Abstract
Let \(X,Y\) be two normed spaces and \(P:X\rightarrow Y\) a nonlinear operator. We construct the Lagrange interpolation operator for \(P\), in the Newton form, with the aid of divided differences constructed by multilinear operators, which also provide estimations of the remainder. Applying the Lagrange inverse interpolation polynomial leads us to a general iteration method. As particular instances, we obtain the chord method and a Chebyshev type method.
Authors
Ion Păvăloiu
Tiberiu Popoviciu Institute of Numerical Analysis
Keywords
Lagrange interpolation in normed spaces; generalized divided differences; multilinear operators, inverse interpolation; chord method; Chebyshev method; chord method in normed spaces; Chebyshev method in normed spaces.
Cite this paper as:
I. Păvăloiu, Intérpolation dans des éspaces linéaires normées et applications, Mathematica, 12(35) (1970) no. 1, pp. 149-158 (in French).
About this paper
Journal
Mathematica
Publisher Name
Academia Republicii S.R.
DOI
Not available yet.
Print ISBN
Not available yet.
Online ISBN
Not available yet.
Paper (preprint) in HTML form
Interpolation dans des espaces linéaires
normés et applications∗
1. Dans ce travail nous étendrons le problème de l’interpolation inverse au cas des aopérateurs définis dans des espaces linéaires normés. Pour ce faire, il sera nécessaire de mettre en évidence l’existence d’un polynome généralisé d’interpolation dans des espaces linéaires normés lequel devra être effectivement construit. Le problème d’interpolation que nous traitons au point 3 de ce travail est compris en fait dans un schéma général d’interpolation introduit par E. Moldovan [5]. Dans la construction du polynome généralisé d’interpolation nous nous appuierons sur la notion de différence divisée d’un opérateur que nous introduirons à partir de la définition donnée par A. Sergeev [11] pour les différences divisées du premier ordre. Nous établirons de la sorte la forme du polynome généralisé d’interpolation inverse, que nous utiliserons à la construction, en suivant cette voie, de certaines méthodes itératives pour la résolution des équations opérationnelles.
2. Différences divisées généralisées. Pour faciliter la manière de s’exprimer on désignera par le produit cartésien de l’espace avec lui-même fois. On désignera aussi par l’espace des opérateurs linéaires normé définis sur l’espace linéaire normé et à valeurs dans l’espace linéaire On désignera d’une manière analogue par l’espace des opérateurs -linéaires définis sur et à valeurs dans
Les différences divisées généralisées seront définies en considérant l’opérateur
où est défini sur l’espace et à valeurs dans l’espace
On considérera aussi un système de éléments distincts de l’espace , que l’on nommera des noeuds.
Définition 1.
S’il existe un opérateur défini sur l’espace et à valeurs dans l’espace qui pour et satisfait à la propriété:
alors l’élément est nommé différence divisée de l’ordre 1 de l’opérateur sur les noeuds
Par rapport au système de noeuds et à l’opérateur on construit ainsi les différences divisées suivantes:
On suppose par la suite que l’on a défini un opérateur sur l’espace et à valeurs dans l’espace à l’aide duquel on obtient des différences divisées de l’ordre Si les différences divisées de l’ordre sont définies alors les différences divisées de l’ordre seront définies de la manière suivante:
Définition 2.
S’il existe un opérateur défini sur l’espace et à valeurs dans l’espace qui avec les différences divisées de l’ordre de l’opérateur satisfait à la propriété:
alors l’élément sera dit différence divisée de l’ordre de l’opérateur sur les noeuds
Si on donne successivement à les valeurs on obtient les différences divisées de l’ordre suivantes;
Définition 3.
La différence divisée où , sont des éléments de l’espace est appelée symétrique si on a l’égalité:
où est une permutation quelconque des nombres
3. Polynomes généralisés d’interpolation.A côté du système de noeuds distincts on considère un autre système d’éléments On y cherchera un polynome généralisé défini sur l’espace de la forme
(1) |
qui satisfasse à la condition:
Concernant ce problème on démontre le résultat suivant:
Théorème 1.
