)2(xixk)2(xkxi)2n22n3Δ3\Sigma\left(x_{i}-x_{j}\right)^{2}\left(x_{i}-x_{k}\right)^{2}\left(x_{k}-x_{i}\right)^{2}\leq\frac{n-2}{2n^{3}}\Delta^{3}

l’égalité n’étant possible que pour l’équation

(x2+2na1x+a2(n+1)(n2)2n2a12)(x+a1n)n2=0.\left(x^{2}+\frac{2}{n}a_{1}x+a_{2}-\frac{(n+1)(n-2)}{2n^{2}}a_{1}^{2}\right)\left(x+\frac{a_{1}}{n}\right)^{n-2}=0.
  1. 8.

    On peut également chercher le maximum du coefficient a4a_{4}. On peut montrer facilement que ce maximum, atteint nécessairement, ne l’est que par une équation de la forme (5). Il est à remarquer que la forme de l’équation maximisante n’est pas invariable et change suivant les valeurs de ρ\rho. Nous n’insistons pas ici sur ce point.

Un des problèmes traités plus haut se généralise sans dificulté comme nous le verrons au Chapitre suivant.

CHAPITRE III.

Sur les racines de l’équation dérivée

  1. 9.

    Désignons par R(f)\mathrm{R}(f) la plus grande racine (ou l’une d’elles s’il y a plusieurs) de l’équation (1). Nous désignerons donc par R(f(k))\mathrm{R}\left(f^{(k)}\right) la plus grande racine de la kème derivée f(k)(x)=0f^{(k)}(x)=0.

D’après un théorème classique on a

R(f)R(f)R(f(n1))\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)\geq\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)\geq\ldots\geq\mathrm{R}\left(f^{(n-1)}\right)

Remarquons que si x0x_{0} est racine d’ordre k>1k>1 de multiplicité de l’équation dérivée il est nécessairement racine d’ordre k+1k+1 de l’équation donnée. On en déduit facilement que la seule disposition générale possible est la suivante :

R(f)=R(f)==R(f(i))>R(f(i+1))>>R(f(i1))\mathrm{R}(f)=\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)=\ldots=\mathrm{R}\left(f^{(i)}\right)>\mathrm{R}\left(f^{(i+1)}\right)>\ldots>\mathrm{R}\left(f^{(i-1)}\right)

et alors R(f)\mathrm{R}(f) est racine d’ordre i+1i+1 de multiplicité pour l’équation (1) et R(f(j))\mathrm{R}\left(f^{(j)}\right) est racine simple de l’équation f(j)(x)=0f^{(j)}(x)=0 pour j=i+1j=i+1, i+2,,n1i+2,\ldots,n-1.

Le polynome (1) est en général de la forme suivante :

f(x)=(xα1,n1(xα2)n2(xαk)nkn1+n2++nk=n,α1>α2>>αk\begin{gathered}f(x)=\left(x-\alpha_{1},n_{1}\left(x-\alpha_{2}\right)^{n_{2}}\ldots\left(x-\alpha_{k}\right)^{n_{k}}\right.\\ n_{1}+n_{2}+\ldots+n_{k}=n,\quad\alpha_{1}>\alpha_{2}>\ldots>\alpha_{k}\end{gathered}

L’équation dérivée f(x)=0f(x)=0 a deux sortes de racines. D’abord k1k-1 racines β1,β2,,βk1\beta_{1},\beta_{2},\ldots,\beta_{k-1} distinctes des αi\alpha_{i} et séparées par ces dernières

α1>β1>α2>β2>>αk1>βk1>αk\alpha_{1}>\beta_{1}>\alpha_{2}>\beta_{2}>\ldots>\alpha_{k-1}>\beta_{k-1}>\alpha_{k}

Si ni=1n_{i}=1 toutes les racines différentes des βj\beta_{j} restent fixes.
Si ni>1n_{i}>1 il y a une racine de la dérivée qui se détache de 𝜶i\boldsymbol{\alpha}_{i}, mais elle varie évidemment dans le même sens que αl\alpha_{l}. Cette racine est donc une fonction croissante de la racine variée de l’équation donnée. Toutes les autres racines distinctes des βj\beta_{j} restent fixes.

