Abstract
Let \(X,Y\) be normed spaces, \(G:X\rightarrow Y\) a nonlinear operator, and the nonlinar equation \(G\left( x\right) =0\). We define the divided differences of \(G\) and we give some examples of nonlinear operators on Banach spaces for which we construct the divided differences of different orders. We construct the Lagrange interpolation polynomial in the Newton form for \(G\). The solution of equation is a approximated by using the inverse interpolation Lagrange polynomial.
Authors
Ion Păvăloiu
(Tiberiu Popoviciu Institute of Numerical Analysis)
Title
Original title (in French)
La résolution des equations par intérpolation
English translation of the title
Solving equations by interpolation
Keywords
divided difference in normed spaces, Lagrange inverse interpolation; multistep iterative method of Newton type
Cite this paper as:
I. Păvăloiu, La résolution des equations par intérpolation, Mathématica, 23(46) (1981) no. 1, pp. 61-72 (in French).
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Journal
Mathematica
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References
[1] A.M. Ostrowski, Resenie uravnenii i sistem uravnenii, Izd. inostr. lit. Moskva (1963).
[2] I. Pavaloiu, Interpolation dans les espaces lineaires normes et applications, Mathematica, Cluj, nr.12 (35), 2, (1970), pp. 309–324.
[3] I. Pavaloiu, Introducere in teoria aproximarii solutiilor ecuatiilor, Editura Dacia, 1976.
[4] T. Popoviciu, Introduction a la theorie des differences divisees, Bulletin mathematique de la societe Roumaine de Sciences, 42, 1, (1940) pp. 65–78.
[5] A.S. Sergeev, O metode hord, Sibirski mat. Jurnal, XI, (2), (1961), pp. 282–289.
[6] J.F. Traub, Iterative Methods for the Solution of Equations, Prentice Hall, Series in Automatic Computation, 1964.
[7] S. Ul’m, Ob obobscennyh razdelennîh raznostiah, II, Izv. Nauk Estonskoi SSR, 16, 2, (1967), 146–155.
Paper (preprint) in HTML form
La résolution des équations par interpolation
1. La notation de diffèrence divisée.
Soient et deux espaces lineaires normés et une application. Nous considérons éléments distincts de l’espace
(1) |
Nous désignons par l’ensemble des applicatons linéaires et continues définies sur et à valeurs en et nous déffinisons par récurrence les ensembles suivants:
où
Autrement dit les ensembles sont les espaces des applications -linéaires et continues définies sur et à valeurs en
Définition 1.
L’application s’appelle difference divisée d’ordre un de l’approximation sur les points du système (1) si
-
1)
-
2)
s’il existe la dérivée au sens de Fréchet de l’application sur le point alors
Nous avons défini ci-dessus la différence divisée d’ordre un de l’application sur deux éléments arbitraires du système (1).
En considérant maintenant des points consècutifs du système (1) nous pouvons considérer les différences divisées suivantes:
A l’aide des différences divisées définies ci-dessus nous définissons la notion de différence divisée d’ordre de l’application
Nous supposons que nous avons défini l’application à l’aide de laquelle nous pouvons définir les différences divisées d’ordre de l’application sur éléments quelconques du système (1).
Soient et deux différences divisées d’ordre sur les points respectivement du système (1).
Définition 2.
L’application s’appelle différence divisée d’ordre de l’application sur les points si
-
1)
-
2)
s’il existe la dérivée au sens de Fréchet d’ordre de l’application sur le point alors:
Pour pouvoir utiliser ces différences divisées à la construction des polynomes d’interpolation il est néccessaire d’introduire la notion de différence divisée symétrique par rapport aux points considérés.
Définition 3.
La différence divisée où sont des points du système (1) est dite symétrique par raport à les points, si on a:
(2) |
pour chaque permutation des nombres
Si alors, l’égalité (2) est toujours vérifiée. Alors les différences divisées des fonctions réelles d’une variable réelle sont symétrique par rapport aux points considérés.
Si nous supposons maintenant par example et et si nous désignons par deux points de nous avons
(3) |
où
On montre que la différence divisée (3) vérifie les conditions (1) et (2) de la définition 1, mais qu’elle n’est pas symétrique par rapport aux points et
Mais nous povons construire une différence divisée sur ces points qui est symétrique. Par example si nous considérons la différence divisée définie par:
alors on a évidement
Soit maintenant où par nous désignons l’ensemble des fonctions définies et contenues sur l’intervalle Considérons maintenant l’application donnée par l’égalité suivante:
où est une fonction continue sur tout son domaine de définition.