Démonstration.
On va montrer d’abord que pour tout et pour tout on a les identités:
(3) | ||||
Pour cette identité est évidente. On suppose que cette identité est vraie pour et on démontre qu’elle est vraie pour En effet, pour on a
(4) | ||||
De la définition de la différence divisée, résulte l’égalité suivante:
qui substituée dans (4) va donner justement l’identité (3) pour
Il en résulte que pour tout le système de noeuds considérés a lieu l’identité
(5) | ||||
Tenant compte du fait que les différences divisées sont des opérateurs multilinéaires il résulte que l’expression:
(6) | ||||
est un polynome généralisé de la forme (1).
Montrons que ce polynome satisfait aux propriétés (2). À cet effet nous partirons de l’égalité suivante
(7) | ||||
pour Cette égalité résulte du fait que les différences divisées sont des opérateurs multilinéaires et les termes qui vont suivre dans la somme antérieure sont nuls, par ce qu’ils contiennent comme facteurs Si on part maintenant du dernier terme de la somme (6) et si l’on tient compte du fait que l’élément du fait que la différence divisée est symétrique peut être ecrit aussi sous la forme alors on a l’égalité
Substituant cette expression en (7) on obtient:
Avec l’égalité obtenue on procède de la même manière et à la fin on obtient le résultat désiré. ∎
En ce qui concerne l’unicité du polynome généralisé d’interpolation on se bornera à dire qu’il existe de nombreux examples des quels il résulte qu’il n’existe pas pour tout système de noeuds et pour tout opérateur, un polynome d’interpolation unique.
L’expression qui figure dans l’égalité (5) sera nommée le reste du polynome d’interpolation généralisé.
4. Polynomes d’interpolation inverse généralisés. Le problème de l’interpolation inverse, dans le cas des fonctions d’une variable réelle a été posé à propos de la résolution numérique des équations algébriques et transcendentes.
Dans le travaile [7] l’auteur utilise cette méthode à la résolution numérique des équations à l’aide des procédés itératifs à plusieurs pas. Les erreurs évaluées à son aide, ne sont pas toujours les meilleures, ainsi qu’il a été montré dans le travail [8]. Cela ne nous empêche pas d’utiliser cette méthode pour trouver des procédés itératifs à plusieurs pas qui puissent être appliqués ensuite à la résolution des équations opérationnelles. De ce point de vue, la méthode paraît être assez générale. Par la suite on va essayer de généraliser le problème de l’interpolation inverse pour le cas des opérateurs dans des espaces linéaires normés.
Soit
Définition 4.
S’il existe un opérateur défini sur l’espace et à valeurs dans l’espace qui pour satisfait à la propriété
(8) |
alors l’élément est nommé différence divisée inverse de l’ordre 1 de l’opérateur sur les noeuds
Les différences divisées de l’ordre se définissent d’une manière analogue comme au point 2.
En ce qui concerne la différence divisée inverse du premier ordre on démontre le résultat suivant:
Lemme 2.
Si l’opérateur admet un inverse alors, la différence divisée inverse existe et peut être fournie par la relation:
Démonstration.
En effet l’opérateur peut être considéré lui aussi par l’intermède de comme défini sur l’espace Mais en tenant compte de l’égalité:
et en appliquant à cette égalité l’opérateur on déduit:
D’ou, il résulte que l’opérateur satisfait à l’égalité (8) qui intervient dans la définition de la différence divisée inverse. Alors, évidemment, on peut prendre comme différence divisée inverse, l’opérateur lui-même ce qu’il fallait démontrer. ∎
Lemme 3.
Si les différences divisées de l’ordre et de l’opérateur sur les noeuds existent et si les différences divisées de l’ordre sont des opérateurs admettant des inverses, alors il existe aussi la différence divisée inverse de l’ordre et elle a la forme:
(9) | |||
Démonstration.