Il reste à examiner la variation d’une racine β1\beta_{1}.
Supposons ji1j\leq i-1 pour fixer les idées et posons alors

ϕ(x)=f(x)xαi\phi(x)=\frac{f(x)}{x-\alpha_{i}}

On a

ϕ(βj)0 et sig. ϕ(βi)= sig. (1)n1+n2+ni(3)\phi\left(\beta_{j}\right)\neq 0\text{ et sig. }\phi(\beta i)=\text{ sig. }(-1)^{n_{1}+n_{2}+\ldots n_{i}(3)}

Mais on a aussi

ϕ(βj)(βjαi)+ϕ(βj)==0\phi^{\prime}\left(\beta_{j}\right)\left(\beta_{j}-\alpha_{i}\right)+\phi\left(\beta_{j}\right)==0

adoù ϕ(β/)0\phi^{\prime}\left(\beta_{/}\right)\neq 0 et comme βjαi>0\beta_{j}-\alpha_{i}>0 on trouve

sig.ϕ(βj)=sig.(1)n1+n2++nj1\operatorname{sig}.\phi^{\prime}\left(\beta_{j}\right)=\operatorname{sig}.(-1)^{n_{1}+n_{2}+\ldots+n_{j}-1}

Posons maintenant

F(x)=ϕ(x)(xαi)F(x)=\phi(x)\left(x-\alpha_{i}^{\prime}\right)

αi\alpha_{i}^{*} étant dans le voisinage de αi\alpha_{i}. Nous trouvons

F(βj)=(αiαj)ϕ(βj)\mathrm{F}^{\prime}\left(\beta_{j}\right)=\left(\alpha_{i}-\alpha_{j}^{\prime}\right)\phi^{\prime}\left(\beta_{j}\right)

d’où

 sig. F(βl)=sig(1)ni+n2++nj1×sig(αiαi)\text{ sig. }\mathrm{F}^{\prime}\left(\beta_{l}\right)=\operatorname{sig}\cdot(-1)^{n_{i}+n_{2}+\cdots+n_{j}-1}\times\operatorname{sig}\cdot\left(\alpha_{i}-\alpha_{i}^{\prime}\right)

Mais, dans le voisinage gauche de αj\alpha_{j} on a

 sig. F(x)= sig. (1)n1+n2++nj1\text{ sig. }\mathrm{F}^{\prime}(x)=\text{ sig. }(-1)^{n_{1}+n_{2}+\ldots+n_{j}-1}

et, αi\alpha^{\prime}{}_{i} étant suffisamment près de αi,F(x)=0\alpha_{i},\mathrm{\penalty 10000\ F}^{\prime}(x)=0 a une seule racine dans l’intervalle (αj,αj+1)\left(\alpha_{j},\alpha_{j+1}\right) [si j=i1aij=i-1\quad a_{i} est remplacé ici par αi\alpha^{\prime}{}_{i} ] qui est précisément la racine βj\beta_{j} variée ; soit εj\varepsilon_{j}^{\prime}. Il en résulte que

sig.(β1βj)=sig.(αiαi)\operatorname{sig}.\left(\beta_{1}-\beta_{j}^{\prime}\right)=\operatorname{sig}.\left(\alpha_{i}-\alpha_{i}^{\prime}\right)

done βj\beta_{j} est une fonction croissante de la racine αi\alpha_{i} variée.
On obtient la même propriété et on la démontre de la même manière si jij\geq i.

Nous n’avons donné la démonstration que pour les variations de 𝜶i\boldsymbol{\alpha}_{i} autour de sa position initiale. Il est facile de voir que la propriété reste vraie pour toute variation de αi\alpha_{i} si on a soin de numéroter préalablement les racines de l’équation dérivée et de ne pas changercette numérotation même si ces racines passent l’une par l’autre.
11. La propriété précédement démontrée a quelques conséquences intéressantes.

