T. Popoviciu, Sur l’approximation des fonctions convexes d’ordre supérieur (II), Bull. de la Sect. sci. de l’Acad. Roum., 20 (1938) no. 7, pp. 50-53; 192-195 (in French).
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1938 b -Popoviciu- Bull. Sect. Sci. Acad. Roum. - Sur l_approximation des fonctions convexes d’ordre
BULLETIN
No. 7
SOMMAIRE
SUR L'APPROXIMATION DES FONCTIONS CONVEXES D'ORDRE SUPERIEUR
PARTIBERIU POPOVICIUNote présentée par M. G. Tzitzéica, M.A.K.
I. - Dans un travail antérieur ^(1){ }^{1} ), j 'ai démontré que toute fonction int(x)\int(x) continue dans un intervalle fini et fermé ( a,ba, b ) est la limite d'une stite uniformément convergente de polynomes qui conservent toutes les propriétés de convexité de f(x)f(x). Cette propriété est réalisée par les polynomes de M. S. Bernstein.
Mais, en général, on ne peut rien dire sur les caractères de convexité des polynomes ( II ), en dehors de lintervalle ( a,ba, b ). Dans la suite nous démontrerons la propriété suivante:
Toute fonction contiwue et non-concave d'ordre nn dans l'intervalle ( a,ba, b ) est limite d'une suile uniformément convergente dans cet intervalle de polynomes qui sonl convexes d'ordre nn partout, donc dans (-oo,+oo)(-\infty,+\infty).
Nous supposons, bien entendu, que f(x)f(x) ne se réduise pas à um polynome de degré nn.
2. - Si nous disons qu'une fonction non-négative est non-concave d'ordre - 1 , la propriété précédente est vraie aussi pour n=-1n=-1. En effet, il existe dans ce cas une fonction continue g(x)g(x) telle que l'on ait f(x)=g^(2)(x)f(x)=g^{2}(x) dans (a,b)(a, b). Soit alors M=max|g(x)|M=\max |g(x)| et epsi\varepsilon tun nombre positif. (a,b)(a, b)
D'après le théorème de Weierstrass pour tout 0 < epsi^(') < min(I,(epsi)/(2M+I))0<\varepsilon^{\prime}<\min \left(\mathrm{I}, \frac{\varepsilon}{2 M+\mathrm{I}}\right) il existe un polynome P(x)P(x) tel que |g-P| < epsi^(')|g-P|<\varepsilon^{\prime} dans (a,b)(a, b). Nous avons
|P| < M+I,|g+P| < 2M+I" dans "(a,b),|P|<M+I,|g+P|<2 M+I \text { dans }(a, b),
donc quad|f-P^(2)|=|g^(2)-P^(2)|=|g-P||g+P| < epsi^(')(2M+1) < epsi\quad\left|f-P^{2}\right|=\left|g^{2}-P^{2}\right|=|g-P||g+P|<\varepsilon^{\prime}(2 M+1)<\varepsilon, dans (a,b)(a, b), ce qui démontre la propriété.
Nous potvons maintenant démontrer la propriété pour nn quelconque. Supposons donc que f(x)f(x) soit non-concave d'ordre nn dans (a,b)(a, b) et soit epsi\varepsilon un nombre positif quelconque. On peut déterminer un mm tel que l'on ait
{:(2)|f-P_(m)| < (epsi)/(2)","" dans "(a","b):}\begin{equation*}
\left|f-P_{m}\right|<\frac{\varepsilon}{2}, \text { dans }(a, b) \tag{2}
\end{equation*}
P_(m)P_{m} étant le polynome ( I ), généralement de degré > n>n. Dans ce cas P_(m)^((n+1)) >= 0P_{m}^{(n+1)} \geqq 0 dans (a,b)(a, b), il existe donc un polynome partout non-négatif P(x)P(x) tel que l'ori ait
|P_(m)^((n+1))-P| < (epsi(n+1)!)/(2(b-a)^(n+1)),quad" dans "(a,b)\left|P_{m}^{(n+1)}-P\right|<\frac{\varepsilon(n+1)!}{2(b-a)^{n+1}}, \quad \text { dans }(a, b)
Le polynome
Q(x)=int_(a)^(x)((x-t)^(n))/(n!)P(t)dt+sum_(i=0)^(n)((x-a)^(i))/(i!)P_(n)^((i))(a)Q(x)=\int_{a}^{x} \frac{(x-t)^{n}}{n!} P(t) d t+\sum_{i=0}^{n} \frac{(x-a)^{i}}{i!} P_{n}^{(i)}(a)
est convexe d'ordre n(-oo,+oo)n(-\infty,+\infty) et nous avons
P_(m)(x)-Q(x)=int_(a)^(x)((x-t)^(n))/(n!)[P_(m)^((n+1))(t)-P(t)]dtP_{m}(x)-Q(x)=\int_{a}^{x} \frac{(x-t)^{n}}{n!}\left[P_{m}^{(n+1)}(t)-P(t)\right] d t
|f-Q| <= |f-P_(m)|+|P_(m)-Q| < (epsi)/(2)+(epsi)/(2)=epsi," dans "(a,b)|f-Q| \leq\left|f-P_{m}\right|+\left|P_{m}-Q\right|<\frac{\varepsilon}{2}+\frac{\varepsilon}{2}=\varepsilon, \text { dans }(a, b)
ce qui démontre la propriété.