Soit maintenant -fonctions
(4) |
de l’espace qui ont la propriété que pour et pour chaque
La différence divisée de l’application sur les fonctions du systéme (4) peut se définir à l’aide de l’égalité suivante:
où
On montre immédiatement que l’application linéaire définie ci-dessus possède les propriétés (1) et (2) de la définition 1.
Si nous désignons par la différence divisée d’ordre de la fonction , alors la différence divisée d’ordre de l’application se définit par l’égalité suivante:
où
2. Interpolation
Dans tout ce qui suit nous supposerons que les différences divisées sont symétriques par rapport aux points considérées.
Nous désignons maintenant, par une application définie par l’égalité:
(5) | ||||
Allors nous avons le théorème suivant:
Démonstration..
Nous démontrons l’égalité 2) par induction. Pour l’égalité 2) est évidente parce que qui n’est autre que l’égalité 1) de la définition 1. Nous supposons que l’égalité 2) est vraie par et nous montrerons qu’elle est vraie aussi pour
En effet si l’égalité suivante a lieu
(6) | ||||
alors, en tenant compte de l’égalité
qui résulte de la définition de la différence divisée d’ordre Il résulte l’égalité suivante:
ce qui montre que l’égalité 2) a lieu pour
Il reste à démontrer les égalités 1). De la définition de l’application il résulte:
(7) | ||||
Si nous considérons maintenant le dernier terme à droite de l’égalité (7) et tenons compte de l’égalité:
nous obtenons
En procédant de la mème manière après un nombre fini des pas nous parvenons à l’égalitè suivante:
L’application est dite pôlynome d’interpolation de Lagrange de l’application sur les noeuds du système (1) ∎
3. La résolution des équations par interpolation
On considère l’èquation
(8) |
est l’élément nul de l’éspace et est un opérateur non linéaire.
Pour la résolution de l’équation (8) nous pouvons procéder de la manière suivante.
En supposant que les points du système (1) sont dans un voisinage de la soltuion de l’équation (8), de l’égalité 2) (théorème 1) il rèsulte l’égalité suivante:
d’où il résulte
Si nous supposons maintenant que nous avons les inégalités où est un nombre réel et positif, alors on a:
d’où il résulte que pour trouver une approximation de la solution il suffi de résoudre l’équation suivante:
(9) |
La méthode exposée si-dessus présente quelques inconvénients, notamment:
Tout d’abord, la résolution d’une équation sous la forme (9) même dans le cas est un problème de mathématiques difficile et la dificulté du problème croit considérablement si Même dans le cas c’est-à-dire, quand est un polynome algébrique à coefficients réels, le problème peut être très difficile à cause du fait qu’une équation algebrique de dégré a racines, et alors il est nécessaire de choisir la racine de l’équation (9) qui approche la racine de l’équation (8).
En second lieu, il est bien connue que la position des racines d’une équation algébrique dans le plan et la nature de ces racines peuvent se modifier considérablement quand les coefficients de l’équation sont affectés par des erreurs non essentielles.
Dans ce qui suit nous exposerons une autre méthode avec laquelle une parte des difficultés exposéss ci-dessus, s’élimine.
Nous supposons que les opérateurs linéaires
sont inversables.
Il en résulte que Soit maintenant un ensemble quelconque d’éléments de l’espace Nous désignons par la restriction de l’application à l’ensemble
Nous supposons que l’application est un homéomorphisme des ensembles et Où par nous avons désigné l’image de l’ensemble par
Nous avons le théorème suivant:
Théorème 2.
Si l’opérateur linéaire ou est inversable, alors a lieu l’égalité:
où
Démonstration..
De la définition de différence divisée d’ordre 1 il résulte que
où
C’est à dire
d’où il résulte l’égalité de l’énoncé du théorème.
Soient maintenant - éléments de l’ensemble
Nous désignons par les valeurs de l’application sur ces points, c’est-à-dire Nous considérons l’application donnée par
(10) | ||||
qui vérifie les égalités
(11) |
et
(12) |
Si nous supposons maintenant que la solution de l’équation (8) apartient à l’ensemble alors évidemment et de (11) nous déduisons:
(13) |
Si nous designons par
(14) |
nous en déduisons:
(15) |
De l’égalité (15) il résulte que si les éléments sont choisis de telle manière que où est un nombre réel suffisamment petit, alors est une bonne approximation pour
Pour plus de clarté nous designons par l’opérateur donné par la relation (10). Soient maintenant -éléments initiaux donnés et soit la suite généree par la rélation de récurrence:
(16) |
Nous présenterons maintenant quelques cas particulieres du procédé itératif (16).
A. Soient et deux éléments arbitraires de l’espace Si nous considérons les premiers deux termes du polynome d’interpolation inverse (10) tenons compte du théorème 2, nous avons
(17) |
qui n’est autre chose que l’extension de la méthode de la corde.