On voit par exemple que si

f(x)=g(x)(xα)h(x)f(x)=g(x)(x-\alpha)h(x)

g(x)g(x) est un polynome fixe de degré k(k<n1)k(k<n-1) dont les zéros sont au moins égaux à α\alpha et h(x)h(x) un polynome dont les zéros sont au
(3) On posse comme d’habitude sig. z=1,0,1z=1,0,-1 suivant que z>,=,<0z>,=,<0.
plus égaux à α\alpha, on a

R(f)R((g(x)(xα)nk))\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)\leq\mathrm{R}\left(\left(g(x)(x-\alpha)^{n-k}\right)^{\prime}\right)

l’égalité n’étant possible que si h(x)=(xα)nk1h(x)=(x-\alpha)^{n-k-1}.
En laissant toujours fixes la racine α\alpha el le polynome g(x)g(x) on voit que

min.R(f)=R((g(x)(xα))\min.\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)=\mathrm{R}\left(\left(g(x)(x-\alpha)^{\prime}\right)\right.

On approchera en effet indéfiniment ce minimum en faisant tendre vers -\infty les zéros de h(x)h(x). On peut aussi éviter les infinis par une transformation simple. Nous pouvons supposer α>0\alpha>0 sans restreindre la généralité. Il suffit alors de faire la transformation x|1xx\left\lvert\,\frac{1}{x}\right. sur l’équation f(x)=0f(x)=0 et appliquer les resultats du No. précédent à la plus. petite racine positive de cette équation.

a+banR(f)>a+b2a+\frac{b-a}{n}\geq R\left(f^{\prime}\right)>\frac{a+b}{2}

l’égalité ne pouvant avoir lieu que pour g(x)=(xb)n2g(x)=(x-b)^{n-2} et la limite inférieure ne pouvant être remplacée par aucun autre nombre plus petit.

Si u>3u>3 et f(x)=(xa)(xb)(xc)g(x),a>acf(x)=(x-a)(x-b)(x-c)g(x),a>a\geq c, où les zéros : de g(x)g(x) sont au plus égaux à cc, on a
2(a+b+c)+(n3)(a+b)+2[(ab)2+(bc)2+(ca)2]+(n3)(n+1)(nb)22n\frac{2(a+b+c)+(n-3)(a+b)+\sqrt{2\left[(a-b)^{2}+(b-c)^{2}+(c-a)^{2}\right]+(n-3)(n+1)(n-b)^{2}}}{2n}\geq

R(f)>2(a+b+c)+2[(ab)2+(bc)2(ca)2]6\geq\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)>\frac{2(a+b+c)+\sqrt{2\left[(a-b)^{2}+(b-c)^{2}-(c-a)^{2}\right]}}{6}

l’égalité n’étant possible gue pour. g(x)=(xc)n3g(x)=(x-c)^{n-3} et la limite inférieure ne pouvant être remplacée par aucun nombre plus petit.

Les resultats du No. précédent s’appliquent aussi aux racines des équations f′′(x)=0,f′′′(x)=0,f^{\prime\prime}(x)=0,f^{\prime\prime\prime}(x)=0,\ldots etc. Cθ\mathrm{C}\theta que nous avons dit sur la limitation de R(f)\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right) peut facilement être étendu aux racines R(f′′)\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right), R(f′′′),\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime\prime}\right),\ldots etc. On peut donc obtenir diverses inégalités pour ces. racines comme précédemment. Supposons par exemple que

R(f)=R(f)==R(f(k1))>R(f(k))\mathrm{R}(f)=\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)=\ldots=\mathrm{R}\left(f^{(k-1)}\right)>\mathrm{R}\left(f^{(k)}\right)

ot soit ϕ(x)\phi(x) un facteur, non constante, du polynome f(x)f(x). Nous avons

R(f(i))>R(ϕ(i)),ik\mathrm{R}\left(f^{(i)}\right)>\mathrm{R}\left(\phi^{(i)}\right),\quad i\geq k

i+1i+1 ne doit pas dépasser le degré du polynome ϕ(x)\phi(x).
Laguerre a démontré que si α<β\alpha<\beta sont deux racines consécutives de l’équation (1) il n’y a aucune racine de l’équation dérivée dans les intervalles (α,α+βαn),(ββαn,β)\left(\alpha,\alpha+\frac{\beta-\alpha}{n}\right),\left(\beta-\frac{\beta-\alpha}{n},\beta\right). On voit que plus exactement s’il y a kk racines à gauche de α\alpha ou confondes avec α\alpha il n’y a acune. racine de la dérivée dans les intervalles (α,α+βαnk),(ββαk+2,β)()4\left(\alpha,\alpha+\frac{\beta-\alpha}{n-k}\right),\left(\beta-\frac{\beta-\alpha}{k+2},\beta\right)\left({}^{4}\right)
12. Soit λ\lambda la longueur du plus petit intervalle contenant les racines de l’équation (1). Les racines de l’équation dérivée sont toutes : dans un intervalle de longueur au moins égale à A.λA.\lambda.