On a
Ce qu’il fallait démontrer. ∎
Evidemment, la forme générale des différences divisées inverses, de l’opérateur se complique quand leur ordre croît. Pour les besoins pratiques on peut se borner seulement aux différences divisées des deux premiers ordres.
De la même manière dont on a procédé au point 3, on écrira à l’aide des différences divisées inverses le polynome d’interpolation inverse généralisé. Pour cela, il va falloir supposer que les différences divisées inverses, existent et qu’elles sont des opérateurs symétriques (dans le sens de la définiton 3).
Dans ce cas, tenant compte du théorème 1 on peut écrire le polynome d’interpolation inverse suivant
(10) | ||||
où est le noeud pour lequel et sont les différences divisées inverses de l’opérateur d’ordres respectivement
5. Application des polynomes d’interpolation inverse à la résolution approchée des équations opérationnelles.
Soit donnée l’équation opérationnelle:
(11) |
où est un opérateur défini sur l’espace linéaire normé et à valeurs dans l’espace linéaire normé sera l’élément zéro de l’espace On va supposer que l’opérateur admet pour où est un domaine de l’espace - un opérateur inverse Si l’équation (11) admet une solution dans le domaine alors évidemment cette solution se calcule en remplaçant dans l’opérateur inverse , par c’est-à-dire que:
On choisira dans le domaine un système de noeuds et on désignera par les valeurs de l’opérateur sur les noeuds c’est-à-dire On va supposer que l’opérateur admet sur le système de noeuds et des différences divisées inverses, symétriques.
Dans ce cas, le polynome d’interpolation inverse (10) est un polynome d’interpolation pour l’opérateur .
Alors, on a l’égalité suivante:
(12) | ||||
où est le reste du polynome d’interpolation (10). Si on néglige dans l’égalité (12) le reste, et que l’on remplace par , alors on obtient pour la solution de l’équation (11) une valeur approchée, c’est-à-dire
(13) | ||||
il en résulte, si l’évaluation suivante:
(14) |
Dans l’inégalité (14) on remarque que constitue une approximation pour d’autant meilleure que les nombres sont plus rapprochés de zéro.
On utilisera maintenant la méthode (13) pour déduire quelques méthodes itératives à plusieurs pas qui sont utilisées à la résolution des équations opérationnelles.
Méthode de la corde. [9], [11] Soient deux approximations initiales de la solution de l’équation (11) et les valeurs de l’opérateur sur les éléments et alors, on désigne par l’expression:
qui est obtenue en conservant seulement les deux premiers termes de la somme (13). En remplaçant maintenant l’élément par on obtient l’élément de la sorte:
En procédant ainsi de suite, on obtiendra le procédé itératif suivant
où Si on tient compte de l’égalité:
(qui suppose que les conditions du lemme 2 sont remplies). On obtient le procédé itératif de la corde, c’est-à-dire;
L’analogue de la méthode de Tschébycheff. [2], [3], [4]. On va conserver maitenant les trois premiers termes de la somme (13) et on va choisir comme approximations initiales trois éléments En utilisant ces approximations et en procédant comme dans le cas de le méthode de la corde, on va obtenir le procédé itératif suivant:
ou En tenant compte du lemme 3 on a
pour et
En utilisant la méthode de l’interpolation inverse on obtient des procédés itératifs à un nombre arbitraire de pas. Ainsi, en conservant tous les termes de la somme (13), on obtient un procédé itératif à pas. On choisit donc comme approximations initiales éléments et comme au par avant on considère le procédé itératif suivant:
pour où On a obtenu ainsi une classe de méthodes itératives à plusieurs pas.
Bibliographie
- [1]
- [2] Balàzs M. şi Bîrsan F., Asupra unor metode iterative cu diferenţe divizate de ordinul doi şi rapiditatea de convergenţă de ordinul trei pentru rezolvarea ecuaţiilor operaţionale nelineare. Studii şi cercetări matematice 21, 7, 975-984 (1969).