B. Au cas où nous considérons trois éléments initiaux et nous nous bornons aux trois premiers termes de la relation (10) on a:
(18) | ||||
Cette méthode est une extension à l’espace linéaire d’une méthode analogue à la méthode de Tchebycheff, bien connue. De (15) et de (16) nous déduisons
(19) |
A propos de la méthode (16) il se pose les deux questions suivants:
1. Quelles sont les conditions pour la convergence de la méthode (16).
2. Dans le cas de la convergence de la méthode (16), quelle est la vitesse de convergence.
En ce qui concerne la vitese de convergence d’une méthode itérative de type (16), A. M. Ostrowski [1] a montré que l’ordre de convergence de cette méthode n’excède pas 2, pour chaque nombre de points d’interpolation donnée.
Dans ce qui suit nous montrerons que si a chaque pas d’iteration on choisit convenablement les points d’interpolation, alors l’ordre de convergence croit considérablement.
Ainsi qu’il est bien connue pour la résolution d’une équation de la forme (8) par une méthode itérative il est nécessaire de mettre en évidence une application qui a la propriété que chaque solution de l’équation (8) est un point fixe pour l’application
Un opérateur qui possède la propriété ci-dessus est dit opérateur itératif attaché à l’équation (8).
Pour les opérateurs attachés à l’équation (8) on peut définir la notion d’ordre.
Définition 4.
Soit une ensemble d’éléments de l’espace et un nombre réel.
Nous considérons un élément arbitraire et désignons par les expresions suivantes:
(21) |
Si les éléments initiaux dans la méthode itérative (16) sont:
(22) |
alors si nous écrivons on a:
(23) |
Nous supposons maintenant que nous avons construit les premiers éléments de la suite alors l’élément s’obtient de la manière suivante:
Nous écrievons:
(24) |
et
Alors l’élément a la forme suivante:
(25) |
(26) |
Mais du fait que nous avons supposé que les opérateurs itératifs ont respectivement les ordres avec les constantes il résulte les relations suivantes:
(27) |
et
(28) | ||||
pour
Si nous écrivons maintenant
(29) |
(30) |
et
(31) |
et si nous supposons que les différences divisées sont fortement bornées par la même constante alors on déduit de (26);
(32) |
Si nous supposons maintenant que les differences divisées d’ordre 1 de l’aplication sont fortement bornées par la même constante on a:
(33) |
En tenant compte des inégalités (33) et (32) on obtient:
(34) |
En multipliant les inégalités (34) par et en écrivant
on obtient de (34)
(35) |
Nous admettrons maintenant que nous pouvons choisir les constantes et le point initial de telle manière que
Des inégalités (35) on déduit:
d’où en tenant compte de la condition l’on déduit
C’est-à-dire
Nous consiérons maintenant qulques cas particuliers de la méthode itérative (25).
1. Si nous considérons un seul opérateur itératif d’ordre alors la méthode itérative (25) revient à la méthode bien connue de Aitken-Steffensen. Dans ce cas nous avons:
2. Si où alors et
3. Si et alors et
Remarque.
L’ordre de convergence donné par l’égalité (31) de la méthode (25) est le plus grand possible par rapport aux opérateurs itératifs donnés, si l’ordre dans lequel ils sont appliqués pour obténir les éléments (24), est donnée par l’ordre décroissant des nombres C’est-à-dire, l’ordre de convergence est maximal si et minimal si ∎
Bibliographie
- [1] A.M. Ostrowski, Reşenie uravnenii i sistem uravnenii, Izd. inostr. lit. Moskva (1963).
- [2] I. Păvăloiu, ††margin: clickable Interpolation dans les espaces linéaires normés et applications, Mathematica, Cluj, nr.12 (35), 2, (1970), pp. 309–324.
- [3] I. Păvăloiu, ††margin: clickable Introducere în teoria aproximării soluţiilor ecuaţiilor, Editura Dacia, 1976.
- [4] T. Popoviciu, ††margin: clickable Introduction à la théorie des différences divisées, Bulletin mathématique de la société Roumaine de Sciences, 42, 1, (1940) pp. 65–78. JSTOR
- [5] A.S. Sergeev, O metode hord, Sibirski mat. Jurnal, XI, (2), (1961), pp. 282–289.
- [6] J.F. Traub, Iterative Methods for the Solution of Equations, Prentice Hall, Series in Automatic Computation, 1964.
- [7] S. Ul’m, Ob obobscennyh razdelennîh raznostiah, II, Izv. Nauk Estonskoi SSR, 16, 2, (1967), 146–155.
Reçu, 8.IV.1980