Nous nous proposons de déterminer ce nombre à qui est évidemment plus petit que 1. Sans restreindre la généralité nous pouvons. prendre

f(x)=(x21)g(x)f(x)=\left(x^{2}-1\right)g(x)

où les racines de g(x)=0g(x)=0 sont toutes dans l’intervalle ( 1,1-1,1 ) ; soient α,β\alpha,\beta la plus grande et la plus peitite racine de cette équation et α,β\alpha^{\prime},\beta^{\prime} la plus grande et la plus petite racine de f(x)=0f^{\prime}(x)=0. Il s’agit de déterminer le minimum de αβ\alpha^{\prime}-\beta^{\prime}.

Si α=1,β=1\alpha=1,\beta=-1 nous avons αβ=2\alpha^{\prime}-\beta^{\prime}=2.
Si α=1,β>1\alpha=1,\beta>-1 ou α<1,β=1\alpha<1,\beta=-1 d’après les résultats du No. 10 on obtient la plus petite valeur de αβ\alpha^{\prime}-\beta^{\prime} pour (x1)n1(x+1)=0(x-1)^{n-1}(x+1)=0, (x1)(x+1)n1=0(x-1)(x+1)^{n-1}=0 respectivemet ; d’où

αβ2n1n\alpha^{\prime}-\beta^{\prime}\geq 2\cdot\frac{n-1}{n}

: Supposons maintenant que α<1,β>1\alpha<1,\beta>-1. Nous pouvons écrire alors

f(x)=ψ(x)(xα)(xβ)f(x)=\psi(x)(x-\alpha)(x-\beta)

En écrivant f(α)=0,f(β)=0f^{\prime}\left(\alpha^{\prime}\right)=0,f^{\prime}\left(\beta^{\prime}\right)=0 nous avons un système de deux équations linéaires en α+β,αβ\alpha+\beta,\alpha\beta. Si le déterminant de ce système est différent de zéro en appliquant un raisonnement analogue à celui du No. 3 on montre que le polynome f(x)f(x) peut être remplacé par un autre
(4) Ce résultat se déduit aussi de la généralisation donnée au théorème de Laguerre par M. J. v. Sz. Nagy "Ueber algebraische Gleichungen mit lauter reellen Wurzeln" Jahreshericht der Deutschen Math. Ver. 27 (1918) p. 37-43.
pour lequel αβ\alpha^{\prime}-\beta^{\prime} solt plus petit. On tient compte ici du fait que α\alpha^{\prime}, β\beta, sont des racines simples.

Si le déterminant est nul l’une des équations est conséquence de l’autre. Prenant alors

F(x)ψ(x)(xγ)2αγ=2(αα)(αβ)2ααβ\begin{gathered}F(x)-\psi(x)(x-\gamma)^{2}\\ \alpha^{\prime}-\gamma=\frac{2\left(\alpha^{\prime}-\alpha\right)\left(\alpha^{\prime}-\beta\right)}{2\alpha^{\prime}-\alpha-\beta}\end{gathered}
  • on a β<γ<α\beta<\gamma<\alpha et α,β\alpha^{\prime},\beta^{\prime} sont la plus grande et la plus petite racine - de F(x)=0\mathrm{F}^{\prime}(x)=0. Nous recommençons alors indéfiniment la même opération. - On voit qu’ou bien nous tombons sur un déterminant non nul ou bien alors par un passage à la limite on trouve une équation de la forme (x21)(xλ)n2=0\left(x^{2}-1\right)(x-\lambda)^{n-2}=0 pour laquelle α,β\alpha^{\prime},\beta^{\prime} sont encore la plus grande et - et la plus petite racine de sa dérivée. En tout cas pour trouver le minimum de αβ\alpha^{\prime}-\beta^{\prime} il suffit d’examiner les équations (x21)(xλ)n2=0\left(x^{2}-1\right)(x-\lambda)^{n-2}=0.