- [3] Balàsz M. şi Goldner G., Diferenţe divizate în spaţii Banach şi unele aplicaţii ale lor. Studii şi cercetări matematice, 21, 7, 985-995 (1969).
- [4] Janko B., Sur l’analogue de la méthode de Tchébycheff et de la méthode des hyperboles tangentes. Mathematica, 2 (25), 2, 269-275 (1960).
- [5] Moldovan E., ††margin: clickable Interpolarea în spaţii abstracte. Studii şi cercetări de matematică (Cluj) X, 2, 239-335 (1959).
- [6]
- [7] Ostrowski A. M., Reşenie uravnenii sistem uravnenii M. Izd-vo in lit (1963).
-
[8]
Popoviciu T.,
††margin:
available soon,
refresh and click here Sur la délimitation de l’erreur dans l’approximation des racines d’une équation par interpolation linéaire ou quadratique. Revue Roumaine de mathématiques pures et appliquées 13, 1, 75–78 (1968). - [9] Schmidt J. W., Konvergenzgeschwindigkeit der Regula falsi und des Steffensen-Verfahrens im Banachraum Z.A.M.M. 46, 2 146–148 (1966).
- [10] Schmidt J. W. and Schwetlick H., Ableitungsfreie Verfahren mit höhever Konver-genzgeschwindigkeit. Computing 3, 215–226 (1968).
- [11] Sergeev A.S., O metode hord. Sibirski mat. jurnal 1, 2, 282–289 (1961).
- [12] S. Ul’m, Ob obobşcennîh razdelennîh raznostiah I Izv. Akad. Nauk. Estonskoi S.S.R. 16, 1, 13–26 (1967).
- [13] Ul’m S., Ob obobşcennîh razdelennîh raznostiah II Izv. Akad. Nauk Estonskoi S.S.R., 16, 2, 146–155 (1967).
Reçu le 25.XI.1969
[1] Balazs M. ¸si Bırsan F., Asupra unor metode iterative cu diferente divizate de ordinul doi si rapiditatea de convergenta de ordinul trei pentru rezolvarea ecuatiilor operationale nelineare. Studii si cercetari matematice 21, 7, 975-984 (1969).
[2] Balasz M. si Goldner G., Diferente divizate ın spatii Banach si unele aplicatii ale lor. Studii si cercetari matematice, 21, 7, 985-995 (1969).
[3] Janko B., Sur l’analogue de la m´ethode de Tch´ebycheff et de la methode des hyperboles tangentes. Mathematica, 2 (25), 2, 269-275 (1960).
[4] Moldovan E., Interpolarea in spatii abstracte. Studii si cercetari de matematica. (Cluj), X, 2 239-335 (1959).
[5] Ostrowski A. M., Resenie uravnenii i sistem uravnenii M. Izd-vo in lit (1963).
[6] Popoviciu T., Sur la delimitation de lerreur dans l’approximation des racines d’une ´equation par interpolation lineaire ou quadratique. Revue Roumaine de mathematiques pures et appliquees 13, 1, 75–78 (1968).
paper website (soon)
[7] Schmidt J. W., Konvergenzgeschwindigkeit der Regula falsi und des SteffensenVerfahrens im Banachraum Z.A.M.M. 46, 2 146–148 (1966).
[8] Schmidt J. W. and Schwetlick H., Ableitungsfreie Verfahren mit hohever Konvergenzgeschwindigkeit. Computing 3, 215–226 (1968).
[9] Sergeev A.S., O metode hord. Sibirski mat. jurnal 1, 2, 282–289 (1961).
[10] S. Ul’m, Obobobscennıh razdelennıh raznostiah I Izv. Akad. Nauk. Estonskoi S.S.R. 16, 1, 13–26 (1967).
[11] Ul’m S., Ob obobscennıh razdelennıh raznostiah II Izv. Akad. Nauk Estonskoi S.S.R., 16, 2, 146–155 (1967).