3. Nous allons donner une autre démonstration pour n=1n=1, en nous servant directement des polynomes de M. S. Bernstein. Divisons l'intervalle (a,b)(a, b) en rr parties égales par les points
x_(i)=a+i(b-a)/(r),quad i=0,1,dots,rx_{i}=a+i \frac{b-a}{r}, \quad i=0,1, \ldots, r
et soit L_(gamma)(x)L_{\gamma}(x) la fonction représentée par la ligne polygonale de sommets (x_(i),f(x_(i)))\left(x_{i}, f\left(x_{i}\right)\right). On sait que L_(gamma)(x)rarr f(x)L_{\gamma}(x) \rightarrow f(x) pour r rarr oor \rightarrow \infty, uniformément dans ( a,ba, b ). Si nous considérons les fonctions continues
{:[varphi_(i)(x)={[0","," dans "(a,x_(i))],[x-x_(i)","," dans "(x_(i),b)]:}],[i=1","2","dots","r-1]:}\begin{aligned}
\varphi_{i}(x) & = \begin{cases}0, & \text { dans }\left(a, x_{i}\right) \\
x-x_{i}, & \text { dans }\left(x_{i}, b\right)\end{cases} \\
i & =1,2, \ldots, r-1
\end{aligned}
nous pouvons écrire ^(2){ }^{2} ) L_(r)(x)=f(a)+[a,x_(1);f](x-a)+sum_(i=0)^(gamma)(x_(i+2)-x_(i))[x_(i),x_(i+1),x_(i+2);f]varphi_(i+1)(x)L_{r}(x)=f(a)+\left[a, x_{1} ; f\right](x-a)+\sum_{i=0}^{\gamma}\left(x_{i+2}-x_{i}\right)\left[x_{i}, x_{i+1}, x_{i+2} ; f\right] \varphi_{i+1}(x).
On voit maintenant qu'il suffit de démontrer la propriété pour les fonctions varphi_(i)(x)\varphi_{i}(x). Prolongeons cette fonction dans l'intervalle
varphi_(i)(x)={[0","," dans "(x_(i)-b+a,x_(i))],[x rarrx_(i)","," dans "(x_(i),x_(i)+b-a)]:}\varphi_{i}(x)= \begin{cases}0, & \text { dans }\left(x_{i}-b+a, x_{i}\right) \\ x \rightarrow x_{i}, & \text { dans }\left(x_{i}, x_{i}+b-a\right)\end{cases}
et soit P_(m,i)(x)P_{m, i}(x) le polynome de M. S. Bernstein de degré mm de cette fonction dans l'intervalle (x_(i)-b+a,x_(i)+b-a)\left(x_{i}-b+a, x_{i}+b-a\right). On vérifie, par un calcul direct, que P_(m,i)^('')(x) >= 0P_{m, i}^{\prime \prime}(x) \geq 0 partorat, donc P_(m,i)P_{m, i} est convexe (d'ordre II ) dans (-oo,-oo)(-\infty,-\infty) si mm est pair. On voit maintenant que si epsi\varepsilon est un nombre positif quelconque, si nous déterminons les entiers positifs gamma\gamma et ss de manière que
et si nous posons Q(x)=f(a)+[a,x_(1);f](x-a)+sum_(i=0)^(r-2)(x_(i+2)-x_(i))[x_(i),x_(i+1),x_(i+2);f]P_(2s,i+1)(x)Q(x)=f(a)+\left[a, x_{1} ; f\right](x-a)+\sum_{i=0}^{r-2}\left(x_{i+2}-x_{i}\right)\left[x_{i}, x_{i+1}, x_{i+2} ; f\right] P_{2 s, i+1}(x).
le polynome Q(x)Q(x) est partout convexe (d'ordre I) et nous avons
|f-Q| < epsi," dans "(a,b)|f-Q|<\varepsilon, \text { dans }(a, b)
Remarquons que pour mm pair les polynomes P_(m,i)P_{m, i} sont croissants dans l'intervalle (x_(i)-b+a,+oo)\left(x_{i}-b+a,+\infty\right). Nous avons donc aussi la propriété suivante:
Toute fonction continue, non-décroissante et non-concave (d'ordre I) dans l'intervalle ( a,ba, b ) est la limite d'une suite uniformément convergente de polynomes qui sont croissants dans ( a,+ooa,+\infty ) et convexes (d'ordre 1) dans (-oo,+oo)(-\infty,+\infty).
Il est clair qu'on peut trouver des polynomes d'approximation tels qu'ils soient croissants dans l'intervalle ( c,+ooc,+\infty ), cc étant un nombre <= a\leq a mais, il est évident, qu'on ne peut pas prendre c=-ooc=-\infty. Une propriété analogue à lieu pour les fonctions continues non-croissantes et nonconcaves. Dans ce cas les polynomes sont décroissants dans
(-oo,d)", où "d >= b". "(-\infty, d) \text {, où } d \geq b \text {. }ù
On peut aussi obtenir des suites de polynomes d'approximation indéfinie conservant à la fois plusieurs propriétés de convexité, partout ou dans des intervalles (c+oo),(-oo,d)(c+\infty),(-\infty, d), mais nous n'insistons pas ici davantage sur ces questions.
Cernăuti, 27 Septembre 1938.
^(1){ }^{1} ) Voir: Tiberiu Popoviciu, Sur l'approximation des fonctions convexes d'ordre supériew, «Mathematica», t. X (1935), pp. 49-54.
^(2)){ }^{2)} Pour les notations, voir mes travaux antérieurs. ^(3)){ }^{3)} Si [x_(i),x_(i+1),x_(i+2);f]=0\left[x_{i}, x_{i+1}, x_{i+2} ; f\right]=0, nous pouvons supprimer de nos considérations 1a fonction phi_(i)\phi_{i} correspondante.