Le minimum a pour valeur 2n2n2\sqrt{\frac{n-2}{n}} et s’obtient pour λ=0\lambda=0.
Nous avons done la propriété suivante :
Si les racines de l’équation derivée sont dans un intervalle de lonyueur λ\lambda les racines de l’équation donnée sont toutes dans un intervalls de longueur au plus égale ò

λnn2\lambda\sqrt{\frac{n}{n-2}}

On voit d’ailleurs qu’on peut énoncer plus généralement la propriété suivante :

Si les racines de la kème dérivée f(k)(x)=0f^{(k)}(x)=0 sont toutes dans un. intervalle de longueur λ\lambda les racines de l’équation donnée sont toutes dans an intervalle de longueur au plus égale à

λn(n1)(nk)(nk1)(5)\lambda\sqrt{\frac{n(n-1)}{(n-k)(n-k-1)}}^{(5)}

C’est la généralisation des cas k=n2,k=n3k=n-2,k=n-3 dejà signalés aux Chap. I et II.

00footnotetext: (5) Je vient de prendre connaissance du mémoire de M. J. v. Sz. Nagy, * loc. cit. ( 4 ), malheuresement après avoir fait les corrections. Ces résultats sont udûs à M. J. v. Sz. Nagy.

CHAPITRE IV.

Sur l’inégalité de M. I. Schur*

  1. 13.

    Considérons la famille des équations (1) pour lesquelles R(f)\mathrm{R}(f) law et R(f)\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right) ont des valeurs données. Proposons-nous de déterminer lemaximum de R(f′′)\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right).

Si R(f)=R(f)\mathrm{R}(f)=\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right) on a évidemment max. R(f′′)=R(f)\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right)=\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right) et ce maximum est atteint par toute équation pour laquelle B(f)\mathrm{B}(f) est racine aus. moins triple.

Si R(f)>R(f)\mathrm{R}(f)>\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right) nous pouvons prendre, sans restreindre la généralité, R(f)=1,R(f)=0\mathrm{R}(f)=1,\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)=0.

Supposons que l’équation (1) aié au moins deux racines distinctes \approx de R(f)=1\mathrm{R}(f)=1. Nous pouvons écrire la décomposition (4) avec

g(x)= polynome de degré n1P(x)=(xα)(xβ)=x2+c1x+c2,1>α>β.\begin{gathered}g(x)=\text{ polynome de degré }n-1\\ \mathrm{P}(x)=(x-\alpha)(x-\beta)=x^{2}+c_{1}x+c_{2},\quad 1>\alpha>\beta.\end{gathered}

Nous avons le système

c1g(0)+c2g(0)=0\displaystyle c_{1}g^{\prime}(0)+c_{2}g(0)=0
[x2g(x)]x=ξ′′+c1[xg(x)]x=ξ′′+c2[g(x)]x=ξ′′=0,ξ=R(f′′)\displaystyle{\left[x^{2}g(x)\right]_{x=\xi}^{\prime\prime}+c_{1}[xg(x)]_{x=-\xi}^{\prime\prime}+c_{2}[g(x)]_{x=\xi}^{\prime\prime}=0,\quad\xi=\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right)} (12)

de deux équations linéaires en c1,c2c_{1},c_{2}.
Si le déterminant de ce système est différent de zéro on peut,… par suite de la continuité, déterminer un polynome P1(x)=(xα1)(xβ1)P_{1}(x)=\left(x-\alpha_{1}\right)\left(x-\beta_{1}\right). tel que si F(x)==(x).P1(x)\mathrm{F}(x)==(x).\mathrm{P}_{1}(x) on ait

R(F)=1,R(F)=0,R(F′′)>R(f′′)\mathrm{R}(\mathrm{\penalty 10000\ F})=1,\mathrm{R}\left(\mathrm{\penalty 10000\ F}^{\prime}\right)=0,\mathrm{R}\left(\mathrm{\penalty 10000\ F}^{\prime\prime}\right)>\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right)

Si le déterminant est nul la seconde équation (12) est conséquence de la première. Dans ce cas lorsque β\beta décroit vers -\infty a croît vers une limite qui est déterminée par l’équation αg(0)g(0)=0\alpha g(0)-g^{\prime}(0)=0… Nous avons g(0)0g(0)\neq 0 [donc aussi g(0)0g^{\prime}(0)\neq 0 ] c’est-à-dire que

lim.α=g(0)g(0)\lim.\alpha=\frac{g^{\prime}(0)}{g(0)}

On voit alors que si

G(x)=g(x)[xgr(0)g(0)]G(x)=g(x)\left[x-\frac{g^{r}(0)}{g(0)}\right]
R(G˙)=R(f),R(G)=R(f),R(G′′)=R(f′′)\mathrm{R}(\dot{G})=\mathrm{R}(f),\mathrm{R}\left(G^{\prime}\right)=\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right),\mathrm{R}\left(G^{\prime\prime}\right)=\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right)
  1. 14.

    Nous pouvons déterminer maintenant le maximum de R(f′′)R\left(f^{\prime\prime}\right) b

Remarquons qu’une équation de la forme

f(x)=(xa)(xb)m=0f(x)=(x-a)(x-b)^{m}=0

est complétement déterminée par les conditions R(f)=1,R(f)=0\mathrm{R}(f)=1,\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)=0. Nous avons alors a=1,b=ma=1,b=-\mathrm{m} et R(f′′)=1\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right)=-1 quel que soit mm.

Soit n=3n=3. Nous avons g(x)=x1g(x)=x-1 et le déterminant du système (12) est différent de zéro. Le maximum n’est donc atteint que pour l’équation (x1)(x+2)2=0(x-1)(x+2)^{2}=0.

Nous démontrerons la propriété suivante :
Le maximum dè R(f′′)\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right) ne peut être atteint que pp ur les équations de la forme (13).

De la propriété démontrée au No. précédent on voit que le maximum est atteint ou bien pour l’équation (x1)(x+n1)n1=0(x-1)(x+n-1)^{n-1}=0 ou bien pour une équation de degré <n<n.

Nous ferons la démonstration par récurrence. Nous avons vu que la propriété est vraie pour les degrés 3,4,,n13,4,\ldots,n-1 et démontrons-la pour le degré nn. Choisissant convenablement les racines α\alpha et β\beta on voit que la propriété est démontrée par récurrence.

Cette propriété est due à M. I. Schur ( 6 ) qui l’a énoncé de la manière suivante :

Si l’équation (1) a toutes ses racines réelles on a l’inégalité

R(f)R(f)R(f)R(f′′)\mathrm{R}(f)-\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)\leq\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)-\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right)

l’égalité n’étant possible - en dehors du cas trivial R(f)=R(f)==R(f′′)\mathrm{R}(f)=\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)==\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right) - que pour les équations de la forme

(xa)(xb)m=0(x-a)(x-b)^{m}=0
  1. 15.

    On peut étendre un peu le résultat précedent au cas où R(f)=R(f)==R(f(i))>R(f(i+1))\mathrm{R}(f)=\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)=\ldots=\mathrm{R}\left(f^{(i)}\right)>\mathrm{R}\left(f^{(i+1)}\right) sont données. On montre oncore, comme plus haut, que le maximum de R(f(i+2))\mathrm{R}\left(f^{(i+2)}\right) ne peut êtrę atteint que par une équation de la forme

[xR(f)]4+1(xb)ni1=0,R(f)>b[x-\mathrm{R}(f)]^{4+1}(x-b)^{n-i-1}=0,\quad\mathrm{R}(f)>b

Une telle équation est complètement déterminée par les valeurs données. En effet, s’il y en avait deux on pourrait transformer l’une dans l’autre par une transformation linéaire simple et on tomberait sur une contradiction avec la propriété de croissance démontrée au No. 10.

Il est clair que le minimum du rapport

R(f(i))R(f(i+2))R(f(i))R(f(i+1))\frac{\mathrm{R}\left(f^{(i)}\right)-\mathrm{R}\left(f^{(i+2)}\right)}{\mathrm{R}\left(f^{(i)}\right)-\mathrm{R}\left(f^{(i+1)}\right)}

(6) I Schur „Zwei Sätze über algebrai she Gleichungen mit lauter reelslen Wurzeln {}^{\text{" }}, Journal für Math. B. 144 (4, 4) pp. 75-88.
s’obtient en calculant sa valeur pour l’équation (x1)i+1xni1=0(x-1)^{i+1}x^{n-i-1}=0 par exemple.

En particulier, pour i=1i=1 on obtient la propriété suivante :
Si l’équation (1) a toutes ss : s racines réelles et si R(f)=R(f)>R(f′′)\mathrm{R}(f)=\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)>\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right) on a

R(f)R(f′′′)R(f)R(f′′)3n13(n3)2n12(n2)\frac{\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)-\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime\prime}\right)}{\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)-\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right)}\geq\frac{3\sqrt{n-1}-\sqrt{3(n-3)}}{2\sqrt{n-1}-\sqrt{2(n-2)}}

l’égalité n’étant possible que pour les équations de la forme

(xa)2(xb)n2=0.a>b(x-a)^{2}(x-b)^{n-2}=0.\quad a>b
  1. 16.

    Proposons-nous de déterminer une équation de la forme

f(x)=(xa)(xb)(xc)n2=0f(x)=(x-a)(x-b)(x-c)^{n-2}=0

prenant les valeurs données R(f),R(f),R(f′′)\mathrm{R}(f),\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right),\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right).
Le cas R(f′′)=2R(f),R(f)\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right)=2\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right),-\mathrm{R}(f) a été déjà mis en évidence et nous savons qu’alors l’équation (14) est complètement déterminée. Il en est de même si R(f)=R(f)\mathrm{R}(f)=\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right).

Supposons done que R(f′′)<2R(f)R(f).R(f)>R(f)\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right)<2\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)-\mathrm{R}(f).\mathrm{R}(f)>\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right).
Sans restreindre la généralité nous pouvons supposer que R(f)=1\mathrm{R}(f)=1, R(f)=0R\left(f^{\prime}\right)=0 et alors R(f′′)=ξ<1R\left(f^{\prime\prime}\right)=\xi<-1. L’équation (14) devient

f(x)=(x1)(xλ)(x+(n2)λ1+λ)n2=0.f(x)=(x-1)(x-\lambda)\left(x+\frac{(n-2)\lambda}{1+\lambda}\right)^{n-2}=0. (15)

Si nous écrivons que f′′(x)f^{\prime\prime}(x) débarrasé du facteur (x+(n2)λ1+λ)n4\left(x+\frac{(n-2)\lambda}{1+\lambda}\right)^{n-4} 5’annule pour x=ξx=\xi nous obtenons une équation de la forme

pλ31qλ2+rλ+s=0p\lambda^{3}-1-q\lambda^{2}+r\lambda+s=0 (16)

pour déterminer λ\lambda. On a ainsi négligé la valeur -1 de λ\lambda quand (15) tend vers une équation du second degré.

Faisant les calculs on trouve

p=(n1)(n2)(ξ+1)\displaystyle p=-(n-1)(n-2)(\xi+1)
q=n(n1)ξ2+(n1)(n2)ξ2(n2)\displaystyle q=n(n-1)\xi^{2}+(n-1)(n-2)\xi-2(n-2)
r=2n(n1)ξ2(n1)(n2)ξ(n1)(n2)\displaystyle r=2n(n-1)\xi^{2}-(n-1)(n-2)\xi-(n-1)(n-2)
s=(n1)ξ[nξ(n2)].\displaystyle s=(n-1)\xi[n\xi-(n-2)].

Le discriminant de l’équatiun (17) est de la forme
(17)

λ0ξ6+λ1ξ5+λ2ξ4+λ3ξ3+λ4ξ2+λ5ξ+λ6\lambda_{0}\xi^{6}+\lambda_{1}\xi^{5}+\lambda_{2}\xi^{4}+\lambda_{3}\xi^{3}+\lambda_{4}\xi^{2}+\lambda_{5}\xi+\lambda_{6}

en supprimant le cas p=0p=0 qui conduit à ξ=1\xi=-1, cas que nous avons đéjà étudié.

Nous avons

λ0=8n2(n1)3(n2)3\displaystyle\lambda_{0}=-8n^{2}(n-1)^{3}(n-2)^{3}
λ4=4n(n1)(n2)3(5n329n2+60n44)\displaystyle\lambda_{4}=4n(n-1)(n-2)^{3}\left(5n^{3}-29n^{2}+60n-44\right)
λ5=8n(n1)(n2)5(n+3)\displaystyle\lambda_{5}=-8n(n-1)(n-2)^{5}(n+3)
λ6=4n(n1)2(n2)5\displaystyle\lambda_{6}=4n(n-1)^{2}(n-2)^{5}

ce qui montre que la suite

λ0,λ1,λ2,λ3,λ4,λ5,λ6\lambda_{0},\lambda_{1},\lambda_{2},\lambda_{3},\lambda_{4},\lambda_{5},\lambda_{6}

présente au moins trois variations. Il en résulte que le polynome (17) a au plus trois zéros négatifs.

On vérifie d’abord que (17) s’annule pour ξ=1\xi=-1.
Considérons l’équation (14) ot le rapport

R(f)R(f′′)R(f)R(f).\frac{\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)-\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right)}{\mathrm{R}(f)-\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right)}. (18)

Supposons aa et c<ac<a fixes et faisons varier bb de aa jusqu’s : -\infty. Le rapport (18) decroit de ++\infty jusqu’à la valeur 1 pour b=cb=c qui est un minimum. Après il croît jusqu’à un maximum pour decroître ensuite vers à pour b=b=-\infty.

Il en résulte que R(f),R(f),R(f′′)\mathrm{R}(f),\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right),\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right) étant données il existe toujours au moins une équation de la forme (14) avec abca\geq b\geq c prenant ces valeurs.

Il en résulte encore qu’il existe un nombre ξ1<1\mid\xi_{1}<-1 tel que pour ξ\xi compris duns (1,ξ1)\left(-1,\xi_{1}\right) l’équation (16) ait trois racines réelles dont deux sont <(n1)<-(n-1). Si ξ=ξ4\xi=\xi_{4} l’équation (16) a une racine double plus petite que - ( n1n-1 ).

Remarquons que (35) donne aussi les valeurs de λ\lambda pour lesquelles ξ\xi n’est plus la plus grande racine de la dérivée seconde maisl’autre racine différente de la racine multiple.

L’examen du rapport (18) nous montre l’existence d’un nombre ξ2ξ1\xi_{2}\leq\xi_{1} tel que si ξ<ξ2\xi<\xi_{2} l’équation (16) ait encore trois racines réelles dont deux donnent des équations pour lesquelles ξ\xi n’est pas la plus grande racine de la dérivée seconde. Pour ξ=ξ2\xi=\xi_{2} équation (16) a une racine double qui jouit de la même propriété.

Nous avons ainsi mis en évidence les trois zéros négatifs - 1 , ξ1,ξ2\xi_{1},\xi_{2} du discriminant. On peut montrer qu’on a efectivement ξ2<ξ1\xi_{2}<\xi_{1}. En tout cas le discriminant ne peut s’annuler entre ξ1\xi_{1} et ξ2\xi_{2} et change de signe en passant par ces points. Il en résulte que pour ξ\xi compris dans. l’intervalle ( ξ1,ξ2\xi_{1},\xi_{2} ) l’équation (16) n’a qu’une seule racine réelle.

Nous pouvons maintenant énoncer la proposition que nous avions en vue.

Une équation de la forme (15) avec abca\geq b\geq c est complètement déterminée par la connaissance des valeurs R(f),R(f),R(f′′)\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right),\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right),\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right).

On peut facilement voir de la propriété précédente que si on considère l’équation (14) avec abca\geq b\geq c dans laquelle R(f),R(f)\mathrm{R}(f),\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right) sont données, la racine R(f′′)\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right) est fonction décroissante de bb et fonction croissante de cc.

Les résultats précédents peuvent s’étendre au cas où au lieu de la plus grande racine de la dérivée seconde on prend la plus grande racine de la troisième, quatrième,… dérivée.

Dans la suite nous montrerons les propriétés extrémales des équations de la forme (14) et nous déterminerons en particulier le maximum de R(f′′′)\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime\prime}\right) quand R(f),R(f)\mathrm{R}(f),\mathrm{R}\left(f^{\prime}\right) et R(f′′)\mathrm{R}\left(f^{\prime\prime}\right) sont données.

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